5 septembre 2021

Pyr Epic


Jamais deux sans trois 😊.
L'aventure épique reprend en 2021 pour nous proposer deux jours de plus au sommet, et sur des merveilles de haute montagne.
3 ans d'impatience, c'est long ! Faudra raccourcir les délais les gars 😀.



Troisième édition de la Pyr Epic donc. 
C'est toujours aussi bon, et comme c'est la dernière, à chaud c'est encore meilleur.
La montagne c'est toujours en grand du côté de Lourdes Vtt et sur cette épreuve phare des Pyrénées. 
Vous allez découvrir ou refaire ce qu'il y a de fort ou très fort, probablement pour beaucoup, dans le vtt de montagne, tout en ajoutant un visuel remarquable sur de magnifiques paysages qui se reflètent sans cesse dans les mirettes, et ultime bonheur, la magie des deux instantanés matinaux quand le soleil se soulève et enflamme les massifs. Géant !
Ah oui parce que côté météo la Pyr Epic c'est grand soleil à chaque fois,. Depuis la première. Balèze !

Bon enfin c'est difficile à décrire tout ça et pas simple à trouver les bons mots pour le dire. Il vaut mieux le vivre 😊. 
Aussi je vous conseille (et pas que moi je crois), de penser à surveiller la date du quatrième épisode qui est quasi sûr d'avoir lieu, vu qu'on a entendu de bon matin, une rumeur selon laquelle il y aurait d'autres balades du genre dans le futur, et avec quelques surprises. 
Faut se méfier des rumeurs certes, mais celle-là c'est pas un fake 😀.
On attend donc 😋😍.


Sinon pour passer le weekend peinard le cul sur la selle (ou en dessous 😀), pas de changement par rapport aux données habituelles des parcours. 
Sur deux jours 120 km / 4600 m de positif & 9000 m de négatif 💪👍😎.
Samedi ==> Pic du Midi - Cauterets. 55 km / 2000 positif / 3500 négatif. 
Dimanche ==> Cauterets - Lourdes. 57 km / 2500 positif / 4300 négatif et 8 km sur le bonus du Pic de Jer avec 200 positif et 750 négatif.

Inscrits depuis début 2020, puis épreuve décalée en 2021, on est 7 partants cette fois pour passer les montagnes. Aucun abandon au départ, toute la troupe est présente et motivée. 
Fred, JeanBa, Arnaud, Benjinoit 😉, François, Jérôme, et moi. Belle troupe !
315 partants cette fois, et des habitués qui reviennent aussi.

Vendredi faut être en place de bonne heure (genre 12/13h00 guère plus) à Lourdes pour les formalités habituelles d'avant course.
Une fois remis le vtt à l'organisation et pris son pack inscription, on file boire une chopine et manger un bout juste à côté. Faut bien commencer doucement l'aventure et rien de mieux qu'une bonne table.

En début de soirée passage par les piaules (Hôtel Alba toujours impec) et à 19h00 repas du soir avec le briefing de l'organisation, concernant la journée du samedi.
Ensuite sans tarder faut se mettre à la ronflette, vu que la nuit sera courte.

Samedi un peu avant 4h00 du mat c'est parti. 
Petit dèj, transfert en bus vers La Mongie, re petit déj tranquille, avant d'aller prendre la benne vers le Pic. Ça monte par paquet de 50 et les départs vtt là-haut se font à mesure.
On atteint le pic quand se soleil se pointe. Un peu palot, ça va s'améliorer. 
Environ huit heures du mat pour notre 4 ème vague, huit degrés plus ou moins à 2800 m. 
Vous avez le temps de finir la prépa et de patienter un peu dans le petit tunnel d'accès.
Les départs ont démarré un peu avant 8h00.
Pour le petit groupe de Maillons Libres, plaques 168 à 174 ce sera vers 8h40.


Chacun retrouve son bike qui a passé la nuit dans une température plutôt douce. 
Merci au passage au club de Lourdes qui a impeccablement géré un petit incident survenu durant le transport de mon Yeti. Tout s'est parfaitement bien enchainé on va dire 👍👋.

