22 mars 2015

Raid des Chapelles

Un weekend qui tombe à l'eau c'est jamais heureux et plutôt pas terrible.
Eh bien, on a trouvé des types dans le sud qui malgré tout, te le rendent merveilleux et mémorable.
Merci par avance Oscar et tout le super team CCC.

► Strava - Raid des Chapelles

◙   CR de Yann ... au fil de l'eau 😊                       Forum Vélo Vert Raid des Chapelles
Pour certaines photos, merci à Miguel et Nathalie

Bon sinon, j'en suis là à commencer mon baratin habituel, et je me vois encore en train de gigoter, de sauter, de bondir plus ou moins comme un cabri sur ces km de descentes fabuleuses, gorgées de passages insoupçonnables et incroyables, quand on les découvre.
J'en ai déjà oublier (enfin presque) combien j'en ai bavé pour les atteindre.

Alors bon... c'était pas évident l'histoire au début du weekend.
Le temps est essentiel en vtt pour tout le monde quasiment, et on se régale mille fois plus avec le beau qu'avec le mauvais.
Là où de belles conditions nous auraient enchanté bien plus, et à tous les niveaux, il a fallu composer avec cette météo torrentielle de la veille, mais sans trop exagérer comme d'hab, ce super parcours a réussi à changer ces ruisseaux de flotte en déluges de bonheur. Ça parait dingue, mais c'est bien plus fou que ça encore !
J'ai beau me dire que tout me va généralement quand je pédale, mais là j'arriverai presque à en être convaincu pour toujours 😀.

Déjà en temps normal, ce raid est géant, rude, exigeant, et excellent pour du pur vtt, mais avec ce temps là, ça ajoute encore une dimension surréaliste et incroyable. Surtout quand on est sur place le samedi et qu'on se demande un peu ce qu'il va nous arriver le lendemain.
Mais au final, c'est inoubliable et on ramène en plus de toutes les belles choses habituelles, un supplément de joie, une satisfaction aussi de l'avoir fait. 
Et tout ça fait qu'on a bien fait d'y être, pour ceux qui avaient choisi de braver ces conditions qui à priori paraissaient légitimement dantesques.

Alors bien entendu, c'est désolant pour tous ceux qui s'en faisaient une joie d'y aller ou d'y revenir (remenber le bel épisode 2014) et ça l'est encore plus pour les organisateurs qui voient les énormes efforts déployés depuis des mois, se noyer sous le déluge.

Dommage pour cette fois. mais y en aura d'autres.

Malgré tout, un peu moins de deux cents personnes sont venus pour cette édition 2015. C'est certainement même pas la moitié de ceux qui auraient été présents avec le beau temps.

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Cette descente vers les PO était calé depuis un an déjà, à la fin de l'autre raid en fait 😀. Faut pas perdre de temps.
Au club, y a des adeptes de ces parcours engagés dans l'effort.
11 partants prêt à s'y régaler et... oups, 3 Maillons seulement dans la voiture le jour J.
Jacques, Jérôme et moi. Plus Ana qui m'accompagnait.
Bon tant pis, j'avais prévu d'y être quoi qu'il se passe, donc c'est parti.
Le séjour était calé, certes les conditions annoncées étaient orientées au pire, mais le samedi seulement.
Le dimanche serait trempe au sol, mais pas de pluie prévue.

Trajet du samedi tranquille. 2h00 de route à peine plus.
Du côté de La Palme (nom prémonitoire), ça commence à tomber gentiment. Perpignan, y pleut sympa, à Saint Jean Pla de Corts, ça tombe carrément fort.
14h00 à l'horloge, on s'installe au camping des Casteillets.
Sympa et charmant, bon accueil. Le camping est agencé de façon circulaire avec trois accès dont deux se font en passage à gué.
La pluie s'accentue fortement à partir de 15h00 16h00. Et ça va durer comme ça toute la fin de journée et toute la nuit.
Début d'après midi, on passe tranquille sur les jetées en ciment, le soir en rentrant du restau vers 22h00, le petit ruisseau est en cru et l'eau passe bien au dessus. Les services municipaux ont déjà fermé les deux accès inondés.

