2 février 2020

Mercuès - Magic Hill

0202-2020. C'est pas un genre de date miroir ça ?!!
Ouais ouais, ce jour là n'arrive qu'une fois sur Terre.
T'étais où ce jour là ? 
Fallait bien qu'on pédale aujourd'hui.
Direction le Lot pour marquer le coup. Mercuès plus précisément.


► Strava - Mercuès Magic Hill

Il existe aux alentours de ce grand village lotois des collines magiques parait-il. Magiques pour le vtt on va préciser.
Les riders locaux par là-bas façonnent des sentiers et des traces splendides un peu partout dans les environs. On a pu découvrir ou redécouvrir tout ça sur une grande boucle de quasi 50 km.

La place du village réunit les forces en présence vers 8h30.
On sera 8 au total. Yvon, Vincent, Gilles, Jérôme, Jacques, Arnaud, Jean Luc et moi.
Avant de mouliner, il faut passer par la case viennoiseries (merci Yvon).

Préparation tranquille avant de démarrer.
Le circuit est chargée dans les gps, on peut s'y mettre.
Parcours du jour tracé par Gaël, qui logiquement devrait être avec nous. Sauf qu'après la salsa de la veille, il pionce encore pour deux bonnes heures. On fera la java sans lui.

Le parcours ne se fait pas en une boucle discontinue, mais se recoupe plusieurs fois lors de la progression, ou présente quelques passages jumelés. Aussi il faut bien surveiller la trace, la bûcher peut-être un peu sur un fond de carte la veille pour repérer le bons sens, et être vigilant sur le terrain.
Pour s'y retrouver au mieux, en plus du gps on profite de deux guides.  Vincent et Yvon nous aiguillent sur ces belles sentes qui tournicotent dans les collines. Ils habitent à deux pas de là, et c'est eux, entre autres, qui les ouvrent pour la plupart et les entretiennent ensuite.
Une dernière précision, chaque secteur du circuit, montées, descentes, monotraces, chemins, bois, etc, à son nom propre. 
Plus ou moins imagé, poétique, ou tout simplement un nom de circonstance ou en rapport à l'environnement proche. Et parfois c'est de l'Occitan carrément.
J'ai pas toutes les infos sur les noms donnés, mais j'ai pu chopper quelques explications sur une ou deux. On verra au fil du roulage ce qu'il en ressort.
Pour la liste des noms, voyez à la fin du CR, le détail fourni par le traceur 😊.



Bon allez feu.
Par ici c'est par là tout droit dans une ruelle. La trace passe la voie ferrée en sortant du village.
Ensuite c'est direct dans le premier sentier. Petite torsade sauvage dans le vert du décor. C'est du genre étroit entre les arbres, on serpente en s’amusant pour grimper gentiment vers le Château de Mercuès. Très bon ce premier single !

Côté météo on est vernis ! Une super journée de printemps carrément.
La température est chaude depuis le matin. On frise les quinze degrés en milieu de matinée et ça va grimper encore, surtout que le soleil va se lever sans trop tarder.
Les jours précédents, un peu de pluie est venu assouplir le sol, et la météo en a même remis une couche dans la nuit. Du coup c'est humide au sol en début de matinée. On aura parfois quelques passages un peu grassouillets, mais rien qui n’empêche de rouler convenablement.
C'est juste que ça rend du coup le parcours plus énergivore.

Bon donc on arrive rapido aux alentours du château, et là c'est un passage au top qui se profile. Le monotrace disparaît dans les Oubliettes. Ça s'appelle comme ça donc j'invente rien.
C'est le plus beau passage du jour sans exagérer.
En surplomb très haut sur la rive droite du Lot, la vue, le sentier, le plaisir de pilotage, le grip juste impec, les petites glissades contrôlées, le défilement très étroit du sentier, les percées carrément sous la roche (baissez la tête), c'est réellement excellent toutes ces bonnes choses et ça te file des vertiges de bonheur. Bravo pour cette ouverture !

Le Bois du Château nous remonte peinard vers la Vierge. Encore un joli passage ! Sentier calcaire avec un bon talus avant d'arriver au pied de la Dame.
Après le vieil héliport, un bonheur encore qui parcours le long passage des Balconnets et des Balcons un peu après le premier croisement de la trace. Un profil à peine montant, ça se déroule tout seul tout en profitant de la vue dégagée sur les plaines lotoises.



