10 septembre 2017

Saint Micheloise

Ludique, gaillard et bon comme une Saint Micheloise !
Comme chaque année depuis 16 ans maintenant, cette rando raid est au calendrier de septembre.
Ni une ni deux en 2017, on y retourne.


 Strava - Saint Micheloise

Si vous voulez faire la fête aux innombrables singles dissimulés dans les reliefs tout autour du village de Cours, c'est par ici qu'il faut être ce jour là.
Et d'ailleurs on est pas seuls. Plus de 300 vtt présents.

Patrick et toute l’équipe d'organisation vous accueille de bon matin avec tout ce qu'il faut pour bien débuter la journée.
La grisaille météo nous a accompagné depuis l'aube. Les prévisions sont fraîches mais correctes pour la journée avec une amélioration nette en fin de matinée. Pour l'heure on reste sous les nuages et dans une petite purée de brume matinale.

Arrivés de bonne heure avec Jérôme, Jeff, Jacques, et Arnaud, on retrouve sur place un bon nombre de copains tout azimuts.
Accoudé au comptoir devant le café il fait bon.
Un poil plus tard on est inscrit, la trace est chargée et le vtt s'impatiente autant que nous.


8h00 à l'horloge, c'est l'heure. Certains sont déjà partis, on fait de même.
On va rouler en petit groupe de cinq ou six avec Adrien, Jeff, Jérôme, et Arnaud.
Au bout d'une borne environ, c'est parti dans le premier monotrace plongeant. Régalade déjà !
Ben voilà le ton est donné, ce sera tendance ultra ludique chaque fois qu'on va piquer du nez vers le bas.
C'était sec, poussiéreux et fuyant les parcours dans la semaine. Mais l'organisation faisant bien les choses, l'arrosage céleste de la veille a dégagé toute cette poussière estivale, pour remettre de l'accroche sous la roue. Bon grip et même parfois, de la glissouille sympa en début de matinée dans les sentiers descendants.
Sur cette première merveille défilante, un élan d'optimisme me fait faire un méga tout droit dans la pente. C'était chaud tendu les vingt ou trente mètres droit dans la pente en évitant plus ou moins les genièvres.
Mais sinon à part ça excellent ce monotrace pour débuter et dévaler dans la combe.

Un petit cheminement au bord du ruisseau, et hop première bosse gentillette.
Cette année, le début du circuit jusqu'au ravito 1 semble moins coriace dans les bosses que d'habitude. C'est plus progressif on dirait. Et c'est pas plus mal au fond.
Tout au long de la journée on aura droit à ces superbes et très longs tunnels sous les arbustes recouverts de mousses. C'est typique des parcours de la Saint Micheloise.



Cinq ou six km de passés, on redescend dans la vallée. Les sentiers sensass défilent sous les roues. Amusement total ! On gigote sans cesse dans les enfilades en frôlant les arbres.

Km 9 une bosse qui fait des misères !
Affûtez les jarrets, celle-là elle compte double. Dans une sente herbeuse pour débuter, elle poursuit son harcèlement dans de la pierraille fuyante et pompant toute l'énergie. Euh c'est long encore ?!! Et ben on est pas loin d'avoir un petit km à grimper.
Ouf on en sort pour avoir ensuite un peu de répit et aller chercher juste après le village vacances, une belle descente toute en épingles. Y a d'la joie partout la dedans !
C'est au bas de celle-là qu'il y a un gros tuyau d'arrosage semi enterré sur deux ou trois mètres au milieu du sentier. Autant éviter d'y mettre les roues dessus sous peine de se retrouver en vrac à l'envers et sens dessus dessous.
Arnaud pourra vous en parler mieux que moi du chevauchement hasardeux et incertain de ce tuyau 😊.

Bon allez poursuivons.
Un peu de calme sur un chemin avant de repartir vers en haut pour une grimpette supplémentaire. Ça va celle-là, en deux ou trois paliers avec un peu de récup, ça passe bien. On navigue en hauteur avec le méandre de la rivière, et le début de la petite descente s'ouvre ensuite avec un joli point de vue sur le Lot et la vallée.



Un peu plus bas après quelques autres très bons passages descendants, on tombe sur le ravito 1 proche du Moulin de Nouaillac. Km 17.
On y retrouve Patrick qui shoote au Canon à pixel, et deux ou trois fois ensuite sur le parcours, on est flashé par un photographe.
Le menu du ravito est complet et varié. A table les gars !
De belles assiettes et des bonnes mines réjouies sur les visages.
Un vtt, quelques singles de folie, un ravito, c'est simple le bonheur en vtt non ?!!

