13 mars 2022

EnduRoc Cadurcien

Une sortie vtt à Cahors sur la zone du Mont-Saint-Cyr c'est toujours attirant, et ça met l'eau à la bouche de suite quand ça se présente 😉.
Donc il ne fallait pas manquer cette 1ère édition de L'EnduRoc Cadurcien. Une journée spéciale y parait 😀


► Strava - Enduroc Cadurcien

Une vidéo de David DUMAS qui en dit long sur la journée

Dernière minute
Oubliez pas le joli paquet de post photos disponibles sur FaceBook. 
Bravo encore et merci. 


Une organisation de Cahors Cyclisme qui propose cette fois une course avec un format enduro pour cavaler à fond sur les sentes spéciales qui inondent les collines cadurciennes.
Quelques chiffres pour éclairer tout ça. 
35 km, 1300 m de dénivelé, plus de 200 inscrits, et le déroulement de la course sur deux tours d'une même boucle. 5 spéciales par boucle. 
Doubler les parties chronos c'est un bon principe !

Cette épreuve est la première du Challenge Enduro Tour.

L'enduro j'y ai gouté un peu sur de grosses épreuves dans le passé. C'est pas mon truc préféré, loin s'en faut, mais le fait que ça se passe à Cahors et surtout sur les collines du MSC, ça m'a de suite convaincu d'y être. Bonne pioche encore !
Une super journée au final. 

Mais avant de terminer cet épisode, faisons les choses dans l'ordre, et voyons voir ce qui nous attendait. 
Et d'abord il est où le chantier ?!! 😂

La météo conditionne quasiment tout le temps maintenant, l'endroit où l'on va rouler le dimanche. 
Et comme on a passé l'âge plus ou moins (pour ma part) d'aller se mettre dans la gadoue, la bouillasse, les sentiers liquides, ou la pluie battante, dès que ça sent la flotte on fait en sorte de s'échapper au soleil.
Mais il arrive quand même que parfois, inévitablement, on retrouve des conditions légèrement humides 😃 et qu'il faille bien malgré tout, y aller quand même.
Aujourd'hui pour le coup, on a été servi par une météo qui souhaitait vraiment nous emmerder (au sens propre 😄)
Pas grave, ça met un peu de piment à l'aventure et puis sur tous les inscrits, il ne manquait que quelques petits joueurs 😉, vu que que tous les participants avaient fait le déplacement, malgré des conditions pas vraiment idéales.
Bravo ! C'est bien pour une organisation.


Bégoux de bon matin c'est vachement animé. J'y débarque en solo. La place du village est pleine de types blindés de protections et casqués jusqu'à la tête. 
Le ciel est gris, ça on savait déjà avant d'arriver et c'est prévu qu'il pleuve quand même. 
Dans la salle des fêtes, café et retrait des plaques. 
J'hérite du numéro 146 (le Lot quoi 😉).

Sur la ligne de départ, Carnaval est terminé puisqu'il n'y a plus besoin de masques 😁. 
Juste à côté vérification du matos de protection. Donc en gros tu te fais tripoter par un gars qui vérifie que t'as bien la dorsale, les genouillères et les coudières. Y zont pas osé exiger la coquille 😃.

Un peu après 8h00 et quelques précisions lors d'un petit briefing, ça démarre. 
Par paquets de 5 personnes toutes les deux minutes pour fluidifier au mieux le trafic. Vous avez le temps donc, profitez encore du café. 
Les départs se sont étalés sur une heure et demi probablement.
La pluie tombe un peu sur la zone départ, mais c'est léger encore.

9h00 c'est l'heure pour moi et quelques compagnons.
Un gros km de montée plutôt raide au début, sur un sol rocailleux et un peu humide pour cette petite liaison. on rejoint rapidement la première spéciale chrono. 
Simèle.
Au départ il faut patienter une grosse dizaine de minutes. Les départs sont donnés sous un petit barnum à chaque spéciale, et espacés de trente secondes entre deux concurrents.
Pointage automatique avec puce dans la plaque, départ et arrivée lancés.
Pour cette spéciale N°1 départ dans l'ordre des plaques. Ensuite ce sera dans l'ordre de passage des concurrents.
Allez gaz.
Une fois que c'est parti, c'est à fond jusqu'en bas. 
Ça faisait longtemps que j'avais pas fait ce genre d'exercice avec le chrono qui te pousse au cul. C'est rude et ça s'improvise pas. 
Bon donc, je fais au mieux et le plus sérieux possible pour taquiner le chrono. Mais malgré que ça reste rude, je me régale partout.

