2 septembre 2018

Pyr'Epic

Que diriez vous d'un petit retour aux sommets ?
Deux ans d'attente, deux jours de plaisirs vététicimes. 
Intense à vivre !

La Pyr'Epic revient pour un deuxième épisode à la hauteur de sa réputation. 

► Strava - Etape 1 - Samedi     Etape 2 - Dimanche

La première en 2016, avait bien séduite (c'est peu dire), alors je voulais pas louper celle là. 
Et j'étais pas le seul dans ce cas là visiblement !

Le pèlerinage vtt de septembre est engagé, et largement apprécié par un nombre croissant de vététistes à la recherche de sensations fortes !

De la montagne, du soleil, des circuits très costauds en D+ et ultra riches en D-, une belle organisation, un grand groupe de riders, une organisation parfaite, et au bout des longs sentiers une superbe aventure.
Une de plus quoi !



Ce grand raid pyrénéen refait le plein de participants dès le mois de décembre. 350 places dispos. En deux heures de temps, c'est complet.
Tarif qui peut paraître élevé au premier coup d’œil. C'est un bon budget certes 300 €, mais quand on voit la prestation de qualité, et ce que ça représente en terme de logistique et d'organisation, c'est très correct et raisonnable encore.

Alors t'es inscrit, va rouler maintenant !
Faut quand même pas faire que du gras, et arriver suffisamment préparés pour passer ces deux jours très costauds.
Deux étapes de 55 et 65 km, avec 4500 m de positif et 8500 de négatif. C'est des parcours coriaces, mais excellents en haute montagne. Généralement quand on attaque ce genre de plan, on sait où on va mettre les roues.



La météo du WE est souriante, c'est déjà une excellente chose.
La logistique se met en place le vendredi.
Lourdes en fin de matinée, hôtel Alba, on y est.
Accueil des concurrents, prise en charge des vélos, contrôle des formalités, retrait des plaques du gobelet et de la bière locale estampillée Pyr'Epic.

Sur place tout au long du séjour, on retrouve de vieilles connaissances, tout autant qu'on fait de nouvelles rencontres. Toujours bien sympa tout ça !
Chez les Maillons on est 4 cette fois pour gravir les sommets. JeanBa, Benjamin, Arnaud et moi. Une équipe de choc !
On retrouve aussi Benoit sur place.

Le vendredi après s'être installé à l’hôtel, on vadrouille un peu en ville à la recherche d'une terrasse ombragée, en attendant la pasta partie du soir. On commence gentiment quelques petites descentes de Grimbergen.
Le repas passe par l'hôtel vers 19h00. On file au plumard pas trop tard. La nuit sera courte.

3h30 du mat ça bouge. Petit déj, remise des sacs à l'organisation, transfert en bus. Le temps est pas top dans la plaine. Un peu humide, plafond bouché, il a plu on dirait par endroits. Les bikes ont passé la nuit à 2800 m déjà tout là-haut.
6h30 on est sur place à La Mongie plus ou moins dans le brouillard, vu qu'il y en a qui dorment encore et puis la brume nous accompagne. 
Nouveau petit dèj et le briefing habituel. Quelques recommandations d'usage, la présentation de l'épreuve et un point météo sur le Pic. Au dessus de la couverture nuageuse, le soleil sera là. Excellent !
7h00 début du transfert des bourrins et bourrines dans le téléphérique.



Le charme et la magie des sommets opèrent dès qu'on s'élève de quelques centaines de mètres. La lumière de l'aube sur les mers de nuages prisonnières des montagnes, et l'étendue des sommets tout azimuts, c'est déjà ça la Pyr'Epic et ça ne se vit que là et à cet instant. Splendide !
Ça fait deux fois qu'ils nous font le coup les gars de Lourdes Vtt !

Sur le Pic du Midi, c'est encore meilleur que dans la cabine. Du soleil de partout pour des images uniques et incomparables. Et puis avec une température de cinq ou six degrés, autant dire qu'il fait presque chaud à cette altitude.
Les vtt sont là bien rangés et prêts à partager le bonheur.

Les concurrents présents au départ il y en a 306 sur 350 inscrits. Curieux qu'il en manque autant ??!!
7h50 les premiers démarrent. Toutes les 15 secondes, ça engage. Y a quelques élites devant, et en tous cas des gars ou des filles pressés.
Y en a aussi derrière, et un peu partout, rassurez vous !

