16 juin 2013

Granit Montana


Halte là les amis, on est face à un cas rare et unique peut-être.
Ultime et sans égale la Granit Montana.

La torture a été abolie certes, mais pas partout on dirait 😀
J'ai beau chercher dans mes souvenirs accumulé depuis vingt ans environ, j'en ai pas fait des comme celle-là.


► Srava -          Granit Montana

Et surtout, est ce qu'un jour, j'en ai autant bavé et aussi 
longtemps ? 
C'est possible et ça a du arriver, mais je me demande où. En tous cas, à chaud j'en ai bavé quand même ouais.
C'est pas pour autant que ça efface des mémoires, les multiples gros raids pyrénéens, catalans, ariégeois, niçois, ou les énormes marathons alpestres (que je n'ai pas encore fait), mais la GMU huhuhu, c'est du délire et de l'acharnement.


Bon ok, vous allez trouver que parfois j'en rajoute (c'est pas faux, mais j'y peux rien je sais pas faire autrement 😀), mais là, je pense que j'en ferais pas assez encore.
Comme disait JeanMi, on venait en bizutage. Le bizutage, c'est cool au fond, mais quand ça devient de la persécution !

En tous cas, chez les joyeux Sprinter d'Ambazac, y a tous ce qu'il faut pour vous malmener comme rarement.
Attention on est loin, mais alors très loin, de la tendance vélo de montagne là-bas.
Une tendance VDM, qui a le vent en poupe et que j'apprécie je dois dire.
Non là, on revient aux fondamentaux, à la base en fait. 
Le vtt c'est fait pour être sur la selle. Et c'est fait pour faire de la pure descente raidasse, joueuse, ultra technique, pleine de sensations fortes etc etc.


Donc sur ce domaine des Monts d'Ambazac et alentours, ça se passe à la pédale, et rien qu'à la pédale. Portage et poussage, y a pas. Sauf à deux ou trois reprises ultra courtes, sur dix mètres, puisqu'on peut pas faire autrement.
Bon après, effectivement quand t'es cramé ou que t'en pètes, ou les deux, ce qui peut être fréquent si t'es pas affuté, on pousse forcément la machine.
99,9 % (au moins) se fait sur le vtt que ce soit en montant ou en descendant.
Et vous pourrez pas dire que vous mettez les pieds dans le plat, parce que là-bas y a pas de plat. 
Bon vous avez bien quelques passages relativement de niveau, mais au regard du reste c'est des miettes.
Et encore vous plaignez pas, pour les gentils organisateurs qui te torturent ainsi pendant de longues heures, ils pensent qu'il y en a encore trop de plats.
Et en parlant de plat d'ailleurs, le fin du fin c'est qu'ils poussent le vice jusqu'à te filer une assiette avec la courbe de niveau dessus.
Trop fort les gars !



Donc sachez le pour ceux qui feront les prochains épisodes, ils enlèvent chaque année de plus en plus de parties faciles (goudron, petits bouts de piste, récup, etc). Y en a déjà presque plus, magnez-vous 😀.
Vivement l'an prochain et les dix ans à venir, ça promet encore de belles séquences à se ruiner les guiboles pour gravir une méga pente qui va t'envoyer dans une super descente.

J'avais lu ça et là, que c'était très dur surtout en mode course. C'est bien pire que ça en fait 😊.
Faut juste aller la faire, ça par contre j'en suis sûr.
Une fois au moins, pour se rendre compte du truc que c'est.
Déjà c'est une course, donc si on part dessus, c'est pour donner au mieux on va dire, sinon au max.
Et côté parcours, y a pas de répit, jamais. Déjà en montant, mais aussi en descendant, pas possible de souffler.
Ça en devient donc très très dur. Ultime quoi.


