14 juillet 2016

Routes Estivales 1 - Ariégeoise XXL off

Un 14 juillet en montagne, pour un défilé de cols ariégeois.
La cyclo sportive (l'Ariégeoise) du mois de juin, proposait cette année un parcours XXL, qui mettait la barre du D+ un peu plus haut encore que d'habitude, pour une distance kilométrique qui ne changeait pas. 
► Strava - Routes Estivales 1 - Ariégeoise XXL

Environ 170 km pour le grand parcours. 4400 m à grimper. Argh !
Donc on allait être gavé côté dénivelé positif.

Bon le jour J j'étais pas au départ, pour X raisons (et non l'inverse), et donc en juillet j'avais prévu de la refaire en balade, pour faire comme chaque année en début d'été, quelques sorties routes de montagne.


De bonne heure on file vers Tarascon.
On est 4 vaillants seulement. Jacques, Jérôme, Jean Luc et moi.
Le temps est annoncé plutôt beau, mais nuageux et venteux.
Il fait frais vers 8h00 quand on s'élance dans le village.

Parcours facile jusqu'à Belesta (km 40).
Les bords de l'Ariège et la traversée de quelques villages avant de braquer vers Lavelanet, via Roquefixade et la mini bosse de Nalsen.
On roule coolos sur ces grandes routes larges.
Le temps reste gris pour l'instant, le vent se lève et pousse dans le dos pour le moment.

A Belesta, il faut traverser la forêt du même nom. La bosse c'est le Col de la Croix des Morts.
Montée plutôt facile de 7 km à faible pourcentage. Idéal pour s'échauffer les cuisses.


Après la forêt on bascule dans l'Aude un peu plus loin. Le vent est toujours favorable et on poursuit tranquillement le roulage.
Village de Roquefeuil, puis Espezel, et descente dans les Gorges de Sault.
Sans transition, la route s'élève brusquement vers Rodome.
Attention c'est velu en pourcentage sur les cinq cents premiers mètres.
Après une descente, ça surprend toujours.
Une bosse qui dure deux bornes environ pour rejoindre le plateau, mais qui compte dans les jambes si on y met de la vigueur.
Bon nous on a le temps, même s'il fait pas toujours très chaud, c'est pas la course aujourd'hui.

Toujours groupés encore, on traverse Rodome, et les petites routes de plaine en altitude nous emmènent vite fait vers Aunat et Bessède. Le vent d'Ouest dans le dos aide bien la progression.
La longue descente sur les Gorges de l'Aude jusqu'à Gesse, est bienvenue pour passer rapidement des km.


Tout en bas, un peu plus de 70 bornes, on n'est pas encore à mi-parcours.
On entame la remontée des Gorges vers Usson-les-Bains. Dix km sympas pour faire du vélo.
On a changé de direction pour engager le retour. 
Le vent lui s'en tape, il continue sa course vers l'Est, et se régale à nous pourrir la vie donc maintenant.
Dans ce grand canyon pas très large, le phénomène semble amplifié et la progression est rude, coincé entre la rivière et les parois rocheuses.

Au fil du roulage, et au pied des grosses bosses, on avait prévu de rouler chacun à sa main, puisqu'on est pas tous sur la même distance. D'autant que dans les grosses bosses, c'est difficile de rester groupé.
Je tente la XXL (170 km) et Jacques, Jérôme et Jean Luc (qui en est à son baptême sur route en quelque sorte) font l'Ariégeoise classique (155 km), en laissant de côté la montée finale de Beille.


Usson les Bains, à droite on quitte la route quasi plate pour entamer la montée du Port de Pailhères.
16 km et 1200 m de D+.
Les six premiers km sont faciles jusqu'à Rouze et Mijanès un peu plus haut.
A partir du village, ça grimpe nettement plus. Une moyenne de huit et demi pour cent tout le long avec des passages à plus de dix c'est rude.
Le temps est légèrement mieux, mais le vent de face est très froid dans ces montagnes. Le soleil sort épisodiquement mais il est vite étouffé par la couverture nuageuse bien fournie.
Les rafales vous scotchent à la pente parfois. Je roule en solo maintenant depuis le bas.

Passé la station de ski, la route se torsade sur de nombreux lacets. La pente est toujours plutôt raide, mais le décor est splendide tout le long. Le Col de Pailhères affiche un super panorama de ce côté, plus beau encore que sur la belle montée depuis Ax les Thermes.


