17 septembre 2017

L'Alaric plié en Quatre

Lanzac et les bons sentiers lotois, sont un peu tombés à l'eau ce weekend.
Je me faisais une joie de faire un 100 bornes de plus sur une trace inconnue, mais la météo tendance pluvieuse s'est mis en travers.

 Strava - L'Alaric 4 Fois - Très Costaud !

Quoi qu'il en soit faut rouler un peu.
Donc pour cause d'intempéries, on déclenche vite fait un plan au sec.
Cap sur l'Alaric. Le sud est clément au niveau du temps et le terrain sera parfait.

Point de départ de la trace du jour, le cœur du village de Moux. Posé au pied de la montagne, on est de suite dans le vif du sujet.
Six bikers. Stéphane, 2 Jérôme, Nico, Arnaud et moi.

Neuf heures moins quelques minutes, on est en selle.
Le circuit fait 45 km seulement.
Un peu court vu comme ça, mais la courbe de dénivelé affiche 2000 m de positif. C'est déjà plus causant et ça devrait largement suffire.
C'est la trace du Coach qui nous envoie en éclaireurs faire des reconnaissances de ce qui est possible ou pas, en prévisions des préparations futures.

Aujourd'hui et comme souvent dans l'Alaric, c'est pas compliqué pour la trame du circuit. On fait des boucles, dont le point de liaison central culmine tout en haut à proximité de la Vigie ou Signal de l'Alaric. Une marguerite en quelque sorte avec quatre pétales.
Cette fois on va l'appeler un trèfle... à quatre feuilles. Sur le visuel de la courbe ça semble simple, et facile à piger. Quatre bosses, quatre descentes et c'est plié !



Allez gaz !
Une paire de km et juste après les vieux fours à chaux, on attaque à froid la première bosse qui entame sérieusement les hostilités, sur deux ou trois rampes très sévères.
Un peu plus cool ensuite sur le joli single qui circule sous le Roc Gris, et achève de sortir sur la piste au prix de quelques efforts déjà significatifs.
Le reste de la montée pour arriver proche de la vigie est facile et très roulante, et avec le sympathique décor habituel pour accompagner la progression.
Le variante sentier qui shunte la piste en haut est toujours extra. Un peu rude au tout début, mais largement mieux que la piste. Avec en prime des points de vues sur la plaine et la Montagne Noire d'un côté et sur la chaîne pyrénéenne déjà bien blanche, de l'autre.

Première descente incontournable, la Combe du Gravier. Vive le monotrace !
Une première option soft dans les épingles boisées et puis le deuxième effet kiss cool quand on entame la partie tumultueuse, dans les gravières et les blocs rocheux.
Extra cette descente ! Et très complète. Il faut pédaler pour garder l'effet ludique et maîtriser un peu partout les passages techniques.

Quand c'est finit, on fait quoi ? On remonte pardi !
Y a un sentier caché sur la gauche au bas de la descente. On rejoint rapidement l'autre côté. Nous voilà au pied de Combe Migère.
C'est une descente qu'on a fait il y a quelques temps. Une bonne ressemblance avec sa parallèle des graviers qu'on vient de faire, mais beaucoup moins fun à descendre.
Cette fois il s'agit d'y grimper.
Eh ben en fait selon moi et les copains du jour, c'est une option à oublier ! Le seul intérêt c'est que c'est très bon visuellement de remonter ce vallon.
Sinon pour le vtt, c'est pas heureux dans ce sens. Trop long, et trop peu roulant alors que la pente n'est pas très forte à part sur quelques raidars difficiles.
Les roues s'enfoncent dans les gravières et on perd de suite toute adhérence.
En Fatbike ou en VTTAE en pneus larges, ça doit se faire un peu mieux, mais en vtt c'est pas bon. Même pour travailler les portages.
Seul le final sur cinq cents mètres, dans le sentier en sous-bois est excellent.



On sort sur la piste au bout d'une grosse demi heure de labeur.
Le GR nous ramène tout proche de la vigie.
La météo est impec avec une température correcte et le vent d'ouest qui nous maintint au frais.

Descente du Sarrat de Bierne sur Montlaur. Monotrace très bon celui-là aussi. Assez varié avec quelques passages accidentés, d'autres très rapides et une dernière partie bien remuante sur des dalles rocheuses plus ou moins en dévers.

Pour remonter au même endroit, on fait la bordure de quelques vignes. Le raisin est mûr, c'est le temps des vendanges.
La piste chemin permet de remonter calmement.
Pour finir la bosse, on se met en monotrace pour les deux derniers km qui reprennent une partie de la descente qu'on vient de faire. Très bons ces passages, malgré qu'ils soient difficiles sur la fin.

Arrivés pour la troisième fois en haut, on se pose à l'abri du vent pour la pause repas.
25 km de parcourus et déjà 1400 m de positif. Coriace la trace !

On repart. Le groupe s'amenuise un peu. Quelques uns coupent court à la boucle suivante pour faire le final du parcours. L'avantage des boucles et du gps, permet à tout le monde de rouler ensemble quelque soit sa forme, et de composer ensuite avec ses envies pour raccourcir la balade.



Descente du Roc de l'Aigle.
Là on n'est pas trop sur du velours dans celle-là ! C'est typé enduro avec de passages bien déchaînés. Attention les secousses !
Il y a deux parties à dévaler, avec une toute petite remontée intermédiaire passé le premier tiers de la descente.
Le Yeti se régale là-dedans. Moi j'aime ça, mais ça fatigue le bazar si on veut jouer avec la limite du raisonnable. Pas de temps de repos, c'est engageant tout le temps.
Le single final qui tombe sur la route est plus tranquille.