Bon, ça se fait malgré tout, mais sans y être préparé, prenez le mode plus courte distance.
Le grand parcours c'est une tuerie.
Tu payes au prix fort le fait d'aller chercher les excellentes descentes bien souvent très techniques, ultra ludiques, dans des fortes pentes, toutes en glisse ou en franchissements.
Des torsades entre les arbres ou les roches, des toboggans de terres de tourbières.
Tout ça c'est le côté excellent de la Granit avec des km comme ça à descendre, mais seulement des km qui sont hachés menus, découpés en centaines de mètres à peine.
C'est du moins l'impression que t'en as quand tu commences à descendre.
Tu attaques et hop déjà en bas. Et en face y a d'la joie, un coup de cul sévère ou la bosse qui recommence.

Et ça dure quand même 71 km l'histoire sans fin. 
Les bosses à l'inverse, t'as le temps de les apprécier 😎 Oh put… c'est dingue !
Bon c'est sur que c'est des profils de parcours qu'on a pas l'habitude de faire, mais c'est hallucinant le nombre de bosses qui faut se coltiner et encore plus grave, c'est les pourcentages moyens qui sont offerts (sans supplément).



Pendant la course, devant les multiples difficultés, tu penses souvent que tu es mal récompensé des efforts fournis, que c'est dur pour être seulement dur, que ça abuse ou qu'il faut en dégouter un max.
Si on n'est pas préparé, on peut avoir ce sentiment, mais au final après avoir commencé à récupérer après l'arrivée tu repenses à ce que tu as fait, au fait que t'as pas laché, même si tu as l'impression que tu t'es trainé, eh bien c'est peut-être ça en fait la Granit Montana. C'est le défi ultime vu et voulu par les organisateurs.
Il faut se la gagner l'arrivée.
C'est clairement dur et très dur et on peut pas dire qu'on savait pas.

Pour la récup sur le parcours, oubliez, y en a pas.
Vous la faites après l'arrivée, affalé sur l’entrecôte et la purée.
Du pur vtt comme ça, on n'en fait pas souvent, et même si je l'ai trouvé hardos, je dois dire avec le recul, que c'est un raid qui mérite amplement son succès.
C'est clairement très bon… après l'arrivée 😀
.
Trop dur non, très dur oui et plutôt deux fois qu'une, mais faut faire avec.



On peut pas contenter tout le monde, mais il y a des distances plus courtes de toute façon.
Il suffit d'être prêt un minimum et très très important, avoir le mental pour pas lâcher.
C'est même certainement ce qui permet de finir à plein de concurrents et de finir quoi qu'il en coute, jusqu'au bout de l'effort.
Je parle pas de se dégoutter non, ce qui peut arriver quand on est pas suffisamment entrainé pour ce genre d'épreuve, mais de tenir, de résister à ce gavage incessant, perpétuel, qui te pilonne de côtes assassines.
Sauvage et féroce cette épreuve, mais en contre partie, il y a toujours de l'autre côté de la bosse,  le penchant vers le plaisir, un truc magique à répétition. C'est bien trop court parfois, mais c'est surtout bien trop bon.
C'est rude et éprouvant la GMU. C'est du marqueur indélébile au niveau de l'effort à fournir.
Et la première fois, ça surprend forcément et fermement.

Quelques heures ou jours après, ça devient plus facile d'analyser ce qu'on a fait, alors que pendant je comprend qu'on puisse se dire que c'est extrême.
Mais ça ne l'est pas non.

Et même si parfois durant le raid, on peut avoir des idées plus noires que les tourbières,
ou un sentiment de très grande souffrance, on bascule tôt ou tard dans le bon monotrace qui permet un peu de récup malgré tout, pas beaucoup ok, mais suffisamment pour s'en remettre une autre couche plus dure encore dans la bosse suivante.
Et ainsi de suite, et finalement on arrive au bout d'une grande aventure.



À vivre et à revivre dans le futur. C'est ça la Granit Montana.
Et la prochaine fois, comme moi, vous serez plus un newbee et peut-être que finalement,
elle vous paraitra plus facile.
On peut toujours rêver non… 😉
Bon voilà pour ma petite analyse, qui sera pas trop lourde ou brouillonne j'espère.