Mon tour arrive vite. Dossard 22 (comme en 2016), je démarre peu après.
Pas le temps de chauffer, cinq mètres de plat et gaz direct dans la grosse pente, avec du schiste ultra mobile, de la grosse pavasse qui te bouge et pour faciliter le roulage, de bonnes épingles qui relient les zigs zags de cette première partie de la descente.
Prudence qui zavaient dit les messieurs au briefing. Bah... j'ai respecté 150 mètres et puis après bon j'ai pas pris la bonne trajectoire (volontairement). Ça devait passer sur le rocher avec un petit saut gentil. Mais non en fait, derrière le bloc ça bloque. Y z'en avait mis un autre en dessous les filous ! Allez pim plantage de roue avant. Le soleil brille sur la culbute ! Bon début mon gars !
Bon rien de grave. Le genou a un peu frotté, ça pisse un peu rouge, mais y a pas de mal. Je repars sans problème.
Au fait y avait un drone qui filmait. Si on pouvait voir la séquence 😊.



La descente est remuante, mais ça passe quand même bien. Ensuite c'est la piste très rapide pour rejoindre de Col de Sencours, le Lac Oncet et poursuivre sur un  beau monotrace de montagne le reste de la longue descente qui alternent de très bons passages assez techniques, du sentier rapide le long des estives, et quelques piqués bien raides dans les prairies.
Il y a déjà de quoi se régaler. C'est aussi bien physique comme descente.

10 km de descendu. 1er pointage chrono sur la route du Tourmalet. Possibilité de suivre les coureurs en direct sur le site Chrono Geofp. Pratique et très complet comme suivi.
Il y aura cinq ou six points de contrôle identique tout au long du parcours chaque jour.

On poursuit la trace sur la route et un chemin ensuite Ça monte pas mal sur trois bornes.
Une fois au bout du secteur routier, plongée sensass dans la descente de la Pierre Polonaise. Un sous-bois magique, soft, et très ludique.
Après ce caviar, un monotrace en balcon qui s'allonge sur quelques petits villages perchés. Très bon ces passages. Il faut pédaler un peu, le profil est toujours descendant, et parfois on doit franchir quelques petits dénivelés positifs.
Physiquement je me sens bien, la descente se passe impec, je reste tranquille sur les parties roulantes.

Au passage un grand bravo de plus à Lourdes Vtt pour l'entretien qu'ils font tous sur les sentiers. Plein de communes sont impliquées dans cette organisation, et ça se ressent dans les parcours qui sont toujours impeccables.



Avant Luz Saint Sauveur, on est dans des parties plutôt rapides où l'on perd du dénivelé et quelques portions de liaisons routes.
Depuis le départ c'est profil bien descendant sur 25 km environ, pour atteindre le Gave de Pau qu'on traverse en dessous de Luz.

Une petite route nous fait remonter pour attraper un super sentier qui va courir quasiment jusqu'à Grust. Joli encore ces passages un peu en surplomb. Au petit village ravito 1, je m'arrête pas.
Ensuite c'est la seule et unique bosse du jour on va dire. Grimper au Col de Riou.
Une douzaine de km d'ascension avec du sentier velu au début, un peu de route bien usante, de la piste qui torture un peu encore les gambettes, et plus haut enfin la "délivrance" ! Ouf on est sauvé, ils ont pas oublié de mettre les secteurs en portage avant et après la Cabane du Boussu. C'est raide, bien raide, mais ça passe à pied, sauf pour les VAE je pense 😊.

Arrivé à la cabane, vous pouvez remonter en selle pour au moins une minute avant de rebasculer le vtt sur les épaules et repartir vers les sommets pour encore une belle séance de portage. Et vous avez en visuel plein de concurrents au dessus sur cette prairie bien dégagée.
Plus haut on peut à nouveau se remettre en selle sur un sentier horizontal et atteindre le final sur la piste qui va vous amener vers le sommet du col pour les deux derniers km.

Au total, c'est une longue grimpette montagnarde accompagnée tout le long maintenant de superbes paysages qu'on a le temps d'admirer.
J'ai bien passé la bosse, avec des sensations qui vont bien. Et je suis pas à l'économie aujourd'hui. Je roule au mieux, on verra demain pour la gestion.