En soirée, on retrouve Thierry le Niçois, qui est revenu dans le coin pour s'en remettre une couche sur ce Raid des Chapelles, accompagné de Paulo qui découvre la région.

Une bonne nuit sous le déluge. Ça promet pour demain.


Dimanche vers 6h15 du mat, il pleut un peu encore. Bon faut y aller quand même maintenant qu'on est là.
On arrive vers 7h15 au départ. Quasiment plus rien qui tombe depuis 7h00.
J'ai pris le k-way par précaution, et il est resté dans le camelback toute la journée 😎.

On retrouve un peu de monde au départ, pas mal de connaissances bien sur, Fredlimpide, Philippe11, YannK, Christian (qui a pas du trop utiliser la grossplac aujourd'hui) Toxdisc, Paul (pt81) que j'avais pas revu depuis la TB66 de 2013, et plein d'autres qu'on salue.


Sous les barnums, toute l’organisation du club Cami Calent Catala, s'affaire pour les formalités d'usage.
Une belle plaque nous attend avec un numéro spécial qui est loin d'être le fait du hasard pour beaucoup. Sympathique attention d'Oscar qui tire les ficelles des attributions certainement 😀.

Sur l'aire départ, Thierry et Paulo retrouvent Pierre un pote à eux de Nice aussi. Du coup on est quatre à rouler.

Et comme le monde du vtt est petit, il se trouve qu'avec Pierre on a partagé un bon peu de roulage lors de l'Ultra Raid de La Meije en septembre 2014. On était alors en mode course, et on n'a pas guère causé sur cette autre superbe épreuve alpestre.

Il se rappelle à mes bons souvenirs. Là en mode balade sportive, c'est idéal pour faire plus ample connaissance. Sympa de se retrouver là en tous cas.

À 7h30 on est fin prêt pour la partie de manivelles.
On sait déjà que le tout début du parcours a été shunté par une légère bifurcation. Un petit ruisseau est devenu très remuant un peu plus haut. C'est étonnant avec ce temps si fluide depuis 24h ! Vivement la suite 😀.
Bon le programme est simple, 80 bornes 3000 m de positif.
Sinon y a plus soft avec 35 et 55 environ. Faites vos jeux.


7h40, ça enclenche pour le grand parcours. On est une bonne douzaine à démarrer pour ce programme.
Je démarre encadré par trois Niçois cette fois. Thierry, Paulo et Pierre.
Ciel bien gris et menaçant, mais il pleut pas. Température fraiche de 10 degré à peine.
On s'éloigne vers le haut du village pour longer la voie ferrée. Sympa ce tout petit sentier collé le long de la vieille voie désaffectée.
Du chemin à la piste, pour effectuer le petit contournement du ruisseau, mis en place rapidement le matin. On passe cinq minutes hors parcours et bien vite on retrouve la bonne trace pour s'élever vers les premières collines toutes proches. 

On rejoint la Chapelle Saint-Ferriol par les pistes. Huit km pour taquiner la première descente. Alors c'est comment après le déluge. Eh ben c'est top, et on se pose pas de questions, ça enquille fort vers le bas.
Super pour une entame. L'apéro est de qualité. C'est joueur, technique et plein de virolos.
Très bonne accroche sur les roches et dans les petits goulets. Très bon d'entrée !
Sur la fin, un ruisseau à enjamber ou à passer en vitesse. Ça coule bien.
Je fais une pause pour virer les jambières qui sont inutiles finalement. 


Et pour finir de descendre, on a droit à la première rivière du jour. Sauf qu'on a pas besoin de la traverser celle là, et non on y a pas de pont au dessus non plus. Il faut la prendre dans le sens du courant tout simplement. Y sont joueurs par ici !!
Entre 20 et 40 cm d'eau qui dévale sur une dalle de béton. Les pieds levés la plupart du temps, mais de temps en temps faut filer des coups de pédales car y a pas bézef de pente. Ça c'est ultra fun sur deux ou trois cents mètres. Excellent cette passe.
C'est le début, on fait gaffe de pas se mouiller les pieds pour le moment, en attendant de pouvoir chauffer un peu plus.