Cette épreuve attire quand même pas mal d'adeptes, pas autant que prévu certainement,
mais tout de même encore un peu plus de 350 concurrents cette année pour la quatrième du nom. 366 exactement.
On n'est pas sur une année bissextile, sinon le compte était bon.
Tout le monde arrive à gagner l'arrivée, mais par un curieux phénomène, pas tous par le même sentier on va dire.
Seulement 216 finishers en 2013. Ca fait un paquet d'éparpillés dans la nature.
Abandons, manque de prépa, trop dur pour quelques uns, marre pour d'autres, c'est pas toujours simple le vtt.



Côté parcours qu'est qu'on a ?
Si on fait abstraction des difficultés, c'est tout bonnement extra.
Que du monotrace quasiment, en montant en descendant.
Ultra joueur, très technique, c'est un régal. Du vtt pur enfouie dans la nature.
Il y a plein d'endroits magiques en descendant, mais j'ai ce souvenir des deux ou trois descentes sur la dernière partie il me semble, qui sont sensationnelles, avec des toboggans et de splendides virages relevés.
Et pour le coup, celles là, on les trouverait presque interminables pour l'endroit, tellement parfois sur les autres on a l'impression que c'est très court.
La dernière ultra technique (si c'est bien celle là), dans les pavasses de granit ancrés dans la terre noire, avec ce passage en laminoir vertical entre deux immenses blocs de granit, c'est du lourd.
Circuit toujours à l'ombre quasiment, en sous-bois en permanence. Ca aussi c'est extra. Et vu la chaleur du jour, c'était un plus très très appréciable.
Je n'ai relevé qu'un passage plutôt à découvert où on pouvait enfin voir un peu de paysages.



Y a bien aussi la séquence ligne haute tension, on préfère pas lever le nez, la tension est à son comble dans les guibolles.
Il faut dire aussi que tout le long du circuit, on en a largement assez à regarder où on doit mettre la roue, car au moindre faux pas, c'est la bûche garantie avec plus ou moins de dégâts.

Bon je vous parle un petit peu du programme pour continuer.
On s'est déplacé à 8 du club. JeanMi, JeanBa, Nico, Guillaume, Caro, Fred, Guy (qui est au club par le cœur) et moi.
Partant un peu beaucoup dans l'inconnu, on connaissait seulement la réputation de cette course et beaucoup de théorie sur cette promenade de fin de printemps.

Pour la formule weekend, on a fait du classique. Camping, restau, dodo, et vélo le lendemain.
Limoges, c'est pas loin en plus. Arrivé le samedi après midi, village de Saint-Sylvestre, accueil des participants classique.
On retire sur place la plaque de cadre. C'est la seule utile du reste, la plaque du pédalier vous pouvez la virer, elle vous servira pas le lendemain.
Il y a aussi l'assiette Granit Montana en porcelaine du coin bien entendu.
La carte du parcours est plaquée au mur. Vu de loin, ça a l'air plat, avec beaucoup de boucles à faire autour du village.
On verra demain sur le terrain. Mais fuyez il est encore temps 😀. 



Descente au camping d'Ambazac, plutôt charmant au bord de l'Etang de Jonas.
N'oubliez pas le bon restau "les Tables du Bistrot" à une quinzaine de km de là.
Une vieille grange étable joliment restaurée. Accueil au dehors par la basse cour, poules, coqs, poussins etc, et dedans carrément, les chèvres et les vaches. Splendide !
Repas de qualité, pleins de jeunes dames au service (calme Nico, du calme ! Faut pédaler demain)
Le weekend débute bien donc.

Passé la nuit, on se met en selle pour rallier le départ 5 km plus haut.
Sur place on aperçoit que très peu de connaissance parmi les concurrents.
À l'inverse de d'habitude dans le sud, pour nous, Limoges c'est le nord et on vient rarement au-dessus du Lot pour mouliner. 
On retrouve par contre, nos Parisiens préférés, Jean Marc – Pedalator – et Mary descendus avec leur collègues. Disons qu'on se suit de près en ce mois de juin aussi (après les sentiers vibrants du Lot, l'épisode TransBiking66, rdv aux TN les amis 😉)
Et bravo à vous deux au passage pour vos perfs individuelles du jour.
À la GM, c'est un gage de forme et de ténacité. 