Quand faut y aller, faut y aller.
L'aire de départ habituelle nous attend sur le décor minéral bien au-dessus du Lac Oncet.
Toutes les 15 ou 20 secondes ça démarre.
La trace de la descente est bien visible tout le long jusqu'à la piste. A noter quelle a été parfaitement nettoyée. Plus aucune caillasse qui dépasse, c'est bien lisse. Et donc bien plus facile que par le passé.
On s'élance tranquille pour entamer cette première étape.
Rapidement on atteint la piste après quelques virages faciles dans les pentes schisteuses.
Le Col de Sencours et la Lac Oncet passent à bonne vitesse, et juste après on retrouve les monotraces de montagne. Ça c'est bien bon ! Cette longue partie descend plutôt fort, reste physique, et remue pas mal durant de longs km pour atteindre la route du Tourmalet. 10 km déjà de descendu 👍.

Pour ma part je suis pas en mode course comme j'ai pu le faire par le passé. Dès la première descente j'ai pas la gnaque à aller vite mais plutôt à gérer et à me régaler.
Le but c'est de passer au mieux, sachant que j'ai quasiment pas préparé cette épreuve. Mais je sais gérer, même dans la douleur (et il m'a rien manqué côté douleur 😀), donc on va rouler comme ça vient. 
On est plus ou moins ensemble sur ce début avec JeanBa, Jérôme, Arnaud, et moi. Fred et François sont pas loin derrière. Benjinoit est devant en mode missile depuis le début de la descente. 

Une première petite bosse sur route et chemin (3 km) remonte chercher la superbe descente de la Pierre Polonaise qui plonge sur Barèges. Quel régal à chaque fois !
Le terrain est impec sur ces descentes et il va l'être durant les deux étapes. Pas hyper sec vu qu'il a plu un peu la veille et les jours précédents probablement. Le grip est parfait.

Après le village, on se met dans le superbe monotrace en balcon sur la vallée. On a déjà droit à quelques difficultés très courtes mais sérieuses pour passer les talus accidentés du GR. C'est tout bon à faire, et une fois qu'on bascule vers Viella on s'éclate dans les sentiers.
Après le bourg, plutôt que de filer vers Luz comme d'hab par la route directe, on a droit à une belle variante histoire de se faire un joli petit bonus vtt 😎.


Pour le balisage, c'est tout bon comme à l'accoutumée. Des milliers de fanions plantés dans les pentes et un peu partout ou c'est possible. De la rubalise aussi au besoin. Et des panneaux d'indication. Avec ça aucun souci pour suivre. On a en plus la trace gps au cas où.
Et côté suivi de la course, là aussi ça assure. Plein tout plein de bénévoles partout dans les montagnes. Des secouristes, des aiguilleurs, des pointages à divers endroits de passages, et tout ça dans la bonne humeur joyeuse.

Luz-Saint-Sauveur, on passe un peu en ville pour s'échapper rapidement sur un petit morceau sympa du GR10. Ça fait depuis le Pic qu'on descend quasiment. 2000 m de négatif déjà dans la musette et à peine 200 ou 250 de positif. Il en manque !
Peu après un bout de route vous dépose au pied du plat du jour 😀.
Petite route qui s'étire sur 3 km environ. Ça monte quand même pas mal et les jambes c'est pas celles des grands jours pardi. Alors on va gérer les quelques 18 km pour atteindre le Col de Riou.
Avant d'y arriver il va falloir forcer un bon peu. Les parties montantes boisées et accidentées, dans le GR, c'est du costaud avec déjà des petits portages ou poussages pour pas se ruiner les guiboles à la pédale.

Au village de Grust, je me pose quelques minutes au ravito pour récupérer et grailler quelques bricoles.
Arnaud et JeanBa cavalent plus à l'aise devant.
A la reprise les ruelles du village me semblent de vraies échelles à passer. Pédestre pour la plupart, j'ai laissé les jambes en bas des descentes je crois 😊.
Les monotraces reviennent ensuite pour grimper encore costaud parfois, mais aussi de jolis passages à l'horizontale en sous-bois, et parfois légèrement descendants.