Km 6, on enquille les Téchous. C'est du patois local ça. En gros ça veut dire cochons. En gros c'est super aussi ! On déambule joyeusement dans les travers (de porc bien sûr 😆) pour prendre de l'élan et filer vers la descente Pénitence.
Alors quand même prenez pas trop d'élan parce que ça va descendre copieux.
Une DH lotoise travaillée un peu comme dans les bike-park on pourrait dire. Du gros pentu et des virages préparés. Avec la flotte tombé dans la nuit, ça nous a fait une belle séquence de pilotage tout le long. Ça glissait juste un peu trop, mais déjà c'est un régal.
Gare à pas prendre trop de vitesse, sinon c'est le tout droit assuré dans chaque courbe. 
Bon le must, c'est tous ces virages relevés pour y balancer le bike, c'est géant ! Il y en a un paquet à prendre comme ça.
Gros taf d'aménagement c'est clair. C'est Yvon qui s'y est collé pour chapper tout ça. Bravo !
Sur le sec et avec une petite humidité matinale pour assurer le grip, ça doit être encore plus le panard là-dedans.
En bas dans la combe, et après cette pénitence chacun confesse son plaisir débordant.

Pour la reprise, sans surprise il va falloir grimper plus ou moins. 
Mais d'abord un petit sentier sensass le long du petit cours d'eau. C'est un long passage zigzaguant follement entre les arbres. Le nom de cette trace c'est 5 à 7. 
Baptisée comme ça par les locaux.
Pour ceux qui connaissent l'expression et ils sont nombreux mentez pas, vous savez ce que c'est. Pour ceux qui l'ignorent ils iront interroger leur meilleur ami Google.
Bon enfin toujours est il que par ici dans le temps, au 20 ème siècle environ, et selon la légende relatée par des riders qui chassaient le single ou des chasseurs qui traquaient déjà le vététiste (ou le cochon sauvage), un couple d'amoureux de la nature 😉 est venu pédaler ou mouliner dans ce petit sentier perdu et invisible de tous. Sauf qu'ils avaient oublié de prendre leur vtt et que donc ils ont du occuper leur temps de plein d'autres manières.
Comme dirait Brassens, la suite serait délectable malheureusement je ne peux etc etc. 

Enfin bref vive la vie quand même !

Allez hop on bosse un peu maintenant. Grimpette vers Saint Henri. C'est sympa globalement et idéal pour remonter. Un chemin piste rehausse le niveau sans trop de difficultés pour atteindre le plateau. Ça passe bien avec quelques efforts.
On contourne l'église, ça continue vers le hameau Les Sarruts et en avant vers Bicazelle je crois.
Belle descente monotrace à venir. Ça doit s'appeler Muraille de Chine par là.
En bas on repart aussi sec le long de la combe dans un très bon sentier à peine marqué (trace Cornichons). Des passages très serrés entre les arbustes où il faut jouer du cintre. Et oubliez pas d'appuyer sur les cannes surtout. Ça consomme des watts ces mini ondulations. Pas très long ouf !
On en sort rapidement pour respirer sur le versant opposé (trace Corniche) qui est plus soft et propose toujours de petits délices extra.



Km 15 au pied de la bosse Gaillardouse certainement. On va remonter pour repasser à l'héliport. Un chemin quasi tout le long et le final sur un petit sentier plutôt facile.
On poursuit sur un chemin roulant pendant un gros km. J'aurais bien repris un peu de Balconnets en parallèle 😊. Et un peu plus loin on rejoint deux descentes. oui deux. On a le choix en fait. C'est l'abondance par ici.
Donc la Goulotte ou le Bonnet de Travers ?
Comme on cherche un peu au début, chacun va où il veut.
En suivant la trace je tombe sur la Goulotte. Celle là quand vous y êtes y a pas échappatoire. C'est réellement une sorte de goulet naturel creusé par l'eau. C'est bien sec, rempli de feuilles, sans aucun piège dissimulé. Il y a juste quelques mini marches qui passent rapide, et un peu de pilotage gigotage à faire. La fin de descente c'est dans un bosquet où la trace est bien torsadée.
Très bon pour s'amuser depuis là-haut et chahuter un peu.
L'autre descente parallèle plus à gauche semblait tout aussi bonne. Ce sera pour une prochaine.

Km 18 la remontée se fera sur un chemin vers Bouydou.
Un peu de roulant sur ce petit causse nous amène vers une super descente. On approche d'abord en monotrace ludique dans le sous-bois avant de se mettre à redescendre vers Mercuès. Une bonne descente de mieux dans la musette !

A suivre après la traversée de route, un sentier ondulant jusqu'à la Fontaine D'Augnos et juste après on continue encore dans la petite montée des 3 Gariottes. On est gâté avec les monotraces ! Celui-là mérite encore le passage. C'est pas très dur à gravir. Il y a bien sûr toujours plus ou moins d'efforts à fournir, quelques talus qui se laissent pas faire, et avec le cumulé c'est jamais de tout repos, mais quel bonheur de passer par toutes ces merveilles.



