5 avril 2015

Shimano Epic Enduro

Allez tiens, une dinguerie de plus de terminé !
Jusqu'à la prochaine j'ai envie de dire, car ce genre d'épreuve un peu (beaucoup ?) branque et cinglée, eh bien on finit peut-être toujours par en trouver une autre encore plus folle, ou en s'en remettre une couche l'année suivante.


► Strava - Shimano Epic Enduro


C'est comme d'autres grosses épreuves à broyer du physique, pendant la partie d'essorage on se dit que c'est la dernière.
Une fois passé la ligne ensuite, la tendance est à ne plus y refoutre les roues 😀 et puis quelques jours après on redevient affamé et prêt à tout.
Bon mais on en est pas là. Pour l'instant c'est repos mérité 😊.


J'ai déjà raconté quelques aventures épiques l'an dernier et cet année en préparation reco, donc je vais pas trop développer, sinon va y avoir des doublons.
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L'Epic 2014 était déjà foldingue, l'épisode 2 mille quinze est plus barjo encore, autant que jobard.
Je veux pas faire de prédiction ou filer des idées à des types qui n'en manquent surement pas, mais si en 2016 on augmente l'intensité encore, y aura peut-être une B4 nocturne 😀!

En attendant, fallait faire le tour cette année encore et tant bien que mal, c'est ce que j'ai fait.
Et malgré la difficulté globale augmentée, avec un peu plus de concurrents encore, il y a un petit peu plus de finishers qui ont bouclé ce trèfle infernal autour d'Olargues.
C'est une belle réussite encore.

Bonjour, bienvenu au Shimano Epic Enduro 2015.


Le jour le plus long commence la nuit au fait. Donc au début tu vois pas le jour, (tout comme à la fin pour moi 😀 et d'autres aussi 😎.

Sur place obligatoirement le samedi, l'après midi est consacrée aux validations d'inscriptions et au contrôle du vtt.
L'organisation est basée à Olargues cette année. Tout aussi pratique qu'à Mons.
Le temps du jour est grisonnant et frais. Le dimanche sera meilleur.

Restau, hôtel sur place avec Fred et ses collègues du club de Lourdes.
Petite nuit jusqu'à trois heures et quelques du mat.
Quatre heures on est sur place pour la préparation du bazar.
Demi heure plus tard sur la grille, y a déjà plein de monde pour faire des vagues (deux pas plus).
700 inscrits et environ 650 au départ.
Un petit briefing avant de démarrer.

Cette année le programme de roulage est un peu amélioré 😉 dans le sens gentiment plus corsé encore.
105 km, 4800 de dénivelé positif, 3 boucles et 9 spéciales pour descendre les chronos.

4h45 du matin, première vague qui démarre. 5h15 la suivante.

Boucle 1 - 3 spéciales
Première bosse gentille sur sept bornes. Un mix de route et de pistes. Ça monte pas très fort, c'est pas le but, mais faut pas trop se retenir non plus pour éviter trop d'attente avant la spéciale 1. 
Salut à Yohan qui attaque son premier Epic, à Polo66 aussi qui fait la grimpette sans languir dans le paquet, et à d'autres connaissances tout au long de la montée.
La ribambelle de loupiote qui s'étire sur la grimpette est considérable.
A peine une heure pour arriver là-haut.


SP1 Mézeilles
J'ai trouvé que ça partait un peu trop resserré dans l'ensemble. A peine dix secondes parfois, alors que vingt cinq ce serait pas mal.
Plein phare, un coup de pointage électronique et c'est parti..
Un peu de tension au démarrage à trop vouloir bien faire, je foire un peu un ou deux virages sur la première partie. Un gars me passe.
Ensuite la partie roulante, pas de soucis ça file vite. Deuxième partie technique, ça passe impec avant de revenir sur du très roulant pour terminer.
Là ça bouchonne un peu, on est cinq ensemble et ça revient par l'arrière. Et puis quand le premier s'est un peu manqué, on a pu reprendre de la vitesse pour terminer sans se gêner.
De jour en reco, ça m'avait paru plus rude globalement. Mais maintenant en pleine nuit, il me semble que j'ai tout mieux passé, à part le départ un peu crispé.
Mais très bonne descente, j'adore.
10:57 au chrono 

Direction la bosse deux. On sort du sentier, pour un bout de route et chopper une piste sur cinq bornes. En grimpant, l'aube commence à pointer et les premières lueurs orangées du soleil percent entre le Caroux et la Colombière. Sympa à voir !

