4 mars 2018

TransCorbières

Allez go, revenons un peu sur le dernier ouvrage.
Le vtt ça n'arrête jamais, et c'est assez dingue de vivre chaque balade toujours aussi follement. Quand en plus on va se faire une petite nouvelle qui va vite grandir certainement, c'est encore plus intense peut-être.

► Strava - TransCorbières

   Photos de l'organisation            

On est en mars et ça repart !
Pour bien débuter le mois, le vtt met le cap vers les Hautes Corbières qui accueillent la deuxième édition du Raid la TransCorbières.

C'est relativement loin en temps pour s'y rendre à la journée, mais largement faisable, et puis on se retrouve à trois compères motivés pour partager l'aventure. Jérôme, Christian et moi.
5h00 du mat on décolle. Deux bonnes heures de route plus tard nous voilà au village de Padern.

Sur place on retrouve quelques connaissances et on pensait aussi retrouver les copains de club et du CPRS, qui ont pris de l'avance en venant dans le coin pour un trois jours de roulage.
Bon y roupillent encore faut croire.
Le parking au bord de la rivière commence à se remplir quand on débarque vers 7h15.
Température correcte dans les sept ou huit degrés à peine. Nuageux, grisonnant, le temps est pas encore très souriant.
Quelques regards aux alentours en levant les yeux, permettent d'apercevoir la ruine du château de Padern perché sur l'éperon, et aussi le Mont Tauch de l'autre côté, qui joue à cache cache avec le brouillard.



Direct on file prendre un petit déj qui accueille les participants. Depuis 4h00 du mat on est en mouvement et c'est appréciable avant de se mettre en selle.
Déjà inscrit en ligne c'est plus simple pour les formalités d'usage. On peut récupérer la plaque, un gobelet, un bracelet repas boisson, et comme petit lot de bienvenu une trousse sacoche qui peut servir pour diverses applications. Made in Padern, c'est du local.

Plusieurs parcours au choix, y a qu'à piocher selon ses envies. 4 circuits de 25, 32, 40 et 60 km.
On est venu bien entendu pour le plus grand. Avec 2000 m de dénivelé (ou plus selon les dernières infos) on va avoir de quoi faire de bons efforts pour passer tout ça.

Un peu avant 8h00 on enclenche le mouvement.
Après un petit tour en ville, la trace s'élève sur trois gros km. Pas de roulage préliminaire, ça grimpe direct. La petite route laisse la place à un chemin piste pas très pentu au début, mais ça se corse par la suite sur quelques passages bien raides et des pentes pas faciles. Le terrain est pas gras, juste un peu lourd. On débute déjà par de bons efforts pour passer la difficulté.
Le décor est encore un poil bouché par les brumes, sinon le visuel serait encore bien meilleur.



En cours de bosse, Christian a des soucis de dérailleur qui se coince et il va finir par lâcher. Le dérailleur, pas Christian 😊. Lui il lâche jamais. C'est pas un dérailleur qui va l'arrêter.
Habitué au single speed, il décide de réparer et bricole une transmission directe pour pouvoir au moins faire le 45 km. Ce qui sera le cas. Bravo !

Avec Jéjé on poursuit la balade et la bosse pour se lancer dans la première réjouissance du jour.
On est tout de suite mis dans l'ambiance avec un monotrace qui envoie quelques passages enduro bien techniques et du genre pentus. Ça passe pas partout, faudrait bûcher les passages délicats. De plus ça glisse beaucoup et y a de quoi se faire surprendre.
Passé la première partie, ça devient plus rapide avant de se remettre à plonger vers le château de Padern.
Bien vu celle là !

Sur la petite liaison suivante, on rejoint François de TopWheels, Oscar, Franck et un autre collègue. On chemine tranquille vers la suite.

Vers le neuvième km, un petit panneau indique portage. Eh ben voyons voir !
Effectivement ça grimpe fort et raide sur un petit sentier qu'on jubilerait à faire dans l'autre sens. Une autre fois on y aura droit surement dans le bon sens 😊
En attendant faut jouer du pédestre pour passer une belle pente plutôt glissante. Moi ça me va, faut que je travaille les portages pour le mois de mai.
Un peu plus haut, pendant quelques minutes on alterne le pédalage et le poussage sur un morceau très technique et glissant sur les pierres. Sur le sec on doit passer en selle, mais là c'est rude pour rester sur le bike.
Le single se poursuit un bon moment sur une partie très joueuse, avant de se mettre dans la descente pour une bonne dose de plaisir. Très bonne séquence !
La TransCorbières est bien en place, et on est dans un raid bien comme il faut, avec ses difficultés et ses bonheurs.



