11 septembre 2022

Gravel - Saint Micheloise

Il y a douze mois on la quittait joyeux. 
Un an plus tard, même heure même endroit c'est toujours aussi joyeux, voire plus. Malgré un léger mal aux cannes sur la fin oui 😀. Et on y retrouve un peu les mêmes affamés de balades sportives.


Jamais deux sans trois.
Le troisième rendez-vous de la Saint Micheloise gravel, régale encore tout un petit monde de graveleurs du dimanche 😀.
Pour traquer de bons chemins, sentiers, pistes et routes campagnardes, partons à la chasse à Cours.

Le beau matin en arrivant au village annonce une belle et longue journée. Déjà à 7h30, le soleil n'est pas tire-au-flanc. Ça va chauffer plus tard !
Depuis le sud c'est un wagon de cinq qui débarque. Laurent, JeanBa, Guy, Jacques et moi.
Avant de se mettre en selle on passe au café, récup des inscriptions, et retrouvailles des lascars habituels.

Une petite cinquantaine d'inscrits (c'est le maximum voulu) sur l'ensemble des 3 circuits gravel. Le 50 km tranquillou, un 80 km un peu plus baraqué, et pour luter contre l'insomnie la nuit suivante, faite le grand saut dans la trace gentiment musclée du parcours 140 km 😀.


Quand la troupe est prête vers 7h45, on bouge. 
Descente fraicheur dans le vallon sous le village pour débuter, avant de remonter vers Saint-Michel pour prendre un premier bain de soleil. Sans temps mort on replonge dans la combe de Maquefave. 
La longue remontée suivante parcourt les chemins, avec quelques passages raides déjà. 
On connait le profil des traces sur cette épreuve. A vtt comme en gravel, le relief se révèle souvent gaillard pour franchir le dénivelé positif. Et quand en plus c'est Jean-Claude le traceur, on est assuré de s'en mettre plein les guibolles. Et toujours avec le sourire 😀, même quand il est masqué sur les trombines fatiguées. Mais ça c'est pour plus tard dans la journée. 
Pour le moment on est frais comme des gardons 😎.

Km 15 environ, on coupe l'autoroute par les pistes blanches. 
La progression continuera toujours agréable, les yeux bien ouverts pour admirer un peu partout le paysage traversé. Le terrain est impec sur un maximum de chemins boisés, quelques petits sentiers bien lisses et excellents, qui filent bon train et des petites routes de liaison. En bref la trace est travaillée un max pour trouver les passages qui conviennent le mieux. Avec en prime bien entendu des bonus talus bien raides dans certaines bosses 😀. 
Les redescentes joyeuses permettent d'apprécier de belles traces juste remuantes comme il faut. 
Au fil de la promenade, les petits bourgs ou villages se succèdent. Ussel, Rieuzal, Larroque, Montamel, Saint-Germain-Du-Bel-Air ou encore plus loin du côté de Saint-Chamarand. On est passé pas très loin de Gourdon vers le km 45.


Roulage en trio tout du long avec Laurent et JeanBa 👍. On a pu partager au gré de la progression la compagnie de copains sur quelques km parfois.
On avance, on monte, on perd de l'altitude, tout en appréciant le circuit. Mais ça ne défile pas si vite les km. Bon déjà il y a 140 bornes à faire, mais surtout le profil lotois n'est pas commode dans les parages. Donc autant éviter les excès d'optimisme dans la pédale de droite et de gauche. 

Payrac km 55. Le lavoir permet de refaire le plein d'eau. Petite traversée du village agréable et poursuite de la trace sur des reliefs moins exigeants maintenant. Le circuit devient plus "roulant" et fait défiler plus tranquillement les km pour relier le bourg de Nadaillac-De-Rouge.
Les chemins ruraux déroulent les bornes à travers la campagne, et on approche de la Dordogne. 
Km 65, elle apparait dans le viseur tout en bas. 
Le gps nous indique alors de s'engouffrer dans le petit monotrace qui va plonger vers la rivière.
Belle petite descente qu'on est ravi de prendre dans ce sens 😉. Ça chahute un peu en gravel, mais passe impec.
Tout en bas on lâche les freins au petit bourg Le Roc (visuel sympa au passage) et peu après on est sur la rive gauche pour revenir vers Souillac. 
Cinq ou six km sur les berges de la Dordogne, c'est très agréable comme balade tranquille sur les chemins et même avec un petit monotrace luxueux au début dans le secteur boisé.