Avant de partir, si on est normalement constitué, prévenant et qu'on s'est pas arrêté juste parce qu'il y avait de la lumière, on doit normalement connaitre le programme du jour.
Ce sera 71 km et 3000 m de dénivelé. Rien que ça, ça cause !
Surtout dans le coin, où lorsqu'on circule en voiture, on n'a pas l'habitude de rencontrer un relief démesuré.
Le bon côté du D+, c'est qu'il y en aura autant de négatif.



8h30, ça déboule. En côte déjà pour sortir du bled. Ils ont tout de même daigné mettre quatre cent mètres de goudron. 
Trop gentil les gars !!
Ensuite on s'enterre pour longtemps dans les profondeurs des sous-bois.
Et on va plus les quitter quasiment. Zigzags en montant et en descendant en permanence.
Ça grimpe fort à peu près partout et ça descend encore plus fort tout le long.
Pas de village à traverser, on reste immergé dans la nature sauvage. Des traversés de mini courts d'eau à plusieurs reprises.
Et même une remontée de ruisseau pour bien ruiner les guibolles sur les petits pavés biens propres, délavés par le ruissellement. Y sont taquins là-bas je vous dis.
Et pour mettre en scène leur tour de force, ils sont aussi farceurs.
Des panneaux de défis sont plantés un peu partout avant les bosses challenges où les passages hyper techniques.
Les traceurs s'en donnent à cœur joie pour te faire tourner en rond et te mener la vie dure,
mais aussi te régaler de ces innombrables et superbes descentes techniques.
Et on peut dire encore une fois qu'ils connaissent la région aussi bien que les sangliers.
Ils inventent à coups sûr des passages improbables chaque année.
Certaines traces sont peu visibles. Planquées sous des matelas hyper molletonnés de feuilles, tapis dans l'ombre.
Je me souviens pas de tout car y a trop de belles choses à décrire (en descendant)
et les décors sont souvent de la même apparence, mais il y a certains passages magiques et surprenants de beauté.
Le mode course étant très peu approprié pour s'attarder sur les décors internes et l'atmosphère profonde.



Pour l'alimentation et l'hydratation, on a droit à quatre ravito bien fourni.
Il manque juste un peu de salé au numéro deux, car l'heure tourne.
Ils sont en tous cas, bien placés et faut pas les éviter car ça se paye au prix fort ensuite.
J'ai fait l'impasse sur le 1. Juste dix secondes pour boire un verre.
Les autres sont impec pour refaire le plein de liquide et grignoter quelques bricoles.

Le fléchage est parfait et bien fourni. Ça m'a pas empêché de faire deux erreurs parcours.
Et je peux pas accuser les autres, j'étais seul la plupart du temps.
Pas voir les balises évidentes, ça arrive à tout le monde, mais ça me fait suer pour être poli.
Pour ma partie roulage, peu après quelques km, j'ai vite vu que c'était pas un grand jour. 
Je sais que j'ai la forme en ce moment, donc j'ai pas tout pigé de ma journée.
Je sais discerner à peu près quand je suis pas en forme maintenant, et c'était pas le cas ici.
C'est pas de la fatigue je pense, même si il peut y en avoir un poil, vu qu'on fait de grosses journées depuis le début du mois, mais je roulais dans le dur toujours.
J'ai jamais eu l'impression d'être dans le coup. Un roulage lourdingue et poussif inhabituel.
Le profil y est surement pour quelque chose, moins habitué à enquiller ce genre d'épreuve.
La chaleur c'est pas très bon, mais ça m'a pas gêné, vu qu'on profite de la fraîcheur des bois
et puis elle est pour tous pareil, et je m'hydrate bien.
J'ai par contre un peu beaucoup foiré le choix du vélo à coup sûr.
Ça fait pas gagner une heure certes, mais si vous faites la Granit, à moins d'avoir de supers jambes ou d'être jeune et fougueux, oubliez le semi rigide, et prenez un tout mou.



