19 mars 2017

Villeneuve - Roquefère - Le Cabardès

Retour d'une sortie de fainéants dans le Cabardès.
Un parcours vtt bien rugueux qui fait rarement la place à la douceur, dans ce coin sauvage des maquis de la Montagne Noire.


► Strava - Villeneuve - Cabardès Guerrier

La distance peut paraître pas très longue avec 53 km, sauf que certains km comptent doubles, au moins.
Le dénivelé prévu au départ est de 2300 m, ce qui n'est déjà pas rien.
Mais avec l'inflation et les petits oublis volontaires du Chef traceur, comptez bien 10 % de plus en positif.
Bref, pour rouler souple et léger, c'est pas trop l'endroit idéal par là-bas !

Villeneuve Minervois, on connait par cœur. C'est un point de départ qui revient quelques fois chaque hiver.
La place du village déserte à 8h15, voit débarquer 12 ou 13 vététistes déjà bien réveillés.
JeanMi, Patrick, Jérôme, Christian, Eric, Philippe, Pierre, Isabelle, Jean Luc, Arnaud, Didier, Félix, et moi.

Au milieu d'un beau ciel bleu à peine voilé, le soleil est déjà là, tout comme le vent. La journée sera top côté météo.
8h30 à peine, on sort du village. Cap vers l'ouest sur une partie idéale pour se mettre en chauffe. La route laisse place aux chemins en bordure de vignes. On progresse tranquillement sur un profil à peine montant jusqu'à Sallèles-Cabardès.



Avant le village, insertion dans les monotraces pour commencer à faire passer le dénivelé. Les sentiers sont accueillants, bien secs, et de bon matin on est en forme pour faire passer les premières rugosités de la trace.
Jusqu'à Trassanel, de bons sentiers, de courtes descentes, le Ruisseau d'Escole bien raviné à traverser, on monte régulièrement.
Au delà, c'est la longue piste du GR36 pour grimper un bon coup vers la Serre de Montredon en haut. En montant sur le final, la vue sur le Canigou et les Pyrénées est splendide.

Arrivé sur la hauteur, on fait deux groupes pour permettre à tous de gérer en fonction de la forme ou de l'envie.

On poursuit un peu après, sur un monotrace coriace qui nous remonte vers l'excellente Voie Romaine. Ce passage sensass file jusqu'au Pas de Mountserrat.
Toujours un bonheur de rider cette belle trace dans un superbe paysage !



On descend un peu sur un passage infaisable, littéralement défoncé par les eaux. Sur la piste en bas, on déroule trois km faciles. Ensuite, ça plonge pour une première longue descente.
Ça fait du bien de relâcher là dedans. Le single en sous-bois est extra, moelleux pour la plupart et on s'y régale.
Un passage au milieu a été complètement détruit par les forestiers avec les coupes de bois. La trace se transforme en passage pédestre sur quelques centaines de mètres.
On retrouve le top single ensuite pour arriver sur le petit hameau de Labastide Esparbairenque.

20 km à peine et pas loin de 1000 m de positif déjà.
Et ça va pas s’atténuer.
Faut se remettre à la grimpette exigeante en sortie de bourg. Un petit sentier au fort penchant vertical pour attraper la route. Ça va mieux sur le goudron. Ça permet en tous cas de remonter progressivement sans trop fatiguer jusqu'au dessus de Saint Julien.



Un peu plus haut, une longue piste s'étire dans la Forêt de Roquefère et nous pose au pied du sentier d'accès à la descente des ardoises musicales. 
Après 45 minutes et 5 bornes à grimper, la longue descente est bienvenue.
Un peu secouée au début, le monotrace tabasse gentil sur la rocaille. Ensuite c'est un pur sous-bois bien lisse qui fuse entre les chênes avant de tenter d'enrouler la série d'épingles difficiles à négocier.
Plus bas, on repart en vitesse pour se retrouver bien vite sur les ardoises vibrantes. 
Les derniers mètres sur le village, sont un peu plus techniques et très remuants sur les dalles de pierre.
Super descente qui passe bien.