Fin de la pause on enclenche pour la suite.
Le petit chemin suivant contourne le ruisseau et la trace s'engouffre dans la broussaille toute à droite.
Pan un portage !
Il y en a toujours un ou deux à la St Micheloise sinon c'est pas normal 😊. C'est pas long sur quelques dizaines de mètres, mais il faut presque la corde et le piolet. Bien humide et déjà piétiné par les premiers passages, c'est folklorique cette petite escalade.
Et encore en vtt ça peut aller pour passer, mais en VTTAE ça devient mission impossible presque.

Un peu plus haut on se remet en selle. La montée est progressive et douce jusqu'au pâté de maison au-dessus de Savanac.
Dès qu'on choppe la route, ça se met à pencher généreusement sur de gros pourcentages de bitume. La longue bosse se poursuit en chemin sur un profil un peu plus doux.



Les bosses sont gaillardes, mais on monte pas pour rien. 
Comme chaque année, et c'est du reste la signature de cette rando raid depuis toujours, certaines bosses sont difficiles et mettent le physique en mode torture. 
Mais pour peu qu'on soit entraîné et préparé, on arrive à passer presque partout. Les parcours moins longs permettent aussi à tous de faire selon son envie et sa forme.
Surtout que la compensation en descende vous récompense chaque fois au centuple. 
On a quitté le ruisseau en bas avant la grimpette, et on va y revenir tout au bord avec un autre bijou de dégringolade. C'est de la dinguerie ces km de monotraces endiablés ! Top quoi !
On est en haut et hop on est en bas, avec le sourire XXL.

Le circuit court le long du ruisseau avant de remonter par un chemin tranquille vers le hameau de Bassaler. Sur la hauteur c'est un petit toboggan de bitume pour traverser l'autoroute. On plonge fort d'un côté pour remonter en face sans trop filer de tours de manivelles.
Après quelques passages sur le plateau on descend rapidement vers Lamagdelaine.
Au passage un petit salut à Laurent et son collègue des Biclous de Muret.

Allez faut remontez les gars !
On attaque la chasse au Pech de Clary vers le km 25. Une belle bosse de mieux ! 1 km plutôt rude et ensuite le deuxième ça va mieux.
La petite descente derrière j'en parle pas, c'est encore et toujours de l'abus de plaisir certainement.



Dans les chemins tranquilles on fait passer le temps en récupérant un peu. C'est toujours appréciable avant de passer la colline suivante. Les bosses en monotrace ça consomme de l'énergie et il en faudra une bonne dose pour arriver au Pech de Plianac avec un sous-bois coriace. Ça monte, ça penche, on mascagne plus ou moins, et ça finit par passer. 

Une fois qu'on est sur le plateau, la suite ne peut être qu'excellente. Gaz vers le bas dans la descente de Binnac. Ça tortille un peu, on laisse filer tout seul, ça va vite au début et le final est géant et bien pentu. Content les types là-dedans !

Un peu de route en bas pour revenir au calme.
Une borne plus loin le ravitaillement deux est le bienvenu. On l'espérait depuis quelques minutes juste avant. On a ce qu'il faut pour passer en quasi autonomie, mais rien ne remplace une bonne table de produits multicolores. L'appétit est bon pour tout le monde 😊.
Pour remplir le bidon ou la poche, vous avez du produit énergétique aussi sur les ravitos.

La reprise nous fait remonter doucement par un bout de chemin. Et un peu plus haut, attation ça rétrécit fort. Et hop un sentier. C'est magique ! Ça demande donc toujours pas mal d'énergie supplémentaire sur une partie finale sérieuse.
La bosse arrive tout proche de la zone urbaine de Mercadal 😊. Trois maisons, dont deux granges si j'ai bien compté.
On roule un peu sur la plaine. Le temps s'est amélioré, le plafond est nettement mieux. Parfois le soleil tente une percée.
Soudain, tout en respirant l'air frais, une forte odeur de descente arrive à hauteur des narines. Mmmh... on prend de la vitesse on dirait.

La descente sur Valroufié, c'est pas la peine de chercher les épingles et les serpentins entre les arbres. C'est direct et tout le long en mode très accéléré. Bien propre, pas une racine qui dépasse ou un ronce qui s'attache, vous pouvez engager plein pot.
La seule limite, c'est de pas la franchir justement, sous peine de se mettre une taule plus qu'épaisse. Superbe et bien ventilée celle là !



Village de Valroufié le groupe se reforme. Environ 40 km ou presque déjà passé. Sans transition faut remettre en mouvement dans la bosse suivante. Départ sur une route, suivi d'un chemin qui remonte sur le plateau. Pas de grosses difficultés mais on accumule le D+ et tout ça commence à compter dans les gambettes quand même. 
Un peu de récup sur une nouvelle descente. On se gène pas pour se régaler.
Très vite il faut remonter la bretelle d'autoroute. C'est gentil globalement sur une piste. On va tourner au péage avant de revenir de l'autre côté. Ces parties roulantes sont bienvenues. 