Poursuite vers les petits faubourgs de Céret qui arrivent rapidement. On a une allure normale de balade active, tout en discutant.
Le parcours 35 et 55 est fléché au sol, seul le 80 se fait au gps.
Un peu plus loin, et à peine plus haut, une petite descente à nouveau bienvenue, juste avant le ravito numéro un. Km 14, on fait une première pause.


La suite c'est de la route pour sept ou huit km à plat ou qui s'élève gentiment sans qu'on le sente.
350 m de positif depuis le début.
Donc il en reste encore et ça tarde plus. On est un peu après le vingtième km, le profil va changer maintenant sous les roues et la température va grimper tout autant que la trace.

Comme d'habitude à l'entame des difficultés ou des réjouissances, de petits panneaux indiquent l'altitude basse et haute, la distance au sommet et le dénivelé. Je regarde sans voir, mais en voyant un peu quand même. Bon ça va faire mal de toute façon.

Et nous voilà dans le meilleur qui se dessine, avec des singles pour prendre de la hauteur.


Le premier donne le ton et ça cause moins de suite. Les Niçois cavalent, je gère mon affaire en retrait comme dans chaque bosse quasiment.
Faut mettre de l'énergie pour passer cette belle trace enfouie dans la verdure. Deux km et demi mine de rien à appuyer.
Plus haut, une petite borne de route et pan un portage. Reprise du bon sentier pour continuer le D+ XXL.

Ça se grimpe partout sur la selle plus ou moins, quelques petits portages ici ou là. Faut donner quand même déjà un peu partout.
A mi bosse, un peu de piste ou route en légère descente permet de récupérer un peu. Mes compagnons de roulage ralentissent l'allure dès que ça devient plus calme et je peux rentrer chaque fois.
Petit groupe de maisons à Can Vilaseca.
Il y avait un ravito signalé un peu plus loin au village, mais on a fait l'impasse dessus. ça faisait pas si longtemps qu'on avait quitté le premier et comme la bosse était loin d'être finie, autant rester concentré dans l'effort sans se refroidir.


Dans ces parties grimpantes, on retrouve Miguel qui enregistre du pixel pour les participants. On est sur son terrain de jeu, et clairement on s'amuse, même si dans ces bosses, on en bave.

Allez faut enquiller la deuxième partie. A droite, un mini portage échelle sur une série de rondins ancrés au sol. Ça recommence fort 😮, et juste après fort heureusement, c'est le petit sentier qui va bien pour rouler et grimper encore. Presque trois bornes de plus pour arriver au Col de la Reducta.
Le total de la bosse, c'est dix km et on a consommé environ 800 m de positif dans celle là. Ça fait déjà ça de moins à faire. Mais c'est bien gaillard le début de l'aventure. 2h40 de roulage et 30 bornes tout juste avant le premier grand top banane extra large.


Droit dans le plaisir, je m'éclate. Pas au sens propre hein.
Méga descente sur Coll d'En Gros au dessus d'Arles-Sur-Tech. Quatre bornes déjà cultes !
Graal number one ! Gazzzz !
Oublié la bosse, vive le régal qui va suivre tout le long de cette splendide première descente. La trace est plutôt terreuse au début par là, mais pas collante.
On zigzague beaucoup entre les arbres, les roches sur la première partie. Bon c'est du costaud tout le long. Gare aux boites, mais si on gère bien, c'est excellent et une régal perpétuel.
Quelques passages très engagés où il faut jouer prudemment quand même. Tout se passe à part un ou deux amas de rocailles ultra cassants si je me rappelle bien.
Plus bas, on change encore de terrain et on déboule sur un must incroyable. Les granits ultra adhérents du très long final. On croit rêver quand on découvre cet abondance de plaisir. Le méga déluge de la veille est inexistant ici.


