6 juin 2021

Black Mountain à Labruguière

Et une belle découverte de plus, une ! 
Une de plus quoi 😊.
Encore une journée pleine de sensations enivrantes aujourd'hui. 
Pas parce qu'on a picolé, mais parce qu'on a avalé des traces grisantes. 



Les bons plans ne manquent pas pour pédaler ! 
Celui-là est extra, et devient vivement conseillé pour découvrir de nouveau des sentes magiques.

Dans la Montagne Noire, un peu à l'ouest sous le Nore, les profondeurs de la forêt et la terre sombre révèlent un joli filon de sentiers de descentes.
Et on se doute que les gars du coin, riders, enduristes et autres qui se retrouvent au sein de la BMR (Black Mountain Riders) travaillent dur pour mettre en œuvre ces belles DH, toutes excellentes. Bravo ! Et merci. C'est géant 👏!
Sur le site BMR vous trouverez toutes les infos nécessaires pour bien préparer votre sortie vtt sur place et apprécier leur travail.
Par là-bas, le confinement devait être une sacrée aubaine 😋!

Donc direction le Tarn vers Labruguière. 
On se pose quelques km au-dessus de la petite ville, dans les sous-bois immenses et moussus de la Forêt de Montaud. C'est sauvage, frais et très vert par ici. 
Notre lieu de stationnement est situé sur une piste cinq cents mètres au-dessus de la route principale. Facile d'accès en voiture. 
Un premier parking proche de la route d'accès au domaine permet de se garer tranquille, et un autre deux km plus haut environ (Cabane de Laurent), permet de stationner aussi, si vous voulez en monter un peu moins sur le vtt au début. 
Le temps sera impec, le soleil perce les grands arbres, ce sera peu chaud et tendance orageux sur la fin. Idéal !


Sept candidats au roulage ce matin. Jean-Luc, Arnaud, François, Jérôme, Nico, Jeff et moi.
Le topo du circuit, tricoté par François qui connait bien le coin, prévoit 46 km et environ 2000 m de dénivelé. Un ratio qui peut paraitre un peu costaud dit comme ça, mais en fait sans trop exagérer je dirais que c'est plutôt gentil comme D+. 
En tous cas, 2000 m là-bas, c'est bien plus facile que dans le Lot ou dans l'Aude, ou ailleurs sur un parcours plus classique.
Alors c'est surtout dû au fait qu'on déroule aujourd'hui un parcours "randuro". 
La ou le Randuro de Labruguière (on dit aussi Randurable), pour les lapins peut-être avec le développement du râble 😂) est une épreuve vtt (rando) pour découvrir les descentes enduro de ce top spot vtt. 

On doit faire cinq DH ou Spéciales en tout aujourd'hui, dont quatre qui partent toutes du même endroit sur le point haut appelé le Therme Noir.
Notre parking de départ est à 500 m d'altitude, le départ là-haut est à 1000 m. Un bon petit dénivelé d'entrée 😊.

Bon sinon les bikes s'impatientent et on tarde pas à enclencher le mouvement.
Première montée, la plus longue, vous avez au choix deux options. 10 km tout en piste ou 7,5 km avec un petit portage d'une dizaine de minutes environ, aux deux tiers de la bosse. Au premier passage on a pris option portage. 
Je trouvais ça bizarre sur le coup, mais à la réflexion maintenant, et vu qu'il faut y monter quatre fois là-haut, c'est faisable à chaque fois, et ça permet de gagner une dizaine de minutes sur chaque bosse. Et changer un peu de la longue piste. 
A voir pour une prochaine, mais je me laisserai tenter probablement par quatre petits portages.
La piste forestière globale se monte bien sans difficulté particulière, avec même quelques portions de récup à plat ou descendants parfois. Elle permet de passer le dénivelé sans trop laisser de force en bosse pour ensuite débuter les descentes sans fatigue. 
Bien entendu, rien n'empêche de monter rapidement si ça vous tente, et là ça pourrait être usant à force 😀. 

