16 février 2014

Reprise à Cabrespine

C'était ma reprise vtt pour 2014 ce dimanche 16 février.
A 15 jours de la Garoutade, fallait bien se remettre en selle pour une petite balade dans la Montagne Noire et retrouver de bonnes sensations vtt.


► Strava - Reprise Cabrespine

J'ai pas reçu encore ma nouvelle bête à poil (l'ASR5 est HS après presque quatre ans d'excellents services) le SB66 est en approche (j'espère rapidement).
Donc on va se remettre au moulinage avec un bon semi rigide increvable, mais qui crève quand même (au sens propre et figuré 😀).

Au départ on devait entamer la promenade depuis Roquefère, mais devant le temps incertain dans la zone, modification du départ vtt qui se situera finalement à Cabrespine, qui reste un point central du parcours au cas où la pluie nous contraigne à rentrer plus tôt.


Le Coach JeanMi est aux manettes, et pour suivre le mouvement on est pas moins de 18 au total.
Ça fait du peuple dans les sentiers tout ce joli monde.
Un gros groupe pour une grosse sortie.
Les chiffres sont clairs d'entrée, 68 km pour 2800 m de D+, ça va être costaud.
Le temps est gris, la flotte est prévue en fin de journée.



8h30 ça pédale vers les hauteurs. Pas de tour de chauffe, direct on grimpe. Bon la bosse est longue mais pas violente et puis on prend le rythme tranquillou.
12 ou 13 km de prise d'altitude, avec de bons raidars parfois et quelques petits passages plats ou descendants.

Cette première partie grimpante nous emmène chercher la descente sur Rieussec. Très bonne celle-là à chaque fois. Dans les sous-bois terreux, le terrain est parfait sur cette partie.
20 bornes bouclées, petite pause au village le temps de reformer les rangs et cap en haut par la route puis les pistes. Le temps nous laisse peinard, et on a même droit au soleil.
Montbonous et Castanviels par les chemins et pistes avant de replonger sur Cabrespine par la descente vibrante.



N'ayant pas encore récupéré mon nouveau cadre, je me fait remuer sur le Giant. Mais ça descend quand même bien encore.
Cette descente est plutôt bien fourni en caillasses et rocailles. Ça secoue tout le temps.

De retour à Cabrespine, pause repas. 30 km au compteur, il en reste presque autant. C'est pas gagné l'histoire, on a déjà bien donné sur cette première moitié et il est pas loin de 13h00.
Sur le parking, on retrouve Thierry et Remy du club de Gagnac, venus faire quelques boucles depuis Caunes Minervois.

Ça redémarre peu après. Direction la montée rugueuse vers le gouffre géant de Cabrespine. Un conseil à ceux qui veulent la faire, prenez la d'en haut, c'est nettement mieux 😀.
L'an dernier avec le Yeti (snif !), elle se passait quasi intégralement. Là en SR c'est plus pareil. C'est difficilement maîtrisable ces bestioles sur la caillasse dans les fortes pentes et il faut du jus, des cuisses, du jarret pour passer, surtout que la bosse est bien raide dès le départ.




Une fois là-haut, c'est rapide à écrire mais sur la selle ou à côté ça l'est moins, on continue un peu en moulinant vers le petit portage du jour.

500 m linéaire environ la première partie et 150 m de positif surement. Ça travaille fort au niveau des mollets, mais tout le monde s'y tient bien. On ira pas jusqu'à dire qu'on s'y régale, mais ça fait partie du programme et puis ça nous servira plus tard dans la saison.
Passé le premier portage, un peu de selle sur 100 m pour atteindre le deuxième. Plus facile, moins long, mais tout de même costaud à ce stade du parcours.



Le temps passe et le temps se gatte là-haut. Un peu de vent, du crachin, on s'éternise pas car ça commence à cailler. La cavalcade continue sur les pistes pour attraper la descente suivante.

Un inédit déniché d'on ne sait où et qui va on ne sait pas où non plus, quand on s'y engage. C'est une première selon JeanMi. Huhuhu trop fort la descente !
Déjà au début tu la trouves pas directement, mais malgré tout y a bien un truc qui se devine. Ensuite eh bien c'est plus ou moins flou. La trace existe c'est sur, mais c'est pas clair et surtout c'est pas trop faisable en l'état.
La pluie l'a rendue hyper glissante, et il y a bien trop de branches, d'arbustes ou de broussailles qui empêchent la progression.
Donc on se remet en mode pédestre pour descendre et même à pied, c'est pas simple. On est toujours droit dans la pente, hyper glissante, des pavés un peu partout, beaucoup de pente, quelques marches monstrueuses et un groupe de vagabond qui malgré tout vit une belle aventure.
Les bons plans sont encore meilleurs au final quand on y met 200 mètres de galère.