Au contraire, il rend ces passages encore plus accrocheurs du fait d'avoir nettoyé tout le sable qui s'y accumule d'ordinaire ce qui doit rendre ces pierres fuyantes en temps normal, même si le grip doit rester bon.
Mais là c'est délavé et super accrocheur.

Bon malgré tout, même si c'est un must, ça ce fait pas simplement comme ça en l'écrivant. Faut piloter gaillard pour aller un peu vite et une erreur vous envoie direct au tas avec surement des gros bobos peut-être. Il y a la place pour faire des OTB à répétition.
Une autre facette de ces passages rocheux, c'est qu'on a parfois le choix de passer sur plusieurs trajectoires.
Que du grand bonheur sur toute la longueur. Je descends seul car dans la bosse j'ai du mal à suivre le rythme de mes copains. Pour eux ça grimpe pas par ici 😀
Je les retrouve dans la descente ensuite et une fois en bas, c'est Pierre je crois qui affirme clairement qu'il a eu un orgasme dans celle là. Si vous la faites vous comprendrez aisément que ça peut aussi vous arriver. Une vraie réjouissance en gros !
Vous êtes vernis les gars d'avoir ça à proximité de chez vous. 

Aujourd'hui je roule avec le bon vélo. Le tout suspendu est idéal ici et je dirai obligatoire presque. En SR je l'aurais fait aussi mais ça n'a pas la même saveur quand ça descend, ni la même facilité.
C'est du costaud faut le savoir dans le dénivelé négatif, mais c'est royal.

En bas un petit coup de pompe. J'ai échappé un peu d'air à l'arrière, à force de sautiller dans la joie et la bonne humeur 😀.
Et puis maintenant, faut se remettre au turbin. Les hauteurs nous appellent.
Et toujours pas de pluie, c'est dingue cette histoire !



Les pieds sont bien mouillés quand même, entre les petits franchissements de ruisseaux où on est parfois obligés de mettre les pieds, les remontées de flotte sur quelques bouts de pistes roulantes en haut, c'est la partie la plus fraiche du corps.
Finalement la seule pluie qui sera tombée aujourd'hui c'est celle des arbustes ou des buissons qu'on secouait au passage.
Pour le reste tout va bien et on souffre pas du froid tant qu'on bouge.

Bon les gars on remonte ou quoi ??!
Allez c'est reparti pour se réchauffer un peu.
On est six maintenant en groupe, dont Laurent avec le maillot de Lourdes que je connais de vue, et qui connait bien aussi Le Raid Cahors la Rozière pour y avoir participer quelques fois.
De la route au départ de la bosse, puis un bon petit sentier avec quelques petits portages et on débouche sur une piste.

Trois km qui grimpent avec des pourcentages très sérieux et pas fainéants. Faut du jus partout, ça ruisselle bon train sur les traces et on roule carrément dans l'eau car le rendu est meilleur qu'au centre du chemin où ça colle pas mal.
Avec la météo annoncée et le terrain prévisible, j'avais remis le Maxxis Minion en 2.40. En descendant ça va bien, mais en montant pardi je suis moins à la fête et le 26 par rapport au 29 y a pas photo, ça enquille moins fort les bosses.

Devant ça cavale dur, je me garde mon rythme sans chômer. D'ailleurs  c'est par là qu'on passe tout près de la Fontaine des Chômeurs d'après la carto. Pas vu la fontaine, j'étais au turbin.
Dans la pente je retrouve un compagnon inconnu qui a un peu décroché du groupe d'avions devant. On poursuit ensemble.

Passé la piste, insertion dans un sentier encore pour aller traverser un peu plus haut un torrent qui me rappelle l'épisode TransBiking 09. Pas évident à passer avec ce courant et faut carrément se mettre dans l'eau jusqu'en haut des mollets au moins. C'est pas chaud dans la flotte, mais on fait avec et puis les pieds ça fait longtemps qu'ils sont trempes.
Ne pas oublier de s'alimenter dans ce genre d'aventure. Il fait plutôt froid sur les hauteurs et on a pas toujours envie de manger ou boire, mais je broie régulièrement de la pâte de fruits.




