21 mars 2021

Alaric - Option D+

Une montagne, un vtt, un petit groupe de riders, un quatuor de bosses & DH, et un ravito à la fin. 
Voilà c'est tout. Il faut peu de choses pour une belle journée. Attention costaud la journée !
La montagne et le grand air frais ça fait du bien 😀.


► Strava - Alaric - Option D+

Après trois semaines de pénurie sur du pur vtt, on pioche au hasard dans le stock de traces. L'heureux zélu c'est un parcours un "brin" copieux tiens ! 
Vais changer de club j'te jure !! 😄
Pour la première du printemps. 48 km et 2000 mètres de positif (hors taxe).
Aujourd'hui donc, c'est sur toutes les faces de l'Alaric qu'on chahute un peu.

Juste après le village de Moux, un parking au bord de l'autoroute permet de se mettre directement au pied des pistes, pour faire court.
Cinq bonhommes dans le fourgon. Jeff, Patrick, Nico, François et moi.
En sortant du camion, fait pas chaud les amis ! Le soleil est là, mais en mode hiver encore.
Le vent souffle fort déjà, et le thermomètre est tout juste à cinq degrés probablement. Tenue hivernale conseillée. Même si ça va chauffer très vite.

8h30 environ, les montures sont d'attaque, les bourrins aussi allons-y.
Pas le temps de mouliner trois cents mètres qu'on mange déjà un gros talus pour basculer un mini monticule. A peine plus loin la descente du GR77. sauf qu'on n'y descend pas, on monte nous. Et ça secoue les jarrets d'entrée. On entame souvent par ici l'Alaric. Il y a deux ou trois rampes bien pentues.
Possibilité d'éviter ce début sévère en gardant le chemin en pente douce depuis le bas, qui allonge la distance.
Passé le premier cap difficile c'est peinard jusqu'à la Fontaine des Joncs. Un peu plus haut ensuite on s'engouffre dans le sentier qui va bien. Quelques difficultés techniques et physiques avant de sortir sur la piste.
Le reste de la montée c'est roulant et pas difficile. Sauf qu'aujourd'hui le vent d'ouest déjà gaillard nous fait des misères. De face on a l'impression d'être à l'arrêt presque et les rafales de côté te dévient sans modération et t'envoient grimper sur les talus de bruyère. Impressionnant !


6 km en haut de la bosse numéro un.
On va descendre la variante de la Combe des Graviers. Une belle DH bien entretenue et impec à faire.
Un ou deux passages un peu chaud, mais pour le reste c'est super.
En bas on se fait une mini bosse de liaison (rudasse) pour basculer de l'autre côté et rejoindre par quelques bords de vignes, la deuxième montée du jour.

Cinq km environ, sans grande difficulté. Quelques rampes un peu sérieuses mais pas longues. Une fois qu'on bifurque à gauche sur la deuxième partie (GR36), le vent est cette fois favorable et ça grimpe tout seul pour avaler la plaine qui s'élève doucement. 
Arrive bien entendu le dernier km qui lui par contre est bien costaud comme d'habitude. Et c'est pas finit 😀. Y parait qu'on va y passer deux fois par là ! 😲

DH vers Montlaur. Tout bon jusqu'en bas. 
Le vent oblige un peu parfois à jouer les équilibristes dans les ornières et les caillasses, mais elle est impec encore celle-là. Bien longue en plus, et plutôt chaotique sur le final, ça remue copieusement mais joyeux aussi, là-dedans. Les brandillons tremblent encore en bas.

On remonte une troisième fois vers le sommet. Même topo qu'avant sur six km. La piste chemin relativement tranquille, le vent qui pousse sur toute la steppe plus haut, et rebelotte avec les caillasses remuantes du GR qui te filent le deuxième effet kisspascool durant une dizaine de minutes, pour ce deuxième passage.

Petite pause casse-croûte en haut.
La suite ça va être épique ! 
Malgré le vent puissant, on s'aventure sur la DH du Roc de l'Aigle. 
On l'a faite intégrale, difficilement, et sans intérêt au final. Vaut mieux s'abstenir dans ces circonstances. 
Quand les conditions vont bien, cette descente bien que difficile est très bonne à dévaler si on aime un peu se faire remuer. Et le paysage alentours ainsi que la vue dégagé sur les Corbières sont un plus à admirer.
Aujourd'hui, le vent est trop fort pour pouvoir en profiter. Les rafales de travers empêchent la progression même en faisant gaffe. On a assuré partout avec plusieurs passages à pied pour pas finir étalé sur la rocaille, mais ça devient vite galère. Donc à oublier.
Le seul point positif de cette épisode descendant, c'est qu'on s'est bien marré à quelques reprises malgré tout, en s'arrêtant pour regarder cette folie furieuse déchirée par le vent.
Il y a parfois en vtt un côté imprévu et surréaliste, qui vient pimenter une sortie qui n'est déjà pas ordinaire. Je dirais que ça me déplait pas au fond. 


Dans les gorges en bas on prend la route pour la suite du périple. 
Après deux km en roue libre, on entame la dernière montée du jour. Pas la plus simple et surtout la plus longue (11 km). 
Le chemin s'élève et navigue dans la campagne pour s'approcher de Camplong-D'Aude. Le vent n'est pas très favorable et on a déjà pas mal donné. Une grosse trentaine de km depuis le début et environ 1500 m de positif déjà.
Quand vous quittez le chemin, c'est pour un sentier large et plutôt défoncé sur deux km environ. C'est rugueux sous les roues, ça monte fort par endroits, et attendez-vous à deux ou trois petits poussages selon votre forme du moment.
Le final du sentier en descente est bienvenu pour se laisser glisser vers la piste.