Souillac, Souillac. On se gare pour un petit arrêt 😀. 
55 mn sur un ravito, vous avez déjà fait ça vous ?!! 😎
Quand tu passes la porte de la Bicicleta, tu comprends vite que ça ne va pas prendre 5 mn le ravito. Surtout si en plus tu connais un peu l'endroit pour l'avoir déjà apprécié il y a quelques temps.
Donc le temps s'arrête tant que t'es à l'intérieur.
Direction la petite cour jardin pour un ravitaillement spécial. 
En passant devant le bar (passage obligé c'est sur la trace 😀), oublie pas de prendre une chope blonde ou brune. Il y a du choix généralement. La Kwaremont à la côte à la pression.
Dehors le buffet repas est prêt, les tables ombragées idéales pour prendre du bon temps, et tout le  monde va pouvoir profiter de ce bel endroit. 
Diverses bonnes choses pour refaire le plein de vitamines en vue du retour. La saladier de pâtes s'impose au centre de la table buffet, et tout autour du grignotage généreux, et pas très loin le plat de muffins au chocolat, qui lui a trouvé de sérieux clients 😉.
Bon c'est royal tout ça !
Faut pas s'étonner qu'on y soit resté autant de bon temps.
Merci à Céline, Romuald et Marc pour leur accueil toujours enthousiaste.
Le seul petit bémol comme dirait Jérôme (Yeti), bon anniversaire au fait, c'est qu'on n'a pas équilibré la bière. Une seule c'est pas top. Ça vous laisse bancal y parait. Et rentrer sur une jambe c'est pas bon sachez le. Surtout à la Saint Micheloise. Des jambes on n'en a pas trop de deux pour faire le parcours 😀. La prochaine fois on se vaccinera avec deux doses 😂.


Bon les amis, c'est difficile de décoller du ravito, mais faut partir maintenant je crois. Sinon je peux appeler un taxi ou un fourgon uber pour le retour 😀.
Remise en selle après quasiment une heure de pause.
Il nous reste 65 km en gros.
On est quatre pour la reprise avec Jérôme en plus qui nous accompagne durant une grosse dizaine de km.
Le profil est docile et presque reposant sur les routes locales. On rejoint les villages de Terregaye et Pinsac avant de repasser la Dordogne et entamer la montée vers Calès un peu plus haut. Montée progressive sans difficulté.
La descente à suivre se fait par la route pour attraper tout en bas contre l'A20, les pistes blanches arrosées par un grand soleil. Autant la matinée a été fort agréable au niveau température, autant l'après midi on va se charger de chaleur. Mi septembre avec trente degrés c'est bien chaud encore.

Km 94, on laisse de côté la chaleur de la piste en se mettant à l'ombre dans les chemins, pour remonter vers Reilhaguet et un peu au-delà arriver sur le plateau. Cinq ou six km environ dont les deux derniers sont plus vigoureux à ce stade du parcours. 
On franchit par ici la barre des cents kilomètres. 

Les longs chemins très bons en sous-bois (vive le gravel dans ces traces), permettent une progression belle et surtout pas trop gourmande en énergie, vu que le stock de watts commence à baisser en milieu d'après midi. 
La liaison vers Peyrebrune sur ces chemins est magnifique. 
Le meilleur quelquefois, c'est un monotrace sauvage qui apparait pour faire une petite liaison entre deux secteurs. Top ! Ils sont bien lisses et parfait pour bonifier encore la trace.


Un peu plus loin km 108, on croise le ravito mobile de Cédric et Maud, qu'on a pu apercevoir un peu avant en train de bronzer 😉.
Une dizaine de minutes en pause c'est bien bon.