Le sentier se poursuit avec des superbes passages aériens qui sont splendides à rouler. Pas de danger en faisant bien attention où on met la roue. Toujours des pourcentages piquants aux jambes.
Magnifique passage !
Et la montée dans ces gorges est superbe, tout comme pleins de paysages embrumés sur les hauteurs aujourd'hui. Il manque juste ce rayon de soleil qui ferait mieux passer encore l'effort et qui régalerait les mirettes d'un bout à l'autre.
Tiens salut Miguel, on se promène ?? Sur les hauteurs, prêt à shooter les passages de chacun. Pas d'Engine Lab aujourd'hui, mais un quad passe montagne.



On ressort sur piste.
Un peu de respiration pour les cuisses, mais c'est pas finit la grimpette, même si c'est plus cool et irrégulier comme profil jusqu'à Mas Barrabam.

Trois bornes encore, c'est court, mais avec la fatigue c'est long. On patauge dans les traces ruisselantes. Les remontées de flotte incitent à ralentir et jouer la récup.
Passé une bifurque, je me dis allez ça va descendre. Perdu, ça remonte encore sous les pylônes, et pas qu'un peu. Tu lèves la tête, tu vois la pente, et tu rebaisses la tête... le dos, les cuisses, ça tire de partout.
J'en bave épais là-dedans.

Depuis la repris en bas, c'est dix bornes guerrières pour escalader tout ça et du D+ corsé. Il me tarde vraiment la bascule.
Je suis toujours avec mon compagnon quand on atteint le sommet.
45 km au Garmin. 4h20 que ça mouline. On est pas rendu ! 35 bornes pour la saucisse encore. Ça va le faire, mais non sans mal. Y parait qu'on aime ça 😀.


Deuxième Graal. Ouais ils les collectionnent ici 😀! 
Sans sommation, j'engage le monotrace. Je retrouve des couleurs entre les enfilades rapides et très techniques.
Là aussi y a du lourd, mais qui se passe impec quand on maitrise la technique et qu'on est suffisamment frais pour pas se tauler gravement.
Je revois Miguel qui bombarde et qui m'annonce le passage des wagonnets d'Amélie un peu plus bas. Je relâche pas et j'y vais bon train.
Déjà rien que le nom ça vibre bien je trouve dans les cordes vocales. 
Sur le terrain, mama mia, c'est géant d'un bout à l'autre. Il faut être un peu loco et motivé pour accrocher les wagons. Hallucinant ! 
La trace se projette sur le GR10.
Depuis un bon moment qu'on descend, j'entends plus mon compagnon derrière. J'ai pas trop le temps ni l'envie d'attendre quand ça descend, donc je trace à mon rythme.
Le Yeti se poile autant que je me régale.
Ce passage des wagonnets est sans égal de ce que j'ai pu faire jusqu'alors il me semble. En tous cas, là-dedans c'est prodigieux pour une découverte.
Le truc encore plus dingue, c'est le fait de passer sans "danger" malgré le temps qu'il a fait la veille.


Bien sur, je précise que ça dépend beaucoup du niveau et de la fraicheur physique, et que certains trouveront peut-être ça trop dur par moments, car c'est pas simple au fond de se faire secouer pendant de longs moments de la sorte, mais je suis aux anges pour ma part.
C'est pas mal typé enduro, mais avec un minimum de technique, ça passe. Il suffit juste de gérer la bonne vitesse de passage certainement.

Bon et les copains devant, y sont où. Je les revois pas de la descente, ils lambinent pas non plus. On se retrouvera tout en bas avant le passage à table.

Après ce somptueux festin de monotraces, on dégage sur un bout de route et un petit coup de cintre à droite, nous plonge dans le dernier petit morceau à déguster sans modération. 
Un single de terre bien pentu et zigzaguant, pour achever d'arriver au village.
Méga descente jubilatoire. Cinq km d'ultra sensations. Faut juste le vivre et ensuite on rêve longtemps après peut-être.
Faudra revenir d'urgence par là.

