2 avril 2017

Bruniquel - Les 2000

C'est dimanche donc faut rouler.
La promenade de ce début avril est toute trouvée. 
A cette époque et ce jour là, dans les proches alentours, il n'y a qu'une sortie vtt certifiée conforme aux attentes de nombreux vététistes. Les 2000 de Bruniquel !
► Strava - Bruniquel


C''est pas toujours évident ce terrain de jeu en fonction de la météo, mais au club, on y va malgré tout en bon nombre selon les années. 

C'est un incontournable à pas manquer généralement. Le temps passe, les années défilent, et on en est déjà à la 26 ème édition.
Le club des Stone Rider structure ce raid depuis le début, et le succès ne s'est jamais estompé.

Soleil, pluie, vent, ouragan, on a un peu tout connu là-bas. Cette année la bonne case à cocher, c'était gadoue épaisse.
C'est bien dommage pour une organisation quand la météo penche du mauvais côté. Une belle semaine sèche, et deux derniers jours pourraves, ça te ruine un beau parcours.
Malgré tout c'est quelques 300 personnes qui ont fait le déplacement. 
Dans les bonnes années météo, c'est au moins deux fois plus.

On y débarque au matin avec un temps couvert. 
Neuf Maillons Libres au départ, en comptant les retardataires 😊 Benji, J Louis, J Pierre, Fred, J Luc, Christophe, 2 Stéphane, et moi.
Sur le parking d'arrivée, des potes du CPRS, des connaissances habituelles, les copains des Culture Vélo Toulousains, et c'est parti pour le Raid de Bruniquel version 2017.



On retrouve avec plaisir Charly et toute l'organisation sur la place au bas du village, qui accueille chaque année le départ arrivée des différents parcours vtt et pédestres.
Petit dèj et salutations diverses, tout en terminant les préparatifs.

Vers 8h30 on engage normalement pour le grand parcours 65 km. Y a aussi 45 et 30 km.
Montée classique dans le village.
Dès qu'on déroule le premier chemin qui redescend, c'est déjà bien trempe et les projections de bouillasse sont très denses. Ça donne le ton de ce que sera la trace. Nous voilà déjà bien enduit de partout.
Fortes pluies visiblement dans la nuit. 

En bas on passe en mode bourrin de base, en se plantant de direction sur un carrefour. 
Bon les balises elles y étaient, mais nous on était ailleurs. Demi tour au bout d'un petit km à peine.
La bonne trace récupérée, c'est à partir de là qu'on attrape une bosse qui restera dans la légende, de la montée la moins rapide je pense de l'histoire de Bruniquel.
Arf bordel le chantier !
Quatre km de galère. Pas loin d'une heure pour faire passer cet monotrace, si belle quand elle est sèche.
Aujourd'hui, c'est du genre infernal. Une boue collante amoureuse qui enveloppe très rapidement les roues. 
Les montées aux freins j'avais jamais fait ! On m'a vendu un vélo pour 12 kg, sauf que là j'ai l'impression d'avoir un VAE au niveau du poids, mais sans le moteur ! Ça rippe dans tous les sens sous la roue, les caillasses te balancent des coups de travers par l'arrière, et ça en devient impossible et décourageant de rouler là-dedans.
On compte pas les bourrages de roues, et le temps passe au ralenti. 
Tout le monde est en galère, et on fait ce qu'on peut pour en sortir. 



Au bout de cet épisode terrible, on passe proche d'une route. 
Pour quelques uns c'est retour au départ, car ça semble une journée galère avec cette boue.
Après avoir nettoyé un peu les plaques de fange sur le contour des roues, je tente un peu de continuer en solo, pour voir ce que ça donne un peu plus loin.
Je sais déjà que je ferai pas le 65 km dans ces conditions. Peut-être le 40, ou alors retour rapide si ça continue avec ce terrain difficile.

