13 mai 2012

VT Tauch

C'est à se demander s'il existe des sports plus plaisant que le vtt quand je repense un peu au paquet de randos ou raids qu'on peut faire un peu partout dans notre région du grand quart sud-ouest de la France.
Ailleurs aussi certainement, mais déjà par ici y a de quoi faire.

Ce dimanche pour changer, on a fait du vtt bien sûr.
Et, tenez-vous bien, on en a trouvé une autre encore qui vaut son pesant de sensations, de plaisir démesuré et de bonheur simple à haute dose.
Une de plus à ranger encore dans la colonne revenez-y.

Parlons donc de la VT Tauch
Je sais bien que plein de vététistes connaissent cette épreuve depuis longtemps,
mais pour ma part, je ne la connaissais que de réputation (très bonne au demeurant)
mais pas possible de la faire puisqu'en même temps que la Rozière chaque année.
En 2012, on n'est plus sur la même date.


On loupe pas le rendez-vous puisqu'on s'y retrouve à 12 du club. plus quelques dames de bonne compagnie qui vont pouvoir vagabonder à loisirs dans ces paysages audois.
Arrivé la veille, petit échauffement pédestre doublé par un peu de vtt en fin de journée sur les pentes bitumées du Tauch, et on attend patiemment le lendemain dans les mobil home secoués par le vent.

Le temps du dimanche est bon au réveil, il le restera comme prévu toute la journée.
Pas de grosse chaleur, juste du vent qui souffle bon train.
Petit déj au camping, tenue de camouflage vite enfilé et direction le départ dans Tuchan un petit km après le camping du village.
La montagne est déjà belle et en plus bien dégagée au sommet, au contraire de la veille.

On est déjà inscrit, y a plus qu'à passer récupérer la plaque, la bouteille de Fitou et saluer les copains qui se fourrent toujours dans les mêmes bons plans.
On y retrouve aussi le team TransBiking et une forte communauté LPIstes présente sur place.
De nouvelles connaissances un peu partout en roulant ou sur l'arrivée, c'est toujours plaisant et agréable.
Ça fera l'objet d'un autre débat, mais à quand une méga planif LPI qui relie le Canigou à la Montagne Noire ? 😎


L'organisation est assurée par le Cyclo Club de Tuchan.
Le rassemblement de départ est bien positionné dans une cave de ce vin du Roussillon.
On peut démarrer de 7h30 à 9h00 environ et vététer sans modération sur l'un des parcours au choix.
30, 48 ou 68 km avec à chaque fois du D+ en conséquence.

La trace reçue en fin de semaine est chargée.
On s'est habitué depuis quelques sorties à naviguer de cette manière et ma foi ça me convient bien.
Je l'adopte volontiers et c'est même préférable je trouve.


7h45 on est au complet pour enclencher.
Prenons un peu de hauteur pour débuter.
La courbe de dénivelé affichée au départ est assez parlante sur le grand parcours Raid
Altitude de 200 m à peine au km zéro et presque 900 m 9 km plus loin.
Entre ces deux points ça cause moins déjà et ça monte sévère, force cinq et plus par moments.

Quelques petits tours de manivelles pour s'échapper dans la première piste derrière le village.
Début plutôt tranquille sur les 5 premiers km avec un petit bout de monotrace un peu plus loin.
Petite récréation fort sympathique avant le bizutage en règle.
En levant les yeux depuis le bas, on comprend vite que le 24x34 sera pas de trop.
Le plus fort de la bosse dure environ un kilomètre virgule cinq et le pire c'est entre les deux morceaux de route.  Une piste qui taille directement dans la pente.
Ça passe sur la selle mais faut pas s'oublier sur l'arrière du vtt sinon c'est OTB à l'envers.
On est content de retrouver la route après le dernier palier qui achève de te ruiner les jambes.
Respirez ça va aller mieux. Un cordon de bitume quasiment jusqu'en haut, ça permet de finir le Mont Tauch dans de bonnes conditions.
Quelle entame ! Et quelle vue !

La chaine de Maillons est encore bien vivante proche de la Tour puisqu'on sort groupé à 7 ou 8. Le vent est bien présent sur la piste suivante qui borde les ventilateurs.
Un petit moment de calme intermédiaire sur cette portion intermédiaire.
Bien vite, un monotrace rocailleux à gauche vous envoie dans un must de descente.
On a bien fait de manger une bosse de 700 m un peu avant, maintenant on va pas se gêner pour la faire dans le sens qui va bien.
Extra la première partie jusqu'au mur de marches.
Quelques épingles à négocier, pas de grosses difficultés, ça passe tout seul que ce soit sur sol rocailleux ou dans des passages plus rapides, bien furtifs en enfilade.
De bonnes trajectoires bien propres à prendre. Sensations fortes.