Je traverse le village encore vibrant de sensations. Quelques chemins le long du Tech et un peu plus loin je retrouve les copains avec la banane des grands jours.
Leur terrain de jeux est encore plus rugueux, c'est des Transvésubiens. Mais là c'est un vrai régal pour tous et question difficulté, dénivelé et temps passé en selle, on est pas très loin du type d'effort à produire sur une TransVé.


On fait une belle halte au ravito près du gymnase. Tout ce qu'il faut pour se restaurer.
Une dizaine de minutes obligatoires.

Reprise en direction d'Alzine Rodone. En sortant du patelin, on a eu le seul rayon de soleil de la journée. Vingt ou trente secondes ok, mais quand même c'est pas beau ça ??!
Le temps redevient normal, ça commençait à nous inquiéter tant de soleil, et on se remet en position pour du positif encore. Ouais il en reste.
Et comme on est sur un raid bien nommé, on fait le tour des Chapelles du coin.
En voilà une autre qui se profile par là-haut. 
Il faut se hisser jusqu'à la Chapelle Santa Engracia située au dessus d'Amélie les Bains.
Trois km surtout en monotrace. Après le ravito, ça va mieux, on progresse bien. Les avions repartent en chasse, je m'accroche.
Les sentiers sont supers par ici.
On crapahute sur le GR10 encore. Y a toujours un peu de portage. C'est bon pour changer de rythme.


En haut on navigue dans les parties boisées, techniques et joueuses avant de replonger pour une autre culbute qui va bien. C'est par là autant que je me rappelle, que sont les splendides passages aériens qu'on nous a signalé au ravito d'avant.

Il faut faire attention sur ceux là, car la moindre erreur, c'est sans retour, mais ça passe bien et c'est que quelques dizaines de mètres qui sont délicats à gérer. On roule un peu sur de la roche, y a suffisamment de place et c'est bien sec heureusement.
Les parties humides sont un peu plus présentes lorsqu'on est dans la végétation, ça glisse un chouïa par moments mais c'est bon ce type de pilotage. Aucun soucis, on y va gaiement et pour le coup on est tous en file indienne sur celle là.
Très bonne encore cette descente.

En bas de la descente une petite liaison routière et ça repart vers une des dernières du raid. Il faut bosser encore un peu les gars.
Quatre km vers les petites cimes, entrecoupé par une descente. Banane activé encore.
À la fin, on jardine cinquante mètres trop bas. Emporté par l'élan on manque le bon sentier. Un petit portage de mieux et de retour dans le droit chemin, on rencontre un concurrent qui arrive.
C'est vraiment un super parcours encore meilleur sur la deuxième moitié avec beaucoup plus de sentiers. Rude mais extra.

Au lieu dit "Puig Nou", on est normalement en haut de la dernière grosse bosse. On retrouve Philippe11 et une collègue à lui, qui ont aussi baroudé sur le 80.
Y a plus qu'à se laisser glisser sur Reynes.
Bon sans surprise j'adore encore et les autres pareils. On est gâté aujourd'hui, c'est du grand luxe les descentes mises bout à bout. Celle là c'est du plus classique, mais le plaisir est toujours là à nous faire remuer sans cesse.
Et puis ça dure quand même 3 km la dévalade jusqu'au village. On en profite un max encore.


Reynes, ravito quatre, trois personnes, deux dames et un monsieur (veinard !). 
Super accueil en photo et en fanfare. 
Grosse faim aussi. Il reste 15 km environ, on prend le temps de se restaurer.
Merci à Nathalie qui nous a fait de supers photos. 
Plusieurs participants arrivent et autant vous dire que c'est la joie et la bonne humeur. On est certes marqués aussi par l'effort, ça fait déjà sept heures qu'on est en mouvement, et ça compte.