Le sentier qui se poursuit en profil plat est plein de bouillasse liquide, et ça va un peu mieux. Ça reste roulant, tout en glisse, mais il n' y a plus de bourrage. 
Un bout de route permet un peu de souffler et d'alléger un peu les roues couvertes de boue.
On reprend de bons sentiers dans les bois plus ou moins en ondulation, mais les conditions sont rudes. Il y a toujours des parties bien collantes qui reviennent parfois, des dévers infaisables, des petits bouts de descente très instables où ça roule pas fort avec les bourrages. 

Une douzaine de bornes environ au compteur, et déjà une heure trente presque qu'on est en thalasso.
Je poursuis pour tenter de choper la première descente. Un peu plus en avant, voilà Pierre, Jean-Steph et Olivier. 
On se fait un bout de trace plus ou moins en luge dans un chemin plein de virolos en descente. C'est assez amusant à faire. La suite sur le chemin rectiligne qui continue de descendre, c'est pas heureux encore avec les projections et la vision incertaine.



Sur la route en bas, on circule jusqu'à proximité du petit bourg de Saint Martin.
Ravito 1, Km 15. 1h30 et un peu plus de roulage. Wahou pas simple. Les vtt sont tous pareils, même couleur et même état.
On est peu habitué à voir aussi peu de monde au R1 ! C'est pas la foule des grands Bruniquel au buffet  Il y a eu des années où l'accès à la table était bien plus ardu.
Sur le ravito, je retrouve Jérôme qui tiens la baraque et fait des captures photos.
Fredo et Jacques sont déjà là. Ça tombe bien, je me sens pas de faire le 45 km en solo vu les conditions, même si c'est jouable. Donc je reste avec les copains, et on va se faire le 30 km peinard. Ce sera bien suffisant..

On repart en monotrace au bord du petit ruisseau. Là pour le coup ça roule bien maintenant. Le pire est passé visiblement.
Ah tiens une traversée de ruisseau ! On étudie au mieux comment passer sans y mettre les panards parce que ça bouillonne le cours d'eau. Y a pas d'option sèche, il faudra se mouiller un peu les pieds, pas le choix. L'eau est fraîche en avril 😊 !
Le sentier commence à grimper et à peine après à droite, un petit portage bien glissant sur quelques dizaines de mètres. La suite de la bosse passe sur la selle et sur le sentier de Mespel dans des parties boisées. Rendement plutôt lourd sous les roues. Les sentiers restent bien bon cela dit.



Le temps est globalement maussade, gris. Parfois le soleil sort quand même, mais c'est pas régulier ni durable.
Hop une descente ! Cailloux hyper glissants, single torsadé entre les arbres, c'est chaud à piloter, mais ça passe. Le final c'est de la savonnette sur les roches luisantes et aiguisées. 
Le Yeti est à l'aise partout visiblement. Bon bike, top bike 😀!
Bien aimé ce passage, mais attention de pas s'en mettre une là !

Passage au lieu dit Verduquet. En suivant le sentier nous dépose sur une route à profil montant et plus haut une piste. Environ six km de roulant pour rejoindre tranquillement le hameau des Abriols.
Km 25 quand on passe dans le village. 
Belle descente à venir. 
Très rapide au début, elle se met à tournicoter ensuite, et ça penche de plus en plus. Hyper glissant ici aussi sur les pierres, mais très amusant à dévaler en glisse permanente. Voilà une belle de passée.

Pour terminer, on retrouve la route qui revient sur l'arrivée. Il commence en plus à tomber quelques gouttes de ce côté de la vallée.
On passe à la bifurcation des parcours vers le 40 et le 60, mais ça me tente pas de poursuivre. Les quelques participants juste derrière font de même et rentrent par la route finale qui remonte au village.
Retour à Bruniquel avec 33 km au compteur. Trois heures en tout, et 900 m de D+.