Alors maintenant allons y gaiement dans une nouveauté toute fraîche. On est haut, ça ne peut que descendre ou quelque chose comme ça.
Une pure sente qui ondule à peine, en travers entre le végétation. Magnifique cette ouverture tout juste dessinée au sol.
Alors une petite parenthèse pour saluer le taf des traceurs qui chaque année inventent des caviars cinq étoiles. Et il y en a un paquet depuis le début et tout le long. Les bonnes surprises s'enchaînent en gros !

En bas de suite à gauche ne pas manquer la bifurcation. Panneau noir vers la gauche, panneau rouge vers la droite. 
Balisage noir à suivre pour le grand circuit en plus de la rubalise. Le gps amène une belle sérénité supplémentaire pour suivre la trace.
Donc j'en étais où ?
Ouais après la bifurc où on va revenir tout à l'heure, on s'engouffre encore dans une superbe sente enfouie dans les sous-bois profond. Trop fort !
Ce passage comme d'autres depuis le départ, fait partie des multiples boucles qui composent le grand circuit. 



Depuis quelques bornes, plus de nouvelles de Jeff et d'Arnaud. Je roule avec Jérôme qui retrouve la super pèche (c'est bon ça !) et Vincent se retrouve souvent à rouler avec nous sur une même allure.
Bon bien alors, la boucle en question késaco ?
Deux bornes virgule cinq à faire, dont encore une belle bugne qui "picote" les mollets. 
C'est du rude clairement mais on rechigne pas à la tâche, tellement on est certain de basculer ensuite dans la DH magique. Et tout ça se vérifie bien entendu dès qu'on sent le vent qui défile entre les arbres. Régalez vous jusqu'en bas messieurs dames !

Dans la combe on va reprendre du D+ vers Nadillac, longer l'autoroute et attraper encore une nouvelle petite descente qui penche toujours vers le bonheur. Une de plus.   
Attention le final c'est du lourd question pentu. Hyper raide le bazar et de quoi se faire de belles chaleurs. J'étais un peu limite je dois dire sur un ou deux passages, et on sait pas toujours comment ça fait pour passer.  

Calmement ensuite on rejoint le ravito numéro trois au Moulin de Maquefave.
C'est bien bon de se restaurer. La charcutaille se laisse déguster à cette heure ci. 



Km 54 au compteur. Encore six ou sept à faire.
Le long du petit ruisseau de Rauze on reprend le cours des choses à l'horizontale un petit peu. Un petit talus nous fait sortir sur la piste et prendre juste après une mini bosse qui redescend aussitôt. Un petit bonus de cinq cents mètres sympa. 
A suivre la piste au-dessous de Gironde pour atteindre Combe Mégère et remonter encore vers le plateau de Saint Michel de Cours sur 3 km. 
Le final du circuit n'est pas très rude heureusement, même avec de la fatigue ça finit par passer convenablement. 

Km 58, on coupe la route qui ramène au village. C'est bientôt finit donc 😊
Attendez les gars, vous rigolez ! Vous pensez sérieusement qu'on va faire deux bornes de route pour terminer ce bon parcours.
C'est mal connaître les traqueurs de singles qui mettent en scène les circuits. Vous allez pas vous échapper sur un final de cyclo sportive, y reste encore de la sente terreuse et des enfilades furtives pour agiter le cintre et faire zigzaguer la roue arrière.
Et nous voilà replongé dans la partie finale !
Un petit run bien sympa sur la plaine à court-circuiter les genièvres et d'un coup, l'ultime trace géniale qui plonge dans le bosquet pour une dernière merveille. Rhaaa c'est dingue cette collection de perles !


Jérôme et Eric

Juste avant d'arriver en bas, un petit attroupement s'est formé. On retrouve Christian qui s'est mis un sérieux tampon contre un arbre. On était pas loin d'appeler les secours. Plutôt sonné avec un choc frontal au niveau du thorax, c'est pas simple. 
Malgré tout il a pu remonter tranquillement et finir le dernier km pour arriver au village. Les pompiers ont pu intervenir ensuite.
Bilan de la cabriole plutôt sérieux avec deux côtes cassées, la plèvre décollée et une friction sur le poumon.  Tout se remettra à l'endroit, mais c'est un coup dur. 
Bonne remise en forme ! On prendra des nouvelles de la récup.

Revenu à Cours, la belle et grosse balade lotoise se termine.
61 km avec 2200 m de dénivelé positif. Presque six heures de temps total avec 45 mn de pause.
Ah c'est toujours costaud la Saint Micheloise ! Personne en demande d'avantage. 
Chaque année on a le compte et si c'est top sur la selle, on est vachement ravis d'en terminer.