Après le regroupement en bas au village, ça continue.
Un peu de route et hop une échelle à droite sur le sentier. Argh ! Cinquante ou cents mètres hyper raides et du cailloux hostile. Rude le Cabardès ! Toujours.
Les pourcentages se calment et on respire un peu mieux pour finir de passer la difficulté. Une fois revenu à l'horizontale, ça roule bien avant de remettre de la vitesse pour la descente sur Mas Cabardès. Très bon final typé enduro, sur la roche.

Petit tour à plat dans le village. Et allons y pour une bosse infernale de plus. Un peu de portage au début, ça penche fort et en plus y a une source qui inonde plus ou moins le chemin.
Dès qu'on remet en selle, ça tamponne fort en pourcentage, il faut se faire mal aux jambes pour rester en selle sur la caillasse, et le top à venir c'est la partie marron dans les feuilles de châtaigniers. 
La trace est submergée de trente à quarante centimètres de feuilles. 
Infernal la progression là-dedans. Rouler c'est pas possible, obligé de pousser ou porter. Du costaud !
Y en a un joli morceau en plus. Cette partie compte triple en matière de difficulté.
Un gros km qui fatigue le physique et travaille le mental.



On souffle un peu sur la piste maintenant. Le haut de la bosse est pas loin.
Une route et un chemin à suivre pour perdre un peu d'altitude rapidement.
Et puis ça braque à gauche pour la descente qui va bien. 
Facile au départ dans les arbres, ça devient extra quand on rentre dans les parties plus techniques et bien remuantes. Un bon rythme les uns derrière les autres, ça fait du bien ces monotraces plaisirs pour faire oublier les bosses.

Village des Ilhes, le groupe au complet se reforme pour le casse croûte du midi. 13h00 passé à l'horloge, une pause sous le soleil c'est pas du luxe après ce qu'on a fait, et ce qui reste bien sûr.

En levant la tête sur les alentours on aperçoit les passages aériens sur lesquels on va devoir naviguer tout à l'heure.
Bon courage ! 
Restaurez vous bien maintenant, car on va manger en montant bientôt 😀! 

C'est l'heure, fin de la pause, rangez vos papiers gras.
On repart à l'assaut de la montagne.
Un bon raidar très joli, sur les pavés d'une vieille voie, pour calmer tout le monde d'entrée.
Ensuite un chemin à moitié cimenté, qui passe vite en mode sentier brutal, pour ajouter encore une belle dose de misère dans les cuisses. 
Ça passe presque intégral avec de gros efforts, mais faut être affûté. 
C'est du lourd le circuit. On le sait avant d'y venir, mais on y va quand même !!! Dingue !



Un petit virage à gauche, un petit cairn de pierre, un petit point de vue sur les Châteaux de Lastours, et derrière la "petite" bosse continue encore dans le sentier sauvage jusqu'à Fournes Cabardès.
Parfois on a un bout de profil descendant qui permet de souffler, mais sinon ça monte tout le temps 😊.

On passe le patelin vite fait, et la trace se met à la descente rapide sur un chemin. Vers la moitié à peu près, en serrant un peu à droite on s'engouffre dans un sentier de rocailles. 
Une belle séquence vibrante sous les roues. Pas de problème, ça passe bien partout avec quelques petits écarts de trajectoires quand le vtt veut aller à droite et vous à gauche, mais sinon c'est bien bon tout ça.
Et pour terminer on se jette dans le ruisseau de la Grave qui descend sur Limousis. 
Un passage bien connu par ici, mais qui devient moins facile à rouler, avec les gros ravinements qui défoncent de plus en plus la trace.

Un peu avant le bourg, on se sauve vers la gauche pour entamer la dernière grosse difficulté du jour.
Deux gros km rudes et guerriers encore. Faut toujours machiner fort sur les manivelles pour passer les caps vers les hauteurs. Le monotrace reste dure sous la roue.
Petit Col des Baichos, ouf ! Vu le topo, tu penses qu'on va finir tranquillou de monter par la piste pour être un peu peinard. 
Euh... non non messieurs (et dame) c'est encore le joli sentier en parallèle 😊!