Col de Riou presque 2000 m d'altitude. Ravito 2. C'est 11h30 je continue direct, j'ai tout ce qu'il faut sur moi. Il fait pas trop chaud encore en plus. Le temps est idéal. Et le terrain toujours impeccablement sec.
La descente va s'étendre sur cinq très bons km. Le monotrace est bon, plus ou moins dans une ornière au début. C'est tendu parfois.
Tiens d'ailleurs dans celle là je sais plus où, je me suis fait fouetter vigoureusement (j'aime pas ça, soyez pas inquiet) par une branche. Bon elle était pas exactement sur le sentier, donc je devais être un peu large en extérieur dans un virage et ça lui a pas plu probablement 😀.
D’où la petite estafilade sur la joue sur certaines photos. La montagne ça marque !

On continue dans ce super morceau descendant en enchaînant les virages en épingles, ça passe bien globalement.
Cette année en plus j'ai le bon vélo qui va bien.
Longue et bien physique encore celle là.
On lâche les freins pour enquiller la "petite" remontée vers les Granges de Pan. C'est gaillard !
Attention de ne pas l'attaquer trop optimiste. Ça grimpe sec en sous-bois, c'est très bon sur des sentes moelleuses, et quand on croit que c'est finit au bout d'une borne et demi environ, on est déjà bien entamé et il y a encore un mini secteur en portage sur le final.
La pente disparaît plus haut et on se retrouve à s'amuser sur un single pour calmer un peu les pulsations.



Un peu plus en avant on plonge à gauche dans la dernière partie de descente qui va encore vous amener un plein de sensations délicieuses jusqu'en bas. Ça gigote un peu dans tous les sens, on enchaîne de multiples virages tout le long, un régal encore, mais toujours en faisant gaffe, c'est technique, parfois difficile, on fatigue etc.

En bas de la descente, on longe un bord de ruisseau avant de bifurquer vers le final et boucler les deux derniers km sur les pistes cyclables en bord de route. Le profil est montant et ça tire pas mal sur les guibolles ces parties. Au passage, en montant cette dernière partie Max Commencal me double avec un VTTAE. Casque intégral je l'ai pas reconnu, je m'en suis aperçu ensuite à l'arrivée sur une vidéo.

Cauterets, l'arrivée se situe à côté de la gare du télécabine.
12h20 quand je passe la ligne. Les classements Vtt et Vttae sont mélangés et on sait pas trop où on en est du classement réel. Je suis 40ème au général le soir, avec des VAE devant, donc ça va évoluer. 55km en 4h25. 2300 m de D+ sur mon gps.
Une fois les Vtt et Vae séparés je suis 32ème au scratch.
Une bonne première journée ! Bien physiquement, j'ai roulé au max. 
Même temps à deux minutes près qu'en 2016 sur un parcours quasi identique, avec un chouïa de dénivelé en plus. La forme va bien ! Je m'en doutais, mais ça confirme.



En attendant les copains, vous avez de quoi vous restaurer avec plateau repas. Possibilité de laver le vtt. Ils sont peu sales aujourd'hui. Un petit entretien suffira pour repartir demain.
Le garage à vélo est au dessous dans la gare.
Votre sac vous attend à côté et ensuite c'est parti vers l’hôtel, la douche, les petites mousses et tapas en ville, avant la soirée pasta repas du soir au Casino. 
Panne de bière tiens au fait à mandonné au bar. Oulà ! On a frôlé l'émeute ! 😊.

En fin de soirée direction le gite vacances pour une nuit pas terrible. Sommeil difficile à trouver.

5h30 debout là-dedans !
Petit déj plein air un peu plus haut sur l'arrivée de la veille.
La température s'annonce encore douce et la journée sera très belle.
6h30 début des remontées mécaniques dans l'ordre du classement. Deux par bennes avec le bike. Il fait nuit, l'aube pointe timidement sous les étoiles.
Un deuxième télésiège individuel achève de vous emmener tout en haut, sur la Crête du Lys.
Dans le dos le soleil commence à percer et une fois là-haut, même topo que la veille. La lumière jaillit sur les cimes et c'est là encore des moments privilégiés. Du grand spectacle !