Durant notre périple on a rencontré pas mal de riders et rideuses aussi. C'est bien fréquenté comme zone, et on comprend pourquoi quand on se met à descendre ces longues merveilles.


Première descente allons-y. 
Plusieurs noms en fonction des différentes parties. Tourbe 1 & 2 - Goulet - Locale. Entre chaque partie visiblement vous coupez la piste de montée. 
On m'avait dit (souvent) que les DH du coin étaient bien sympas et que sans doute j'allais aimer. Bon déjà je pense pas être difficile en vtt, et j'ai même probablement déjà dit et écrit qu'il y avait tout un tas de coins qui me plaisaient 😀. 

Alors on va pas créer de suspense pour savoir si c'est bien ou pas bien les spéciales par ici. C'est rien de tout ça en fait, c'est juste top top top 😍!
Déjà en montant quand tu aperçoit les DH qui transpercent la piste à plusieurs reprises et que tu reluques un peu les sentes terreuses qui se jettent depuis le côté haut du talus et plongent en face de l'autre côté, tu as tendance à saliver d'avance.
Et quand ensuite tu entames la première partie descendante, là c'est mieux que sensass très rapidement, et surtout ça va durer un long moment.
Le premier plongeon depuis là-haut jusqu'au final, c'est quasiment quatre bornes. 
On descend plutôt groupé avec François devant qui nous fait un peu de lecture des différents passages.
Le monotrace te ragale partout. C'est grisant de prendre tous ces appuis en virages et de laisser relancer la vitesse pour choper la courbe suivante et ainsi de suite. 

Et on ne sont pas des descentes très difficiles ou hyper techniques. En tous cas je trouve que c'est abordable pour tout le monde si on a un peu de pratique vtt classique. Surtout en mode balade. S'il s'agissait d'aller très vite là ça devient plus rude, mais en découverte et pour s'amuser follement c'est extra.
Bon grip tout le temps malgré qu'il ait plu le vendredi. Le terrain, la tourbe, ça draine bien. 
Globalement tout au long des descentes, le cailloux est bien présent, les racines abondantes aussi, n'oublions pas les ornières sympas ou pas, et pour ceux qui veulent se faire de belles envolées sur les rochers ou les sauts de marches, faut pas hésiter. C'est pas trop mon genre donc je contourne les plus grosses difficultés ou obstacles (tout est prévu et aménagé).
Ce qui est fort aussi c'est que la lecture de la trace se fait parfaitement. Tout peut être anticipé sans surprises.
Fabuleux déjà cette longue première spéciale et j'en retiens globalement le moelleux de cette super dévalade. Ça secoue si on veut aller vite, mais c'est largement supportable et bien loin des traces enduros du Caroux ou d'autres parties, plus rugueuses de la Montagne Noire.

Tout en bas, y a d'la joie donc. Faudrait être sacrément difficile pour ne pas apprécier ces petits bijoux à rallonge. Ils sont bons les gars ici pour fabriquer des sentes de rêves.
Vivement la suite !

Deuxième montée à venir.
7,5 km de mieux pour revenir en haut. On est resté sur la piste tout le long des trois dernières montées. Possibilité de raccourcir par le portage.
Les parcours et liaisons sont balisés au fait dans la forêt. J'ai pas trop fait attention au fléchage avec petits panneaux FFC, mais tout est bien indiqué pour se repérer. Encore du beau boulot de l'assos locale BMR, qui bosse fort pour toute cette mise en place permanente.

Fin de notre deuxième grimpette. 19 ème km. 
Arrivé là-haut vous êtes pile en face de la descente numéro 2. DH de Montaud. 
Allez feu pour la deuxième. Le festival continue sous les roues, pour une deuxième couche de sensations euphoriques. C'est réellement du bonheur en grand, et toujours dans des parties raisonnables sur un plan technique. Ça chahute gentiment ou pas selon l'intensité que vous voulez y mettre, mais ça passe nickel partout et c'est l'amusement permanent. 
Il y a bien un ou deux passages un peu tendus qui demandent un peu de maitrise autant que je me souvienne, mais sinon pour le reste, ça déboule et c'est la grosse fiesta.
Moins longue celle-là, vous en prendrez tout de même pour deux superbes km.


