28 juin 2020

Sentiers Ariégeois - Verdun

Pour la "petite" promenade dominicale du jour, on s'en va faire quelques virevoltes joyeuses en Terre Courage. L'Ariège invite à la contemplation sur un parcours montagne, haut en couleurs et en sensations.
Souvenirs aussi de belles années de vie au pied de ce circuit.

Le départ du parcours se situe au village de Verdun à Barry D'en Haut. A proximité de l'Eglise romane vous avez un parking idéal pour être à l'aise, de même qu'un lavoir appréciable en fin de balade pour se rafraîchir.

On est 6 au départ. Véro, François, Jérôme, Nico, Jean-Luc et moi.
Deux traces au choix selon l'envie. 33 km pour 1500 m d'un côté et 40 km pour 1900 m de l'autre. Faites vos jeux messieurs dames !

Le soleil est déjà vaillant de bon matin lorsqu'on enclenche le mouvement. La journée va être très lumineuse et chaude aussi.
Sans sommation ça monte direct. La petite route s'élève tranquille pour chauffer la machine durant quatre km.
Une piste prend le relais ensuite et ajoute trois km. Ça se monte impec, peu de pente et de quoi zieuter un peu les paysages de la vallée déjà.
Cette piste va nous servir de grimpette à trois reprises, pour aller chercher à chaque fois la descente suivante.



Première belle petite descente depuis la cabane. La trace plonge dans une série d'épingles extra. Superbe single en sous-bois avec ses virages serrés bien arrondis. Ils se tournent quasiment tous si vous avez la bonne technique. Pour ma part y en a trois ou quatre qui veulent que je tourne à pied.
Un régal cette descente !

Le final de cette merveille se fait sur la route des corniches.
On rejoint vite fait la piste pour notre deuxième effort. Cette fois ça grimpe un peu plus haut encore pendant cinq bons km. La température est bien chaude, tendance plutôt orageuse, c'est idéal pour choper une belle suée maintenant. A chaque montée, on est bien entendu un peu moins frais et de plus en plus en nage. 
Tout au long de la bosse, quelques sympathiques taons profitent de vos guibolles pour grimper sans forcer et vous bécotent tendrement le jarret. Faut juste distribuer quelques baffes amicales.

Deuxième descente c'est comme la première en mieux. Le monotrace hyper moelleux, molletonné par des tapis de feuilles au début, dévale le sous-bois en déroulant une autre longue série de virages enlacés autour des arbres. Triple top !
Dans l'idéal sur ce parcours, il vaut mieux commencer par celle-là qui est la même en fait que la première, puisqu'elles se complètent parfaitement pour n'en faire qu'une.
Et ainsi de fil en aiguille vous enchaînez les épingles jusqu'en bas.
La jonction des deux morceaux se fait au niveau de la cabane.
C'est à ce niveau là qu'on bifurque vers la gauche pour remonter à peine un peu dans un joli sentier ombragé et se remettre bien vite à la descente pour la magnifique partie des Pradasses. A découvrir absolument pour la beauté de l'endroit.
Rapide au début sur une belle première partie qui ondule en sous-bois, on arrive ensuite dans des pentes en cascades qui ont été parfaitement aménagées avec des ouvrages de pierres pour consolider les glissements de terrain, éviter les éboulements, freiner la flotte, etc.
Bon en tous cas c'est splendide et à voir.
Vous descendez en zigzags contre ces successions de murs de rocailles, tout en plongeant dans la pente. Il y a quelques virages délicats qui passent parfaitement... en marchant à côté du vtt 😊. Aucun danger mais il faut une maîtrise technique spéciale pour passer partout.
Superbes moments surtout pour les mirettes !



Depuis la première montée deux groupes se sont formés.
Véro, Jérôme et François sillonnent la parcours de 33 km et avec Jean Luc et Nico on vagabonde sur celui de 40. On se reverra d'ailleurs à l'occasion de notre deuxième grimpette.

Pour l'heure, on est retombé sur la route au même point que tout à l'heure.
Troisième remontée. On commence à connaitre ! La piste a pas changé, il fait juste encore plus chaud. Dernière fois qu'on monte promis.
Mais cette fois faut aller quasiment tout en haut. Un petit sept km et 550 m de D+. Une cuisson lente en montant, pour arriver à point à l'heure du casse-croûte tout au bout. 
Midi et quart (trop tard pour le Ricard), une petite pause ravito sous les ombrages est bienvenue.
A noter qu'en montant on a pu refaire le plein de flotte à la citerne qui recueille l'eau de montagne. Et pour se rafraîchir c'est impec !