Privilégiez le confort au rendement car ça tabasse pas mal sur l'ensemble.
Escalader perpétuellement des bosses épaisses avec de la caillasse, des granits, des racines et plein d'autres choses qui te remuent, c'est pas top sans amorto.
Vive le Yeti ! Le Giant, ça va bien, mais pas là-bas, et pas dans une épreuve aussi longue et intense.
J'avais oublié depuis longtemps ce que c'est que le mal au dos, et là j'ai chargé, surtout avec la position plus typée course.
Et je vous parle pas de l'intérieur du cuissard qui a été passé à tabac dans un champ d'orties.
Bon enfin, je m'en suis sorti malgré tout pas trop mal, mais je pense que je vaux encore quelques places devant.
On verra la prochaine fois.

Je passe 33ème au pointage du km 41, où on t'annonce ta place.
Depuis le début, j'ai perdu quelques places en me faisant doubler, quelques autres certainement en jardinant sur mes deux petites erreurs et puis j'en ai récupéré quelques autres aussi en doublant quelques concurrents.
Pour corser l'aventure, un petit bris de chaîne un peu plus loin. Trop fort aujourd'hui.
Bon ben ça c'est fait et faut faire avec. Pfff !! Mais en fait ça prend un peu plus de trois minutes environ. Une petite dérive, une attache rapide et gaz. Et ça fait une petite pause qui peut être bénéfique au fond pour reprendre un deuxième souffle.
Les km passe encore et pas très vite, la trace baisse jamais d'intensité, toujours rugueuse et scotchante par endroits et toujours agréable quand ça penche du bon côté.


Sur les 25 derniers km, je commence à revoir du monde. Ça c'est bon signe, même si je suis toujours un peu coincé, j'appuie sans me cramer, et je double quand même pas mal et surtout je ne suis jamais rejoins par quelqu'un.

Le dernier ravito qui arrive, ça sent bon, mais c'est pas finit. Il reste 10 bornes pile.
On me dit que c'est encore un peu rude, huhuhu. Ha bon ??!! C'est étonnant, comme dirait Laspalès ! 
Je m'y remet sans tarder, trop se reposer c'est néfaste.
Ça continue de grimper je vous apprend rien.
Toujours un travail laborieux sur les manivelles, on pédale plus avec la tête qu'avec les jambes même.
Quelques km plus loin, je revois JeanBa, qui tiens la bonne forme en ce moment.
Il a fait un parcours excellent avec un démarrage parfait et en trombe, et a tenu impeccablement la cadence.
Bravo et chapeau ! 



Profil du parcours à peine moins dur on va dire sur cette dernière partie, mais vraiment à peine, car c'est usant encore les grimpettes.
Les descentes sont top, mais la fatigue te ramène quand même souvent à pincer les freins plus que la normale, pour éviter de te mettre au tas.
Je reprends aussi quelques concurrents supplémentaires et c'est encourageant. Certains sont sur le 51 km.
A saluer le comportement de tous qui te facilitent immédiatement le passage, parfois jusqu'à se garer carrément. Bel exemple d'une attitude sportive.
Je reprends aussi Jean Marc au passage d'une descente (que j'ai pris pour son copain Regis sur le coup).
Mais j'étais trop concentré dans mon trip pour m'en rendre vraiment compte sur le moment.
C'est que à l'arrivée, en rediscutant que j'ai percuté que c'était lui, que je pensais derrière d'ailleurs. J'ai juste aperçu le maillot bleu, concentré que j'étais sur la descente très technique.



Sur les derniers km, pas trop de répit. Interdit de souffler encore.
On continue à tournicoter dans la végétation, entre les arbres, à cheval sur les granits.
Y a pas à dire ces messieurs dames de l'organisation vous veulent du bien.
Peu après où un peu plus loin, avant que ça se termine, je sais plus en fait car je m'y perds sur ce parcours, et en fin de descente gourmande, on arrive sur une route avec un peu de spectateurs.
Les gars me disent de faire attention. J'ai pas trop pigé à quoi. Y avait bien dix ou quinze mètres très inclinés, mais bon j'ai pas vu.
Enfin peu importe, mais un des types m'annonce la dernière bosse qui fait 500 m environ.
C'est le environ qui me fait toujours sourire ou grincer, c'est selon 😀.
Environ c'est vague, et je préfère me dire qu'y savait pas en fait. Donc wait and see. 
Bon à ce moment là prenez la route. Oui oui, vous avez bien lu, y a de la route. 
Bon ok… 25 mètres. Le temps de retraverser, mais quand même ils ont fait des efforts les bougres.