Tiens un petit portage.
La spé deux de l'an dernier à l'envers. J'avais pas trop aimé en descendant, en montant on est tous à égalité 😀! Une quinzaine de minutes en pédestre costaud déjà.
On arrive direct au Naudech, quasiment au pied de la deuxième spéciale. La bosse était courte et meilleure avec ce passage en portage.

Une petite pause. Je retrouve Fred et Jean Pierre de Vtt34.
Dommage il fait encore nuit. Ça aurait été mieux sans la frontale.


SP2 Les Écoliers
Super descente en plusieurs parties.
De la terre fuyante d'abord, une relance énergique à la pédale, une autre partie plus pentue et très technique, un bout de piste 53x11 et la dernière partie la plus longue, excellente avec de bons gros passages hardos.

J'arrive à quasiment tout passer maintenant, à part un ou deux virages ou blocs un peu trop impressionnant. Sinon aucun souci.
Bon si quand même, y a aussi Golay (double vainqueur) qui m'a doublé à mandonné.
J'étais à fond (c'est à dire à ma vitesse quoi) et je me suis dis ce que je me dis toujours quand un type me double 😄, "Toi mon p'tit gars, t'as pas intérêt à me gêner maintenant".
Nickel, y m'a pas gêné ensuite. Bon il avait l'air pressé quand même 😮!
C'est assez hallucinant les temps des types qui avancent devant ! Bravo !

Fin de la DH. Sur le bas, il faut ajouter trente mètres de poussage au galop.
Extra celle-là. Et tout va bien, j'ai la forme et l'envie. Le Yeti a été parfait.
14:56 au chrono.
J'améliore de deux minutes par rapport à 2014. C'est nickel !


Remontez chercher la dernière svp, et bouclez là maintenant.
C'est ce qu'on fait avec Fred.
Je monte plus cool que lui. Le jour s'est levé, le soleil est au rendez-vous, et on se refait six ou sept km de pistes tranquille pour arriver sur la dernière descente de la boucle.


SP3 Olargues
Un must !
Que de la terre à dérouler, un paquet d'arbre à éviter, et de belles et parfois très fortes pentes à dévaler, c'est sensass.
Une relance sur un bout de chemin au milieu, faut pas s'endormir.
On n'est pas là dans de l'enduro pur, dur, engagé et velu, c'est plutôt soft, moelleux et douillet, mais moi ça me va et ça nous fait une super spéciale toute lisse pour terminer.
8:03 au chrono.

En bas, je retrouve FredPax, Fred2000, ChrisApache, et VinceLasouque  pour regagner le paddock.
Fin de la boucle 1 vers 8h30.
32 km environ. 3h40 de roulage.
Temps total des 3 spéciales sur B1 = 00:33:56

Je me sens super bien, et je me suis régalé sur chacune des 3 spéciales. J'ai de plus pas perdu de temps nulle part ou eu de soucis particulier.
Très bonne première boucle, je savais que pour moi ce serait la meilleure et c'est le cas.
Les spéciales sont variées et ça me plait bien ces descentes.

Passage au contrôle pour décharger les chronos et un petit tour au ravito. Il me faut un peu de salé déjà.
Je passe à la bagnole refaire le plein, changer de casque et virer le bazar nocturne.
La fraîcheur physique est parfaite et je me régale.


Boucle 2 - 3 spéciales
Celle là c'est la plus copieuse en montant et en descendant.
Je repars avec Fred et on attaque coolos la bosse sur route (4 km) jusqu'à Auziale.
Ensuite la piste se transforme (3 km) en portage. Je monte sur mon rythme, je suis bien. J'alterne le portage roulage. Avec un mono plateau de 26 devant et 10-42 derrière, on peut pas mal rouler par endroits sans se fatiguer.
Le final c'est encore quasiment que du portage (700 m) depuis la barrière jusqu'au départ de la descente.
Avec l'avantage d'avoir de superbes paysages à contempler à partir du sentier pédestre.
Super cette partie, mais la bosse est très longue en temps (1h30)

Bon et le temps du jour ?
Soleil gaillard, mais beaucoup de vent dès qu'on est sur les hauteurs ou à découvert. Donc la température est souvent fraîche au niveau du ressenti. Sinon super journée de printemps.