Sans trop tarder les premiers s'élancent.
Je démarre vers 7h40.
Monotrace d'un bon km qui glisse doucement en dessous du Col d'Ilhéou.
Ensuite ça va être du costaud dans la pente et pendant longtemps sur le GR10. 5 km de descente typée enduro pour atteindre le Lac d'Estaing. Très rude dans mes souvenirs de 2016 (en semi rigide quasi sans fourche). Une sente sauvage engagée et costaud partout, sans répit. Des belles marches et passages bien techniques, ça penche toujours bien fort.
Cette fois j'ai le vélo qui va bien, et ça va encore être bien compliqué. Je suis pas bien, je fais plein de conneries, d'erreurs de trajectoire et je fatigue très vite physiquement. 
Du coup, je gère au mieux, mais j'avance pas. Pas mal de concurrents me doublent durant la descente.
Contrairement à 2016, la trace est bien visible il me semble, ou du moins avec les petits fanions qui te guident, ça va nettement mieux. 
Mais il me tarde que ces secousses se calment, je mascagne un peu partout et ça couine dans les bras et les mains qui sont pas du tout à la fête. Je maîtrise pas grand chose, et je subis un peu partout.



Un peu avant le lac en bas on peut souffler sur quelques portions rapides et faiblement pentues. La trace est moins difficile, ça va mieux. Mais ça a été très dur encore cette fois !
Passé le lac, la route descend rapidement sur trois km avant de bifurquer à gauche pour un joli sentier rapide en bord de rivière.
La première petite bosse entame sur une route. A l'inverse de hier les jambes tournent pas très bien. C'est le début on verra à mesure, mais c'est pas très rassurant. 
La trace passe en single un peu plus haut avant de basculer sur une descente.
  
Km 18 on se remet à la grimpette vers Gaillagos par la route. C'est toujours assez pentu dans le coin.
Il faut ensuite rejoindre le Col de Couret. Une belle partie de manivelles bien costaud. Rude la montagne ! J'avance plutôt dans le dur globalement.

Au col c'est le ravito 1. Je poursuis sans faire d'arrêt. 
On est pas encore tout en haut. La piste file d'abord en légère descente et se remet à grimper une borne plus loin.
Deux km bonus grimpette ! 
Bon et puis enfin on bascule dans la descente. Y a qu'à laisser glisser à vive allure au début sur des portions très rapides et un beau monotrace jusqu'au Col de Liar. Plus bas c'est un top passage retravaillé pour l'occasion avec des courbes relevées un peu partout. Grisant ! 



Km 32. Deux heures que je trime déjà. Il faut grimper au Mont de Gez. C'est pas très long ce km grimpant, mais ça compte quand même. Les talus sont raides, et parfois il vaut mieux pousser quelques dizaines de mètres que se ruiner les cannes sur la selle.
La vue est bien dégagée sur la vallée et sur Argeles Gazost. On est trois ou quatre plus ou moins ensemble en visuel depuis quelques temps.
On attaque la descente. Très dure au tout début sur deux ou trois passages rocailleux difficiles à rouler.
Elle reste ensuite bien technique et remuante. Je suis toujours pas avec des sensations bien terribles je trouve, même dans les descentes où je passe pas franchement à l'aise. Difficile de bien tenir le bike avec le haut du corps. Manque de prépa c'est net et fatigue sans doute, ça fait pas bon ménage sur des traces de montagne.

On rejoint Ouzous et le ravito deux. Ça grimpe déjà jusqu'au village.
Celui là je m'arrête. Refaire le plein de flotte, engloutir un peu de salé, évacuer un peu de pression, et enlever le sous maillot qui m'aurait fait bouillir dans la petite douceur à venir sur la suite du parcours. Le soleil est gaillard, mais j'ai pas été gêné par la chaleur. Le matin ça reste largement supportable.

Tandis que je m'échappe du ravito, arrive Max Commencal avec son collègue. Tous les deux en VAE en mode tranquille.