Km 37 on se retrouve sur un bout de route qui repasse en piste un peu plus haut.
Fred revient avec le Cube nucléaire et un peu plus haut Benjinoit en mode grosse pause et grosse fatigue. Bienvenu au club 😊. Moi pareil j'avance pas, je trime tant bien que mal. 
Quand t'es pas au mieux ou que ça avance péniblement, les km sont infinis. Et le mieux c'est quand tu sais déjà ce qui t'attend 😁.
Donc la pistasse s'allonge encore et encore et puis enfin une rubalise en travers te fait comprendre que par la gauche dans le sentier ça va pas descendre.
Hop c'est parti pour le portage vers la Cabane du Boussu. Celui-là c'est du lourd ! Pas long, un quart d'heure environ, mais accrochez-vous ça pique. 
Sur la fin y a possibilité de rouler à peine un peu avant de sortir du bois.


Arrivé à la cabane il fait déjà chaud par ici.
On voit bien dans le panorama jusqu'en haut ce qui nous attend vu la file de vtt à pied ou les deux roues en l'air sur les épaules éparpillées un peu partout dans la pampa.
La partie de plaisir continue donc sur des pentes plutôt rudes, baignées de soleil, et où l'avance se fait en mode laborieux et poussif aujourd'hui.
Il faut bien ajouter un bon quart d'heure de pédestre pour passer les courbes de niveau et atteindre une belle partie roulante qui court sur le flanc de la montagne. Très bon ce passage qui permet de relâcher et de profiter de belles vues sur la vallée de Luz.
La fin de ce joli morceau arrive à la Cabane de Conques. A partir de là il reste une piste relativement facile durant 2 bornes pour arriver au Col.

Ravito 2 sur la hauteur. Panoramas sur les vallées et les sommets, profitez en.
Un bon passage autour de la table permet de refaire les niveaux avant de se remettre en selle.
Après la pause resto, on y va pour la partie régalade.
Superbe descente côté Cauterets depuis le col. Vous en prenez pour 5 km de monotrace boisé. Tout plein de virages qui se tournent impec. La trace est parfaite.
Je profite à fond de la balade.

En bas, ça va remonter pas mal encore. Dans le sous-bois c'est très bon en monotrace mais ça reste rude encore. Faut trimer un gros km et demi pour franchir la passe des Granges de Pan. Toujours des portages ou des poussages à faire. Vu l'énergie dont je dispose c'est encore dans le dur que je grimpe. Pas moyen d'avoir quelques bonnes sensations aujourd'hui.
Le final de cette bosse passe par un dernier petit portage poussage dans deux ou trois virages.

Et enfin peu après c'est parti pour la descente finale.
Un dernier super moment à passer dans les monotraces ludiques. Mais gare c'est aussi bien costaud dans l'ensemble, très technique souvent et faut assurer le coup surtout en fin de parcours. Beaucoup de virages plus ou moins serrés, de la roche qui n'est pas là pour te faire de la place et peut même te caresser souvent le dérailleur ou la couenne si tu t'y approches trop près. 
Mais bon c'est la dernière, je connais le final donc je me gère impec jusqu'en bas.

Tout en bas il nous reste deux km pour rejoindre l'arrivée. Profil montant en bord de route sur les pistes cyclables. Il faut y mettre de l'énergie encore et j'en ai plus bézef de toute façon.
Arrivée à Cauterets à 14h00.
Warf ça a été copieux l'étape une ! 5h20 en tout. Ça m'a semblé plus long 😀.
Dur dur cette fois ! Préparation pas sérieuse, surtout le dernier mois 😊, malgré un roulage correct cette année mais peu adaptée à ce genre de plan, je me doutais que je serais pas à la fête mais quand même pas à ce point. 
Si j'étais pas si jeune je me dirais que je vieillis un peu peut être 😄😂.
Bon surtout à plusieurs reprises durant cette journée exigeante, je pensais à l'étape 2, et j'étais dépité de bonheur en pensant à ce qu'il allait falloir passer le lendemain. Wait and see.


Ici bas au pied de la gare du télécabine on retrouve tout le monde et les copains déjà là. Bon il manque une petite mousse rafraichissante, Faudra patienter jusqu'au repas un peu plus haut en ville.
Après avoir lavé le bike, vous le laissez au-dessous dans le bâtiment et récupérez votre sac pour regagner le lieu d'hébergement prévu. 
Top choix que le Garden City avec ses balnéos internes. 
Une fois douché la Casino vous attend pour une pasta partie permanente de 12h00 à 22h00 et open bar à la tireuse. Super ce plan qui évite les longues file d'attente. Bravo encore !