Le cap est mis vers Duilhac pour la suite du circuit. Petits chemins et surtout quelques beaux monotraces qui filent en bordure de rivière.
A partir du village on va remonter assez longtemps pendant sept ou huit km.
Première partie vers le Col du Triby. Ça descend à peine passé le col, avant de rattaquer la piste vers le Col de Laprès.
Cette longue bosse passe bien, sur des pentes classiques et jamais très raides.  Ça compte quand même pour une belle difficulté puisqu'on monte vers une altitude de 600 m. Dans cette bosse on retrouve Laurent du club de Lourdes vtt.

Allez vive la descente !
Km 21, on va passer une belle partie plongeante pour revenir avec élan vers le village de Duilhac.
On descend plutôt dans des parties boisées, monotraces en terre, c'est assez rapide et il y a là tout le long encore une super trace vtt.

Pour revenir dans le village on progresse un peu en remontant légèrement.
On a déjà fait 25 km et toujours pas de ravito. J'ai pas trop regardé au départ où il était prévu.
Il est en fait juste après, dans le bourg sur un petit muret.
Très bon de retrouver du salé et de quoi grignoter ! On prend le temps de faire une bonne pause.



A partir de là, les parcours se séparent. Le grand circuit va faire une boucle supplémentaire d'une vingtaine de km.
Une longue montée à suivre sur cinq kilomètres environ. La route pendant un bon moment et le final sur piste jusqu'au lieu dit Les Cols. Ascension relativement facile encore sur celle là.
Le temps s'améliore en plus en milieu de matinée, c'est bien moins bouché et le soleil se laisse parfois aller à balancer quelques rayons.
Une vue dégagée permet de capter les paysages alentours, alors que le Château de Peyrepertuse haut perché surveille le manège de la TransCorbières aujourd'hui.

Passé la difficulté, on se fait une petite descente qui permet un bel amusement. On commence aussi à trouver un terrain gorgé de flotte par endroits maintenant. Les passages boueux et bien grassouillets sont nombreux sur cette boucle. On se barbouille comme on peu avec les projections de boue !

Depuis le ravito 1, il n'y a plus de fléchage pour suivre le parcours et c'est le gps qui s'y colle.
On a eu juste un peu jardiné au bord du Verdouble vers le km 35, mais c'est une mauvaise lecture surtout qui nous a embarqué dans le ruisseau 😊.
Parfois on peut voir des tags de couleur au sol, qui aident à prendre facilement la bonne direction.


La trace progresse en liaison sur des parties plates la plupart du temps. Sur des petits chemins et trois ou quatre bons singles bien planqués sur des bordures de champs, ou le long de petits courts d'eau.
On devine qu'il y a pas mal de parties privées en traversant des champs, des pâturages, et en passant tout proche des fermes et bergeries. Parfois même carrément à l'intérieur d'un corps de ferme, comme en arrivant à Soulatgé.
Cette boucle parait bien sûr moins intéressante d'un point de vue du pur vtt, mais elle permet quand même de passer un joli surplus de km pas très durs au regard du reste. Une boucle bien située en milieu de raid.
Et puis les paysages des Hautes Corbières méritent le détour dans ces décors sauvages et reposants à la fois. Le seul inconvénient aujourd'hui, c'est la boue bien présente sur cette partie. Mais ça ne nuit pas tant que ça au roulage. En tous cas on fait avec.

Km 42, la pendule à 12h00, on arrive au ravito 2 à Rouffiac Des Corbières.
Une dame nous accueille avec sa table de provisions à déguster. On est passé de l'autre côté du Château de Peyrepertuse à cet endroit. Sympa la vue depuis le restau à ciel ouvert !

On quitte la table pour reprendre le cours de l'aventure.
Les chemins sont tranquilles, on n'a quasiment vu personne sur cette boucle.
Un peu plus loin après avoir gravi une petite pente, on se retrouve à se régaler plein pot dans une sente sauvage à profil descendant. C'est truffé de petits dévers, d'enfilades furtives et ça permet de laisser aller pour en profiter un max.
Excellent ce petit bonus de la trace. Et du coup on s'est bien réveillés avec Jéjé sur cette partie 👍!



Retour sur les parties communes aux autres parcours au km 42.
On revoit un peu de monde.
Bosse numéro 4. Heureusement on ne la connait pas sinon on ferait demi-tour 😊.
Six km qui comptent double au moins. Les deux premiers ça va bien encore. La piste grimpe mais c'est pas encore hostile, ça se fait quoi, même si on a déjà donné depuis le début.
Par contre la suite, c'est assez monstrueux par endroits. des pentes de dingue au-dessus de 20% ou plus, voraces en énergie et impitoyables pour les guibolles. Faut machiner copieux pour rester sur le bike. Et ça semble long le bazar !
Enfin au bout d'une longue séquence, à bout de force plus ou moins, on tient le bon bout, au Col de Boussac. Souriez c'est pas finit !
Alors qu'on peut penser que ça va descendre vu ce qu'on vient de se cogner, la piste redescend ouais un chouïa à peine et se remet à monter encore un peu. Enfin un bon peu disons ! Deux ou trois paliers supplémentaires encore très très raides. Le dernier faut se le gagner. Ouach la vacherie de bosse depuis le bas !