Mais cette trace mériterais qu'on y revienne avec le sécateur, la machette et la pioche. Et après deux ou trois heures de taf et quelques binouzes, elle deviendrait très fréquentable pour ceux qui aiment le chaud bouillant plutôt engagé.
D'accord, tout se ferait pas sur la selle, mais une bonne partie.
Bon enfin, une fois passé cet épisode musclé, on retrouve la deuxième partie qui nous redonne de supers sensations jusqu'en bas.


Le temps est toujours mitigé avec des petites averses par intermittence. C'est pas trop gênant et on peut continuer.

Le parcours compte cinq bosses en tout et on en a fait trois. On laissera donc de côté une boucle de 10 km qui devait nous emmener à Mas Cabardès et un peu plus loin, pour aller direct à Roquefère par la route.
Même si on progresse au mieux depuis le matin, le groupe est nombreux, l'allure est de 7 ou 8 km/h de moyenne, il y a eu quelques crevaisons, donc ce sera pas jouable de faire l'intégralité, sauf à rentrer quasiment à la tombée du jour.


Guy - JeanMi - Michel - Quasiment deux siècles à eux trois

Village de Roquefère, et dernière montée à suivre. 13 km de mieux à gravir et 600 m de D+
Route au début jusqu'à Labastide et puis en avant pour une très longue piste qui passe par le col de Montredon et qui nous dépose aux éoliennes.
C'est assez long et ça parait parfois interminable, mais la bosse est régulière et peu pentue. La pluie se remet à tomber plus fort sur cette partie et le k-way est de rigueur, alors que plus haut, une fois au-dessus de la mer de nuages, plus une goutte.
On devine même le soleil par endroits. Le temps nous aura été clément au final.

Dernière descente, inédite aussi celle là pour la plupart, car ouverte il y a peu et présentée comme pas très dure, dans la terre, en sous-bois, du velours quoi ! Descente de la Crabo qu'elle s'appelle parait il.
Ca passe oui mais… pas pour moi. C'est quand même très très costaud.
Le début ça calme d'un coup avec des pentes de dingue à plusieurs reprises, impossible de maîtriser la vitesse, grosse humidité, bref que du bonheur de passer à pince. Je parle même pas des arbres à éviter qui arrivent sur vous à grande vitesse tellement ça penche.
Hardos l'aventure maintenant, la fatigue aidant en plus tout s'arrange 😀. J'aurais peut-être fait mieux avec le Yeti, mais quand même, c'est costaud.
En tous cas, j'y suis pas dans celle là. Trop peur de me mettre une taule épaisse. J'assure au max, et même comme ça c'est pas simple.


On arrive à en faire malgré tout une bonne partie, mais ça ripe dans tous les sens, bien humide, beaucoup de pierres plates, des dévers en pagaille et en vrac la plupart du temps, sous les feuilles on sait jamais trop la surprise qui s'y cache et puis vu qu'on s'est cogné une belle bosse pour prendre un max de hauteur, elle est longue la bougresse à descendre.
Quand tu passes tout sur la selle ça va bien, mais là j'ai pas mal galéré.

Sur le final, ça va mieux et ça redevient jouable jusqu'au ruisseau et ensuite les deux derniers km se font pleine bourre sur un monotrace sèc et sensass, pour finir sur de super sensations.

La trace nous dépose sur le village pour aller rapidement se remettre de ces superbes émotions autour d'une bonne mousse.
Quelle aventure ! Et quelle reprise !
Le vtt c'est quand même sensass.
On en a profité toute la journée du coup. Rude aventure mais très très bonne comme d'habitude.

Tout le monde est bien rentré, la trace était adaptée pour ceux qui voulait faire un peu plus court ou un peu plus léger pour passer les bosses, mais tout en restant dans le même circuit. Bravo.
Au compteur, 59 km et 2400 m de positif. 8 heures d'aventure avec un grand A.
La Montagne Noire et ses alentours reste un terrain de jeu idéal pour tous les vététistes et le terrain permet de rouler quelques que soient les conditions.

Le final près des bagnoles était comme à l'accoutumée, rempli de saveurs et liqueurs en tout genre.
Splendide remise en selle.
Vivement la suite maintenant.

Merci pour tout et bravo encore.


Vive les petits portages !





En troupeau








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