Un dernier ravitaillement sur l'arrivée permet de combler la première petite faim.
Ensuite une fois changé, on peut se concentrer sur l'option repas prise le matin lors de l'inscription.
Le plateau repas est parfait et bien garni. On profite de supers moments complémentaires autour de la table avec les copains. 
Oublions pas la bière qui va très bien avec tout ça (merci Patrick et Jeff pour les deux tournées). Oui deux pas plus.
Après le café et quelques discussions joyeuses, on se met dans le sens du retour.


On savoure
La 16ème Saint Micheloise met toujours la barre haute côté sensations et dépenses physiques. Ça nous donne un fameux cocktail lotois qui devient incontournable chaque année.
La fête aux singles bat son plein tout le long. C'est à se demander où est ce qu'ils vont chercher tout ça ! 
On déguste pas mal de nouveauté cette fois, et d'un millésime à l'autre même si on reconnait quelques passages qu'on déroule tantôt dans un sens tantôt dans l'autre, c'est une impression de renouveau qui se dégage au final. C'est très fort ! Et plus encore quand ça descend bien entendu.

Bravo et merci à Patrick et toute l'équipe bien sympa. 
Et bonne continuation dans cette épreuve marquante qui fait chaque fois l'unanimité quant à la grande satisfaction de tous.

A l'année prochaine très certainement. Il se peut même qu'on refasse un passage cet automne, histoire de savourer un peu plus ces différents délices.

Bye bye à tous.



Brume matinale au départ





La plaque du jour



José - Christian - David




Jacques et Arnaud




Jeff et Jérôme




Arnaud, et Adrien qui refait le parcours une deuxième fois cette semaine.
C'est bien d'habiter à côté de ces superbes traces




Premier ravitaillement




Yvon




Laurent - Un Biclou Sauvage parmi les autres




Deuxième arrêt au buffet




En bas de la DH de Valroufié - Un coin à footeux




Ravito trois on repart avec un Jéjé en pleine forme




Aire d'arrivée après un super parcours




José - Cyril - Sophie




Pour l'instant il est intact, mais ça va pas durer 😋




Le Lot - Un bon terroir pour du bon vin




Vincent et Denis derrière Patrick




Patrick - Philippe - Jean Pierre et le maillot collector


9 commentaires:

  1. Merci Yves, toujours un régal de te lire, 1 CR au top niveau comme toujours
    et 1 énorme bravo pour le boulot des organisateurs, merci de fructifier et de nous faire partager ces Miam s trésors !

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    1. C'est clair JP ils abattent un taf énorme pour notre plus grand plaisir !
      Superbe raid comme d'hab ! Qui mériterait une participation à la hauteur de l’événement.
      A la prochaine :-)

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  2. Merci les gars pour vos retours, vos CR, photos, vidéos et vos commentaires élogieux mais la réputation de notre rando est que c'est une rando difficile et pas à la portée de chacun, c'est certainement une des raisons pour laquelle nous ne faisons pas de masse ! Voir CR pour illustrer ça là : http://vtt-muret.e-monsite.com/blog/la-saint-micheloise-2017.html.

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    1. Les parcours de 20 et 40 permettent de satisfaire ceux qui sont moins en forme Patrick.
      On sait que c'est dur, mais chacun peut se régaler avec une distance adaptée.
      En vtt, où que tu ailles, sur un grand parcours si t'es pas un minimum entraîné, tu vas vite être en galère et très certainement ne pas le juger à sa juste valeur.
      Merci encore.
      Continuez comme ça ! L'immense majorité pour pas dire tous, se régalent.

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  3. jp à la vidéo,toi aux commentaires et Luc Besson n a qu à bien se tenir.
    je ne savais pas que Christian avait chuté. bon rétablissement .

    A++.

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  4. Merci Yves pour ce superbe CR.Je me demande à chaque fois comment tu fais pour avoir autant la mémoire des parcours et des lieux. En le lisant j'ai refais la rando...mais sans souffrir contrairement à dimanche ��.
    A bientôt sur les singles lotis....et mercuesiens.Nous avons aussi de belles monostraces������
    Yvon.


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    1. Salut Yvon
      Dès que j'ai une possibilité, je viens arpenter les singles planquées de Mercuès. Avec plaisir :-)

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  5. Salut Yves, Encore un grand chapeau bas pour ton CR. Un peu de nouvelles fraiches
    J'ai toujours le drain car on arrive pas à évacuer complètement l'air et l'eau de logè entre la plèvre et le poumon mais j'ai bon espoir que ce soit pour demain, le poumon s'est remis en place et pour les 3 cotes c'est déjà oublier!!!!!! ha quoi que ça fait mal là !!!
    Bon je vous donne des News

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