Je passe pas trop mal la bosse, tout en gardant du jus pour la suite car il en reste encore un paquet pour terminer.
Au col, 2001 m d'altitude, ça caille ! 100 km tout rond au compteur. Il en reste 70. 
Je descend fissa sans m'arrêter. Un peu froid sur les cinq ou six premiers km, le vent fouette toujours.
Après la station de ski d'Ascou Pailhères ça va mieux, la température se réchauffe un peu.

La descente rapide se poursuit en forêt.
Village de Lavail, Goulours et Ascou. Je m'arrête à la fontaine refaire le plein de flotte. 
A peine plus loin, à droite svp. Et pan ! Ça rattaque dans la bosse du Col du Chioula. 
Six km, c'est pas très long pour cette montée relativement facile. 

Après le Chioula, longue descente en passant par le Col de Marmarre et qui va filer jusqu'à Caussou une douzaine de km plus bas. Un peu de récupération avant les dernières difficultés.


On recommence la grimpette sur la belle route des Corniches. Jolie et irrégulière, c'est une partie tout en dos d'ânes incessants, très rarement plat, et bien sûr toujours ce vent de misère qui vous inciterait presque à faire demi tour. 
Tout seul c'est rude le vélo. Le temps passe au ralenti et l'impression de se traîner est réelle parfois sur ces parties qui deviennent ennuyeuses en solitaire. 
La route est pas monotone heureusement, on enchaîne les traversées de petits bourgs et les quelques buvettes sont fermées (sniff).

Tiens une descente ! Ça penche, c'est technique, les patins chauffent, et on arrive au patelin de Verdun.
1 km plus loin, Les Cabannes, et le pied de Beille. 
Le grand plateau est inutile à partir de là.
154 km sur l'afficheur. Je me suis parfois demandé en roulant, si j'allais y monter. 
Tout seul, en fin de journée, de gros nuages noirs en haut, 1h30 au moins encore à en baver, c'est pas engageant ou réjouissant. 


Finalement je continue. Sans faire de pause ou quoi que ce soit. Vaut mieux pas s'arrêter d'ailleurs.
16 km tendance très durs pour le coup.
Et personne qui monte à vélo à cette heure ci. Le matin y a du monde certainement.
J'ai croisé une dizaine de gars qui descendait par contre.

En résumé, je suis assez content de ma grimpette. J'ai roulé régulier sans faiblesse.
Après 155 km, je suis bien passé on va dire, et j'ai même pu finir très bien sur les cinq ou six derniers km. Au passage, j'ai doublé un groupe de Néerlandais.

Sur le plateau d'arrivée, le froid est vigoureux et le plafond nuageux juste au-dessus de la tête.
Je redescend daredare.
25 km pour revenir à Tarascon où il me tardait d'arriver. 


195 bornes au final ! C'est long ! C'est pas aujourd'hui encore que je passerai mon premier 200 km. Tant pis, une autre fois 😊.
Vite une bière ! 
Je retrouve mes compères de balade. Une bonne table est vite dressée. Pas besoin de se souhaiter bon appétit, on est tous affamé.

Une Ariégeoise XXL costaud. 4400 m de dénivelé, c'est du lourd. Il faut être en forme pour tenter le mode course le jour J. 
En mode balade ça reste très long et rude.
Le parcours est très bien, et le passage du Pailhères est excellent pour une première.

On verra l'an prochain qu'est ce qui est proposé au menu de l'Ariégeoise.

Merci à la petite troupe pour m'avoir accompagné. On a fait une grosse sortie bien plaisante.
A la prochaine.



Dur dur le dénivelé ! XXL quoi !






Le quatuor au départ






Entrée dans Lavelanet






Avant les bosses






Entrée de Belesta






Ça monte en forêt






Jean Luc - Première grosse sortie route - Impec !






On a trouvé un compagnon de bosse






Toujours dans la Forêt de Belesta






Arrivée à Espezel






Jérôme






Début du Port de Pailhères






La partie du col la plus belle au niveau des virages






Le Pailhères côté Aude






Le premier plateau de Beille - 4 km encore






A table il fait toujours bon !






Jérôme - Jean Luc






Enlève le casque, y a plus de danger ! 😄



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