Bon alors, c'est maintenant que commence l'étape 2 de la Pyr'Epic je crois.
Oh Pibeste, où est tu ? Ben vous êtes pas près de le voir. Il faut compter entre une heure et une heure trente en moyenne pour en venir à bout. C'est vraiment le gros morceau du jour !
6 km en tout. Piste forestière hardos pour débuter les misères avec des pourcentages gaillards à vitesse lente. 
Depuis la reprise au ravito, on est un petit groupe étiré de sept ou huit personnes. Je suis plutôt en fin de peloton et je les vois un peu tous s'éloigner petit à petit sur cette piste. Ça tourne toujours pas convenablement et de toute façon je me doute depuis le début que j'aurais pas de bonnes sensations aujourd'hui.
Ensuite le gros portage rapplique enfin. Le vtt passe sur les épaules et ça va durer un long moment cet enchaînement de virages droit dans la pente et les courbes de niveaux. La vue est dégagée, on est au soleil la plupart du temps.
Petit à petit je revient sur les collègues devant et je les passe tous un par un avant la fin du portage. Ça s'est passé plutôt bien ce secteur finalement, même s'il reste très difficile.

Au Col des Portes, je vois plus personne devant et j'ai pu faire un petit écart avec tous les gars derrière. J'en reverrais un ou deux dans la descente ensuite, mais c'est encore loin.
La bosse est pas terminée après le gros portage.
Une petite sente boisée et rugueuse vous emporte vers une belle prairie paisible pour une traversée bien calme et reposante sur quelques centaines de mètres. Il ferait bon se poser à l'ombre avec la glacière pour siroter une petite canette en taillant dans la charcutaille ou le fromage. 
Bon c'est bien beau le rêve, mais faut poursuivre mon gars.
La trace monte encore si vous voulez tout savoir. Il va falloir pousser ou porter un petit bout. Ça roule un peu mais pas partout.
En solo dans les bois, j'entends un raffut un peu étrange et surprenant dans la pénombre. En approchant, je remarque un groupe de canassons qui boulottent les écorces des arbres, et pètent du petit bois mort en marchant. Y sont moins inquiet que moi je pense !



Tiens un peu plus loin et plus haut, voilà du monde en poste. Deux personnes avec la machine à compter le temps. Un des gars me reconnait comme un pote de Fred (Pax). Au fait il où Pax (sur un BMX surement 😊). On l'a pas vu cette année.
Bip bip, je passe le pointage et poursuit environ un km roulant.
Et enfin après tant d'efforts pour arriver là, collé sur un arbre, le pancarte Pibeste. Ouf !
Sur la route, les cyclos quand ils voient une pancarte, ils s'allument et font le panneau généralement. En mode bourrin, c'est à celui qui l'atteindra le premier. Faut être siphonné un peu non ? Je sais parce que je le fais aussi.
Bon là non je suis resté calme ! 😊
Pibeste c'est fait. Cette bosse c'est du solide !

Allez la descente vite !
Enfin pas trop vite. Déjà parce que il y a comme un besoin de récupérer de la bosse, et puis c'est loin d'être évident au début. Ça glisse beaucoup sur les dévers légèrement humides. Les racines en vrac bien souvent vous chahutent le roulage copieusement, les virages en épingles sont très durs à passer en selle. Bref c'est pas encore la joie totale.
Elle s'améliore ensuite et devient plus rapide. Un petit secteur montant sur le bas, et on continue de descendre vers Ossen sur un GR rapide et bien vibrant parfois entre les murets de pierre. 

Un mot sur le balisage des parcours qui a été excellent. 
Panneaux, tags de couleur au sol et le top c'est les petits fanions plantés un peu partout. Il doit y en avoir quelques milliers peut-être. On en a presque toujours un en visuel. C'est extra, ça procure un roulage hyper fluide partout, et on cherche jamais où l'on doit aller. Et c'est assez facile de se rendre compte du boulot et du temps passé à baliser une telle épreuve aussi précisément. Chapeau encore !



Au village le ravito 3. Je m'arrête pas, j'ai de quoi tenir largement jusqu'à Lourdes maintenant. 
Les ravitaillements en bons nombres et bien placés, permettent de partir tranquille ou peu chargé en aliments si on prend le temps de s'arrêter.

Allons y pour la montée du Béout. 2 km environ.
Une petite boucle très sympa à faire. Mais faut encore y mettre du jus. La petite partie route du début est raide avec l'accumulation des efforts, et puis ensuite dans les sentiers ça continue de grimper pas mal avec quelques petits passages de roches à pousser.
La prairie redevient calme et relativement plate pour quelques instants jusqu'au contrôle de passage. Et ensuite on se remet à porter le vtt sur cinq cents mètres à découvert environ. On peut admirer plus haut ceux qui sont devant tout au long de la bosse. Quand tu vois ça, les pensées qui viennent instantanément à l'esprit de beaucoup certainement c'est "oh put...".
En même temps c'est la dernière à passer avant la bascule finale de cette deuxième étape.