À la mi-temps, on vadrouille sur une belle trace qui se tortille sous les chênes verts.
Une merveille à rouler avec ces petites ondulations techniques. Très très bon ce passage.
Et puis on se remet dans la pente pour… comment dire, le sommet de la descente.
Un monotrace sauvage, qui file parfaitement sous les roues.
Pentu, enfoui sous les arbustes bien souvent, toute en glisse à de multiples reprises.
Long, bon, très fort, très technique avec ses petits virages en slalom, il faut rester vigilant pour pas s'enrouler sur les arbustes qui traversent un peu partout, et bien entendu il faut de la vitesse pour bien se régaler au max.
Fabuleux ! C'est réellement un joyau ce passage, véritable trésor caché.


Pour couronner le tout, sur la dernière partie de ce somptueux moment, y a un type qui me mettait la pression derrière.
Bon moi j'étais à bloc on va dire, si je prenais plus de risque, je me mettais une taule à coups sûr et l'autre derrière y chômait pas, j'entendais ces coups de freins, presque t'entends sa respiration.
Pas facile de laisser passer dans cet endroit et de plus je pensais que c'était un de mes collègues de club ou un autre gars que j'avais passé un peu plus haut alors qu'il s'était loupé sur un freinage.

Rien de tout ça, dès que ça se termine je me retrouve à discuter avec Damien Oton, que je croyais devant de toute façon, il m'avait doublé 5 bonnes minutes avant.
Bordel, tu m'étonnes que ça poussait fort derrière 😲.
Et pour la petite histoire, ça fait deux fois en trois semaines que je me retrouve devant lui dans une descente.
C'était un petit remake de la TB09. où on avait fat un morceau de descente supersonique.
Désolé malgré tout de lui avoir un peu pourri sa descente.
Bon jamais deux sans trois. A la revoyure Damien, c'est toujours un plaisir.
Faudra convenir d'un code la prochaine fois quand t'es derrière, NGN express ou Méga Tauch par exemple.

Un bout de piste plus haut, on est au ravito numéro un. Km 19.
Adossé à une maison en pierre plutôt fleurie, mais pas complètement rebâtie, on peut se restaurer au calme et parcourir la table sucrée salée.

Pour la reprise, on se remet en mode rando sport pour parcourir avec plaisir les sentiers proposés.
Chaque descente est un bijou. On va les chercher avec des pistes la plupart du temps.
Ça passe bien partout en montant et en descendant avant de repartir cap en bas de plus belle.
Tout est bon partout, et pour tous car il n'y a pas de gros passages hyper engagés ou dangereux. Ça reste joueur en permanence.
Y a du cailloux, c'est vibrant et remuant, et puis avec les vtt de maintenant, ça passe tout seul sans trop de tapage. Très bon parcours !
Là encore les traceurs connaissent leur région et sortent une partition sans fausse note.
Quelques sentiers ont été débroussaillés ou ouverts pour l'occasion.


On visite souvent les contours des vignes et on garde un œil admiratif au Mont Tauch tout le long. On était tout là-haut en début de matinée, et il nous lâche pas du regard tout au long de la progression.
Décors superbes et en continu dans ces Corbières hautes.
On pédale, on pédale encore et on apprécie la journée.
La troupe de Maillon s'est éparpillé au fil des km, chacun composant avec sa vitesse de croisière.
Jean Louis conduit la troupe des Bombardiers je suppose, avec Nico, Momoye et Guillaume.
Martine Alain navigue en mixte et le duo Julien Christophe est déjà en mode Chemins du Soleil.
Je me retrouve avec JeanMi et Benoit, on poursuit la promenade en trio.

Le circuit nous ravit partout, toujours quelque chose de bien à découvrir, des morceaux de descentes toujours meilleures.
Tu te dis… bon celle-là c'était le top, mais un peu plus loin c'est encore mieux et finalement t'es perdu dans le bonheur, tu laisses aller et tu profites de tous les instants.
Le monotrace à rallonge et à fortes doses, c'est ici aussi la marque de fabrique.
Peut-on rêver mieux ?

Km 38, faut pourtant se réveiller, ça sent la bonne odeur de saucisse grillée.
Inutile de dire qu'on manque pas le ravito deux.
Bienvenu pour refaire le plein, manger un bon morceau et faire une pause appréciable.

