27 juin 2021

Ariègeoise Vtt

L'Ariégeoise passe au vtt. 
Grande cyclo sportive ultra connue, en 2021 elle se met au vert avec trois parcours vélo tout terrain. 
Et comme c'est une première, autant ne pas la manquer 😎.


► Strava - Ariégeoise Vtt

On connait plus ou moins les traces vtt de la Haute-Ariège, ce sera montagnes et paysages.
Pour découvrir les sentiers ariégeois, trois parcours sont au programme sur cette première édition. 
Un circuit de 30 km, plutôt tranquille probablement avec 900 m de dénivelé. Une balade certainement plus étoffée de 42 km qui va déjà demander de jolis efforts avec ses 1300 m de positif. 
Et enfin pour les affamés de montagne, les gourmands de sentiers alpins, ceux qui ont envie d'y passer de longues heures, ceux qui aiment les traces montagnardes aussi belles qu'éprouvantes, ceux-là donc devraient être comblés sur un tracé purement montagne qui annonce la couleur; 70 km avec quelques 2400 m de dénivelé positif.  
En voilà donc pour tout le monde. 
Sur ce genre d'épreuve, c’est ce dernier circuit qu'il convient de faire 😊.

Les Cabannes, au milieu d'une vallée de la Haute-Ariège, c'est là que ça se passe.
On y débarque à quatre de bon matin. J Luc, Jeff, Jérôme et moi. J Pierre et Fred seront là un poil plus tard. Et sur place pas mal de connaissances qu'on retrouve.
7h00 du mat, il y a peu de monde encore au départ pour cette édition numéro un. Au total quelques 350 inscrits sur l'ensemble des circuits, dont 150 sur le grand parcours.


Café de bienvenu, passage aux inscriptions pour récupérer sa plaque et on finit de se préparer sans se presser.
La météo sera ok. Ciel grisonnant un peu chargé le matin, température fraiche encore, mais tout ça va se dégager convenablement au fil de la journée. Aucun coup de chaud ou de soleil plombant. Bien vu la météo !

Les départs sont libres à partir de 7h30. On démarre juste après une petite présentation briefing de l'organisation.
La sortie du village est brève pour passer peu après au petit bourg de Barry-D'En-Haut. 
Les quatre premiers km étant roulants, ça permet de laisser chacun trouver son rythme tranquillement.

Les premiers sentiers arrivent sur une superbe liaison vers Albiès. Le sous-bois ariégeois est splendide, bien entretenu et très bon à parcourir. 
En bordure de l'Ariège un peu plus en avant on retrouve quelques chemins et des belles parties herbeuses pour relier Vèbre. 
Le profil est montant sur ce début de parcours. 

Un joli passage bien physique déjà nous fait grimper sur une petite hauteur au-dessus de Urs, pour attraper un très bon petit morceau de descente sur le village. Le vtt par ici c'est bon !
Pour suivre les sentiers se mettent à grimper à nouveau. C'est généralement pas très long, mais c'est parfois très intense pour arriver à passer des talus hyper raides.
Ce début de parcours est tout en ondulations sur un profil montant qui va nous amener à Ignaux (km 23).
Mais avant on va quand même apprécier toutes les alternances de bons passages purement vtt qui serpentent sur le flanc découvert de la montagne. 

A Garanou (km 10) un bout de route nous remonte facilement au bourg de Vernaux. On aperçoit déjà les ruines du Château de Lordat tout au-dessus, où on passera plus tard vers le km 55. Mais d'abord on va se régaler dans les parties vertes qui surplombent Luzenac. On profite au passage encore de supers petits singles descendants.


Pour suivre le parcours aucune difficulté. Le balisage matérialisé avec de grands panneaux, de la rubalise de rappel, et des tags de peinture de couleur au sol, permet de progresser sans se poser de question. De plus on a la trace gps fournie si besoin. 
A noter aussi le grand nombre de signaleurs présents sur l'ensemble du parcours, dans les villages, les croisements de route etc, qui vous aiguillent au mieux, et sont ravis de voir passer cette épreuve.

Petite liaison Luzenac Unac pour continuer la progression montante. A Unac vous avez accès au premier ravitaillement. On y fait un bref arrêt.

