25 avril 2021

Dérive D'Olt


La promenade du jour, ce sera un isolement strict autour des rives du Lot. On s'aère sur une belle trace ludique, pas très longue, un peu physique oui quand même, mais surtout bien améliorée au gré du roulage par deux compères, druides des sentiers locaux 👍. 


► Strava - Dérive D'Olt

Depuis Douelle en passant par Saint-Vincent-Rives-D'Olt, Luzech et Crayssac, il ne manque pas de petites traces pour composer un joli parcours de printemps.
Au bord du Lot on se gare juste au-dessous de l'ancienne voie ferrée. Parking, petit bistro estival, bref un coin sympa pour se poser.
Les candidats volontaires aujourd'hui c'est Vincent, Pascal, Jacques et moi. Et même s'il y en a deux qui ont dérivé dans le 31 et le 32, ça nous fait quand même quatre lotois 😊. 

La douceur printanière est parfaite de bon matin. La météo sera plus qu'agréable durant tout le périple.
Un, deux, trois quatre, prêt, partez.
Vers 8h30 on déroule l'échauffement à plat sur deux bornes. La suite ça va déjà piquer fort !
Première côte, mortelle 😮. Elle s'appelle d'ailleurs la croix des morts ou la montée des morts. 
Le début est assassin pour les guiboles. Heureusement il n'y a que deux cents mètres très très durs. Et donc autant dire que sans réveil musculaire c'est ultra costaud ces passages. 
Le reste de la bosse c'est impec, ça passe nettement mieux et surtout c'est bien sympa visuellement. On est déjà dans les monotraces sensass.


En haut sur la plaine de Douelle, le travers de Mader te régale encore et toujours, et durant un bon moment on cavale dans le sentier à rallonge.
La descente de la Combe des Fosses arrive. Extra et bien propre, faut laisser aller aussi vite qu'on peut.

Tout en bas, on change de cap. Plutôt que de grimper la route et la piste, on va chercher la belle sente qui escalade le versant d'en face. Un peu pareil que la première, mais à l'envers. Les deux tiers impec, ça monte mais sans trop, faut juste alimenter les jarrets en prenant son temps. Et puis arrivent les cents cinquante derniers mètres. La pente se cabre de plus en plus, on reste vaillants mais pas possible de rester en selle bien longtemps. Au bout de quelques dizaines de mètres, t'en pètes ! Et ça passe en poussage obligatoire pour finir de gravir cette longue ornière et passer le gros talus. 
Si vous avez bien mal aux cannes, soyez pas inquiet c'est normal 😀.
Bon ben voilà, les deux premières côtes du jour ça fait pas semblant par endroits.

La suite on aime ! Du sentier sauvage pour s'approcher de Labouysse et poursuivre la petite plaine de Combayral. Quelques délicieux monotraces ondulants à dévorer.
Rataboul nous voilà. Une des superbes descentes du coin. Du genre magique et enivrante. Dommage, elle est obstruée par un gros arbre sur le haut. Deux minutes de tronçonneuse s'impose pour en refaire un caviar.

Tiens en parlant de caviar, en voilà un ! Le sentier des Pervenches. Toujours follement amoureux des vététistes celui-là. C'est le pur régal du jour et du coin à chaque passage.
Il vous dépose vite fait à Saint-Vincent, après avoir gigoter joyeusement durant une superbe séance à bonne allure. Excellent !


On remonte ensuite bien au-dessus du village pour redescendre aussitôt la Croix de Cavanié. Encore une belle sente remuante et bien entretenue qui replonge avec bonheur sur le patelin.
Au passage en haut, le point de vue sur les méandres du Lot oblige à ouvrir grand les yeux, avant d'entamer la descente.

Depuis Saint-Vincent on déroule peinard le chemin qui borde la rive gauche pendant trois bornes environ. Bien bon, et avec comme bonus une petite incursion sur un monotrace qui galope tout proche de l'eau peu après l'entame. Le reste est très roulant pour rejoindre Luzech.
Petit tour en ville rapide et on poursuit par la route principale jusqu'au lieu dit Saint-Marc.
Là c'est vers là-haut que ça va se passer. Belle bosse plutôt tranquille. La route d'abord, et puis un beau et bon sentier montant sans grande difficulté, qui zigzague sur deux ou trois virages.
Une fois passé, le reste de la montée se fait sur goudron pour rejoindre le site de l'Impernal et faire une petite pause auprès de la table signal d'orientation.

A venir, ce sera la merveilleuse traversée de la Cévenne de Caix. Durant six km au moins les ondulations de la trace sont parfaites. Monotrace quasi intégral, c'est du bon partout. Quelques passages bien techniques parfois, des petits talus très physiques à quelques reprises, mais tout le long c'est de l'extra ludique. Et quel visuel sur la vallée !!
 
Arrivé au petit Col de Crayssac on quitte la plan initial encore pour aller direct au village du même nom et rejoindre rapidement les anciennes carrières peu après. 
Sans sommation, on s'engouffre dans le single qui cavale d'entrée sur les petits murets de pierre. Profil plutôt descendant, avec quelques relances vigoureuses, c'est tip top. 
Vincent ouvre la voie et derrière on savoure. Ça speede entre les arbres, les bicyclettes s'éclatent et nous tout pareil. Et c'est pas finit ! Plus loin alors qu'on coupe en deux un chemin, en face un autre sentier pour continuer sur l'élan. Magnifique ! 