Très belle petite descente rapide. Un bon gros km en longueur, pas de difficultés techniques, pas mal de virages autour des arbres, ça descend pas fort, mais c'est tendu en mode chrono. Le cardio est à bloc. 
Le terrain est bien glissant, les relances physiques, ça colle pas vraiment aux roues heureusement, mais y a pas mal de gadoue, et avec les multiples passages ça va pas aller en s'arrangeant. 
Les spéciales sont hyper bien balisées tout le long, impossible de se tromper et il y a même des spectateurs sur les premières descentes.
Entre deux et trois minutes pour descendre, c'est court en temps mais physiquement quand t'es à fond tout le temps, ça semble plutôt long.
Une fois en bas le vtt est déjà bien pourri 😊.


Pour les liaisons c'est piano piano.
La remontée progressive de la combe est tranquille sur une bonne moitié. Le long final sur un monotrace est bien raide par endroit. Il se monte en selle, mais aujourd'hui y en pas mal à pied. C'est une technique classique en enduro de monter les parties trop raides à pince pour pas y laisser trop de jus.
Une fois remonté sur les hauteurs de Cahors on retrouve un peu plus loin le départ de la spéciale 2.
Colombie Britannique.

Déjà l'attente au départ est bien plus courte maintenant. Le temps se maintient sans pluie pour l'instant. 
Une fois lancé on retrouve une belle partie descendante et rocailleuse. Départ en montant sur une trentaine de mètres pour passer les buttes de pierre et ensuite quelques virolos qui serpentent dans le sous-bois. Bien vite elle devient rapide et plus rectiligne avant un final en virages serrés et plus engagé dans la pente.
Les quelques marches à sauter passent sans problème. 
Très peu de glisse dans celle-là, sauf sur les derniers mètres. Impec ! Descente toujours superbe.

Un sentier pour remonter sur la plaine. Quelques gouttes apparaissent en haut à la croisée des parcours. C'est pas violent encore. J'y retrouve Pascal qui fait l'aiguilleur. 
En plus de nombreux bénévoles pour diriger les participants sur le circuit, les liaisons sont balisées et tout est simple pour la navigation d'une spéciale à l'autre.

Pour rejoindre la SP3, il faut traverser sur deux bornes la plaine du Mont-Saint-Cyr. 
La pluie se fait pressante maintenant. Je m'arrête rapidement enfiler le kway. Bien vu puisque ça se met à saucer copieusement juste après. En arrivant pas très loin du troisième départ, c'est même de la grêle qui nous cogne le casque, avec en prime un vent violent qui te rentre dedans. 
Put... le plan de dingue qui se dessine ! 
Sous le barnum un paquet de monde est empilé. Y a plus de place carrément. 
C'est assez surréaliste ces moments. 
Du temps que les gars tiennent le barnum pour éviter qu'il rentre à Bégoux, on se protège comme on peut des bourrasques qui te prennent en travers. C'est pas commun à vivre mais ça vaut le coup 😀. On y est tous dans la galère et ça la rend plus facile à vivre je trouve. 
Les vélos eux sont peinards en train de se laver tout seuls. Bravo ! Ils étaient bien crottés.


Les minutes passent et ça se calme pas trop.
Donc il va falloir y aller tant pis, sinon on va se cailler rapidement.
SP3 - Descente de la chaine.
La plus longue de toutes avec presque deux bornes. Rapide et bien vibrante par endroits.
Gazzz !
Elle s'élance sur un chemin et passe très vite en monotrace sur des petits murets de pierre. La première moitié se fait à la pédale, ça descend pas, c'est rude physiquement de tenir le rythme. Dans la deuxième moitié ça va plus vite dans une pente peu prononcée en enfilade dans les genièvres, avant un final plus chaotique dans le travers, et un dernier sprint sur la partie basse.
Dans celle-là oubliez la boue, y a que dalle. La flotte qui tombe a transformé le sentier en petite rivière tout le long presque. Merci les garde-boues qui limitent pas mal les projections. 
Il pleut toujours même si l'orage est passé, donc on est juste dégoulinant et trempé.
Sinon belle petite descente qui me convient bien à chaque fois.
Ah oui au fait tant que j'y pense, y avait un radar planqué dans cette descente. Tout le monde s'est fait flashé 😎.

En bas pas de temps mort, on continue pour reprendre de l'altitude et aussi de la température. La pluie, plus que le froid, oblige à ne pas s'arrêter et même à ne pas trop grimper en veilleuse pour se réchauffer au mieux. 
La remontée de la combe est assez longue et raide sur le final.

