14 février 2021

Garoutage à Ille-Sur-Têt


Un petit peu de PO ce dimanche, ça va nous faire du bien !😀
Ille-Sur-Têt plus précisément. Quatre ans qu'on n'y a pas roulé par là, ça peut plus durer. C'est plutôt loin ouais mais tant pis. On va raviver d'excellents souvenirs stockés en mémoire.


Des souvenirs accumulés sur les traces des Garoutades passées 👍.
La météo est pas terrible sur place, mais on tente quand même le coup. Ça devrait passer. Pas de pluie normalement et temps bien couvert. Ça doit se dégager un peu dans la matinée.
Deux volontaires seulement au rendez-vous de départ. Arnaud et moi. 
Lever très très tôt, deux heures de route, de la pluie qui nous attrape en passant sur le bord de mer, et une arrivée au point de départ à Ille-Sur-Têt dans la grisaille brumeuse humide et froide. Température de réfrigérateur. 
L'appareil photo va pas souvent sortir de la poche aujourd'hui.

Stationnés en bord de rivière, les pécheurs matinaux sont déjà en ligne pour taquiner la truite.
8h30 nous on est en tenue prêt à rouler.
45 km et 1800 m de dénivelé estimé. Un parcours qui reprend les grandes traces classiques qu'on connait bien. Montées sur pistes pour la plupart et grosses descentes remuantes ensuite.

On traverse le pont et le village pour approcher la première montée. Quatre petits km à plat permettent de tourner les jambes et se mettre un peu en température. Entre deux virages le téléphone sonne. Miguel arrivant un poil à la bourre et nous partis un poil en avance vu qu'on était solo, on s'est manqué à cinq mn près.
Pas grave il nous rejoint peu après à Saint Michel en bas de la première descente.


Bon nous faut qu'on grimpe la piste y parait. Oui sauf que c'est pas que de la piste. Il y a deux sentiers corsés dans cette première grimpette. Réveil musculaire copieux sur ces deux bons monotraces !
Trois bornes en bosse, avec la météo ambiante c'est impec pour se réchauffer comme il faut. 
Au bout de ce premier point haut, la citerne demi enterrée marque le départ vers la descente. Ça grimpe quelques mètres encore, et puis en avant l'amusement.
C'est bien humide partout et pas simple. Même si je me souviens bien de tous ces supers passages, je suis pas très à l'aise. Le sol et la caillasse bien mouillées ça aide pas certes, mais j'ai du pilotage fébrile, nerveux et tendu. Faut se remettre dans le bain il semblerait, et la première DH est loin d'être évidente. Ça passe partout, mais il faut assurer.
Bon donc un peu coincé tout le long, mais ça fait du bien de retrouver ces longues et grosses descentes. Le final se fait dans un dernier sentier bien plus facile et lisse, pour terminer proche du village de Saint Michel de Llotes.
On patiente quelques minutes pour attendre Miguel. Ravis de le retrouver pour partager ce ride !

On repart vers les hauteurs. La grisaille humide est toujours là. Y a pas moyen que ça se lève un peu. Tant qu'on bouge, le froid est largement supportable. 
La piste chemin s'élève durant 4 km. Au passage en montant on shunte une partie de quelques bornes qui allait chercher la deuxième descente bien plus haut en altitude, au-dessus de Casefabre. Ça se sera révélé judicieux vu la météo ambiante.

Hop c'est parti dans la descente vers Bouleternère. Bon ben tiens, voilà que ça va bien mieux maintenant dans le dénivelé négatif. Les bonnes sensations reviennent pour en profiter un max.
C'est toujours humide et glissant, mais aucun problème ça se fait impec. Même le classique gros passage bien défoncé et mortel, ça passe avec prudence (ouais quand même là faut pas se louper).
Et tout ça c'est très très bon maintenant. Ça bouge et on s'y régale. Jusqu'en bas c'est extra !

Un peu de calme tout en bas pour traverser le village.
Les photos du jour c'est pas terrible, le temps moisi veut pas se barrer, on va probablement passer la journée dans les nuages et l'humidité.
Le trio poursuit sa route dans la bonne humeur. Ça monte, ça monte.
On grimpe vers quoi déjà ? Ah oui ce qu'on appelle plus ou moins le CH3. Tranquille la bosse jusqu'au deux tiers. Ensuite les deux derniers km, c'est l'habituelle séquence torture des cuissots. Un enchainement de gros paliers bien raides à plusieurs reprises qui vous mettent la misère. 
D'ordinaire la vue est bien dégagée par ici et on peut mater un peu le paysage, mais là même pas ! La brume empêche de voir à plus de cinquante mètres.
Enfin au bout de vingt minutes on se remet à plat.