Bon allez quand t'en baves dans un sens, généralement tu vas ensuite te gaver dans l'autre.
Ça a pas loupé ! Le chef-d’œuvre du raid est là à portée de cintre et on va s'y filer une descente qui distille un parfum comme on les adore. C'est géant de haut en bas !
Premier morceau de monotrace qui descend fort avec des gros passages techniques, mais ça se fait. Dans de grosses ornières parfois, en vrac plus ou moins si on se laisse aller à trop d'optimisme, huhuhu j'adore !
La suite vite ! Un pur sentier en balcon plus ou moins dégagé selon les endroits. On fuse très vite dans ce caviar haut de gamme, c'est pas piégeux, et bien propre la plupart du temps. Là je te garantie que tu te fais plaisir en grand ! Et j'ai pas trop regardé les quelques points de vue qu'on pouvait avoir, trop occupé à suivre ce super single.
Ce sentier est bien entretenu en plus.

La dernière partie nous remet un plongeon généreux et pas avare en sensations pour finir encore bien bon, et vraiment compléter cette excellente descente de plus de quatre bornes sensationnelles. Qu'on se le dise, haut et fort tiens !
Si on avait le temps et de l'énergie en trop, six ou sept km de route à faire pour remonter chercher bonheur. 
Bon on reviendra une autre fois. Merci de la mettre à chaque épisode si possible 😉.
Wahou quelle folie ! Une merveille des Corbières qui te filerai la fièvre presque.
Y a pas que le vin qui est bon par ici !



Quel calme sur la route en bas ! Au passage je retrouve Pascal et ses collègues de Trespoux qui viennent eux aussi d'apprécier largement cette méga descente.
Et juste après nous voilà au ravito 3 qui apparaît au km 57. Corine est déjà là en pause gourmande.
Idéal ce petit grignotage avant d'attaquer la dernière partie.
Et comme Jéjé a quelques soucis avec sa chaîne, je patiente un peu pour l'attendre. Les chips prennent cher 😊.

C'est pas finit encore, on repart pour les sept ou huit km restants. Pour le dénivelé déjà consommé mon Garmin affiche déjà 2000 m.
Dernière difficulté à grimper. Une longue piste de plus qui va se loger sous la face ouest du Mont Tauch. Environ 4 km en positif. Le plus raide se passe sur les deux premiers tiers.
Depuis quelques temps le ciel a viré au gris. On commence à ramasser quelques gouttes de pluie. Il est possible qu'on ait droit à une averse pour arroser ce joli périple. Au final non rien du tout, et c'est tant mieux. Ça nous laissera peinard jusqu'à l'arrivée.

Toujours à mouliner tant bien que mal dans la bosse, c'est assez rude. C'est pas d'une très grande difficulté, juste quelques petits morceaux un peu raides, mais avec l'accumulation des efforts depuis le début, on n'est pas trop gaillard maintenant. La TransCorbières se gagne au courage et se mérite jusqu'au bout !
Trois cents mètres de positif en tout sur la distance. Un peu de récup avant le dernier km qui reste gentil en pourcentage. Profitez bien de la vue environnante ! Que ce soit à droite vers la vallée, ou à gauche sur la grosse barre rocheuse du Tauch. On aura eu le bon compte aussi dans les divers paysages traversés aujourd'hui.



Fin de la montée. OUF ! Oui ouf c'est le gros tag de couleur fuchsia imprimé au sol. Il caractérise certainement au mieux et pour tout le monde la fin des "petites" tracasseries grimpantes du jour.
Tout en bas le village de Padern. Ça sent bon et même mieux que ça encore ! Pour reprendre une célèbre formule d'un rouleur non moins célèbre, je dirais MIAM !

Alors oui la dernière du jour est extra ! Si on a eu le plat de résistance dans la descente de Boussac, le dessert qui arrive sera tout aussi appétissant.
Un monotrace sensass, fraîchement ouvert pour le raid. sur une partie bien dégagée en visuel sur la vallée, vous allez adorer encore. Ça débute quelques centaines de mètres par un joli galop légèrement descendant dans les garrigues et se met à la renverse droit dans la pente très rapidement ensuite.
Ça passe impeccable partout sans trop de difficulté technique. Les meilleurs morceaux bien plongeants c'est du top ! Grisant, ça va vite presque partout pour se régaler parfaitement. Même la grosse marche au milieu par là, où les plus à l'aise feront un saut, se laisse faire à petite vitesse.
Et la descente totale est longue en plus, c'est tout bon pour prendre le temps d'en profiter.