30 bornes à Brunik, ça me ramène je crois 25 ans en arrière au tout début, où on faisait à peu près cette distance ou un peu plus. Sur le sec, sans fourche, avec des chambres à air, et des freins cantilevers. Et on était rincé à la fin, même sous le soleil 😊.
Aujourd'hui, c'était pas simple de s'amuser et c'est bien dommage car le parcours était bien bon pour ce que j'ai fait.
Donc dès que c'est sec on s'y recolle sans la boue, pour faire le grand tour.

Pour finir la matinée, on prend du bon temps au ravito final.
Sans oublier de faire un passage gourmand au stand aligot, qui est devenu la norme depuis des années maintenant à la fin des 2000.
Durant ces bons moments, la météo du genre bancale, balance soit des averses, soit du soleil abondant, selon l'envie. 
Des giboulées de mars en avril, tout fout le camp ! 

Un peu plus tard, on peut facilement laver le bike un peu plus haut, et en profiter nous aussi pour changer de couleur. Ça fait du bien de se retrouver au sec.
Pour finir sur une excellente note, on fait un passage au bistro local juste à côté.
Siroter une blonde en terrasse avec une belle vue sur ce superbe vieux village, c'est quelque chose de récurrent au club, et très apprécié. 
On a finalement passé une bonne journée, assurément mémorable.

Merci et bravo aux Stone Rider pour cette épreuve qui résiste très bien aux années. 
Bruniquel, c'est pas toujours nickel, mais on s'en réjouit quand même.
A la prochaine.




Vtt biens propres au départ





Fred - Teddy - Marie





Charly et Christophe





Christophe - Stéphane - Jacques





Jean Luc et un vélo bien vert encore
mais ça va pas durer





1 ère bosse  - Argh !! 





Ravito 1





Bain debout avec Fredo





3 ème sortie - Je lui en fait voir d'entrée à celui là
Mais il assure un max



Christophe - Laurent - Sponsorisés par EDF 😊





Prêt à repartir pour une autre couche 😊





Fredo - Sympa la balade en duo





Jacques





La touche finale des 2000 de Bruniquel





Pierre - Olivier - Jean Stéphane





Un beau Yeti (pléonasme)





Jean Pierre - Benjamin





Fred - Stéphane





Avec Jean Louis - On a soif !





Steph les boit par deux les bières





Vive les blondes !





Bruniquel toujours superbe !

7 commentaires:

  1. et ben !!! fallait avoir du courage !! je ne regrette rien !

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    1. Ça fait toujours de bons souvenirs Gaël !
      Et puis comme ça on y reviendra pour finir 😊 Je te dirai ça si ça t'intéresse.

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  2. Bravo Yves pour ta capacité à ouvrir ton regard et ton cœur sur les bons cotés sans te laisser submerger par la boue collante qui a bien pourri la vision de la majorité des participants.....je me suis également régalé avec une super équipe de bombardiers solidaires, joueurs et en capacité de garder de l'énergie pour la binouze finale.

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    1. Le bombardier est toujours véloce... surtout à la bière !!

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  3. Merci Yves pour ce compte rendu amical,sans haine ni violence. Cela nous change de l'attitude de deux ou trois participants qui ont fait preuve de beaucoup moins de mesure que toi dans leurs commentaires et "remerciements". Votre soutien et votre amitié nous a fait beaucoup de bien. Tout le STONE a mis beaucoup de coeur et d'énergie pour vous donner du plaisir sur les chemins de Bruniquel,quel dommage que cette pluie nocturne ait pourri ce superbe parcours et abimé beaucoup de vélos. Merci à tous et à très bientôt sur le vélo...au soleil. Charly

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    1. Charly, à Bruniquel on passe toujours une journée inédite.
      Les vélos on les abîme pas plus qu'ailleurs je pense dans la boue. Ils en voient bien pire parfois. C'est juste les transmissions qui trinquent un peu plus. Mais bon ce genre de conditions c'est même pas une fois par an.

      Pour les abrutis, y a rien à faire. Si ça avait été sec, ils auraient pesté après les descentes, à cause des cailloux, des nids de poule, ou des arbres mal placés.

      A un de ces jours sur la selle.

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