Arrivé là-haut vous avez le temps. Il fait pas très chaud, mais je laisse passer sept ou huit minutes environ.
J'ai vu un type qui est arrivé et a attaqué direct la descente sans sommation. Je veux bien aimer les sensations fortes, mais là faut être gravement en manque, pour démarrer sans descendre du vtt quasiment. J'ai pas pensé à lui demandé s'il avait ouvert ses suspensions au moins 😁!

Bon allez va, je vais me faire secouer un peu.


SP4 Montahut
Top chrono. Premiers mètres qui bougent forts et ensuite ça va mieux sur une partie moins saccadée et où il faut même pédaler énergiquement. J'ai la pêche ça va.
En quittant le sentier, un chemin supersonique sans histoire et puis on rentre dans le vif du sujet où ça va secouer longtemps.
Je fais gaffe de pas être trop dans le dur physiquement d'entrée. Je la connais maintenant et faut durer dans celle là.
Il y a encore une ou deux épingles que je peux pas faire sur la première partie (je pourrais jamais je pense, du moins en mode chrono activé). Pas envie de faire une connerie là et je passe plus vite à pied quasiment.
Fin de la première partie nickel.

Je retrouve Jean Pierre (Vtt34) qui shoote du méga pixels.

Je suis pas trop mal, mais ça fatigue épais Montahut. Les brandillons sont pas trop à la fête.
Ça repars dans la deuxième moitié, toujours aussi chaotique. Je passe bien partout sans trop faiblir, et je pense que je suis descendu au mieux de mes possibilités.
Bien fatigué en bas quand même et il était temps que ça s'arrête.
J'aime bien cette descente, malgré que ce soit du lourd, Et puis 5 km de secousses ça compte, surtout après la bosse à rallonge.
18:36 au chrono.
Ça me convient bien je trouve.

Je gagne 2 mn par rapport à 2014. C'est la même spéciale, avec quelques passages améliorés et retravaillés depuis par Vtt Caroux.


Une petite pause avant de repartir.
La grimpette suivante c'est la grimpette précédente. C'est cool ça ! Enfoirés 😀 ! Y nous gâtent cette fois.
Doubler cette bosse fallait oser.
Bon puisque c'est fléché par là, allons y.

Ça se fait pas trop mal encore, malgré que je trime depuis presque 6 heures maintenant.
En fin de portage sur le haut je retrouve Yohan qui attaque Montahut.
A la barrière la plupart des concurrents en sont à leur première montée. Je file en face avec deux autres gars vers Bardou.
La piste se poursuit encore en bonne grimpette pendant deux bornes de moulinage pépère mais qui demandent malgré tout des efforts.
Sur le GR71 la large piste bien roulante permet de faire de la bonne récup. Par contre il fait pas chaud. Faut dire qu'on s'approche de Notre Dame du Froid, ceci pouvant expliquer cela.
Je rejoins la Chapelle après avoir fait une petite pause à l'abri du vent sur la piste.


La spéciale à suivre, je suis pas fan quand le compteur tourne.
Surtout la nouveauté de 2015 et du coup j'y vais un peu (beaucoup ?) en reculant.
C'est une belle descente plein de charme pour les mirettes, mais sur la partie haute, sous les roues c'est beaucoup trop de castagne et de matraquage acharnés pour moi.
C'est que du physique pur et dur globalement et dans les parties techniques et intéressantes, qui ne manquent pas pourtant dans Bardou, je suis tellement crispé de fatigue à tenir le cintre, que j'y suis plus du tout à l'aise.

Je l'ai faite entière en reconnaissance un mois avant, et depuis elle s'est améliorée c'est très net.
Vtt Caroux est encore passé par là et il ont enlevé pas mal de caillasses et refait quelques secteurs. Merci à eux.
Mais enfin si vous pouviez virez toutes les pierres pour la prochaine fois, vous gênez pas 😀.
Et pourquoi pas je viens vous filez un coup de main.

Bon, mais faut quand même descendre mon gars.
Je me pose quelques longues minutes autour du départ. Quelques photos à faire et de quoi admirer le site et toute la vallée.
C'est tranquille, il y a du monde en rotation régulièrement, mais ça reste très fluide au pointage.