Pour finir la journée on fait une belle séance balnéo, avant d'aller manger un morceau au bistro d'à côté et terminer une belle soirée d'étape.
Au pieu de bonne heure, on a bien donné aujourd'hui et vu le programme du lendemain on va éviter la boite de nuit 😀.

Dimanche matin grassmat par rapport à samedi. Lever 5h15 😀. Bonne nuit de sommeil au passage.
Allez gaz. Petit déj au Casino, dépôt des packages au camion, récup du bike et en avant pour un gros dénivelé vers les Crêtes du Lis. 
Facile celui-là. En télécabine d'abord et télésiège ensuite.
2300 m d'altitude au point haut et l'aube qui se lève doucement, c'est encore grandiose. Déjà une température correcte et une journée bien chaude à venir.
Ça bougeotte gentil sur l'aire de départ. On se met en ligne avec l'appel des concurrents par ordre du classement de la veille.
Pour les vtt, je suis me retrouve classé 71 ème après l'étape d'hier. Les VAE étant mélangés, je pars vers la centième place ce matin.


Le défilé commence par intervalles de 15 ou 20 secondes. Le versant de la montagne se découvre et révèle un bien beau single sous les crêtes. Un bon km légèrement descendant et une petite bugne herbeuse à passer et vous êtes sur la grosse DH du jour. 
Connaissant bien ce secteur fait deux fois déjà, j'avais toujours un peu d'appréhension. Grosse grosse DH typée enduro, costaud dans du gros pentu, bien physique, et surtout très longue.
Depuis le début en 2016 où elle était bien plus rude pour ma part, elle s'est plutôt assagie et je trouve que je l'ai mieux passée. Pas sur une allure d'attaque bien sûr, mais dans un bon tempo. La trace semble bien mieux imprimée maintenant et puis les petits fanions de balisage c'est le top pour pas se poser de question. Gros boulot encore qui permet de rester dans le droit chemin.

La première partie la plus raide et technique, fait bien trois bornes de secousses, avant de devenir un peu plus roulante et bien moins pentue, pour achever d'arriver dans le bois avant le Lac D'Estaing. Le sous-bois est extra ! Et toujours un grip impec sous les roues.
Six km depuis le départ et 1000 m de négatif. Top 👍!

La suite (cinq km de mieux) c'est sur route rapide en descendant. Avec un petit sentier bonheur juste avant Estaing, après quoi ben ça va monter sérieux déjà sur une route tendance raide, et ensuite les monotraces plus ou moins accidentés qui obligent déjà à faire un peu de pédestre pour passer le Col des Bordères. 

Derrière ce premier apéro montant, une belle sente remuante qui descend bien. Voilà de quoi s'amuser abondamment. Le profil ensuite reste descendant jusqu'au Gave D'Azun avant d'attaquer la route qui grimpe à Gaillagos (km 20).
A partir de là direction le Col de Couret. Quatre km de bosse sur piste chemin. Dans le dur encore aujourd'hui, la journée sera longue dans la tête. Les jambes tournent pas fort, il reste des relents de crampes de la vielle, on profite des paysages vu que j'ai le temps en montant 😀. Ce qui rassure un peu c'est qu'on est pas seul dans la même allure, et qu'on peut échanger quelques mots par ci par là avec des collègues visiblement guère mieux.


Premier ravito au col. Bien cool de faire une pause. Le buffet est bien garni et le coca (beurk) descend bien. Un peu d'eau dans la fiole et ça repart quelques minutes après.
Petit bout de descente très rapide sur piste avant de remettre le cap vers la hauteur. Il reste encore un bon morceau à gravir avant de choper la vraie descente.
La sente est superbe en forêt, mais ça reste bien rude à passer. Quelques parties en poussages, des dévers un peu humides et des franchissements hardos, on est à la Pyr Epic quoi 😊. 
C'est pas la fête mais ça se fait en serrant les dents. La tête commande, les jambes sont obligés de suivre.
Au bout de ce bon défilé boisé, ça bascule enfin dans le bon sens. Youpi ! Gaz vers le Col de Liar d'abord et ensuite après quelques talus montants, la vraie descente excellente qui te découpe le sourire jusqu'au oreilles. Ah c'est toujours extra celle-là avec ses appuis en virages un peu façon bike park. J'ai pas souvenir qu'il y ait de grosses difficultés là-dedans. En tous cas le genre de truc qui te fait oublier pendant de longues minutes, la bosse passée et à venir 😀.