Six au départ, quatre maintenant depuis l'arrêt repas.
Tout le monde arrive en bas, et on se laisse glisser sur le bitume dans les petites gorges du Congoust.

Au bout de deux bornes, en piste à gauche pour remonter une quatrième fois sur l'Alaric.
Chemins en bordure de vignes qui s'élèvent sans trop de difficultés. Deux portails fermés à escalader. On est dans du privé par ici, et c'est pas le mieux de passer par là. Habituellement on fait une autre trace un peu plus bas qui est plus sympa, en grimpant un single un peu accidenté.
On la rejoint d'ailleurs un peu après.


Le sentier est impec pour rouler. Profil montant globalement avec quelques petits bouts descendants.
Km 36, juste avant la piste qu'on prend d'habitude, le cap s'oriente vers la gauche et on est dans la descente appelée l'Os du Jambon.
Bon ben les descentes c'est bien beau, extra et tout ce que vous voulez, mais faut les prendre dans le bon sens normalement.
La dernière surprise du chef, c'est qu'il nous l'a mise à l'envers celle-là !
Encore une bosse à oublier et à ne pas faire par ici, sauf si vous êtes vraiment maso et que vous en voulez beaucoup à vos compagnons de voyage 😊.
Un bon morceau de premier choix qui va vous ronger un moment !

Pour commencer, le sentier balance des pourcentages copieux où on arrive à passer si on est en forme, mais avec un paquet d'énergie. Ensuite un peu plus haut, on s'immerge dans un sous-bois magnifique, et ça continue à grimper de plus belle.
Sans connaitre l'endroit tu te demandes où tu vas. Et ça semble long l'histoire !

Bon j'abrège un peu car j'ai encore mal aux cannes en écrivant ce passage. Au bout d'un moment, on a quand même quelques centaines de mètres proche de l'horizontale et permettant de respirer un peu, avant de repartir très fort dans les raidars. Pffoui !!
Depuis le temps qu'on pédale et avec le dénivelé accumulé, ça pèse sérieusement sur le physique.
Vient ensuite un portage dantesque sur cinquante mètres au moins. Même à pied on a du mal à se cramponner. Heureusement c'est bien sec. Les oreilles du traceur ont du siffler  !
En descendant ce doit être ultra chaud et pas mal. 
Passé cet instant de torture, on débouche quelques minutes après sur un des plus beaux promontoires rocheux de la montagne je crois. Superbe cadre avec un panorama plein sud.



C'est pas finit par contre !
On aperçoit l'antenne du signal sur un dernier palier bien au-dessus. Y doit bien rester 100 m de D+ encore. Autant dire que la bosse va encore faire quelques misères.

On lâche la belle vue pour se remettre dans la pente. C'est un joli single plus ou moins rocailleux entre les arbustes qui gênent la progression dans les phases portages ou poussages. Bon c'est rude rude et épuisant à force. Pas trop de possibilités de pédalage, et puis on est dans la fatigue maintenant par ici. On entend Nico parfois qui pousse ses gueulantes caractéristiques. Tant qu'il gueule c'est bon signe ! 😊 
Et puis enfin on débouche à découvert au pied du signal quasiment, et c'est terminé pour la montée infernale, qu'on ne refera pas dans ce sens. Vacherie le bazar ! On est tombé sur un os !

S'il faut l'oublier pour son côté très dur, infaisable, inintéressant, tendance extrême même sur le portage, son côté visuel est par contre splendide. 
Mais ce sera encore mieux en descendant la prochaine fois. Il me tarde déjà !

Bon allez les amis, terminé les montrées hasardeuses, on va descendre jusqu'à l'arrivée ou presque.
La descente variante du GR est bien bonne ! Deux ou trois passages délicats, mais rien de bien méchant. 
Sur le final le magnifique sentier en balcon achève très bien la première partie.

Un bout de piste montant pendant trois minutes et hop nous voilà dans la descente finale. Aucun problème, le single file tout seul dans les garrigues pour terminer sa course tout au bord de l'autoroute.



Trois km pour finir sans difficultés dans les friches et la petite plaine au dessus de Moux. Et c'est plié !
Quatre fois l'Alaric c'est du costaud ! 45 km et 2000 m de positif comme prévu. 6h30 en tout pour moins de 5h00 de roulage. 

Un bon parcours en enlevant les deux bosses en portage. Préférez les pistes, quitte à les faire deux ou trois fois. Sauf si vous aimez vraiment le gros hardos.
Pour le reste c'est de l'excellent en descente si vous aimez quand ça bouge. Et il y a moyen de faire plus soft en enlevant une boucle ou deux.

Voilà vous savez tout. A vous de jouer.
Quant à nous désolé on range les bécanes et on passe à table sur la petite place juste à côté.
Le vieux pressoir nous offre un support idéal pour poser les quelques bouteilles et canettes et les diverses choses à déguster.
Classique, indispensable et généreux ! C'est comme ça le vtt et l'after.

Excellent ce spot pour rider. 
Bye bye. A la revoyure. 



L'Alaric ça pique ! Surtout à la fin





Jérôme




Jérôme




Nico




Arnaud au sommet




Le dernier portage




Là on est bien !




Village gourmand 😀


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