On repart rapidement vers les singles sauvages. Aux belles petites parties en sous-bois succèdent les superbes expositions sur les balcons surplombants les vallées, qui naviguent vers Tignac et Vaychis. Très bonnes traces pour le côté visuel et la partie vtt. 
Le roulage se fait bien. C'est physique sans trop, et le profil permet de bien gérer son effort sur ce premier tiers de parcours tout en profitant de belles sentes montagnardes.

Passé le petit bourg de Vaychis, on mouline peinard en causant sur une route montante durant un gros km. Oups ! Macarel ! On s'est planté. Bien habitué qu'on était à suivre les panneaux, on pense plus à regarder la trace sur le Garmin. 
Bon on était 500 mètres trop haut, et on avait raté le bon sentier après le village.
A la redescente on retrouve vite le droit chemin.
Sur le changement de direction, aucun signalement au sol ou panneaux. La rubalise, vingt mètres trop loin du croisement, est planqué par les feuillages plus ou moins, et on pouvait difficilement la voir. 
Plusieurs autres derrière on fait un peu comme nous avec un bonus dénivelé sur route 😀.

Une fois repris le cours normal, c'est bien bon encore le monotrace qui nous est proposé. Cette belle liaison de presque trois km vous entraine dans de superbes parties plus ou moins boisées jusqu'à Ignaux.
Vingt deux km effectués, soit un tiers de la balade. Bravo c'est impec tout ça.


Et maintenant voyons voir. 
C'est vite vu, mais pas vite fait ! Ça va grimper fort 😊.
Durant un gros km il va falloir d'abord appuyer copieusement sur les manivelles pour passer les fortes pentes de la première partie, et puis ensuite c'est poussage, ou portage du vtt. Quelques sept ou huit minutes en mode pédestre obligé pour émerger sur la route, après avoir escalader les marches terreuses de la grosse dernière butte. Y a pas à dire on est bien en montagne !

La route du Col du Chioula défile ensuite tranquillement avant de se lancer sur la piste chemin pour le long final de cette ascension.
Encore quatre km pour le point haut. Et un peu plus de 400 m D+.
Ça monte assez régulier durant trois bornes pas trop rudes, mais ensuite le dernier km c'est velu. Le chemin se cabre nettement et ça va maltraiter les jarrets. Ça passe mais il faut y mettre des watts.
Plus haut, une partie hyper boueuse oblige à passer à pied, avant de conclure par un final très rude.  
Eh ben sacrée bosse !

En sortant sur le chemin horizontal les paysages vous attendent et comme le ciel s'est découvert, vous avez de quoi faire tourner les yeux un peu de tous les côtés.
Le refuge du Chioula est à portée de vue.
On y arrive dessus pour s'engager directement dans un pâturage de fougères qui nous amène vite fait vers une première partie de descente. Extra ! 
Dans les forêts sur un monotrace pentu et très rapide, ça défile vers le bas. Total régal !
On se retrouve vite fait sur le col routier où est installé le ravitaillement numéro deux.
10h30 au milieu de la matinée, on a mis trois heures pour grimper ici.
Depuis le matin on roule en trio avec Jeff et J Luc. Fred et J Pierre sont aussi plus ou moins sur notre rythme en VAE. Ils nous rattrapent en montant, on les rejoint en descendant 😀.

Petite pause bienvenue après ces trente premiers km. 
Boissons et barres énergétiques au menu, avec des petits paquets confectionnés individuellement.
On retrouve un peu de monde par ici. 


Une dizaine de minutes d'arrêt et il faut s'y remettre.
Pour atteindre le Signal du Chioula, un bon petit mur à gravir encore et on est prêt pour entamer la longue partie descendante qui sillonne la montagne.
Oubliez pas de zieuter un peu partout sur cette partie. La montagne est belle, les vallées profondes avec les villages tout en bas, et dans le champ visuel tout au fond et plus haut encore, les Carrières de Talc de Trimouns.

Ça fait longtemps qu'on grimpe, on va engager vers le bas maintenant.
Monotrace rapide tout le long du pâturage. Plus ou moins prisonnier dans de petites ornières ça défile rapidement. La pente n'est pas très forte, elle s'accentue plus ou moins au fur et à mesure de la progression. Aucune difficulté sérieuse, il faut juste une bonne vitesse et maintenir le cap. Seul le final est un peu plus remuant dans des parties bien plus pentues et techniques. 
Bonne descente pour compléter le longue bosse du départ. 400 m de dénivelé à descendre sur trois kilomètres et demi.