Troisième bosse idem sur la même piste plutôt facile. 
De retour en haut la descente number trois c'est Tourbe 3 au début, puis Goulet puis le final je vous dis pas. Bon dans celle-là ça change un peu de musique. Deux bornes de mieux en DH.
Exit la "douce musique" des précédentes, place à un peu plus de bruit. Ça tambourine, ça bouge, ça branlote copieusement parfois, et sur la première moitié disons que c'est quand même un ton bien au-dessus des autres dans la difficulté. Toujours rien d'insurmontable rassurez-vous mais faut s'employer. 
Le dernier km par contre, retour du sublime. Là on évolue dans un espèce de nirvana hyper moelleux. Le sentier retrouve une douceur surprenante après les furieux passages un peu plus haut juste avant, et le ruban qui se déroule sous les roues, waouh quel panard. 
J'ai le souvenir d'un enchainement de plusieurs monticules toboggans incroyables. Très très fort ces descentes décidément !

Km 29 tout en bas, proche du Ruisseau d''Aupillac.
Une ultime remontée encore. Et de quatre donc. 
Bien que répétitive, le dénivelé se fait parfaitement. Même en étant juste physiquement, ça passe bien pour peu qu'on prenne le temps dans les grimpettes.
L'accumulation sur ces montées longues et peu difficiles permet de passer confortablement pour rejoindre ce Therme Noir obligé tout en haut, et ensuite en profiter en grand, et même en géant tiens. 
Ah si par contre, une petite parenthèse en passant, le début de cette quatrième bosse c'est un chemin plutôt rugueux sur un petit km. La pente est plus prononcée et le cailloux fuyant vous fait quelques misères, mais ça dure pas promis 😊. Vous retrouvez la piste un peu plus haut et tout rentre dans l'ordre.
De plus on monte la plupart du temps à l'ombre dans ces forêts, où il doit être possible peut-être de rouler par temps très chaud l'été, le matin de bonne heure et jusqu'à 11 ou 12h00 environ.

DH numéro 4. Il faut rejoindre la DH les Siouses. 5 km pour dévaler au point bas. Cool !
Le sentier galope un peu à l'horizontale dans le sous-bois et perd un peu d'altitude durant un petit km.
Il retombe sur une piste. De là il faut remonter deux petits km faciles encore pour attraper la véritable descente qui remet le plaisir au max jusqu'en bas, au pied de la Cabane de Laurent.
On retrouve dans celle-là sans surprises une superbe trace sauvage et sensass à rider. 


A ce stade de la balade, on a quasiment 39 km au compteur. Le retour à la bagnole serait facile, mais on a encore faim devant tant de belles choses depuis le début. Le topo du circuit demande encore 300 m de dénivelé à passer en deux fois.
On poursuit sur la piste en montant encore trois petits km pour aller chercher l'ultime descente du jour. On va passer la cinquième là 😊.
Eh heureusement qu'on est monté ! 
Ça aurait été dommage de rater le feu d'artifice final. DH du Ruisseau de la Resse. 
Une spéciale hallucinante avec un premier morceau jubilatoire total ! Rapide, souple, fondant sous la roue, je vous parle pas des virages relevés sensass, des tapis de feuilles volants sur le cintre 😀, et avec ça, quasiment rien qui cherche à te faire des misères. C'est juste fait pour un plaisir démesuré. Tu laisses aller le bike, et tu profites. On doit être dans une autre dimension par là 😍.