Bon donc déjà là on était bien. Mais le meilleur était encore devant. Juste après et quasi invisible si on connait pas. Plutôt bien planqué, un monotrace bifurque de la trace logique et va se fondre dans la flore locale. Et mes amis tenez vous bien, ce qui vous attend maintenant, à ce niveau là c'est pas de l'art, c'est du Mozart.
C'est cette fameuse descente que j'ai manqué l'an dernier lors de la sortie Magic Hill. Rho put... c'est un must vraiment. Impossible à décrire le truc, faut juste aller le faire. 
Un monotrace plutôt bien technique et ultra joueur qui multiplie plusieurs passages sublimes. Jubilatoire, y a pas d'autres mots.
Bravo aux faiseurs de merveilles ! Faut leur dresser une statue à certains.
Au fait cette splendeur se nomme 40ème Avenue. Le sentier est pas large, par contre la banane là-dedans, elle l'est elle large !


Pour continuer y a plus qu'à remonter exactement de là où on vient, au début de la descente des carrières. Via une bosse sympa et pas difficile, on regrimpe la plaine, et en bonus on refait le sentier du haut en sens inverse, plutôt que la piste parallèle plus facile mais moins joueuse. Et comme on a encore du peps, on se dépêche un peu pour pas y rester longtemps. Les jambes apprécieront 😀.

Et en avant de plus belle dans les sentiers suivants. Les parties boisées sont encore riches en belles traces uniques qui se tortillent de bonheur vers le Pech de Rouby.
Ensuite c'est Vincent qui nous emmène sur sa spéciale, son petit bijou perso, un jardin quasi secret, modelée intégralement par lui-même.
Encore une super découverte qui est pour le coup ultra technique sur la première et dernière partie. De petits virages très serrés, parfaitement chapés et un peu relevés. Pas possible de prendre de la vitesse ou de laisser aller. Il faut piloter fin et jouer parfois les équilibristes. 
Tout le monde aimera pas, car c'est très technique. Il faut aussi faire attention de ne pas déborder sur les extérieurs de virages qui sont meubles et empierrés, au risque de détruire le gros boulot effectué, et de rendre les passages encore plus compliqués. Elle se passe quasi intégrale, à part un ou deux passages trop étroits ou par manque d'habitude.
Dans la partie intermédiaire de cette trace unique, c'est plus facile et roulant on va dire, et sur la fin à nouveau on repart dans des parties bien serrées. 
Comme la plupart des DH lotoises dans le Quercy Blanc, cette descente n'est pas longue en distance, mais vous la trouverez probablement longue en temps, car ça va pas vite. Du coup on prend le temps de l'apprécier pleinement ainsi. 
Chapeau l'artiste ! Le boulot que ça représente est bien visible tout le long. 


Bon ben on en a fait de belles dis donc aujourd'hui. On a du reste quasi fini la balade.
Quatre km pour terminer. On se dirige vers le final roulant, tout en dégustant une dernière sucrerie. Là aussi made by Vincent. Ça s'appelle le bonbon. 
Petite descente très courte et plongeante. Une fois passé le premier toboggan plutôt ardu, ça dévale en souplesse jusqu'en bas, avec quelques délicieux virages encore.

Après la traversée de Caillac, on rejoint l'ancienne voie ferrée qui enjambe le Lot un peu plus loin et nous revoilà au point de départ.
13h30 à la pendule. Ça fait 5h00 qu'on est parti. J'ai quasi 46 vive le Lot 😀 km, et 1300 m de positif. On s'est arrêté une bonne heure environ. Il faut compter 4h00 de roulage plus ou moins.

Le petit ravitaillement final prend le relais de la partie vtt pour un peu de bon temps supplémentaire, complément parfait de cette belle journée.
Le parcours du jour était lui aussi parfait pour graviter sur les collines alentours, et visiter une nouvelle fois ces très bons km de sentiers. 
On va patienter jusqu'à la prochaine fois, avec déjà l'envie d'y revenir. 
Merci pour la balade les copains.


46 km 1300 D+. Un très bon ratio !




C'est parti




On se croirait dans le Lot 😀




Cabane fontaine au-dessus de Douelle




Y a d'la joie 😀




Vincent. Un druide des sentiers dans le coin




En bas de la descente 20 Voltes, qui serait bien esquintée parait-il
Du coup on ne l'a pas tenté aujourd'hui




Sur la belle liaison Saint-Vincent Luzech




Le quatuor du jour avec Pascal, Vincent et Jacques




Pascal. Une autre druide des sentiers




Jacques, qui apprécie aussi les confinements lotois 😀




Le Lot vers l'aval




Le Lot en amont




Sur la route en bas, visez un peu.
Le Maillot Jaune est déjà là ?!! 😮 😀




Les liaisons finales sur Caillac.
Superbe les traversées de petits villages tout le long !




Un chemin de fer dans le temps. Ça ferait une belle voie verte.




Classique final de balade 👍



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