SP5 - Notre Dame du Froid prolongée par Bardou
Le départ est super balisé. Moi aussi je balise pas mal 😊.
Allez gaz. A nous deux Bardou !
Au début ça va, puis dans les parties marteau piqueur je gère au mieux. Je passe un type un peu plus bas, et un peu après je frotte méchant le dérailleur. C'est des trucs que tu sens arriver une fraction de seconde avant quand tu vois que t'as foiré ton passage contre la caillasse.
Plus de peur que de mal. patte un peu tordue, mais j'ai pas explosé l'ensemble.
Par contre ensuite, mode cata activé jusqu'en bas.
Je déraille, coince ma chaîne contre l'anti déraillement qui se décale et puis après c'est la misère toute la descente. La chaîne reste plus en place devant et j'enchaîne les déraillements.
J'ai pas envie de m'arrêter car ça tient tant bien que mal, et puis de toute façon je suis pas au mieux là dedans (comme d'hab) donc je poursuis en m'arrêtant sept ou huit fois pour remettre la chaîne.



La partie de pédalage intermédiaire me fait un peu de "bien", après les secousses pour descendre sur le Col de Bardou. 
C'est un km de relance sur un bon sentier technique et un bref passage de  trois mètres en poussage.
La suite de la descente, je la prends cool et ça va pas trop mal. Le chrono c'est secondaire là, car je galère depuis là-haut.
La partie identique à l'an dernier est meilleure du coup et même si je continue avec mes galères de transmissions, je fais ma descente en évitant de trop pester et j'attends la fin.
Sept bornes et demi de galère. Je m'y ferais jamais à celle là.
33:04 au chrono. Calamité ! À oublier.
Bon y en a qui aiment. Les goûts et les couleurs 😊.
Je me l'estimais à 30 mn avec la fatigue et c'est à peu près ça que je dois mettre sans pépins mécanique.


Dans la spéciale, y pas mal de spectateurs sur divers endroits et en bas un point d'eau pour boire.
Je fais un bref arrêt et je repars aussi sec.
Cinq km de piste cyclable à plat pour rentrer. Vent de face plutôt virulent. Ça passe vite et on revient sur Olargues. Je croise Polo qui enquille déjà la B3.

Bon mais attendez, c'est pas finit la boucle.
Faut encore aller tourniquer sur la dernière spéciale. C'est la cerise sur le gâteau pour grignoter quelques secondes de plus si on peut.
C'est un joli final follement amusant.

Grimpette dans le village pour une petite liaison pittoresque et touristique. Il faut aller sur la Tour Clocher pour rejoindre le départ de la spéciale, qui parcours au tout début les restes de vieilles ruines d'un château.
Super endroit !


Je fais une ou deux photos et je m'aligne. D'entrée une marche 😏. Ouais ça commence fort !

SP6 - Urban Rallye top fun
Top c'est parti, ça passe facile et devinez quoi ? Put... je déraille. Trop fort aujourd'hui ! Je repars et ça va bien jusqu'en bas.
Une petite partie en terre joyeuse, avant d'attraper les ruelles joueuses. Trop bon le rallye urbain.
Et pour finir un escalier avec deux virages carrés. Je tourne pas toujours bien en rond, mais alors en carré pas du tout. Je plante tout contre le premier mur et ensuite au galop pour finir la descente.
La dernière partie c'est une série de planches ultra raides. Et si tu te manques, tu pètes gentiment la honte avec le monde qu'il y a autour 😀.
A pied je passe mais j'arrive en bas avec élan.
Bon c'est une très belle nouveauté celle là.
1:55 au chrono. 
Bof ! Peut mieux faire.


Ah ça y est B2 est finito. C'est pas trop tôt.

39 km et quasiment 5 heures de temps pour la faire.
Temps total des 3 spéciales de B2 = 00:53:35.
J'ai foiré sur la descente de Bardou en gros.

La boucle deux est rude physiquement, avec du gros dénivelé à grimper et du lourd derrière à descendre.
Au contraire de la une, ici c'est de l'enduro coriace, pas ultra technique quand on y est passé quelques fois, mais c'est ultra physique je trouve. Ça use beaucoup et je l'ai eu très dur de résister dans les descentes, même en étant reposé et entraîné.