Longue descente à venir sur les pentes du Quié Long.
Sauf qu'on ne l'a pas prise au bon endroit visiblement. Il faut certainement poursuivre à peine un peu la bosse sur le chemin piste, pour accéder au début de la descente, un peu plus haut dans la pampa ariégeoise.
On commence par descendre notre chemin roulant. Attention à quelques palpas de granit cachés dans la pénombre ou les herbes hautes, en plein sur la trace parfois.

Plus bas le chemin disparaît pour s'engouffrer dans une sente sauvage. MIAM comme dirait je sais plus qui 😉.
Oups ! Que passa ?! Ou suis-je ? Le sentier devient tellement sauvage qu'il n'y est plus. Une vraie jungle étouffée par des genets géants (1m50 😄) et d'autres trucs bien épais pour vous empêcher de passer.
Parfois on arrive à deviner la trace au sol. Sur certains passages c'est tellement bouché que le vtt vous le mettez en l'air au bout des mains pour tenter de frayer un passage dans ce bazar de broussailles.
Le fil conducteur sur le gps nous guide heureusement, et puis on voit un peu plus loin la prairie dégagée vers laquelle on va. La bonne trace doit être surement par là. Effectivement !
Après quatre ou cinq minutes de galère (qui pimente toujours parfaitement une bonne sortie vtt) et quelques trois cents mètres infaisables, on retrouve tout ce qui va bien. 
Les paysages découverts sur la vallée et les montagnes, une nature verdoyante, les villages ariégeois tout au fond, et sur le sol une vraie trace mélangeant terre et rocaille qui s'enfuit vers le bas. Rhoo ça sent bon la régalade à venir.



Celle là vaut le coup !
Bien remuante et à peine accidentée par moments, c'est tout bon pour piloter et se mettre une belle séquence vibrante jusqu'en bas. On plonge sur un pâturage à découvert qui déboule un monotrace joyeux. C'est pas méchant comme descente, juste un peu rugueux. Donc on peut laisser faire le bike, mais tenir bien le cintre quand même. Quelques fougères, buissons et autres végétations un peu débordantes mais rien de trop gênant.
En tout c'est trois bons km qui façonnent une belle trace sur le Sarrat de l'Estagnole.
A faire absolument. En trouvant la bonne entrée tout en haut. Le passage galère qu'on a fait doit pouvoir s'enlever en partant de bien plus haut.

Le final de cette descente vous dépose juste au dessus du village de Senconac.
Un petit bonus vers la droite vous fait parcourir un joli sentier ludique sur une borne bien bonne.
A partir de là vous pouvez mouliner tranquillement sur une partie routière durant deux km faciles, pour rejoindre le village de Caychax.

Vient alors l'instant "caviar du jour". Ce moment bien connu des vététistes, qui existe normalement dans chaque sortie. Certes un instant c'est par définition très bref. Sauf quand on allonge les instants en minutes de pur régal.
Ouais ouais et en toute objectivité je précise (vu que j'ai habité 10 ans au bas de cette descente 😊), celle-là à venir c'est une merveille unique. Il peut pas y en avoir deux, vous comprenez n'est ce pas ?!
Caychax - Albiès ou le bonheur en grand, en long, en large, et en très rapide ou plus lent si on veut.
Longue de trois bornes, ça va tout seul sans toucher les freins, sauf quand ty faut bien sûr.
Totalement lisse, bien entretenue, une visibilité totale, pas d'obstacle, un sol stable qui tient parfaitement la roue tout le long, c'est grisant et géant. Pourquoi tant de bonheur ?!



Après cette passionnante dévalade, les ruelles du village s'élèvent pour reprendre un peu de dénivelé encore et rejoindre le Col D'Arques. Une route piste qui monte vraiment tranquille sur une paire de km environ. Si on est déjà bien entamé physiquement, ça reste malgré tout une bosse, surtout que le radiateur solaire est pas en vielle. Chaud chaud les amis !

Sur la petite prairie une fois là-haut, vous pouvez soit descendre direct vers Verdun sur un court et beau sentier plongeant sans difficulté, ou alors faire une escapade sur les balcons du Sentier de la Lesse. Si vous êtes cuits, cramés, rôtis, ou bien les trois, un conseil laissez le de côté celui là et filez direct vers en bas.
Sinon ça vaut le coup d’œil. Mais attention il y a un joli supplément physique à passer pour aller chercher la dernière petite descente qui pique sur l'arrivée.