Donc effectivement le gps trace à gauche, dans le single qui va bien.
Faut reconnaître que c'est nettement mieux les monotraces que la pistasse.
Dans les garrigues, c'est top ! 
On serpente tout en montant jusqu'à rattraper une traversée de piste un peu plus haut et se remettre en face ou presque dans un autre sentier.
Pas trop de répit en changeant de côté, ça monte toujours plus ou moins. Le sentier est très bon, mais reste rude en fin de parcours. 
Un peu plus loin on accroche un monotrace descendant, avec un bon visuel dégagé sur les environs.
Les petites descentes se poursuivent entre les collines pour passer d'un ruisseau à l'autre.
Au final on ressort juste au-dessus de Trassanel où on était au tout début ce matin.

C'est plus calme maintenant pour naviguer sur le petit chemin et achever d'arriver à la Stèle des Maquisards.
Le final sur un profil descendant sera parfait pour les dix derniers km.
La descente est pas évidente sur le haut. La végétation se referme sur les sentiers et on n'arrive pas toujours à bien percevoir la trace. Du coup c'est un peu brouillon pour s'amuser dans les genièvres.
Ça redevient tip top sur la dernier monotrace rapide, déjà fait il y a un  mois.
Plein gaz sur des parties biens lisses, en évitant les ornières. C'est excellent tout le long pour perdre rapidement du dénivelé et retrouver un sourire XXL.



Sur la route en bas, on se met en roue libre pour trois petits km le long du cours d'eau. 
Quel calme sous les roues ! Ça contraste vachement avec les tumultes musclés de cette longue journée.

Villeneuve Minervois, le retour au point de départ. 
55 km et 2500 m de positif. 2300 plus 10 %, c'est le tarif pas toujours annoncé mais toujours sous entendu 😊
Dans les jambes, on pourrait presque dire qu'on en a fait un peu plus encore.
Bravo pour ce parcours ! 
7h30 bon poids pour faire cette grosse trace, sur le dernier jour de l'hiver.
Demain c'est le printemps donc ça va aller mieux, on a fait une bonne préparation ! 

Ces parcours restent durs, ou très durs si on n'est pas trop préparé, mais ils emmènent aussi une grosse partie de physique et de mental, qui rendent ensuite les sorties futures plus confortables et permettent d'en augmenter le plaisir je trouve. 
Ce ne sont jamais des sorties organisées pour des randos de masse, et il n'y a qu'en petits groupe (averti) qu'on peut aller sur ces traces difficiles.



Avant de partir, oublions pas le bon ou très bon ravito final.
Tout le monde retrouve des forces pour refaire le plein avec les bonnes choses habituelles, et bien entendu la poésie gauloise s'invite à la table, et vient ajouter encore un paquet de délires au milieu de la troupe.

Belle journée de vtt ! Merci pour tout.



Profil du Cabardès. Rude !




Départ peinard





Sur le sentier avant Trassanel





Pause sur la piste du GR 36





La Voie Romaine vers le Pas de Mountserrat. Superbe !





Félix





Didier





Eric - Isabelle





Arnaud - Jean Luc





Jérôme - Pierre





Philippe - Christian





JeanMi - Patrick





Fin de descente sur Labastide





Regroupement de Roquefère





Casse croûte aux Ilhes





Arnaud tout sourire avec son nouveau joujou





Dans les sentiers guerriers du Cabardès





Faim de raid


3 commentaires:

  1. Merci pour cette belle balade et ce beau CR

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  2. Bonjour Yves, je suis un fan de ton blog et j'atterris demain à Mazamet pour 10 jours. Serait ce possible en vue de ma prépa TransV de récupérer cette trace GPS ainsi qu'une ou deux autres qui partent de Ce coin. Ce serait Top de ta part. Voici mon mail pour les gpx: plfourier6@hotmail.com
    Merci

    Sportivement
    PL

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