Sur le paddock, passage au stand de pointage pour décharger les temps. Un bon arrêt ravito. Grosse faim, malgré le paquet de pâtes de fruits englouti depuis le début.
Un petit passage à la bagnole refaire le plein de produit et recaler mon anti déraillement, et je file au stand Shimano pour bricoler la transmission.
Super boulot du gars (désolé je lui ai même pas demandé son prénom), mais il m'a remis la patte de dérailleur nickel et re réglé les passages de vitesses. le 42 voulait plus monter.
Grand merci.
Sans ça je pense que j'aurais galéré et maudit toute la B3.

Environ 14h30 à l'horloge, faut que j'y retourne. 9h30 bon poids que je machine. Ça dure un moment l'Epic, on a le temps d'apprécier 😀 !


Boucle 3 - 3 spéciales
Identique à l'an dernier, je pars pas dans l'inconnu et je suis confiant.
Y a de la fatigue, mais ça va aller. Seule la dernière bosse est rude. Les deux premières ça va encore.
Liaison de six km pour rejoindre Tarrassac et cinq de mieux sur piste pour grimper à l'entrée du Jurassik.
A plat sur la piste cyclable ça va, mais dans les premières pentes ça tire un peu. Les cinq cents premiers mètres de la montée sont très pentus. Ensuite la piste est bien plus gentille, mais je trime pas mal en compagnie de trois autres personnes. On est séparé de quelques dizaines de mètres tout le long et sur un même rythme.
Plus haut ça va un peu mieux.
Arrivé à la bifurcation qui conduit à la spéciale, c'est bonnard de se remettre dans un single. Tout devient plus simple quand c'est bon sous la roue.
Le départ a été reculé cette année et commence juste au pied de la petite descente.
Cinq minutes d'arrêt pas plus et j'y go. Elle est très courte.


SP7 - Mini Jurassik
Que du bon entortillé entre les arbres.
Feu, la voie est libre.
Vingt mètres et je mange un arbre. Yes j'ai la pèche donc 😃! Bon rien de grave, pas vite, mais en plein dessus. Pas de problème sur les six premières spéciales où y avait de quoi se tuer gravement à peu près partout, et là sur du simple sentier plutôt lisse, une boite. Gentille, mais boite quand même. Arrêt complet quelques secondes et ça repart. Le reste passe bien, mais je sens bien que je ne suis plus très à l'aise.
Mini descente sans difficulté spéciale, mais qui te bouge bien et c'est pas aussi simple d'aller vite là-dedans.
Question pilotage par contre c'est le top et un grand bonheur à passer.
3:10 au chrono
Y a moyen de gratter encore.

Je poursuit ma route.
La liaison est courte au sortir du sentier. Un gros km de piste et pour finir trois cents mètres de portage copieux encore. Ça prend pas dix minutes, mais le temps passe plus lentement maintenant on dirait.
Tiens en haut je retrouve Trufito de Vtt34, qui roule pas aujourd'hui.

J'ai le temps de commencer la descente. On discute un brin.
Et puis faut bien se lancer.


SP8 - Les Pylônes
Encore une où je vais à reculons en pensant au final ! 
Boucherie de gros à venir un peu plus bas 😀.
Bip de contrôle et c'est parti.
Première partie impec, dans les dévers entre les arbres, c'est plutôt facile. Mais je sens bien que physiquement je suis pas au mieux. Les relances sont loin d'être flamboyantes.
Donc je la prends en mode gestion pour pas faire de conneries et j'oublie un peu que le compteur tourne.
Ainsi, ça passe pas trop mal, même sur les passages les plus chaotiques et cassants.
Deux gars me doublent. Et désolé encore pour le deuxième, que j'ai envoyé valdinguer pour le moins violemment, mais bien malgré moi.
Je m'arrête pour le laisser passer, et je perds l'équilibre au moment où il est juste à côté de moi. Une touchette à peine, mais ça l'envoie valser direct à terre. J'ai été mauvais pour le coup.
Bon c'est pas cool et ça m'emmerde. Mais y a rien à faire pour changer les choses. C'est une première qui m'arrive, mais je me mets à sa place et j'aurais pas aimé non plus 😕.
Il repart quasi aussitôt. Je l'ai revu en bas ensuite. Il tentait de digérer encore cet accrochage et je comprends aisément qu'il était pas heureux de cet épisode. Bon mais sinon ça allait. J'espère surtout qu'il y a pas eu de conséquences ensuite.