Nico au micro

Et puis là, pan ! C'est vrai que c'est la dernière. Mais faut s'y remettre une dernière fois, dans le cailloux qui ripe sous la roue, tu peux compter les tours de manivelles si tu veux, les guibolles font ce qu'elles peuvent, tu fermes un peu les yeux ou tu regardes pas trop vers en haut, et ça finit par passer.
Mais faudra dire au messieur d'en bas l'an prochain que la bosse elle fait 665 m 😀.

Sur les derniers mètres dans le dur, y a des encouragements encore de la part de personnes de l'organisation ou de spectateurs.
On te donne ton classement au passage. Je suis 17 ème annoncé.
Put… j'y crois pas trop, c'est presque inespéré.
Et t'es arrivé bordel ! Déjà ?!! ... Bon je déconne mais faudrait pas qui reste 10 bornes encore.
 
En fait, sur le classement final, je suis 18 ème.
Bah c'est pareil et ça me va. J'aurais signé pour ça au départ et sur l'ensemble du circuit,
vu mon état que je jugeais pas fringuant, c'est pas si mal. 
Quand tu regardes les chiffres du parcours annoncé et du parcours réalisé, c'est un sans faute leur bazar de haut niveau. J'ai 72 km pour 3070 m de D+
Près de 7h00 d'effort sans relâche, c'est du lourd.
Et en moyenne, sur l'ensemble du classement, c'est de 6h30 à 9h30 pour le commun des vététistes.
Terrible !! Dans tous les sens qu'on peut donner à terrible. Bon j'en ai bavé épais, et tout le long, mais vous aussi quand même ? 



JeanBa arrive trois minutes après, grosse perf.
On fait une pause bien méritée, on picole beaucoup, mais de l'eau.
On ira un peu plus tard se mettre à table pour apprécier le repas complet proposé par les chefs.
Viande limousine, poulet, melon, charcutailles, salades et autres saveurs locales.
Et la binouze, n'oublions pas la binouze. C'est essentiel. 
JeanMi et Guillaume qui ont roulé ensemble au gré des circonstances de course, arriveront plus tard suivi tout près par Nico qui s'est fait son propre parcours au début 😄.
Bravo les jeunes, vous en avez bavé aussi et même plus encore, mais ça valait le coup de finir.
Et en plus surveillé par le Coach, y avait pas moyen de raccourcir. C'est le métier qui rentre là.
Caro et Fred qui ont fait les deux parcours plus légers, ont déjà repris la route vers le retour quand on en avait terminé.
Et notre ami Guy, a du bâcher au 20 ème km suite à une rupture de l'amorto.
Pour la petite troupe, c'est la redescente au camping vers Ambazac, en début de soirée.



Enfin du goudron !!! Et jusqu'à Toulouse…

Bon pour finir, je dirais qu'il faut peut-être la graver dans le marbre celle là d'épreuve.
En tous cas, il faut aller la faire, voir ce que c'est. S’imprégner de cette folie tour à tour furieuse et délicieuse.
C'est loin d'être infaisable, mais il faut juste être averti de là où vous mettez les roues si vous signez pour la Granit Ultime.
Et même en le sachant, t'es encore plus surpris.
Y a des mecs qui osent tout en matière d'organisation, et ça marche bien.
Ils sont capables de te faire très mal, et malgré ça tu en redemandes.
Maso ? Moi ?! Non pas que je sache, mais bon j'ai pas de psy non plus. 


Bravo à tous, finishers ou pas. Vous y étiez, vous avez eu raison.
Bravo les organisateurs, c'est un gros boulot que vous faites. Vous le faites bien.
Merci pour tout.


Bonne organisation. bonne épreuve.
A faire, mais y a pas d'urgence, attendez un an. Rendez-vous en 2014.

Dinguerie !!!!!































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