Yves Vtt: Montagne d'Ariège

L'automne reste orienté vers le beau temps. C'est encore tout bon pour une vadrouille vtt en altitude.

La destination du jour ce sera l'Ariège, pour aller dérouler quelques belles sentes sur les flancs des montagnes.

► Strava - Balade Ariégeoise

En juin après avoir fait l'Ariégeoise Vtt officielle (CR d'alors), je m'étais dit que je le referais en modifiant la trace de manière à tourner d'une manière différente, pour quelque chose qui me paraissait encore meilleur, selon mes connaissances de la région.
Et ensuite un plan vtt automnal serait au programme pour revoir cette trace montagnarde, que je faisais déjà dans les années 90.

La condition c'était un terrain très sec et une belle fenêtre météo.

Ce dimanche tout était réuni pour y aller. 15 jours environ qu'il ne pleut pas et une belle journée ensoleillée qui se dessine à l'avance.

Gaz !

Albiès c'est le village départ pour cavaler dans les nombreuses belles sentes du coin.

Il y a de quoi faire des traces adaptées selon la distance et la difficulté.

Aujourd'hui ce sera un circuit plutôt physique pour aller chercher de l'altitude. Mais largement compensé par la beauté, et le côté fun et ludique des parties descentes ou des liaisons à flancs de montagne.

52 km et 1800 m de positif environ. Environ, ça n'engage pas ma responsabilité en cas de surplus, et puis c'est sensé ne pas trop effrayer les candidats potentiels 😀.

Alors y a pas foule au départ, mais à cinq vaillants rien d'impossible.

Donc on se retrouve avec Jean-Luc, toujours en VAE SL mais qui va rebasculer bientôt du côté lumineux de la force 😊. Et en Yeti svp 👍. Et puis Jérôme, Momoye, Fred et moi.

La journée sera extra avec un beau soleil bien chaud. Mais ça c'était après ! 😬 Parce que le matin avant 9h00 au bord de l'Ariège y a du givre sur les parebrises des bagnoles. Ça caille épais !

Allez vivement que ça monte un peu.

On démarre sans tarder en bord de rivière. La trace se met à la grimpette assez vite sans trop de violence et en plein soleil. C'est impec pour se réchauffer les extrémités déjà 😊.

Les sentiers se déroulent impec sur la petite dizaine de premiers km, en passant par les villages de Vèbre, Urs , Garanou, Luzenac et Unac. De bons passages ludiques et un peu (ou biens) physiques par endroits.

Profil montant avec petites parties descentes.

Lors de la progression, il y a quelques clôtures à ouvrir et refermer. Très important ça.

Et vous allez rencontrer pas mal de troupeaux divers. Anes, vaches, chèvres, moutons, ou encore vautours et autres rapaces qui vous surveillent au cas où vous auriez quelques faiblesses, pour vous foutre sur la carte des menus 😀.

Bon sinon là on est à Unac. Km 10. Mine de rien, on s'est taillé déjà un petit 400 m de positif.

Et c'est là qu'on va se gaver avec le gros dénivelé qui arrive sans interruption sur 13 km (1000 m D+) pour arriver au point le plus haut du jour.

D'abord 5 km de chemins et sentiers pour atteindre Tignac. Relativement facile et sympa en sous-bois et balcons. Après Tignac un peu de route peinard sur deux bornes pour arriver au pied du plat de résistance.

Cette partie à suivre maintenant, est plutôt bien costaud. Mais bien belle aussi, sur un immense pâturage découvert rempli de crocus sauvages, tout au long duquel le paysage s'ouvre et s'étend sur la vallée profonde et les villages.

Ça grimpe fort pour atteindre le Signal du Chioula. Comptez une petite heure à peine (avec un peu de peine tout de même 😀) en prenant le temps de respirer. Vous aurez deux portages obligés et le reste sur des parties qui passent en selle avec une transmission montagne de préférence.

Il y a moyen d'éviter cette partie en poursuivant la route par la Col de Marmare (beaucoup plus long), mais c'est pas terrible pour ma part. Il vaut mieux vraiment garder la trace par les pâturages.

Une fois atteint le signal c'est finit. Profitez de la vue et du beau temps.

Le reste de la montée juste après le Col du Chioula, c'est une piste sans difficulté sur deux bons km pour arriver sous le refuge.