Km 27, ça fait trois fois qu'on repasse ici. Pas de problème pour bien suivre la trace, malgré les croisements.
Une partie plus roulante s'allonge jusqu'à Mas Delleu. Bords de vignes et chemins permettent de naviguer tranquille. 
Dans ce petit hameau la trace indique un chemin qui commence juste à côté d'une cahute de chasseurs. Il y a là deux messieurs en tenue (très polis mais avec un petit côté grizzly) qui nous expliquent que c'est privé et que donc on ne peut pas y passer.
Bon du coup on prend la route qui permet de contourner les quelques trois cents mètres du chemin qui était prévu, et 
on file vers la descente de l'Ours.
Ah ben tiens sans le savoir, on a trouvé plus haut dans le bourg l'explication du nom de cette descente 😆. MDR

Bon enfin, tant que ça descend on s'éclate !
On arrive direct à Calamane en bas.

La bosse sévère du jour arrive. Girolles ça se nomme. Cinq ou six cents mètres coriaces. Accrochez vous ça grimpe ! Ça passe sur le bike, si vous avez encore assez de jus et de gnaque, mais faut se faire un peu violence.

Une fois passé la difficulté une longue liaison variée vous ramènera vers les carrières de pierre du Lot un peu au dessus de Crayssac.
On en est au 38ème km.
Un caviar à suivre sur un single ultra joueur qui déboule en profil descendant sur la plaine vers Espère. C'est sensass de laisser filer en relançant quelquefois. c'est bonnard pendant une borne virgule cinq au moins. A deux ou trois reprises il faut faire de petites relances vigoureuses pour remonter quelques dizaines de mètres. Ça vous crame les guibolles en fin de raid, mais pas grave on s'en tape, faut que ça file vite là-dedans pour en profiter un max.

On arrive au grand galop sur la descente 20ème Avenue. 
Tellement trop vite d'ailleurs que sans trop regarder la trace, j'enquille le premier sentier qui me parait logique. Rhoo le bourrin !!! C'est pas là. 
Reviens Léon etc etc. Vincent à beau gueuler derrière je capte pas. 
Pfff !! Bon quand tu t'en aperçois de suite, ça va t'es pas encore trop con. 
Mais quand t'arrives en bas, que y a pas un catou (un chat) nulle part, t'es seul c'est clair, t'entends rien des copains qui cavalent derrière, tu regardes ton gps et tu vois que t'es à l'envers, ben là quand même tu dis... 
Bon enfin passons.
Sur ce les copains se ramènent tout sourire d'avoir fait la bonne descente qui va bien pour finir. 
Encore une occasion de revenir rouler par ici pour ne pas la manquer la prochaine fois.



Pour remonter c'est facile suivez moi je connais, je viens d'y descendre. Une trace large au tout début qui repasse en sentier tranquille. Ça se monte sans forcer. 
Plus haut la piste (Voie romaine) achève de revenir vers les carrières. Ça grimpe pas fort, et si vous avez encore un peu de watts faut en profiter pour finir de se rôtir avant l'apéro 😊.

La partie finale (Cocotte intégrale) réserve encore de longs sentiers cachés. Faut bien suivre la trace, et vous allez apprécier cette dernière régalade bien longue qui traverse toute la plaine avant de plonger dans une petite douceur supplémentaire. Une ultime descente ludique pour terminer ce très bon circuit.
  
Sur la route qui suit il nous reste deux km pour rejoindre l'arrivée. On fait l'impasse sur le dernier chemin (plutôt grassouillet encore) qui faisait un petit détour avant de revenir au village.
14h30 on est de retour sur la place. 
49 km bien tassés, 1500 m de positif et un peu moins de 6h00 pour faire le tour. 
Le terrain un peu lourd suite aux pluies de la nuit rend la partie physique un peu plus costaud, mais n’empêche pas de rouler. On en sort juste un peu crotté.
Quant à la partie ludique, euh là c'est du tout bon encore !! A faire et à refaire. 

Y sont vernis les gars là-bas avec ces friandises toute l'année sous les fenêtres.

Quel parcours lotois encore !
J'en avais fait une partie deux ans en arrière, mais là on a eu encore une variante de parcours, plus complet et plus ludique. Ça démontre bien la richesse et l'abondance de traces dans ses collines. 

Magic Hill c'est extra décidément !
Bravo à tous ceux qui fabriquent, découvrent, entretiennent, ou imagine ces sentiers. On s'y régale ensuite sans modération. 
Et les possibilités sont multiples sur un même périmètre. On peut y faire du long tel que ce qu'on a fait là (ou plus pour les morfales). 50 km c'est pas rien physiquement, surtout l'hiver. A la fin vous avez pas envie d'en faire 10 de plus.
Mais il y a de quoi y trouver un concentré de magie sur 35 ou 40 km qui seront parfait pour faire une super sortie. 