La trace est bien visible au sol, mais ce qui est le top en plus, c'est le balisage enduro. Une main courante en rubalise te sert de fil conducteur pour garder le bon cap et anticiper au mieux la trajectoire.
Eh bravo les gars ! C'est du super boulot.
Quelle éclate finale ! Avec Jéjé aux manettes devant, j'ai pas pu lever le nez de la trace 😋. Génial pour finir !



Quand on relâche les plaquettes, il reste un km environ qui glisse tout seul vers la village, sur un petit sentier chemin encore très agréable au bord du petit ruisseau. Un joli visuel nous accompagne, le château, le village, les petites passerelles etc. On est super bien quoi !

On se retrouve à l'arrivée après un peu plus de six heures de raid. 64 km et 2300 m de positif.
Un gros raid qui, sur le grand parcours, marque bien la difficulté et les superbes festivals descendants !
Le 45 km déjà doit être sensass car il reprend le même parcours avec le meilleur du raid, en enlevant la boucle supplémentaire plus roulante et boueuse hélas aujourd'hui.

Petit à petit les copains partis très tard arrivent pour compléter la fête. Inutile de demander si ça leur a plu. Y a qu'à lire les bonnes mines sur toutes les têtes.
Même bien fatigués c'est du bien bon qu'on a eu.

Allez go vers la suite.
On pose les bicyclettes et on passe par hasard à côté de la machine à bière 😊. Eh ben quoi faut s'arrêter les gars !
C'est parti pour un verre de houblon qu'on attendait presque impatiemment. Deux en tout pas plus.




Une petite pluie pas bien méchante est de passage pendant quelques minutes.
On s'installe à l'intérieur pour le repas.
Les dames et messieurs de l'organisation soignent leur raid et les participants ! Un grand merci au passage pour tout ça.
Si dans les bosses et les descentes ça plaisantait pas, avec de sérieux ingrédients percutants et ultra réjouissants, pour le ravito final ça plaisante pas trop non plus avec la dose de charcutaille.
Les assiettes sont pleines de variétés et ça se laisse descendre tout aussi bien que les excellents passages qu'on a pu dévaler depuis le matin. Impec ça !
Et avec une petite note sucrée bienvenue à la fin, ça aura été complet. Bon point encore !
Après un raid comme ça, malgré qu'on se ravitaille en vol, la faim est tenace quand on se pose.
Pour les boissons, bière et vin rouge. Y manque rien quoi !
Oubliez pas le café !

Bon c'est peu dire encore que j'ai aimé cette journée de vtt !
La TransCorbières compte pour un bon et joli raid de plus à parcourir pour faire le plein de plaisir. C'est valable un peu partout certes, mais celle là comme c'était une première pour moi, dans ce coin de l'Aude qui nous est moins facilement accessible, ça prend un gout un peu plus savoureux encore.
Ça a été rude clairement pour passer les bosses, mais la compensation est grande quand on se met dans le bon sens, et le plaisir global l'emporte haut la main.
C'est l’éternelle quête et le recommencement perpétuel du vtt. On en bave oui, plus ou moins selon les envies et la forme qu'on se donne, mais qu'est ce qu'on se régale !

Bravo à Philippe et toute l'équipe de l'association sportives des 3 Vents qui œuvrent localement sur plusieurs épreuves durant l'année, dans ce terroir généreux des Hautes-Corbières.
Merci à tous et bravo ! Encore une journée qui va très bien !
A dans un an pour la suite très certainement.



Une TransCorbières gaillarde !





Fabrication locale




Vue sur le village de Padern en commençant le raid




Le Château de Padern



En allant vers Duilhac




Ravito 1 à Duilhac. On l'attendait impatiemment




Quelques spectatrices dont une en plein milieu de la trace un peu plus loin.
Et pas décidée à s'écarter la dame !! 😊




Deux roues (une plutôt) d'une autre époque.




Le passage qu'il fallait pas faire.
On a loupé la bonne trace avant de repasser dans l'autre sens.




Avec Jérôme au raviro 2. On se régale !




Dom dans la bosse infernale.




De gros cailloux dans le coin. Le Mont Tauch.




Les Trespouziens sont ravis on dirait !




Ravito 3 - Après la top DH du jour




Dernier km bucolique. Ça sent la boisson fermentée




Patrick - Christian - Jérôme - Philippe




Ne pas laisser retomber la pression




Le coin repas bien garni




Avec Laurent du club de Lourdes.
Photos de l'organisation



Dans les supers sentiers cathares


2 commentaires:

  1. Super ! ça donne envie d'aller y poser les crampons !

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    1. Ça vaut le coup oui !
      Une belle découverte rude comme il faut et avec de la bonne descente.

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