Christian (Grossplac)
Merci pour tout, on reprend la route.
Le D+ est quasiment terminé mais il reste encore quelques côtelettes pour faire bonne mesure. Et même deux petites bosses sur route ou pistes de un km chacune, c'est pas rien à faire à ce stade du raid.
Ça se passe bien malgré tout et la gestion a été bonne. Je m'accroche encore au groupe. C'est plus facile sur ces parties un peu ondulantes et on profite toujours de quelques bons sentiers pour terminer.

Traversée de Céret, direction Maureillas sur du roulant et on raccroche bien vite le final de l'an dernier.
Très très bon pour terminer calmement, dans des monotraces ludiques.

Les avions sont pressés de prendre l'express pour Nice. J'ai plus trop de jambes pour flamber maintenant donc je m'en tiens à un roulage soutenu, mais il est temps que ça s'arrête.


Laurent (Lourdes Vtt)

Un dernier mouillage avant de finir, faut passer un ruisseau. C'est obligatoire. J'ai plus envie de noyer le boitier de pédalier, alors je passe à pince. L'eau me parait presque chaude. Faut dire que depuis ce matin, le froid aux pieds nous a jamais trop quitté.

Derniers km vers Saint-Jean, j'aperçois déjà plus les trois ou quatre furieux au loin devant. Ça roule fort en fin de raid.
Le pont sur le Tech, la montée dans le village et on revient sur le bord du fleuve pour un sympathique final sur la piste sableuse. Manque plus que les bords du Lac et on retrouve le point de départ.

Waouh ! C'est bon j'ai donné !!
Raid hard qu'ils disaient sur les plaquettes de présentations. Ah bon ! Où ça ??! 😃
C'est bon j'ai le compte les amis.
Et je retrouve Ana, Jacques, et Jérôme à l'arrivée.

Les données du GPS sur l'aire d'arrivée, c'est 80,46 km et 2957 de D+ et 2962 de négatif. Conforme aux annonces.
Sur Garmin Connect, c'est pareil. Temps total de 8h10, et temps de roulage 7h09. Cette dernière donnée étant fausse, car c'est pas possible qu'on se soit arrêter une heure, loin de là, mais plutôt demi heure en tout.
Strava et BaseCamp, quant à eux gonflent le kilométrage à 84 km. mais Strava me donne 7h40 de roulage, ce qui est certainement le bon temps de selle.


Sur l'aire d'arrivée, on peut se restaurer. La saucisse s'est fait désirer, et tout le reste aussi. Pâtes, fromage fruits etc, café, vin et j'en oublie.
On peut aussi passer un coup au vélo pour enlever la première couche de sable et de terre descendus des montagnes.
Et partager les sensations éprouvées tout au long de ce méga raid, qui nous aura décidément réservé que de bien belles surprises.

Je suis enchanté encore, c'est toujours le cas on peut dire, mais celui là, je le ressens encore un peu plus spécialement, du fait ou à cause de ce qu'on a vécu le jour avant certainement, où on restait dans l'expectative de ce que serait le lendemain.
Les deux jours contribuent un peu à décupler le plaisir comme je le disais plus haut.

Environ une trentaine sont partis sur le big one, plus ou moins je sais pas trop, on verra les chiffres officiels.
C'est celui là qu'il fallait faire si on avait la condition.
Rien que pour les moments que j'ai vécu là, pour moi ça justifie pleinement le temps passé à l'entrainement, sans quoi je pourrais pas le faire. C'est encore une chance en plus que je sais apprécier.
Merci la vie donc !

Quand on s'arrête la fatigue vous envahit rapidement et le froid en profite. Donc je traine pas trop, et je file au camping où la douche se charge de remettre tout en ordre.

J'aurais eu plaisir à saluer Oscar et Miguel et toute la troupe du CCC. C'est que parti remise, et vous avez encore à faire jusqu'à la nuit peut-être pour attendre tous les participants sans exceptions qui rentreront pour certains tard le soir à l'arrivée et bâcher ensuite le bazar d'une organisation.
C'est une super attitude encore que de permettre à tous d'en profiter au max.
Merci encore.

Oscar (Scarman) C'est sa faute si on se régale !