Bon sinon en fin de balade, on retrouve de suite les automatismes. Dès qu'on a enfilé une tenue plus convenable, les glacières sautent et les bouchons sortent, ou un truc dans ce genre.
Les rillettes et autres cochonnailles s'empilent sur la remorque. C'est la fête habituelle. On s'en lasse pas et surtout s'il n'y avait pas ça on serait pas venu, faut pas déconner non plus.

On est pas bien là ?!! Avec un super soleil de printemps en plus.
Tiens au fait pendant qu'on mastique du boudin du Gers et du saucisson du Cantal, entre autres choses, on a un dernier invité qui rapplique. 
A tout traceur tout honneur ! C'est Gaël qui vient respirer l'ambiance gauloise et vérifier encore une fois que son tracé s'est révélé excellent. 
Un peu ouais qu'il est bon ce parcours ! Attendez vous à faire des visites guidées 😆 😎.

Merci pour la trace et pour le guidage en live. 
Un bien beau dimanche encore et une balade au top. Merci pour tout. 
Eh oui le Lot, c'est magique ! 😊


Magic Hill - Mercuès
La liste des noms de tous les lieux visités (avec un paquet de merveilles). 

Chocolatines - Terres molles - Oubliettes - Bois du Château - Vierge - Héliport - Balconnets - Balcons - Téchous - Mur d’Yvon - Pénitence - 5 à 7 - St Henri - Départ Combel Nègre - Bicazelle - Muraille de Chine - Cornichons - Corniche - Gaillardouse - Chemin Goulotte (ou Bonnet de travers) - Fontaine St Martin - Plateau Bouydou - Practice Golf - Grand S en DH - Dahut - Augnos - 3 Gariottes - Mare aux sangliers - Chemin Aveline - Route + golf (ou Techous vers Perdreaux) - Mas Deleu - L’Ours - Montée Girolles - Jonction plateau - 40° avenue (départ mur de Vincent) - Endurance - Voie romaine - Cocotte intégrale - Retour stade Douelle + vignes - Apéro buffet



Les collines magiques




Allez hop dans les sentiers du départ




La vue depuis les Oubliettes du Château




Le Bois du Château




Trespoux en face au loin (c'est pour avril 😊)




Les excellents pierriers lotois




Recueillement après la Pénitence




Yvon - Guide et architecte de certaines spéciales 




Jacques - Jérôme - Gilles - Yvon - Vincent - Mezigue - Jean Luc - Arnaud




La Fontaine d'Augnos




Les incontournables gariottes lotoises




La mascotte se régale




Vincent ouvre la voie





Entame de l'after




Bain de soleil


10 commentaires:

  1. Oh !putain ! avec un tel CR ça va être l'embouteillage sur Magic Hill !!!
    merci pour ce régal !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est possible oui :). On va en faire une classique hivernale je crois, et aux beaux jours il se peut qu'on s'y remette.
      1h - 1h20 de route c'est pas loin.

      Supprimer
  2. Ont à jamais aussi bien écrit sur nos collines ! Bravo Yves !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pourtant y en a quand même beaucoup qui y sont passés ! Ils auraient du le dire que c'était bon :)
      Et la prochaine fois viens rouler et boire un coup.

      Supprimer
  3. C'est toujours un plaisir de te lire. Et aussi de pédaler à tes côtés.... Enfin, quand tu roules cool. ����.

    RépondreSupprimer
  4. Nous avons été très heureux de vous accueillir sur nos collines.
    À la prochaine... Il y a d'autres traces à vous faire dévouvrir

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les traces, ici, elles poussent comme des champignons !!!! Mais contrairement aux champignons, elles n'ont pas de saison !!!! lol!!

      Supprimer
    2. On reviendra Yvon visiter les autres traces.

      Supprimer
  5. 02022020 c'est mon annif, ainsi qu'un palindrome ! A l'image de quelques sentiers que nous avons conçus avec Ruru (et bien d'autres) sur notre colline magique; en effet selon notre cahier des charges très strict, ils doivent se parcourir dans les deux sens (sans poser un pied !).

    Peut-être qu'un jour on en nommera un "le Palindrome".

    Complémentaires, Yvon et Gaël sont les traceurs spécialistes "descentes" ; et avec Vincent , les meilleurs guides locaux.

    Nous sommes heureux et flattés que vous ayez apprécié nos sentiers.

    Belle plume Yves ! Bravo pour ce récit plein de finesse, d'humour et de précision

    Gégé

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Alors bon anniversaire Gégé ! Et bravo pour ces traces !

      Supprimer