En haut Km 12, le ravito central du parcours. Une petite halte bienvenue pour boire un coup et grignoter quelques sucreries.
Juste après, le départ de la SP4. Descente du Combel de Roundes.
A l'image des autres, il faut faire parler les cuisses et pas être économe sur les relances dans celle-là. Le début dans les caillasses vous amène rapidement dans la partie boisée avec à partir de là, de nombreuses courbes plus ou moins fermées. Ça zigzague fort et vite entre les arbres qui ne demandent qu'à te balancer dans le décor, si tu les caresses d'un peu trop près. 
Sur le final des roches en dévers pimente un peu la difficulté, mais ça passe impec tout le long. 
Une belle séance encore ! 


La pluie ne s'est pas interrompue, il faut poursuivre vers la dernière spéciale.
Une belle bosse à venir. 
D'entrée le sentier est très pentu. Sec et en mode balade, ça passe sur la selle, mais aujourd'hui c'est pas la peine. A pied ça se monte bien aussi 😊. On prend le temps de rejoindre la dernière spéciale. 
La numéro cinq, ce sera la descente de la double marche.
11h30, ça fait deux heures et demi qu'on a commencé. 
Il y a un peu de monde ici et durant la petite dizaine de minutes d'attente il fait pas chaud. L'humidité et la flotte traversent les fringues, même avec les kway. 
Peu avant le départ on retrouve Boris sur place qui nous annonce que celle-là vu les conditions du jour et pour éviter que la séance thalasso s'éternise plus que prévue, on ne la fera qu'une fois finalement.

SP5 - Allez c'est parti pour la der de la boucle une. 
Belle trace tout en sous-bois rapide qui ne descend vraiment que sur le dernier tiers, où elle devient alors plus technique et rocailleuse, avec quelques marches à passer. 
Avec le chrono qui tourne faut pas trainer. Habituellement on aime aller vite mais en prenant le temps de l'apprécier. Là non faut être au max et se faire mal aux cannes autant qu'on peut.

Tout en bas, un chemin permet de revenir au village rapidement.
Sur cette liaison, le froid est bien perceptible et il me tarde que ça remonte maintenant. Le haut du corps ça passe encore bien que humide et froid, on supporte tant bien que mal, mais les pieds c'est trempe et gelé.
La première boucle est terminée. 18 km de parcouru.
On enquille direct la deuxième.
Cette fois pas question de monter trop cool. Il faut réchauffer le bourrin autant qu'on peut. 
La pluie nous tient compagnie, on s'y est presque habitué, et on n'y fait même plus trop attention.


De retour en haut, il n'y a pas grand monde au départ des spéciales. deux ou trois minutes d'attente c'est impec pour pas se refroidir.
Simèle - deuxième passage - SP6.
Ça va mieux côté terrain j'ai trouvé. Moins collant et plus détrempé, il m'a semblé que ça passait mieux. Les temps sont similaires.

Les liaisons passent et j'en profite pour pédaler au mieux. Ça permet de bien maintenir un minimum de chaleur.
SP7 - Deux minutes d'attente à peine et gaz. 
C'est plus dur de relancer maintenant. Les parties où il faut mettre des watts c'est poussif.
Ce qui change pas c'est que c'est toujours bien bon ces descentes.

On remonte sur la plaine pour la suite. La pluie s'est nettement adoucie. Ça tombe un peu encore, mais bof c'est plus ce que c'était 😀.
Et comme cette deuxième boucle m'a remis plutôt à bonne température, je me tombe le kway. Il reste à peine dix bornes, et sans faire d'arrêt même avec ce froid, ça va passer sans problème.

Les chemins gorgés de flotte te permettent de naviguer sur les liaisons. Le vtt est bien trempe mais on se trimbale pas de boue, c'est déjà ça.
Aire de départ de la SP8 je passe direct sans attendre. A fond donc comme prévu, on se relance dans cet accélérateur de particules de boue. Mais ça manque de peps tout ça maintenant. Les relances sont lourdes et ça traine sur les secteurs où il faut envoyer. Il me tarde la partie descente finale pour souffler un peu.
Le Yeti lui il en veut et il se régale tout autant que moi 😀. Quant aux sentiers ils n'ont pas séchés rassurez vous, ça dégoulinent toujours autant et tout baigne.