Elle est passée pas trop mal je dirais. Sans faire d'éclat, j'ai machiné sérieux encore en passant un ou deux gars.
Suite au portage, ça roule pour achever la bosse au pied de l'antenne et du vieux bâtiment avec en prime une vue sur Lourdes de l'autre côté.
Le monotrace court ensuite entre les buis ravagés par la pyrale et plonge très fort dans la descente.
Y a un drone caméra un peu plus loin qui brasse de l'air au dessus. C'est pas le moment de s'en mettre une, et puis j'ai déjà donné hier au Pic.
Bien sympa cette petite DH !



On recoupe le parcours de la montée juste après et on finit la dégringolade vers le final. Une belle partie bien bonne qui demande du pilotage technique. Je reste encore plutôt prudent vu que c'est dur physiquement pour que je puisse tenir un gros rythme sur ce final.
Fin de l'étape 2, le chrono est arrêté au bord du Gave et vous pouvez tranquillement rejoindre le ravito 4 à la gare du Funiculaire deux km plus loin dans Lourdes.

13h30 environ, je fais une longue pause d'une petite demi heure en attendant la rotation de la benne.
Vers 14h00 on embarque dans la cabine pour monter au Pic de Jer.

En haut il va rester huit km des sentiers pour passer l'étape 3. Et un peu de dénivelé encore puisque cette fois il y a trois cents mètres de positif à remonter. 

On démarre quand on veut.
Je m'y colle vers 14h15. 
Un petit cordon de bitume au début avant de basculer dans la descente pour trois km très joueurs. Ça passe bien partout, avec quelques passages délicats.
Une piste forestière sur deux km vous fait encore des misères dans les jambes. Et au bout alors qu'on croit qu'on va descendre, c'est pas exactement ça l'histoire. Le petit sentier bonheur veut pas descendre et se remet même à grimper sérieusement raide. Faut que je pousse quelques petites portions avant d'atteindre le Petit Jer.



La descente arrive ça fait du bien. Très vite après une belle partie de virevoltes autour des arbres on est sur la piste à nouveau pour remonter un dernier petit km (cents mètres de positif quand même), mais c'est finit ensuite promis.

Et le final merveilleux de la DH avec ses courbes relevées est extra.
La ligne d'arrivée pointe très vite pour terminer cette dernière étape.
Un peu plus de 15h00 quand je pose le bike. 
70 km - 6h48 de roulage - 2500 de D+ environ.
Classement final 39ème au scratch pour moi.
251 classé sur 306 au départ.

Journée très rude, pas fameuse en sensations et plutôt bloqué dans les descentes. 
Manque de préparation physique pour pouvoir résister un peu mieux, mais sinon c'est un bon gros roulage de montagne où j'aime trimer encore.
En comparaison, avec les données de 2016, je suis dans le même rythme de roulage sur les deux jours, en tenant compte des modifs parcours et des variations de dénivelés.
C'est pas si mal donc !



Les copains sont bien rentrés. 
Benoit fait la grosse perf en 25 ème. Balèze !
Arnaud en mode sportif se cale en 70 ème. 
JeanBa en bonne forme a pas de bol avec un concurrent qui le pousse par terre, durite de frein arrière sectionnée par une caillasse. Ça passe impec sinon.
Et Benji en mode B52 montagnard, est passé pile poil à temps dans les portes horaires jusqu'au final, avec un vécu d'aventure qui manque pas d'air le premier jour (5 crevaisons avec un peneu en peau d'oignons) et une gestion tenace entre les cabrioles le jour 2. Manque juste l'étape 3, au vu de l'attente encore longue à faire au pied de la benne avec les dernières rotations pour monter au Pic de Jer. 
WE en groupe au top ! Y a que ça pour se régaler encore plus.

Pour la fin de l'aventure, on se retrouve dans la bonne ambiance de l'aire d'arrivée, à savourer cette longue épreuve.
Il y a de quoi se restaurer, un plateau repas complet encore, et un petit barnum essentiel à la récupération il parait, avec des personnes fort sympathiques qui veillent à une réhydratation sérieuse. On y fera plusieurs passages puisqu'on a renversé plusieurs verres. On prend soin par contre de pas les renverser par terre 😉.