Km 32 c'est au calme qu'on se laisse descendre vers la mini bosse suivante. Mini parce que c'est pas long (1 km), mais costaud malgré tout avec la forme olympique que je trimbale.
Le Mont de Gez. J'adore !
Bon ça va monter oui, mais c'est bonnard de grimper dans un sous-bois ultra charmant. Le monotrace est parfait tout du long. C'est raide par moments, j'ai fait pas mal à pince, mais qu'est ce que c'est sympa. Du pur vtt !
On débouche sur un petit monticule à découvert. Pause obligée pour mater un peu l'environnement depuis cette hauteur. Je retrouve Marc qui me rejoint. Photo en duo de rigueur bien sûr.
Le hasard (ou pas) d'une montée en télécabine a permis de se rencontrer ce matin même. Au fil de la discussion, il me connaissait de nom via son cousin un pote de roulage du club. Et donc voilà voilà le monde est petit. Toujours de belles rencontres à vtt, où que l'on soit ! 

Messieurs y a plus qu'à descendre.
On y va sans faire la gueule crois moi. Hop d'entrée les souvenirs reviennent intacts. C'est costaud sur les roches agressives qui te plantent les roues si t'es pas trop à l'aise pour les survoler. Ce qui est mon cas un peu je dois dire 😊.
Par la suite c'est mieux, mais globalement ça cogne pas mal celle-là jusqu'en bas et c'est pas toujours simple. Enfin bon ça descend c'est l'essentiel.
Passage par Gez et encore un peu de bon vtt en secteur rapide, au-delà du bourg.


On commence à remonter un km avant Ouzous où nous attend le ravito 2.
Un bon arrêt pour enlever la dernière sous couche sous le maillot vu que ça chauffe quand même à cette altitude plutôt basse dans la plaine. Restauration sérieuse, et tout le tratlala habituel. Tiens y a de la pizza 😉. Ouais, j'aime assez la pizza au fait 😀. Et juste à côté la fontaine est impec pour faire ses réserves de flotte.

11h50 - Quasi 40 km - Reste 28. 
Faut y aller mon gars, même si c'est à reculons avec la petite voix intérieure qui te dit échappe toi par en bas vite 😀, connaissant le joli morceau qui va se déguster maintenant. 
Montée de Pibeste. You ouh j'arrive. 
Sortie du village une piste facile monte un peu durant 500 m. Ensuite vous passez le contrôle pointage et c'est parti pour du lourd à chaque étage. La piste grimpe sévère, j'ai fait déjà quelques poussages sur celle-là dans les plus fortes pentes. Quand ça veut pas sur la selle ça se fait à côté. 
Au bout d'un petit km, arrive le sentier qui va bien. Ombragé, pas hyper pentu mais rugueux au roulage sur le début où avec de bonnes jambes on peut pédaler un petit peu par endroits. J'ai même pas essayé.
Ce sera la bosse intégrale à pied.
D'habitude je porte quasi tout le temps le vtt, mais aujourd'hui j'y arrive plus trop. 30 ou 50 m de portage et je me mets à pousser. Pas possible de le maintenir sur les épaules. 
Il y a trois bons km dans le dur. C'est une belle montée plutôt découverte. Curieusement alors que je m'attendais à chauffer épais sous le casque, ça a été largement supportable. Il fait chaud oui, mais un petit vent rafraichissant est bénéfique pour éviter les surchauffes.
Mais sinon c'est rude et il faut trimer quand même sévère pour passer. On est plusieurs sur le même rythme comme d'hab, et c'est moins monotone. Quand on est bien ça va ce genre de plan. Quand on est plutôt rincé déjà, c'est costaud. J'erre et je gère. Faut se mettre quelques coups de trique parfois pour progresser. De petites pauses de 15 ou 20 secondes aident à passer le cap. Je me demande même si j'ai pas dormi debout un peu en montant tellement j'étais bien 😀.
Au deux tiers de la bosse on arrive dans les virages en épingles pas mal accidentés. Toute une série à passer plutôt rudes.
Et enfin vous atteignez le Col des Portes. La pente se calme, mais n'espérez pas que c'est gagné, même si le plus dur est passé. On peut juste souffler quelques centaines de mètres pour traverser un pâturage bien sympa et en revenant dans la partie forêt suivante, rebelotte il faut se remettre au poussage sur un bon km costaud encore et bien esquinté.  