Le monotrace est technique et bien physique au pédalage. Ça ondule sur le travers de la montagne avec une vue superbe sur la vallée. Mais durant un gros km virgule cinq, on mascagne pas mal pour tenter de rouler. J'ai encore du jus donc ça passe quasiment partout avec de gros efforts, mais faut s'y faire violence quand même.
Nico est derrière un peu plus loin, on l'entend gueuler un peu donc c'est que tout va bien 😊 il suit.
La partie descendante arrive enfin. Elle se passe avec un peu d'agilité dans les petits dévers, mais le problème c'est les buissons ultra épineux qui vous charcutent la couenne un peu partout. Elle termine sur la route du départ.

Globalement ces deux derniers km en surplomb sont très durs en fin de balade. Ça vaut le coup pour le visuel malgré tout.
Mais faut encore être bien physiquement ou avoir le temps et l'envie, sinon oubliez.
Ce qui rend ce passage difficile, c'est aussi du fait que ce soit bien perturbé par la végétation en fin de printemps. Juste après l'hiver ce doit être mieux.
La prochaine fois je ferai le départ de la trace d'Albiès, et on enquillera ce passage au tout début à la fraîche, ce qui passera bien mieux et s’oubliera vite une fois revenu sur le reste du circuit.
Et le final ce fera avec l'immense et universellement belle descente sur Albiès, dont j'ai déjà dit qu'elle était bien non ?!!



Tiens au fait un petit mot tant que j'y pense.
Tandis que je patientais sur la route avec Jean-Luc, en attendant Nico qui faisait des cabrioles sur les talus (ou en dessous même y parait 😃), je me suis installé au guidon du VAE Moustache.
Rhoo comment ça dépote le bazar ! Le Moustache hérisse le poil et te décoiffe, c'est clair. 
Absalon sort de mon corps stp !!
J'ai enquillé la route du col direct vers là-haut. Mode EMTB et vas y que je mouline. Ça te met sur orbite en un rien de temps. 15, 20, 25 km/h, argh j'ai jamais fait ça avant dans une bosse routière, même sur un sprint je crois.
Bon faut pédaler vaillant quand même, mais plus tu lui en files et plus il t'en rajoute le bourrin. Joli rappel de vieilles sensations, enfouies depuis 2 ou 3 ans avec mon essai du VAE Cannondale Mottera à l'époque.

J'ai refait demi-tour rapidement pour pas m’échapper avec et refaire le parcours qu'on venait de terminer. Ça fait bizarre de freiner en montant dans les épingles d'un col 😂.
Ça me confirme que le VAE c'est fait pour aller vite. Un bien beau jouet que voilà !

Voilà voilà, après cette intermède excitant, la promenade touche à sa fin sur la petite route au dessus du bled et on se laisse glisser deux petites minutes maintenant pour regagner le camp de base. 
A l'arrivée on a un bon 40 km, avec pas loin de 2000 m de positif. Comptez 5h30 de temps total (ou plus) et 4h30 environ sur la selle pour passe une belle journée au chaud dans les montagnes ariégeoises et profiter de belles traces. 
Un parcours physique comme il faut (sans trop), et avec l'indispensable penchant très ludique quand on se met à descendre. Tout bon quoi !
Une belle à faire.

Le lavoir est tip top pour faire redescendre la température et nettoyer quelques projections humides. Et puis sans transition on passe à table et au bar si voul'voulez bien. 
Les victuailles habituelles se font pas prier pour nous offrir un bon petit ravito champêtre qui s'éternise un peu dans la bonne humeur. 

Super la balade comme d'hab. L'Ariège c'est fort et c'est bon !
Merci à tous les compagnons du jour, et à une prochaine par ici ou par là.



3,5 bosses et vouala !





Préparatifs de départ




François, et Véro qui entame sa première balade avec nous
On l'espère ravie de poursuivre nos aventures diverses




Le tableau pour la scène finale. On sera bien installé pour le repas !




Les 6 apôtres du jour
Nico, Jérôme, François, Véro, Jean Luc et moi




Ça démarre avant 9h




La route pour s’échauffer tranquillement 




Au croisement de la Route des Corniches y a foule !
L'Ariège invite à rouler quel que soit le vélo,

et c'est lendemain de L'Ariégeoise, les cyclistes sont nombreux




La troupe est encore groupée avant les pistes




La piste empruntée à trois reprises aujourd'hui




Depuis la cabane, début de la deuxième partie des épingles de Verdun




On se regroupe en fin de montée




La belle descente des Pradasses
avec ses nombreux ouvrages en pierre tout le long 




Y fait chaud en montant, vous pouvez refaire le plein du réservoir




Vélo hAute tEnsion 😉




Portage dans la pampa au sortir d'un passage galère




En haut du Col D'Arques




La sente finale
pas toujours simple à négocier, mais qui propose un joli visuel en balcon




Retour au village avec le plein de sensations





On salive déjà 😊




Le bon temps c'est quand ?!




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