Ça repart vers l'aventure et la découverte.
Une bosse pas trop gaillarde pour reprendre un peu d'altitude et aller chauffer de la plaquette
dans la superbe descente qui nous ramène vers Tuchan qu'on aperçoit au pied du Tauch.
Du vtt comme on l'aime tout au long de cet autre trace sinueuse avec un très fort penchant vers le plaisir.
En bas on rentre pas direct au bercail, le bon compte kilométrique n'y est pas.


Petite liaison de reprise pour se mettre au pied de la bosse.
Plutôt longue avec un passage bien raide au milieu.
Beaucoup de cailloux fuyants qui favorisent pas le trop rendement et un peu de fatigue malgré tout, ça demande encore de l'énergie pure pour en venir à bout car on appuie maintenant depuis quelques longues heures.
Ça passe sur le vtt et on retrouve pour le final un bout de route qui termine l'ascension.
En danseuse pour étirer les jambes, ce fut très rapide.
Mais le cardio est passé par la zone interdite quand même.

Là-haut dans la garrigue sauvage, les sentiers nous appellent pour filer bon train jusqu'à l'ultime ravito.
Très belle partie qui complète bien l'ensemble. Si vous avez du jus, c'est excellent à piloter plein gaz.
Km 54 environ, une pause sucrée salée avant le final.
On regarde la courbe de dénivelé. Il reste deux belles descentes et une bosse qui a l'air plutôt rugueuse au début.

On tarde pas à se remettre en selle. Deux km de piste pour reprendre le rythme et à droite toute pour enquiller la descente.
Terrible encore ! Et celle-là présente quelques passages bien techniques, beaucoup de rocailles, quelques virages en épingles et des morceaux ultra remuants.
On peut aller vite et apprécier encore une fois ce superbe passage qui est d'ailleurs bien long.
Pour le coup, j'ai un gars devant moi qui descend fort.
Il passe mieux les virages serrés que moi et je dois m'employer à chaque fois pour recoller.
Gros rythme dans cette descente. Extra ! Des trajectoires sensass.

En bas, traversée du ruisseau avant de reprendre un chemin sévère au début. 500 m de pente copieuse.
Ça passe mais il faut toute l'énergie qui reste, heureusement c'est pas long.
La perte d'adhérence se fait sentir bien souvent.
La route un peu plus haut permet de souffler avant de prolonger sur un chemin pour finir de grimper au-dessus de Paziols.
Une fois en haut ça traine pas pour remettre le mode vitesse max et plonger sur le village.
Monotrace idéal plutôt en ligne, très rapide. C'est encore bien joué ce morceau.


Traversée de Paziols, Tuchan est à quatre km environ (par la route).
D'après le compteur, il nous en reste 5 ou 6.
On bifurque à gauche sur la piste qui s'étire à plat, et on poursuit vent pleine face.
Ça commence à devenir rude de faire tourner les manivelles.
Les bornes sont longues dans ces situations. On est deux en relais avec JeanMi, donc ça faiblit pas trop et ça reste motivant sur la fin.

Après une paire de km, on change de cap et le vent devient un peu plus favorable.
Les dernières pistes irrégulières nous rapprochent rapidement de l'arrivée et on peut faire les derniers efforts sans trop de retenue.
Le village arrive et peu après on passe la ligne pour clore une édition grandiose de la VT Tauch.

Quelques données relevées sur le Garmin qui correspondent au programme annoncé du jour.
69 km – 2314 m de D+
5h08 de roulage et 28 mn d'arrêt. Moyenne de roulage 13,4.

Extraordinaire cette aventure audoise ! 
On pourrait supposer que c'est un autre monde du vtt quand on y repense à chaud.
Et encore une fois, ça permet de vivre des moments magiques quand tu parcours ces superbes traces.
Bien tracé, bien dosé avec du hors catégorie d'entrée et ensuite on en parle plus, on admire.

Tout se fait sur le vélo en montant, ou presque. Et quand ça descend, alors là wonderfull.
Et pour le plaisir des yeux, il y a là aussi de quoi faire tout le long du parcours.

Côté organisation, ça assure avec Philippe, Cécile aux manettes et une équipe efficace. Le plaisir d'avoir rencontré ces personnes, JMI et Sandra idem.
Merci à tous pour cette grande journée. Y en aura d'autres on s'en doute.

Le vtt, c'est décidément quelque chose de spécial qui nous procure de sacrés moments de bien être partout et tout le temps, mais ici quand on le vit et qu'on vient de terminer cet Ode au vtt, on dirait qu'il se sublime encore un peu plus.
En attendant la prochaine qui nous ravira encore d'un cran supplémentaire.

La VT Tauch à tout pour plaire.
Quel parcours !

Tauchez à rien, c'est parfait comme ça 😀.

























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