13h30 quand je pointe tout proche du Pas de Pibeste, on vire à gauche (au ralenti 😀) et là on peut se remettre en selle. Ouf ça fait du bien ! 1h40 pour passer ces 6 km de montée 😧. Quelle bosse ! La pire. Epique 😉.


Pour la suite c'est cool. Une petite trace boisée vous amène au pied de la descente. De suite ça va beaucoup mieux. 
Une partie de dénivelé négatif pas toujours simple. Très humide la dernière fois, ça avait été assez galère. Là c'est bien sec et le grip est toujours au top.
Beaucoup de dévers, parfois sur des dalles de roches et beaucoup de racines rendent la partie bien technique. Ça passe quand même pas trop mal à part les épingles au début où j'en ai quasiment tourné aucune je crois. Je promène le Yeti tranquille tout en faisant pas mal de récup pour le final à venir. 
En tous cas ça fait du bien de laisser filer le bike sur toute cette bonne et longue DH malgré les difficultés. 
Le monotrace se jette sur une piste après une dernière série de virages. A partir de là, c'est lisse et ça défile à fond sous les roues. 
Avant d'arriver à Ossen, un petit chemin montant amène vers une belle petite trace qui dévale dare-dare dans un joli couloir de murets en pierre. Sympa ce passage !

Juste après le village d'Ossen, arrêt ravito. Km 54.
Petite pause avant de se mettre le dernier coup de trique.
Il reste une bosselette 😁. Ouais elle est pas longue. Un truc comme un gros km et demi environ. Mais ça va piquer fort encore. Explosion garantie sur cette montée de Béout. Ça passe moitié sur la selle, moitié en-dessous. Le final mortel c'est du pur bonheur. Le temps se déroule au ralenti, image par image, y a pas d'avance rapide. 
En sortant du single sur le haut, on a les encouragements vigoureux, à grands coups de cloches, d'une petite troupe de spectateurs. Sympa ! A partir de là on peut repédaler pour terminer la grimpette. Il y a ensuite un peu de pédestre sur quelques dizaines de mètres mais ça compte pas on est en haut. Le Pic de Jer en face nous attend pour l'étape 3 un peu plus tard.
Une fois qu'on est ici, c'est gagné. Et le coin est sympa pour zieuter les montagnes. 

Un peu plus loin après quelques coups de pédales on attaque la descente. Un ou deux passages bien raides mais qui passent bien, petit contournement sur un maquis bien bon à enrouler et un peu plus bas, on recoupe la trace montée un peu plus tôt pour engager la dernière DH de cette étape.
Elle passe partout à part un ou deux passages hardos dans du gros enduro. Le reste bien que costaud globalement se fait bien. Et comme j'y vais pas avec élan la plupart du temps, c'est pas trop physique. 
Une belle descente tapageuse pour finir !

Tout en bas, un dernier pointage et c'est finit pour celle-là. 
57 km en 6h54. Bien bien rude aujourd'hui encore. Physiquement pas pire que hier, probablement un peu mieux même, mais pas mal de gamberge sous le casque dans les nombreux longs moments à la dure. Et à force de s'y filer des coups d'éperons, on arrive à passer. 


Au calme tout près du Gave de Pau, je mouline peinard pour rejoindre la gare du télécabine.
Tiens qui j'aperçois qui revient en face ? C'est Gégé pardi. J'ai appris en montant le Pibeste qu'il s'était mis une boite sévère dans la première DH ce matin. Plutôt bien esquinté globalement, mais rien de trop grave. Il faudra juste le temps que ça passe. Bonne récup Gégé !