Plus bas il faut traverser le ruisseau qui coule gentiment. Ça passe bien en selle. Ensuite c'est la longue partie finale plus ou moins rectiligne et bien remuante. C'est de la descente caillouteuse qui vous bouge pas mal. Terminé les tourbières et les parties moelleuses. Du vtt classique qu'on fait sur pas mal d'endroits. 
Le must c'est la première partie et il faut pas hésiter à remonter un peu sur le final pour se précipiter dans celle-là. La descente se termine près d'un grand bâtiment. Une centrale électrique probablement ou un truc dans ce genre.

Bon pardi la contrepartie à ce surplus de bonheur, c'est qu'il va falloir remonter pour retrouver la bagnole. On est descendu bien plus bas que le point de départ. Il nous manque 150 m de positif à passer sur un km virgule cinq de distance.
Ben ça monte fort pour le coup, surtout au début. Chercher pas la piste soft et graveleuse qu'on a apprécié toute la matinée. Celle-là ne vous veut pas du bien. Et la caillasse mobile éparpille super bien l'énergie sous les peneus. 
Il reste du jus encore, donc on fait pas trop dans la douceur pour cette dernière côte. Si vous y mettez de la bonne volonté 😀, le palpitant grimpe vers le rupteur, et puis ça fume un peu les jambes. Du classique quoi ! 
C'est pas long de toute façon, entre dix et quinze minutes pour monter.
Mais la dernière descente vaut le coup, donc cette petite boucle en plus c'est à faire.

Un peu après 13h30 on en termine avec ce parcours du genre excellent et très très fort je trouve. 
45 km et 1800 m de dénivelé. 5h00 pour faire ce tour complet, et une cinquantaine de minutes d'arrêts. 

Dès que les bikes sont rangés on peut passer à la phase ravito pour la dégustation finale. Après une telle balade, ne pas oublier de descendre une bière ou deux tout en tapant dans le bout de gras de porc, entre autres choses.


Quelle journée ! 
Découverte d'une zone vraiment parfaite pour de superbes DH abordables pour énormément de vététistes quel que soit son niveau. 
On peut moduler les parcours à sa convenance, sans pour autant respecter un ordre précis dans les spéciales à enchainer, même si on peut dégager une certaine logique commune. 
La prochaine fois j'essaierai un déroulement un peu modifié dans les enchainements pour voir et je préfèrerai la montée par le portage à chaque fois.
A voir aussi sur ce superbe espace de jeu, s'il n'y a pas quelques nouveaux morceaux succulents qui sont restés cachés en descendant 😊. Quitte à ajouter une bosse de plus. 
On sait où prendre les renseignements 😉.

Bon enfin, voilà ce que donne ce coin de paradis.
Extra ludique et pas trop technique en descendant, et surtout des montées vraiment accessibles et du genre faciles. Qu'est ce que tu veux de plus ?!!
Cette face cachée (pour moi 😊) de la Montagne Noire mérite vraiment le déplacement pour apprécier ce spot à sa grande valeur. 
Mais attention, quand on y a gouté une première fois, il se peut qu'on y retourne durant quelques siècles encore.

😄 Si on m'avait dit que ça me plairait, j'y serais allé plus tôt 😄.
Bravo ! Très forte impression ! 
Je l'ai déjà dit, mais merci une nouvelle fois pour tout ce boulot.


Un profil impeccable pour se régaler tout du long




Sur la piste de départ




Montées tranquilles et DH extra. C'est la Forêt de Montaud - Made by la BMR 




Les sentiers magiques de la forêt





Arnaud - François - Jean-Luc




Deux Montalbanais




Deux dames aperçues et croisées à plusieurs reprises depuis le matin déjà sur la rouet
et ensuite dans les forêts. Du genre vaillantes dans les bosses 😊




Préparation à la descente pour le groupe




Quelques riders qui attaquent les Siouses




François guide du jour et Arnaud




Passage du ruisseau juste après un morceau de DH de folie




Ravito final




Quelques descentes encore dans les bois 





Black Mountain Riders

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