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Bon alors ce Raid des Chapelles version 2015 ?
La seule chose que je peux dire maintenant, c'est qu'il fallait y être si on en avait envie. Et à ce compte là, tous ceux qui l'ont fait ont du apprécié l'ensemble.
C'était le bon choix qui pouvait paraitre très incertain avant, mais qui nous a fait parcourir un truc énorme dans tous les sens du terme.
Ultra rude à passer pour ce qui est du positif.
Les conditions de roulage ont bien pourries certaines bosses en single et certains portages, la flotte a rendu les pistes scotchantes, a ajouté de la difficulté à un raid qui n'en manque déjà pas.
Mais c'est pour moi un super cocktail de pur vtt en montant et en descendant, avec la part belle à un maximum de monotraces.

Le temps l'a rendu plus hard, bien plus dur, mais ça n'a fait qu'augmenter le plaisir de l'avoir fait.

Bien entendu, pour réussir à passer ce type d'épreuve (quel que soit le temps et le terrain), il faut être en forme et très endurant, et avoir un bagage technique de bon niveau car c'est costaud partout et surtout dans le dénivelé négatif. 
De plus, il faut entre 8 et 10 heures en temps moyen pour le boucler, ce qui n'est pas une mince affaire.
Mais c'est absolument superbe et sensass.

Le retour vers la ville en soirée nous balance encore de la flotte sur l'autoroute. Qu'importe, la fenêtre météo a été bonne le temps d'une superbe aventure.
Après ça le déluge, c'est pas grave, on aura bien vécu 😀.

Lundi matin au réveil, les jambes sont un peu lourdes. et le Yeti affiche pas la mine des grands jours.
Il va falloir le bichonner un peu. Il a été infaillible encore, alors que je lui en ai fait baver comme rarement peut-être cette fois et il a ramassé plus de flotte que moi dans ces articulations.
Une bonne séance de remise en forme et on peut repartir de plus belle.

Bon voilà un petit peu mon retour d'aventure tel que je l'ai vécu (pleinement comme d'hab et plus encore parfois) et tel que je l'ai ressenti.
Mais comme je le répète le mieux c'est d'aller le vivre soi-même.
Et vous trouverez en cherchant un peu, sur les forums, les FaceBook ou autres sites, une mine d'or de CR qui vous en apprendront toujours plus sur ce raid particulièrement excellent.
Comme disait Brassens, "le temps ne change rien à l'affaire".


Merci à Thierry, Pierre et Paulo, avec qui on s'est fait une méga partie de manivelles. Sympa de m'avoir attendu sur les hauteurs et de partager ensuite la régalade grandiose. En groupe on est tellement mieux.
Laurent de Lourdes Vtt a aussi quasiment tout fait avec nous. A la prochaine.

Merci encore pour tout au CCC. Juste un grand bravo pour ces longs moments de plaisir. Continuez sans rien changer. À part la météo peut-être, mais bon c'est pas si grave, on fera avec 😉.

J'ai oublié plein de détails c'est sur, mais pas l'essentiel.
A la prochaine vite et au plaisir de revoir tout le monde.

Merveilleuses Pyrénées Orientales, j'en découvre un peu plus chaque année depuis sept ou huit ans au moins.
Curieux ça, mais je m'en lasse pas, j'aurais même plutôt tendance à m'enlacer chaque année un peu plus.

On a eu du PO oui. 
Quelle chance !


Au départ



Ravito 4 je crois. Impec !











Affamés !!!




Pierre






Dans les sentiers







On se la coule douce 😀








Toujours à table






Miguel avant la séance photo











Que du bon !




Ravito 1

2 commentaires:

  1. Le monsieur chanceux du ravito, c'était moi !
    Merci pour votre bonne humeur les gars !
    Et bravo pour ce CR fleuve (parfaitement en phase avec la météo du weekend !).

    A bientôt, sur le vélo cette fois !

    Franck

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    Réponses
    1. Salut Franck
      Merci pour ce grand raid et ces bonnes choses.
      Vous êtes chanceux d'avoir ces parcours sous vos fenêtres :-)
      A la prochaine

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