Au pied de la benne, je retrouve les copains. Fred, Arnaud, et François. JeanBa cavale devant et doit déjà avoir presque finit et Benjinoit est déjà dans le train du retour.
Bien bon ce weekend en troupeau. On roule éparpillé forcément sur ce genre d'épreuve ou chacun fait son taf, et sur des points stratégiques on se retrouve toujours. Cool 😎👋.
Ça va permettre de faire la dernière étape quasiment ensemble.
Y a un ravito au fait pour ceux qui veulent reprendre de la pizza et du reste. 

Suite à une longue pause en attente, la montée au Pic dans le wagon passe vite. Une fois en haut, vue aérienne sur la ville de Lourdes. On tarde pas trop à se mettre en mouvement.
Dernière étape de huit km à peine. 
Le petit sentier goudronné s'élève vers le Pic de Jer. La pause m'a fait du bien vu que j'arrive à tourner les cannes beaucoup mieux maintenant 😊. 
Le bitume passe vite à la terre un peu plus loin et on engage la descente du pic.
Là je me sens bien. C'est facile partout et rapide tout du long. On passe pas mal de virages avant d'arriver dans le bois. Cette trace est extra et bien bonne encore !
On se jette rapidement sur une piste qui remonte un gros km. Pas difficile, surtout que j'ai récupéré de bonnes sensations et je retrouve Arnaud une centaine de mètres à peine devant. Un bon lièvre ! La montée est passé fissa, et sans faiblesse.
On termine la bosse ensemble, et c'est le top pour engager le caviar géant qui nous attend. 
Final grandiose, à l'image de la Pyr Epic. La piste super belle, lisse et rapide du bike park. 
Bon là faut leur balancer des tonnerres d'applaudissements je crois. Ils ont eu la main Lourdes avec le plaisir que vous allez ramasser tout au long de ces deux km jouissifs.
Arnaud engage, je me cale dans l'allure et vas-y qu'on s'éclate le plus rapidement possible, avec les relances rapides, dans les petites butes, sur les passerelles toboggans en bois et le must c'est dans les grands virages relevés. Certainement qu'il faut travailler ce genre de descente pour arriver encore à passer plus vite, vu que c'est quand même le but de ce genre de circuit spécifique, mais déjà c'est pas si mal, et le plaisir est réellement géant. Triple top ! Quel pied !


Dans le final vous entendez les hauts parleurs de l'arrivée qui annoncent la fin (déjà 😃) de cette merveille.
Un dernier plongeon dans une sente herbeuse et vous passez la ligne de cette troisième Pyr Epic. 
16h30 c'est finit. 
Grosse, très grosse étape comme d'habitude ce dimanche.
70 km / 2800 m bon poids de D+ / et un gros dénivelé négatif de plus de 4000 m. Le compte est bon.

Sur l'aire d'arrivée, il y a du monde et de l'ambiance. Vous apercevez vite le coin à bière qui vous appelle immédiatement. Juste au-dessous le sympathique foodtruck qui vous prépare un bon plateau complet. 
On est pas bien là ?!! 👍😎🍺
Vous pouvez prendre le temps de déguster tout ça et de refaire le film du jour, sur la prairie ombragée.
Que du bon temps maintenant.

Le retour dans la campagne gersoise se fera en début de soirée, après un weekend mémorable encore une fois. Il manque juste la douche cette année. Je sais pas s'il y avait une possibilité.
La rivière reste une option 😀.

Pour finir, des félicitations généreuses sont de rigueur envers le club de Lourdes. Un raid décalé d'une année c'est pas simple probablement pour s'y remettre ensuite, pour se remotiver. 
L'organisation toujours impec, riches en bénévoles et en bonne humeur, maitrise le sujet. Tout semble parfait vu de l'extérieur pour nous, mais pour connaitre un peu le domaine, je sais que de l'intérieur c'est jamais facile, il faut composer avec d'innombrables paramètres pour que tout fonctionne au mieux le jour J.
Bravo et merci pour tous ça ! 

Les parcours c'est géant et rude comme toujours dans ces belles montagnes. Les descentes m'ont paru globalement moins rudes et un peu plus faciles à passer que sur les deux premières éditions. Les traces étant mieux lisibles au sol, surtout celle de l'entame du dimanche à Cauterets qui était très coriace dans mes souvenirs. Du bon grip partout en plus.
Enfin le temps béni du séjour c'est très fort !