Plus que six km pour finir la bosse. Piste intégrale plutôt facile en pourcentage. Mais le vent te tourmente les jambes pire que le matin par ici. Et reste férocement apposé au fait qu'on veuille avancer vers l'ouest. Dur dur de batailler avec les manivelles ! Et quand il te fait la bise de côté sur les parties découvertes, soixante quinze kilos à peine (vtt compris) ça résiste pas une seconde face à des rafales de dingue. On se marre bien quand même, mais on en chie aussi. 
La piste se termine et un sentier apparait. Hop hop hop on s'y engouffre. Ça monte encore fort pardi !
Mais rapidement après quelques minutes d'efforts, on passe sur la dernière partie juste avant le sommet de l'Alaric qui est à quelques centaines de mètres.
Mode VAE activé 😀. Vent dans le dos, là on est content qu'il souffle l'autre. Tout juste besoin de filer quelques coups de pédales et hop t'es en haut.

Donc c'est bon. on est monté quatre fois. Y a plus qu'à descendre.
La dernière est toujours bienvenue. On va poursuivre le GR77 jusqu'en bas. Youpi !
Une belle descente remuante pour finir. Le monotrace se manœuvre parfaitement tout le long. 
On devait descendre le Roc Gris en deuxième partie, comme ultime DH. Mais à découvert encore et très exposé avec cette tramontane hargneuse, on va pas risquer de refaire le coup du Roc de l'Aigle comme l'épisode précédent. 
On garde la descente du GR bien abritée et bien sympa tout le long. 


Bon et pour la fin, une boite de chez boite. Une pure et bien grosse qui me fracasse quand même plutôt vite sur les caillasses. Juste avant de terminer, dans la partie chemin large où on montait le matin. Un endroit loin d'être dangereux au vu de ce qu'on fait ailleurs. 
Je passe au mauvais endroit du chemin sur de la rocaille instable, trop vite sans doute et trop confiant et, sans trop savoir encore que passa, je pars en vol plané. Oh put... !
Impressionnant à l'impact ! 

Au sol une fois rassemblé les morceaux, ça a l'air d'aller pas trop mal. Je vois quelques étoiles mais rien de méchant. Un peu râpé au coude et sur le haut de cuisse. Le seul souci que je ressens, c'est mon pouce droit qui saigne un peu sur le dessus. Ecrasé probablement sur la chute, j'ai une petite douleur qui me gène.
Le vélo va bien aussi. Potence décalé un peu en travers, mais ça empêche pas de rouler pour finir les derniers cinq cents mètres de descente. 

Quand j'y repense, j'en ai pas souvent pris il me semble des comme ça. 
Lundi matin étonnamment ça va bien. Même pas trop mâché dans l'ensemble. Seul le pouce me gène toujours, un poil enflé.
RDV au toubib 17h00. RAS rien de cassé. Juste une petite entorse. Quelques cachetons, une atèle souple la nuit et dans quelques jours gaz.
Avec le recul je me dis que ça aurait pu être bien pire vu la culbute. 
Ça secoue toujours une bonne boite au fait ! 

Bon passons aux choses sérieuses maintenant qu'on a finit de pédaler.
Un peu plus de 14h00 quand on termine la sortie. 
47 km et 5h40 de temps total avec 1h00 d'arrêts environ.
D+ de mon gps 2300 m. D+ de Strava 1900 m. D+ de VisuGPX 2050 m. 

A l'abri du vent, le ravito final est vite installé sur la capot de la bagnole. 
Avant de reprendre la route, on se refait les niveaux avec les produits habituels. 
Tout va bien finalement après cette petite promenade 😊

Tel quel ce parcours tracé sur l'Alaric c'est toujours une très grosse partie de manivelles,. Une fois par an, c'est un passage obligé 😀. 
Pour faire du costaud, tout en se régalant dans les descentes.
En plus du côté physique, aujourd'hui le vent a compliqué encore davantage la progression.
Vaut mieux être averti que ça va quand même faire mal aux jambes le dénivelé à passer.
Mais y a de quoi faire beaucoup moins physique sur place et sur toute la région de ce grand massif. 

Bonne sortie printanière ! 
On y reviendra, mais pas tout de suite 😀.


Voilà voilà - Un dessin pour résumer le baratin 😀




Un bon café revigorant pour débuter




Attention au départ




L'Alaric première face. On monte peinard




Des vététistes en cani cross en bas de la Combe des Graviers




Vent puissant dans le dos. Ça monte presque tout seul par là




Fin de la deuxième bosse. Belle dégringolade à venir




Patrick en pose à la fin de la descente




Les mains qui vibrent encore en bas de la DH de Montlaur 😀




Le vtt remplace la manche à air. Ça souffle très fort !




Les Gorges du Congoust. Après une descente folle sous la tornade




Dernière descente, quelques instants avant impact




Le ravito... sur le capot


2 commentaires:

  1. Une belle sortie en effet. Et je me demande toujours comment tu fais pour être aussi réactif pour faire un CR aussi riche. Et.... Excuse moi pour mon appel intempestif de dimanche aprem 📞😅

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. T'appelles quand tu veux Yvon :D
      A bientôt sur le vtt j'espère, dès que t'auras pleinement récupéré la main droite.
      Les CR celui là est facile je connais par cœur à force.

      Supprimer