Un peu plus tard après les podiums et la distribution de lots multiples, on peut remercier tout le monde de vive voix, récupérer nos bagages à l'hôtel, passer sous le robinet enlever la poussière et les excédents de sels odorants, avant de repartir tranquillou vers la ville. 
Avant d'embarquer toutefois on a d'abord fait une halte tapas au petit bistro juste à côté. La montagne ça ouvre l'appétit, et on avait encore une petite faim trois heures après l'arrivée environ.



La Pyr'Epic c'est du lourd côté parcours, et c'est du Lourdes côté organisation !
Une équipe de bénévoles en surnombre, toujours bienveillants; accueillants, encourageants, et sachant faire vivre l'épreuve tout le long, avec un suivi impeccable. C'est réellement une chose qui saute aux yeux.
Vu de l'extérieur ça a l'air de tourner parfaitement rond. Et comme c'est pas simple avec autant de monde certainement, c'est d'autant plus méritant.
Sur les circuits, au milieu des montagnes, beaucoup de personnes sont présentes pour aiguiller, signaler, secourir, vous faciliter le passage, surveiller les routes etc.
On les remerciera jamais assez, et ça mérite des félicitations vigoureuses.
Bravo !
Le petit bonus c'est les maillots bleus avec un cadre noir au niveau de la poitrine sur lequel sont inscrits les prénoms de chaque organisateur. Ça apporte une touche de proximité encore plus nette entre les personnes, et c'est très bien.

Fin de la Pyr'Epic 2018. Une superbe traversée des montagnes !
Ainsi une fois de plus, la deuxième, on a été gâté par cette épreuve où tout s'est parfaitement déroulé. Les circuits restent excellents, très rudes, physiques, et les descentes sont partout sensass, même si elles ont aussi très physiques et techniques.
La météo rend les choses plus belles et plus intenses encore, et permet d'en profiter au maximum, avec au final une aventure peu commune. A vivre absolument.
On en ressort plus que ravi.

En attendant un futur épisode 3 en 2020.
Pour l'instant je dirais que j'ai pas prévu de la refaire, mais en deux ans il s'en passe des choses et on peut toujours changer d'avis, surtout si un groupe de volontaires veulent découvrir ou redécouvrir ce que c'est que ce pur mountain bike dans les Pyrénées. 
L'envie peut revenir très vite et on y replongera avec bonheur pour revenir apprécier ce raid géant.

Bravo encore à tous, continuez comme ça !
Salut.

__________


Etape 1 - Samedi





Etape 2 et 3 - Dimanche





La sentence est sans appel - Voilà qui est bien dit !!





Ah ben voilà ça commence ! Top départ du vendredi





Y a de l'eau.. qui coule et un peu de bière aussi 





La Mongie samedi 6h30





Benji concentré sur l'objectif et JeanBa chaud bouillant





Bien rangés dans l'ordre - Les bikes sont prêts
Déjà un gros taf de la part de l'organisation pour amener 350 vtt par ici !





Certains vtt ont dormi au chaud 😊





La lumière arrive sur le Pic - Ça va être un grand spectacle !





Dans la bosse de la Cabane du Boussu je crois





Petit défilé de Lourdaises peut-être, avant le Col de Riou





Cauterets à l'arrivée de l'étape 1





Un musicien local certainement





Une petit cabriole sous le soleil - Belle entrée en matière !





Récup active après l'étape 1. Que du bon !
 Avec Benjamin - Arnaud - JeanBa





On ne dit pas bah l'affreux, mais balafré ! 





Toujours les mêmes avec d'autres choppes





Le Casino pour la soirée



En place pour le repas du soir






Cauterets sur la Crête du Lys vers 7h15 du mat.
Encore bien vernis par la météo !





Benoit en super forme pour chasser le chrono





Ça va être à moi sous peu





Col de Couret - Ravito 1





Ouzous - Ravito 2 - Juste avant le plat de résistance





Dans la partie basse de Pibeste





Début du portage





Presque en haut de la partie pédestre





En haut quasiment de la bosse du Béout





Lourdes depuis le Pic de Jer





Début de l'étape 3





Lourdes Vtt - Merci de nous faire vivre ces grands moments
Félicitations encore. C'était extra !




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