Je reprends ma descente un peu secoué par l'incident, et beaucoup par le terrain.
Pour faciliter la partie, ma pédale gauche se met à déconner. Des Candy bonnes pour la poubelle après trois sorties. Quelques misères de plus pour animer la fin de l'aventure épique en somme.


Je subit la trace un peu partout dans le gros technique et les dévers. Difficile de tenir le cintre.
Et encore j'en suis pas dans la partie ultra enduro sous les pylônes.
Quand ça arrive, je tente un peu de m'y engager mais c'est pas trop la peine. Je passe pas mal en pédestre, un peu sur le vtt plus bas.
On est là dans l'épicentre de la tourmente. C'est le plus gros passage du raid pour moi. Sur ces parties de pure technique, je vaux pas grand chose et même en pleine fraîcheur physique, c'est pas pour moi.
Les mecs qui passent c'est fort. Je passerai jamais ce genre de trucs.

Les flashes qui se déclenchent en descendant, c'est pas des radars qui me prennent en sur vitesse, ça risque pas. Mais il y a de belles prises de vue fait par des photographes.

La dernière partie ça va mieux car moins dure. je me fais doubler encore.
Vivement que ça se termine ! Ça me saoule de galérer maintenant.
19:29 au chrono. Dur dur !
Près de 4 km de descente. Plus aucune résistance musculaire en descendant. Je fait à peu près le même temps qu'en 2014, en étant à peu près pareil sur le plan du physique.
Si t'es pas frais, tu manges chaud.


Je prends la route de liaison tranquillou, en bouffant des barres encore.

Au bout de la route, c'est la dernière porte horaire qui fermait à 17h00 pour la vague une.
J'ai une heure d'avance, ça va.
J'ai géré le temps au mieux, j'aurais pu peut-être prendre cette heure en temps de repos sur les diverses spéciales, mais ça reste pas évident à réaliser au plus juste et faut pas se manquer ensuite ou avoir le moindre pépin.

J'attaque la dernière bosse. Deux km de piste avec des pourcentages rudes presque tout le long.
Ça passe encore sur la selle, mais c'est costaud.
Allez pour finir un dernier portage les gars. Quinze minutes de bonheur pour le vtt qui se fait trimbaler.
Sur la fin, je préfère pédaler dans la dernière tire toute droite.
On débouche sur la piste qui redescend un poil et poursuit ensuite vers la dernière spéciale.
Avant d'y arriver, un dernier single excellent (500 m) avec un mini portage d'entrée. Une approche ludique dans un beau monotrace pour cette dernière descente, qui est une des meilleures, bien que très costaud, de celles que je connais dans la région.
Dix minutes de pause environ avant la der.


SP9 - Colombières
Dernier bip de départ.
Je la descends toute quasiment impec sans problème, mais je me traîne dans l'ensemble. Les parties raidars à remonter je passe partout, mais j'ai pas l'énergie c'est clair.
La descente se poursuit, j'assure bien et je me régale encore de ces passages.
Pas de problème sur le bas, quand on enquille la dernière partie purement enduro. La big marche broyée qui me traumatisais et que je trouvais infaisable l'an dernier, je la passe presque sans les mains maintenant 😂.
Et pour finir, une très bonnes séries de virages en lacets tout en glisse.

La dernière bascule à l’équerre, avec pleins de spectateurs qui t'encouragent, j'y vais pas, trop risqué et je finis les ultimes vingt mètres cassants en pédestre.
Elle est extra cette descente, mais il faut être frais pour l’apprécier au mieux et chasser le chrono. Sans la fraîcheur physique, ça n'a plus la même saveur.
Top tout le long, bien physique et technique. Trois km et demi en tout.
17:48 au chrono pour cette dernière SP.
J'améliore encore de deux minutes environ par rapport à l'épisode 1 de l'Epic. C'est pas trop mal vu l'état général.

Ravis d'en avoir finit.
Je retourne à la base peinard.  Ça fait plus de douze heures qu'on a enclenché.
Traversée de l'Orb sur la pont bétonné, petite remontée vers la Voie Verte cyclable, et y a plus qu'à laisser rouler en profitant de la fin de journée.


Sept bornes de calme bien lisse pour décompresser. Une petite demi heure presque reposante, mais il me tarde de descendre du vtt maintenant.