Depuis le départ de la trace, ce long périple montant sur 23 km vous a fait passer les trois quarts du dénivelé. Soit 1500 m sur les 2000 à faire.

Ça vaut le coup de grimper ici.

Peu après le Refuge du Chioula, un km horizontal sur piste et vous vous jetez dans la longue descente sur Ignaux.

Quatre bornes qui alternent les parties rapides dans les prairies au début, et les belles traces techniques dans la forte pente sur la deuxième partie.

J'y étais pas repassé depuis plus de 20 ans par là. Superbe à revivre !

Au village d'Ignaux on continue longtemps dans la régalade des monotraces ludiques enfouies sous la végétation, qui commence à prendre ses belles couleurs lumineuses d'automne.

Au fil de ce très bon et long passage, il y a bien quelques talus très courts mais très raides par moments, mais quel régal de dérouler ce profil descendant pour revenir croiser la trace qu'on a quitté en milieu de matinée.

En passant par le village de Vaychis, juste avant, vous pouvez reprendre de l'eau et faire aussi une halte ravito casse croute.

Tignac bis. Km 32.

On repasse à l'envers, sur le sentier monté ce matin. Bien meilleur en descendant. C'est sensass !

Rapidement on replonge vers Unac pour entamer la dernière option du jour.

Encore une superbe partie à venir !

Cap vers Lordat.

Une belle petite bosse gaillarde qui masse tendrement les cuisses, et hop nous voilà sur un single en balcon qui survole la vallée ariégeoise. Splendide !

Une fois avalé goulument, deux petits km sur route permettent de relier le village de Lordat. Le château en ruine déjà aperçu de bon matin est juste devant les yeux maintenant.

La suite c'est que du bonheur ou presque. La trace va alterner deux petites parties descentes ludiques et les grimpettes gaillardes qui vont avec. Ça permet de faire défiler deux villages montagnards. Axiat d'abord, et puis enfin pour finir par une petite montée sévèrement heureuse, on atteint Appy 😊.

Après ce petit village, la longue descente vers Albiès vous attend. Elle galope d'abord vers Caychax et puis un grand moment de DH arrive de suite après le patelin. Grandiose à tous les coups celle-là. A consommer à vitesse grand V et sans modération. Propre, lisse, bellisima. On peut difficilement trouver mieux dans notre galaxie 😊.

Habitant au pied pendant 10 ans, je l'ai faite maintes fois, mais je pourrais y multiplier les passages à l'infini. Trois bornes jubilatoires.

Une fois en bas, on est de retour à Albiès. Chouette !

Mais non les amis c'est pas finit, même si l'apéro est à 300 m.

Il nous reste à remonter le petit Col d'Arques (une formalité de deux km cinq faciles), pour aller déguster les derniers petits bonbons de la trace. Une belle descente finale en monotrace, et un retour rapide très ludique, bien planqué dans le sous-bois au dessus de l'Ariège.

Cette bouclette de cinq km est à faire pour finir en beauté. Je la conseille vivement, même si vous êtes cuit ou sec comme une carcasse en plein désert. C'est une superbe conclusion de parcours.

Voilà un peu le topo du jour.

Bon moi j'adore et puis c'est tout. J'ai demandé aux autres y zont dit pareil.

C'est plutôt costaud oui. La montagne c'est jamais simple et facile, mais c'est toujours au top.

52 bornes et 2000 m bon poids. Ça vaut vraiment le coup de faire des efforts.

5h00 de pédalage divers, 6h00 au total.

Du bonheur tout le temps. Une journée d'automne exceptionnelle côté météo. Un terrain sensass. Qu'est ce que vous voulez de plus ?!

Tout ça nous donne une balade de montagne, haute en couleurs et en intensités.

Vive l'Ariège !

De retour aux voitures, le contraste est saisissant par rapport au petit matin, où on avait guère plus de zéro degré par ici.

Grand soleil bien chaud. Y en a même un qui s'est foutu à l'eau dans la rivière. On dira pas qui, et on montrera pas les photos. On dira juste qu'il s'appelle Adam pour le coup.

Et sinon pendant ce temps autour de la table ça s'agite, ça cause, ça picole aussi et ça tranche sans faiblir dans le gras de porc.

Quelle journée encore !

Il me semble qu'on y reviendra sur celle-là 😊.

Salut à tous et au plaisir.