Petite pause rapide, le temps d'avaler un peu de salé. L'humidité et la pluie se mélange un peu, on sait plus trop, on est dans la mélasse nuageuse. Ça caille vite à l'arrêt. 
Fait pas chaud dans les PO ! 😀
On repart vers la descente. Miguel nous propose la variante Mas de L'Escape plutôt que celle tout proche, qui redescend plus direct. Bon choix encore !
La descente engage en sous bois rapide, quelques passages un peu techniques, trois ou quatre dévers bien glissants, et des bonnes vibrations tout le long. C'est impec !
On rejoint vite la fin de la première partie, pour se filer encore la banane dans la suite. Le monotrace repart en plongeon dans la pente et défile tout le long une belle partie descendante et vigoureuse sous la roue, durant un bon km et demi. 

Tout en bas on se remet à plat sur un petit chemin pour la suite du parcours.
Au km 27 jonction avec la route qui va nous amener à Rodès.
Miguel nous laissera un peu plus loin pour rentrer de bonne heure. Merci pour les variantes sur la trace et au plaisir, un de ces jours.

Le temps depuis le matin nous plombe la sortie, et malgré le roulage quasi sans interruption, le froid et l'humidité s'infiltrent. C'est jamais bon cette sensation ! La longue dernière descente nous a bien refroidi. On commence à se les geler par ici.
Malgré tout, rentrer direct par la route (7 ou 8 bornes, pas heureuses en plus), ça va pas beaucoup nous réchauffer la couenne, donc on poursuit encore sur une bosse de plus pour voir si on retrouve des couleurs, et probablement qu'on ne fera pas la dernière boucle ensuite dans cette ambiance humide.

Rodès village. Pas d'arrêt on file vers le pont qui enjambe la Têt un peu plus haut.
Juste après c'est parti pour la grimpette. Le sentier s'élève au dessus du village et des gorges (plein les yeux par là). C'est du galet au début sous les roues. Faut y mettre de la bonne volonté pour passer en selle. Le galet humide t'invite souvent à descendre du vtt 😀.
Ce qui est bienvenu maintenant c'est que le ciel commence à se déboucher un peu. La vue se dégage pour permettre d'apprécier l'environnement qui se dessine.


La trace défile le long des anciennes carrières. Le single va se mettre à grimper bien plus franchement bientôt, et on va vite se retrouver à porter le vtt pour une dizaine de minutes environ. 
Le sentier est devenue une grande ornière burinée par les eaux.
Alors si en bas on était en froid avec les sensations corporelles, maintenant on s'est refait une santé en à peine une petite vingtaine de mn. Plus aucune sensation de froid, le plafond nuageux s'éloigne, et la descente qui arrive juste après le portage est extra encore. Ça va mieux c'est net. 
On retrouve cette belle partie qui défile rapidement durant presque deux bornes de bonheur simple et vivant.

Du coup en bas, pas question de rentrer. On est bien, il fait à peu près bon, et hop vas y pour la dernière montée. On y va gaiement d'ailleurs, et c'est passé sur un bon rythme. Ça monte pas très fort sur cette piste, il faut compter une bonne vingtaine de minutes environ. Sur le haut le vent souffle pas mal. 
Dès qu'on bifurque à droite tout en haut, normalement c'était un sentier filant vite à l'horizontale au début. Mais ça c'était avant. Les 4x4 probablement en ont fait un boulevard. 
On retrouve le single qui va bien quelques centaines de mètres plus loin.
Cette dernière partie du circuit est toujours bien bonne sous les roues. Quelques passages remontent légèrement en monotraces joueurs, avant d'atteindre les parties plongeantes.
Et la cerise sur notre dessert du jour, c'est que le soleil fait parfois de timides apparitions durant quelques secondes. Tout en parcourant les sentiers un peu plus loin, il reviendra à plusieurs reprises plus durablement, pour éclairer les environs. C'est pas si mal cette météo maintenant. 

La descente propose de belles parties franchement tip top tout le long. On se tortille allègrement entre les rocailles ou sur le pavé catalan, pour s'amuser en large et en travers même parfois, et sans grandes difficultés. Pas mal de petits sauts de marches ou même des butes tremplins pour les amateurs de vol libre.

Le final sur les derniers deux cents mètres est quant à lui très esquinté, dans un ou deux gros goulets bien pentus et hypers glissants aujourd'hui. Pas la peine de s'exploser avant d'attaquer la bière.

13h tout juste, nous revoilà à côté de la Bèhème. 
41 km et 1500 bons mètres de dénivelé. Très bon parcours, mais ça on savait déjà avant de venir 😀. Avec les petites améliorations de Miguel qui ont ajouté encore un peu de fun, on va garder cette trace telle qu'elle, pour revenir un de ces quatre sous le soleil.

Quelques minutes après avoir attacher les canassons, on s'installe pour un petit ravito classique en bord de rivière. Le soleil reste bien calé juste au-dessus. 
Une belle journée finalement ! On a déjà oublié la matinée maussade et froide.

Les alentours d'Ille-Sur-Têt restent excellents pour le vtt. On s'en est refait un très bon rappel aujourd'hui. On y revient dès que possible.

Bye bye.

Courbe du jour




Humide à Ille




Arnaud




Miguel




Au-dessus de Rodès





Les anciennes mines de Rodès




Le soleil arrive, le vent chasse les nuages, on termine bien la balade 




Ravito ensoleillé



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