Arrivée à Olargues. Cette fois c'est bien finit.
Passage au pointage pour enregistrer une dernière fois, un petit autocollant Epic d'Or sur la plaque et voilà le travail bien fait.

B3 est bouclée. Temps total des 3 spéciales de B3 = 00:40:27.
Une super boucle pour finir, mais manque cruellement de fraîcheur physique pour me régaler comme sur la B1.


Mes données de l'Epic 2015
107 km - 13h10 de temps total - 11h25 de roulage - 1h45 d'arrêt - 4834 m de D+
Temps total des 9 spéciales sur les 3 boucles = 02:07:58.
Classé 122 ème sur 219 qui ont fait les 3 boucles.
Je fais un peu mieux que l'an dernier (136). C'est globalement ma place. On peut toujours gratter un peu, mais ça change pas grand chose.

Dans les 100 ça me parait jouable à l'avenir si j'y revient. Faudrait juste se préparer pour ça.
Pour moi c'est réussi, dans le dur sur la boucle 3 à la fin, mais bien réussi encore.
Mon but était bien entendu de le finir encore et de ce côté là, j'étais pas inquiet.
J'ai aussi amélioré les temps dans les descentes identiques donc c'est pas si mal, même si j'aurais pu surement faire un peu mieux.
La prochaine fois peut-être 👍.

Lourdes Vtt en petit nombre sur l'Epic





Sur le paddock, on retrouve les copains.

Première chose à faire d'urgence, c'est aller chercher la bière. Pas besoin de fléchage ou d'une aide extérieure, le stand est bien visible.
Un peu plus loin, un repas est servi. Une fricassée aux lentilles. Sensass ! Les lentilles j'adore et cassé comme je suis, ben la fricassée tombe bien. Merci pour ça 😀.

Dehors plusieurs animations sont mises en place (trial, fanfare, démos etc)
Il y a de quoi se doucher au stade tout près.

Un peu avant 20h00, je reprends ma route. Une bien belle journée ultra rude.
Ça marque ce genre d'épreuve ! C'est presque trop calme ensuite.


Alors l'Epic Enduro 2015 ?
Je l'ai eu tout aussi rude sur la fin que le 2014. L'épreuve est faite et voulue très dure.
Plus physique sur la longueur celui-là il me semble. Côté technique je suis plus à l'aise donc c'est mieux.
Les parcours étaient encore meilleurs pour moi.
B1 c'est ludique et pas très engagé dans le mode enduro, mais ça me suffit amplement et pour commencer la journée, y a pas mieux.
B2, c'est du lourd vers le haut, et pire encore vers en bas. Super fun la spéciale urbaine.
B3, c'est pour finir de mélanger tout ça. Une super boucle encore, avec du très gros pour finir, mais qui est de trop pour moi, et chaque fois c'est épuisant en descente.
Mais sinon à part ça tout va bien maintenant, et l'Epic 2015 est une super édition.



Dans enduro, y a dur, y a endurer et durée et tout ce que vous voulez. C'est à peu près ça, mais en beaucoup plus dur et beaucoup plus endurant l'Epic.
Passer le D+, je m'en sors pas trop mal, dans le D- aussi, mais de là à résister sur une demi journée au moins (12 ou 13 heures quoi), c'est une autre histoire, et même en gérant au mieux le temps imparti, ça suffit pas.
Faut savoir lâcher les freins dans cette discipline et voir défiler les caillasses, la rocaille, les marches, et les arbres très vite. mais ça reste juste facile à dire 😊.

La technique s'améliore quand on a fait quatre ou cinq fois chaque descente depuis deux ans, mais malgré ça, le physique reste le plus important pour tenir sur la distance. Et quand t'es cuit, la technique aussi est à la ramasse et faut assurer.
J'ai pas une pratique enduro, et ce sera jamais pour moi, mais après deux SEE, ça me plait bien au fond de connaitre autre chose que les raids classiques.
Je pense pas y revenir en 2016.
Deux fois d'affilée, c'est une bonne chose. et on verra ce que sera la suite avant de se décider ou pas.

Mais je le referais très certainement dans l'avenir pour tenter de faire un peu mieux.