On repart sur les chemins à bicyclette.
Une grosse trentaine de km pour faire le compte. Et il reste encore un peu de dénivelé. C'est par ici que ça va recommencer à monter gaillard parfois sur quelques bosses.
Et justement après deux trois bornes qui ont tendance à descendre, on passe un mini cours d'eau et pan en face. Après avoir coupé la route le chemin se cabre et comme en plus c'est tout droit en visuel, quel pied 😀!
Faut pas trop regarder et appuyer tant qu'on peut. C'est pas infernal et heureusement pas long du tout, mais après 110 bornes ça pique, et ça chauffe en plus. 
On sent bien là que la deuxième bière qu'on a oublié de boire à Souillac nous manque.

Une fois le monticule gravit, chouette une descente. 
Là de suite les mines se chargent de larges sourires pour dévaler une belle trace plongeante sur le Céou, petite rivière quasi sèche.
Le profil se remet à monter vers les hameaux de Beaumat et Bourrat. Ça passe plutôt pas mal dans ces bosses qui restent pas trop compliqué. Il y a quelques belles portions goudrons qui facilitent pas mal le roulage.


On repasse l'A20 une dernière fois au km 120. 
La dizaine de km à suivre seront supers en profil descendant. On va trouver dans ces secteurs une grosse descente pas des plus simples en gravel, mais qui se fait malgré tout en naviguant de chaque côté d'une grande ornière tout le long presque. Bien esquintée elle remue beaucoup celle-là. mais dans ce sens c'est mieux que dans l'autre 😀.
Après cette belle perte d'altitude, on se retrouve à enchainer les très bons petits chemins, le long du Vers.
En plus d'une belle trace roulante, on profite du passage de quelques moulins, et pendant qu'on "repose" les jambes, on fait bosser les yeux. On a encore dégusté par là, un ou deux sentiers qui nous rappellent la Saint Micheloise Vtt.

Saint-Martin-De-vers km 130, petite bourgade paisible. On traverse pour filer encore un peu de tranquillité sur les bord du ruisseau.
Et puis selon le profil annoncé il reste deux bosses dans les dix dernières bornes. 
Ça va être rude le final ouais ! Mais n'oublions pas qu'on est à la Saint Micheloise. Ça se mérite cette balade 😉.
Alors on poursuit le périple en montant du côté de Cras.
Ça ne passe pas en sifflotant on s'en doute. Malgré que la bosse soit plutôt soft en temps normal, ou à la fraiche, ou sur un début de parcours. 
Après 130 km il n'y a plus rien de facile. Et pour filer un coup de main, la chaleur te plombe, et les guibolles seraient ravies que t'arrêtes un peu les conneries 😀.
Donc même si on pédale encore (avec la tête), on est loin maintenant d'avoir la socquette légère et les jambes de nos vingt ans.
La petite route s'élève, Laurent ouvre la voie devant, et avec JeanBa on s'accroche pour pas trop perdre le visuel. La bosse ainsi finit par passer. 


On reste un peu sur le petit plateau avant de repiquer vers la combe tout en bas le long de la Rauze. Pas le temps de respirer deux minutes, qu'on quitte le bord d'eau pour monter à Gironde 😁.
Dernière bosse c'est sûr. Ce qui est sûr aussi c'est que tout le monde ou presque la connait celle-là. Une classique pour remonter rapidement à Cours. Pas si rapide en fait !
Les années passées elle était complètement défoncée par des ornières immenses et ultra profondes. Les cantonniers du coin ont fait le job visiblement pour refaire un bon chemin en castine bien tassée maintenant. 
Ça monte toujours autant rassurez-vous, mais c'est bien propre, prenez votre temps 😀. Un kilomètre et demi à machiner encore et ce sera quasi finit. Passé le lieudit Gironde, il restera deux petits km pour faire le compte. 
On voit bientôt apparaitre le clocher et l'entrée du bourg qui arrive vite.

Retour au bercail après une longue journée de vadrouille.
Le compte est bon. 141 km et 2700 m de dénivelé (2800 sur le GPS). On a profité des traces de la Gravel Saint Micheloise durant 9h00. Dont une grosse heure d'arrêts. Bravo !

Il fait soif dans ce pays, c'est dingue ça !
Ça va pas durer. La bière arrive vite dès qu'on s'approche du bar. 
Juste à côté, un petit ravito apéro et pour se restaurer en suivant où le plateau repas complet vous attend. Que des bons produit dedans bien sûr. Oubliez pas le vin de Cahors qui vous accompagne pour le final autour de la table.
A la Saint Micheloise les journées débutent tôt, finissent tard, et d'un bout à l'autre on s'y régale. 