En bas, une fois terminé c'est une partie roulante qui se présente. On rejoint la route du Col de Marmare pour quelques quatre km de bitume. Une remontée tranquille qui contraste avec la première partie du circuit. 
Km 40 retour dans le vert du décor. Et à nouveau une partie descente longue d'environ cinq km. Un chemin de terre large et humide. Une seule trace de roues pour passer et garder l'équilibre avec suffisamment de vitesse. Si vous débordez hors trace c'est boueux et infaisable. Plus bas le chemin redevient sec et verdoyant avant de se jeter sur une piste.  Mais ça reste une partie roulante sans attrait particulier.
Quand on s'enfonce dans les sous-bois profonds un peu plus loin, là ça devient sympa. Sentier large certes mais plaisant et rapide qui passe impeccable.

En sortant du bois, un bout de goudron à suivre permet de relier la dernière partie de la descente vers le village de Caussou et le hameau de Savenac, pour revenir juste après sur la route principale.

Fin de la partie descente depuis le Chioula. 
Allez hop on met le cap vers les hauteurs. Au km 46, une bosse chemin qui s'élève sans grande difficulté enlacée sur le flanc de la montagne. Durant quatre km on reprend de la hauteur tout en ayant un sympathique cadre montagnard devant les yeux.
La pente n'est pas forte et permet de bien passer la difficulté de cette ascension. ce sera la dernière longue partie montante.
Sur le final on bascule dans une sente herbeuse en forêt pour descendre un petit km avant de remonter la dernière petite partie de quelques centaines de mètres. Bien sympa ce passage après la bosse.

La partie descente (4 km) arrive vite après avoir passé le monticule. Je pensais qu'on allait rester dans du sentier forestier, mais non ce sera juste très roulant sur un chemin typé gravel très rapide. Et puis de la route dans la deuxième partie pour finir de descendre jusqu'au ravitaillement trois de Lordat. Visiblement y a pas mieux pour descendre dans le coin. 


Village de Lordat. Très joli avec le Château (ruines) aperçu le matin, qui domine le bourg. Le buffet est dressé proche de la petite fontaine qui refroidi les boissons.
On s'arrête quelques minutes pour profiter de l'endroit. Le temps est idéal maintenant. A peine orageux et chaud.

Quand c'est l'heure (midi) foyallé. 
Quinze km environ pour finir. Et croyez moi ça vaut le coup 😀.
La dernière partie de la promenade ariégeoise ce sera un superbe final qui va enthousiasmer tout le monde sans aucun doute. Je connais par cœur et il me tardait d'y être. 
Allez gaz dans le village.
On chope dès la sortie le monotrace excellent qui dévale fort et tout bon jusqu'au petit Ruisseau de Gérul sous le village d'Axiat. En voilà de la trace qui sent bon le vtt montagne !
Et ça continue bien sûr dans les bonnes choses. Sitôt en bas ça remonte fort. 
Le sentier est rude à la grimpette, rempli de roches glissantes qui se laissent pas faire et demande parfois de faire quelques mètres en poussage avant de revenir en selle et atteindre le patelin peu après.

On déborde au dessus du village par une pente sévère sur quelques dizaines de mètres. Et puis ouf, un chemin horizontal permet de respirer pour retrouver un mini morceau de la belle route des Corniches. Et hop c'est reparti dans le monotrace ludique. Le sentier galope sous la végétation avec quelques enfilades sensass sur des petites ondulations de niveaux. Le final c'est une montée courte mais bien raide pour arriver à Appy. 
On enchaîne de supers passages depuis Lordat. Et c'est pas finit.
Après la rocade du village sur quelques centaines de mètres de goudron, cap vers Caychax sur un autre très bon sentier bordé parfois par un mur de pierre sur le côté haut. 

Et puis la voilà enfin, la merveilleuse descente sur Albiès. 
60 km pour y arriver. 5h00 de roulage pour la sentir palpiter sous les roues. Soyez pas timide ou craintif, elle est bienveillante et saura vous séduire sans vous faire de coups tordus ou vous montrer des vices cachés. Ça va tout seul d'un bout à l'autre.
Donc celle-là vous allez adorer bien sûr. Rapide et belle comme c'est pas permis, ce sera trois bornes de bonheur sans limite 😊. Il faut juste laisser filer le vélo qui trouve tout seul sa trajectoire. Pendant ce temps vous vous régalez, c'est pas plus compliqué que ça. Excellent !