Une telle épreuve c'est du lourd physiquement et techniquement. C'est le but recherché du reste. Ceux qui s'y collent le savent. Les bosses c'est pas pour faire du tourisme. Accrochez-vous c'est méchamment costaud et crescendo dans le weekend.
Faut être plutôt bien prêt. C'était pas trop mon cas cette fois. Bon j'étais pas le seul un peu juste, du coup ça m'a mis une belle châtaigne physique chaque jour. Ça faisait assez longtemps certes que je l'avais pas eu aussi dur. Mais avec du mental on passe les montagnes quand le physique n'est pas à la fête.
Le lundi matin et une bonne partie de la journée, je sais pourquoi j'étais encore en mode grosse fatigue. Mais ça passe vite, et on n'en garde que le meilleur, qui l'emporte haut la main sur les galères vécues à lambiner dans la pampa pyrénéenne.


Tiens au fait, j'étais 71 ème le premier jour. Le deuxième jour j'ai fait en sorte de rester à ma place. 71 ème au général. Balèze non ?! 😀😃. Ouais j'aime assez quand c'est carré.

Encore un truc tè. 
Merci les copains. On s'en est fait une belle encore. C'est aussi une jolie aventure collective ce genre de balade montagnarde. Sensass pour la déconne habituelle ! Et salut à tous les potes que j'ai pu revoir.

Bon c'est banal à dire, mais j'adore ce plan de septembre. Et ce troisième épisode me fait toujours le même effet. C'est superbe et excellent !
Pas certain d'y être pour la prochaine, mais d'ici là on peut toujours changer d'avis. C'est un peu ce que je me dis depuis la deuxième 😊.
Le truc c'est qu'il y aura surement des copains qui voudront découvrir cette belle épreuve, ou la refaire, pour gouter à du très costaud, et vouloir faire la bringue le temps d'un séjour. Alors qui sait.

La Pyr Epic ça se vit à fond, d'un bout à l'autre. 
Alors définitivement, il faut la vivre oui, une fois au moins.
Continuez à nous faire rêver les yeux grands ouverts 👍.


Samedi un joli programme déjà




Dimanche du très costaud










Début des hostilités 😀
Avec Benoit - Yves - Arnaud - JeanBa - Gégé - Fred - François




Fred déjà à l'échauffement sur le tabouret spécial vététiste




On attend le bus




Instantanés matinaux. Magique !




Préparatifs classiques




Aire d'envol




Lac Oncet. 1er plongeon




Gégé & Arnaud




Petite bosse vers la Pierre Polonaise.
Déjà deux likes 😀




Les sentiers dans la très longue première DH




Grust - Ravito 1









Avec Oscar (Raid des Chapelles)




On fatigue un peu déjà. Montée du Col de Riou




La Cabane du Boussu. La montagne est belle, et rude 




Le final de la grosse bosse du jour sur piste




Ravito 1




Les deux petits bichons qui ont traversés les montagnes en même temps que nous




Un peu partout des encouragements de spectateurs ou bénévoles 👋




Ah ouais chui pas au mieux je crois




Arrivée à Cauterets




La Casino pour la fin de journée. Restau et open bar 😊




Pasta party non stop de midi à minuit presque 👍😎




Bonus terrasse en soirée




Première bosse du dimanche. Facile !




Avec Fred Arnaud & Benjinoit 😎




L'aube se lève avant de descendre la montagne




Transhumance de la Pyr Epic




Ravito 1 Col de Couret




Toujours de belles traces à rider




Avec Marc au Mont de Gez. 
"Amène ton cousin la prochaine fois" 😉




Ravito 2 à Ouzous.
Prenez des forces, les turbulences arrivent y parait 😀




En haut de Pibeste. C'est quasiment gagné si vous êtes là




Descente à venir




Ravito 3. Village d'Ossen 




La dernière grimpette infernale pour atteindre le Béout.
Une bien belle boucle et une belle dernière séance de la mort




Les cloches sonnent. Courage c'est finit




Lourdes et le Pic de Jer pour l'étape 3




Ravito 4 à Lourdes. En attendant la benne électrique




Descente finale en visuel 😀. On l'a fait deux ou trois fois je sais plus 👍




Sympa, on a filé un coup de main au débalisage 😉




La Pyr Epic c'est magique !
A un de ces jours dans les montagnes
Bravo encore et merci 😍


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