Sur l'arrivée on retrouve toute l'équipe de l'organisation et les copains déjà là, où qui vont pas tarder.
Voilà on est juste super bien là encore.


Bravo sur toute la ligne encore une fois !
Une nouvelle édition toujours aussi belle et réussie.
Le tour de force, je dois dire c'est le fait d'aller tourner à Souillac pour planquer le ravito à la Bicicleta. Alors là chapeau 😍😎👋 ! Plus ça va et plus je suis fan de ces plans avec buffet intermédiaire dans une échoppe locale.
Le truc c'est que vous êtes coincé maintenant, il va falloir y passer chaque année, sinon ça va gueuler 😂.

Quant au grand parcours c'est sans surprise on peut dire. 
La Saint Micheloise tape toujours dans le mille. 
Un tracé bien rallongé par rapport aux éditions passées, qui étale un peu plus la difficulté et qui devient aussi plus conforme encore à du gravel quand on voit les traces qui ont composées ce circuit.
J'imagine que 100 bornes seulement auraient été trop "roulantes" ou trop court, selon la vision de Jean-Claude ou Cédric, et que le bonus de 40 km amène justement une distance totale qui fait la part belle à la partie physique, pour ne pas perdre de cette rigueur ou de cette rudesse, qui fait la marque de la Saint Micheloise. C'est réussi !
Le D+ bien ficelé sur la première moitié et le retour plus cool, pour digérer tranquillement ce qu'il restait à avaler 😋.
Le genre de parcours qui me plait (et pas qu'à moi 😉). On sait que ça va être rude sur l'ensemble, et tout bon au final.
Les distances plus courtes permettent aussi de trouver son parcours idéal en fonction des envies, quitte à se composer une trace perso avec un coup de bistouri au grand parcours.

Pour finir n'oublions pas les félicitations à toute l'équipe d'organisation, autour de Maud, Cédric et Jean-Claude. Et salut à Boris aussi qui n'a pas pu être là. 
Bravo à tous et merci. 
Il se peut qu'on se revoit bientôt, probablement par ci ou par là sur la selle, mais dans un an c'est certain 😀. 
On dit 7h30 devant la salle des fêtes de Cours, c'est ça ?!!
Vive le lot !


Profil lotois - On s'en lasse pas, même si ça fatigue 😀




Cadeau - Le multi outils indispensable 😉




Ils m'ont refile un faux numéro 😀. J'avais le 22 normalement




Quatre sudistes - Avec JeanBa, Guy et Laurent




Belle journée lumineuse




Aujourd'hui c'est gravel 😎




Quelques sentiers sensass




Duo de l'Aubrac - Céline Christophe




Sur les chemins à bicyclette




Groupetto de roulage parfois



Laurent - Jérôme - JeanBa




Final de la première moitié en bord de rivière




Ici commence les choses sérieuses 👋




On sait se tenir à table 😀




Reprise tranquille après un superbe arrêt ravitaillement




Les pistes blanches - Autoroutes gravel




Km 110 un petit ravitaillement mobile. Bravo !
Il était bienvenu celui-là et bien placé sur la distance. 




Chemin faisant 👍😍




Le clocher du village de Cours - Quand t'es là, tout va mieux 😀




140 bornes plus tard, les mêmes qu'au début 😀




Le Lot, Cahors, et quelques bons produits locaux pour un plateau repas complet 👍




Ravito mobile 😀  - © Ninimouline




3 commentaires:

  1. Merci Yves, tes cr sont toujours aussi détaillés, en le lisant je me projette sur la trace où j'ai vu défiler les saisons pendant les reconnaissances. Jean-Claude.

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    1. Salut Jean-Claude. Ah oui les recos je connais aussi pour en faire encore, et en avoir fait de nombreuses par le passé. C'est un passage obligé pour un traceur et c'est aussi de belles journées où on va fouiller les traces qui régaleront au mieux les participants. Et une belle récompense ensuite de tous ce travail accompli. Merci à toi surtout pour tout ça et cette belle balade bien calibrée. A un de ces quatre.

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  2. On s'y croit...Excellent CR Yves !

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