Albiès Albiès. Une petite minute pour repasser une deuxième fois aujourd'hui dans ce village ariégeois. Il nous reste quelques friandises encore. 
Tout d'abord une bosse de deux gros km sans difficulté. La route et le chemin s'associent pour arriver tranquillement sur la hauteur suivante au Col d'Arques. Le décor grand ouvert de la vallée est à portée des yeux.
Une fois en haut, il ne reste plus qu'à déguster encore une dernière descente parfaite pour conclure ce final grandiose. 
Le monotrace est splendide à dévaler, furtif dans les travers de la pente, bien propre et mélange les parties un peu techniques avec les dévers joueurs. Que du bon garanti !


On passe en bas le croisement de trace avec celle du matin et ça repart dans un dernier petit caviar descendant pour atteindre Barry-D'En Bas. 
On y est en bas et waouh c'était extra cette fin de parcours.

Un km tout au plus et nous voilà arrivée sur la ligne. Bip bip le chrono pointage matérialise tout ça. Bravo !
68 km et 2400 m de D+. C'est bien ce qui était prévu. Temps total de 5h40 presque, avec une vingtaine de minutes d'arrêts.
Je pensais au départ mettre un peu plus de temps total. Genre entre 6 et 7 heures mais ça a été plus rapide et moins rude que prévu.

Sur l'arrivée pas de repas comme de coutume à L'Ariégeoise. Restrictions sanitaires oblige surement. Il faut se contenter de la bière qu'on a bien mérité tiens 😀. Sur la place du village le bar est ouvert et il vous attend. 
On a pu avaler un solide sandwich sur la route retours à Ussat-Les-Bains. 

Alors cette première il fallait la faire oui. 
Retrouver et regoutter à la montagne à vtt, c'était une bonne chose et ça manquait un peu depuis plusieurs mois.
Cette première Ariégeoise Vtt aura proposé un parcours attractif et grand public globalement. 
La difficulté est bien présente et copieuse sur la première moitié, en même temps que la trace est belle pour atteindre le point haut du jour. 
Ensuite le circuit laisse profiter d'une deuxième partie moins exigeante, avec les paysages montagnards qui accompagnent bien la progression tout le long. 
Durant une bonne quinzaine de km suivant la descente principale du Chioula, la trace est plus roulante et permet de passer le dénivelé et les km sans difficulté. Il manque juste quelques vibrations supplémentaires sous les roues dans la partie descendante avant Lordat, mais on a fait avec 😊.
Enfin le long final superbe après Lordat c'est carrément géant je trouve. Là c'est du pur vtt ultra ludique. 
Bon parcours montagne au final, pour cette épreuve qui devrait poursuivre sur la voie verte du vtt dans l'avenir.

Souhaitons qu'on puisse y retrouver un vrai repas et un joli maillot, comme les cyclos sportives, mais en mieux quoi 😉.
Donc bravo encore pour cette première !
Vive la montagne, et l'Ariège.


Un joli profil ariégeois




Le 10 au départ 😀




On est prêt avec Jeff, J Luc et Jérôme




Ça va être l'heure d'y aller




Au-dessus de Luzenac




Ravito 1 à Unac




Dans les pentes raides après Ignaux. Les beaux visuels arrivent




Une belle petite séance en portage




Proche du Col du Chioula.
En face au fond, la Carrière de Talc de Trimouns nichée contre le Saint-Barthélemy




Le Refuge du Chioula




Le ravito 2 au col




Dernier "petit" talus avant la descente




Remise en mouvement plutôt raide après le ravito 😀




Christophe, à gauche en tout rigide titane 👍 et Bruno. Sur la route vers le Marmare




Fred et J Pierre sur la dernière longue montée




Ravitaillement 3 à Lordat




Frigo naturel 😀. Bien vu !




Les ruines du Château de Lordat, qui marquent le début d'un super final vtt




Voilà voilà, j'allais oublier la dernière descente 😀, celle-là elle fait du bien encore 😊



1 commentaire:

  1. Beau reportage écrit avec quelques photos sympa tout y est.
    Félicitations
    Sportivement Guy Bonin

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