Allez dernière bosse, courage.
Ça devient dur à mesure qu'on passe les bornes. Quelques gars arrêtés en montant pour faire passer les crampes. Je suis pas des plus frais, mais je pédale encore pas trop mal dans cette montée plutôt raide.
En haut petite liaison classique pour faire un bref passage par le ravito, histoire d'aspirer un coca. Pas simple de picoler avec un casque intégral !
Avant de partir, essorage des gants et nettoyage de lunettes.


SP9 - Dernière DH en milieu aqueux 😀. 
Je m'y file de bon cœur dans ce dernier serpentin qui me prend presque quatre minutes d'un bout à l'autre. 
Même temps quasiment qu'au premier passage.
En bas c'est finit pour le chrono. 
Deux bornes de chemins pour finir la boucle.
Une spéciale de plus je l'aurais fait dans l'élan, mais ça me va impec de finir maintenant. Et je pense que ce sera le cas de tout le monde. 
C'est déjà un bon programme qui aura pu être fait vu les conditions de roulage.

De retour à Bégoux, on en est à 33 km et environ 1200 m D+. Temps total de 4h20 dont 1h00 d'arrêt.
La suite immédiate, c'est la séquence dépoussiérage. Dis donc on est propre ! 
La gueule des fringues c'est peu commun là encore. Va y avoir du taf !
J'ai pas fait de photos aujourd'hui vu le temps, mais on devrait avoir des clichés bien parlant sur les tenues après cet enduroc particulier.

Dès qu'on a retrouvé des couleurs et des fringues adéquates, direction la salle des fêtes.
Déjà beaucoup de monde autour des tables. Le bar est à droite et on va la faire cette dernière descente finalement 😉. Allez hop une bière ça peut pas faire de mal. 
Juste à côté, le plateau repas vous attend. On s'installe à table. J'y retrouve Remy, Jérôme et Vincent.  
L'après midi s'allonge avec la remise des prix pour les différends classements.
A noter que pendant tout ce temps où on est au chaud bien à l'abri, le soleil s'est permis de venir faire le malin à plusieurs reprises. 
Mais soyez pas inquiet, en repartant de Bégoux il pleuvait. Ouf 😀!


Quel dimanche ! 
Les jours précédents j'imaginais pas une aventure aussi humide. Mais au final ça reste une sacrée bonne journée de vélo pour moi. La météo a corsé la difficulté certes, mais une fois dedans comme dirait l'autre, il faut bien s'en sortir 😀.
Et bien entendu avoir autant le mental que le physique pour arriver à passer, mais ça vaut le coup. Et ça nous laissera encore de bons souvenirs malgré tout.

Il faut souligner aussi l'impeccable organisation de Cahors Cyclisme, qui met tout ça en scène.
Dans des contextes peu favorables ces temps-ci depuis deux ans, c'est une belle et grande réussite pour une première. 
Une belle épreuve qui a rassemblé beaucoup de monde, bien menée d'un bout à l'autre. 
Bravo à tout le staff et merci. 

Ce format enduro léger qui convient peut-être moins aux vrais puristes des descentes engagées, mais qui saura contenter un très grand nombre, pour s'éclater sur des spéciales courtes en temps, très ludiques, sans grandes difficultés à passer, mais qui demandent néanmoins une belle part de physique pour relancer sans cesse, et un bon niveau de pilotage dans les enchainements, si on veut la jouer en mode course.
Bon moi ça me plait vachement, et s'il y a une suite je la manquerai pas.

Vive le Lot donc ! 
A++



Un bon numéro




Première spéciale pour Vincent. Le café du matin 😊




Sur le papier les parcours étaient secs




Eh la classe non ?!!
Merci Boris  (Véloclic) © Photo Fabien ROLLAND



Trajectoire propre ou pas ?!! 😀 © Photo Fabien ROLLAND




Avec Jérôme qui devait faire quelques photos



Pascal et Vincent




Fin de chantier 😀




Un profil lotois classique 😉



2 commentaires:

  1. Rien que de te lire, je suis tout trempé et plein de bouillasse!! Vous avez eu du courage ! Bravo pour le CR bien réaliste ! DH Simèle down, Colombie Britanique, la Chaine, How many turns et la double marche me verront sous peu mais en conditions sèches !!

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    1. C'était épique cette aventure lotoise oui. Bien loin des conditions habituelles de roulage, mais malgré ça on a pu s'y régaler d'une autre façon.
      J'ai prévu aussi de refaire un passage dès que possible, pour retrouver ces merveilleux sentiers au sec.
      A un de ces quatre Gaël.

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