Cette épreuve ne nécessite pas une prépa particulièrement intense si vous voulez la tenter. Roulez régulièrement et mangez du D+ pur vtt, et du gros D-. 
Quelques sorties très endurantes sont nécessaires bien sur.
Faire une ou deux reco, c'est utile pour voir le terrain.
Ensuite si vous pouvez travailler la technique, c'est un plus pour ce genre d'épreuve. Ça permet aussi surement de mieux gérer ensuite le côté physique certainement.
Si vous voulez par contre taquiner le chrono plus sérieusement sur ce genre de plan, là il faudra passer à la vitesse supérieure et se préparer en conséquence. 


Merci à Wildtrack pour cette organisation. C'est du lourd aussi, beaucoup de taf, et bien réussi.
Des gros remerciements aussi à Vtt Caroux, Vtt34 et tous les gars du coin ou d'ailleurs qui filent un coup de main, qui entretiennent ces merveilles et qui font que nous on en profite un max.
Enfin, salut les copains, et tout le monde que j'ai pu, voir, revoir, croiser, connaitre, et même celui que j'ai envoyé valser dans les Pylônes (désolé encore mon gars, j'ai pas été bon là).

Et félicitations à tous pour les divers classements et notamment ceux des copains qui ont bien gazés.
J'ai vu aussi le jeune Youn à l'arrivée. Déjà grand le minot dans le top 20. Excellent !

Bon voilà, j'ai tout relu et ça ira pour cette fois.
Finalement, tout me convient et chui pas trop difficile. Tu me files un vtt (un Yeti svp) et je me régale partout.
Mais bordel celui là y fait mal quand même.
Je parle pas du vélo hein 😀.

Epic'est tout pour aujourd'hui !!

Un profil intense en montant et en descendant





Le jour le plus long commence la nuit 😀






Avec Fred on est prêt 😊





Il va falloir monter là-haut par là. Et deux fois en plus 😮😀






Vers Montahut












Les bons sentiers du Caroux





Le Yeti est prêt aussi









Florian Golay - Vainqueur l'an dernier et cette année








5 commentaires:

  1. comme à chaque fois.super cr. là c est du très lourd niveau engagement physique. et technique..
    Trespoux 1700 de d+ va correspondre à ( un retour au calme) . après ça..

    à dimanche.




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    1. Salut Freddy
      À Trespoux, ce sera plus cool oui, plus court surtout :-) et un régal de tous les instants.
      Les trucs de dingue c'est bien mais il en faut pas tous les dimanches.
      Mais Trespoux c'est pas de tout repos :-)

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  2. Salut Yves
    et merci pour tes recits passionnants.
    Voila, cela fait 3 ans que je fais la transV.
    Je me lance dans la SEE cette année.
    J'irai sans reco.
    Toi qui a fait les , la transV et la SEE, quelles sont leurs differences ?
    Merci

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    1. Salut Stéphane

      Difficile de comparer ces épreuves qui ne sont pas du même genre.

      La TransV est rude partout en montant et en descendant, pas le temps de souffler si on est en mode course, mais en contre partie moins longue que l’Epic.
      13h à 14h à l’Epic en moyenne contre 9h pour une TransV, pour ma part.

      L’Epic c’est du lourd en descendant dans le sens hyper physique, le chrono tourne, et il faut que le physique suive pour maintenir l’allure au mieux. Côté technique c’est parfois plus dur que la TV dans certaines descentes.
      En montant on a le temps, mais la longueur totale de l’effort te fatigue aussi beaucoup à la fin.

      Comme je dis toujours, faut faire les deux et se préparer en conséquence.
      On peut faire les deux dans la même année. L’Epic étant un bon mois avant, c’est très bien.

      J’ai pas fait de reco, lors de la première de l’Epic, pourtant j’habite pas très loin.
      Je découvrais le bazar et ça m’a semblé du très lourd un peu partout. Mais c’est surtout le mode enduro et le côté physique d’une descente sans souffler, auquel j’étais pas habitué en descendant.
      Le fait de pas avoir fait les recos, m’a un peu pénalisé je pense sur certains passages, que je faisais pas le jour de la course. Lorsque j’y suis revenu en deux jours pour revoir tout ça c’était nettement mieux.

      La TransV pareil, ça m’a vachement surpris la première fois, comme type de terrain hyper accidenté, et j’ai souffert un peu de ça. Ensuite on s’habitue, c’est comme tout.

      A++ et bon Epic !!

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