7 juin 2009

La Trace du Sanglier

Deux activités étaient prévues au menu du dimanche 7 juin 2009.
D'un côté des élections (bof, ça mobilise plus les foules) et de l'autre, une sortie vtt sur la Trace d'un Sanglier (bien plus intéressant, même si on ne l'a encore jamais vu).


Le Raid du même nom au départ de ce village Audois se répète tous les deux ans seulement.
Les éditions passées nous ont toujours laissés une superbe impression dans cette région richement dotée en parcours vtt.
C'est donc en surnombre qu'on est revenu cette année.
17 inscrits au total (très peu d'abstention donc au club). On déplace du lourd dans les camionnettes.
Bon au niveau du temps cette année on le sait, c'est le côté obscur presque tous les dimanches, donc on n'est pas surpris de se précipiter dans une bonne averse à l'approche du village.
Ciel gris chargé de noir (si si c'est possible comme couleur ! Mais que là-bas 😀).
Dans le champ parking, on essuie une petite pluie fine histoire de baptiser Jean Pierre et Frédéric qui font leur première sortie avec nous.

Passé les formalités d'usage et le chahut habituel des attroupements de départ, on s'engage pour le parcours le plus long. 60 km de prévu pour 2000 m de dénivelé. Ça va pencher du mauvais côté par endroits.
Rapidement, on se retrouve sur un monotrace vu que s'en est gavé un peu partout sur la région.
Le petit train se forme très vite vu le monde. Bouchon garanti à la première racine.
On fait avec plus ou moins, en essayant de doubler dès que possible.
Un passage à gué plus tard, les choses se compliquent au bord d'une vigne et vous allez être emmerdé au propre comme au figuré pendant une bonne douzaine de bornes.
Merci les orages des deux derniers jours. Une bouillasse collante qui vous laisse sur place façon home trainer.
Vas y que je te bourre la roue ou que je te farcisse le pédalier.
Une énergie énorme à fournir pour essayer de s'en sortir. La moindre petite bosse vous transforme en piéton avec un vtt surchargé.
Les transmissions n'en veulent plus bien souvent et lorsque ça s'améliore parfois, c'est de courte durée.

Sur ce début de parcours superbe, qui doit être un pur bonheur sur le sec, avec des monotraces en pagaille, le terrain épouvantable te le rend extrêmement dur, épuisant surtout sur un début de raid et sans aucun plaisir quasiment.
Les morceaux de descentes sont à l'image du reste. Ultra glissantes et transformées en piste de luge souvent.
Du patinage loin d'être artistique, avec des embardées répétitives du byclouze.
Pas sûr qu'avec des pneus boue, on s'en sorte mieux. C'est infernal un peu partout.

Malgré tout on continue, dans une humeur pas si mauvaise au fond et autant en rire franchement avec quelques vannes bien grasses et bien fermées aussi, y a assez d'eau comme ça 😀.
Les km s'allongent lentement au rythme des glissades, et on espère vivement que ça ne dure pas tout le raid. Dire qu'on est quasiment toujours dans du single avec un décor sympa dans des parties boisées parcourant les pinèdes.
La Forteresse de Carcassonne pour ne pas la citer, se distingue au passage de quelques sentiers.
On imagine aisément un terrain sec pour s'amuser comme des gosses sur les petits toboggans en montagnes russes qui défilent laborieusement sous les roues.
La galère se poursuit jusqu'à ce qu'on repasse l'autoroute. Ensuite les conditions de roulage s'améliorent nettement.

Premier ravitaillement vers le 15ème km. On apprend par un organisateur, qu'il y aura une boucle de 11 km environ qui sera supprimée un peu plus loin.
Ça parait bizarre car il fait beau, on a eu des passages boueux certes mais rien qui soit bien dangereux.
En parlant de danger, il y avait un peu partout des panneaux qui nous prévenaient d'un risque imminent. Je dois dire qu'à chaque fois, j'ai cherché ce fameux danger en vain.

Bon enfin, on refait un peu le plein avant de décharger un peu de terre.
Un coup d'huile sur la chaine et ça repart. Joli petit sentier joueur dans les arbres avant de replonger sur une route pour faire le tour d'un petit lac.
Certains en profitent pour carrément tremper le vtt.
Des chemins, des pistes, pas vraiment de relief sur ce circuit encore.
Aucune longue bosse ou grosse descente. Plus de 20 bornes déjà et on est loin d'avoir attaqué le dénivelé de 2000 m annoncé.

Après la traversée d'un patelin, on se dirige vers les hauteurs plus en avant qu'on aperçoit maintenant.
Une première côte de quatre ou cinq km sur une piste bien large qui chemine tranquille.
Sans difficulté, ça monte pas fort mais j'ai pas la forme, les jambes tournent mal.
Arrivé au bout, le ravito deux nous attend. Un arrêt bienvenu avant de continuer à grimper sur un single superbe.
Ca dure un moment entre les prairies et les bordures de plaines.
Quelques portages parfois ou quelques petites marches. Des sentiers tout le long de ce morceau.
Cinq ou six km plus loin, on redescend sur un ravitaillement (oui oui encore) dans lequel il faut faire une halte obligée pour déguster la grillade.

Pour la reprise, on a le choix de rentrer directement (ben voyons) ou de faire un supplément d'une dizaine de km avant de repasser par ce ravito.
On y va plein gaz puisque ça descend sur un chemin de terre bien large.
Tellement de gaz d'ailleurs qu'on manque la bifurcation à mi descente.
Une fois en bas, y a plus qu'à remonter. On reprend vite le fil de la trace dans un sentier descendant et joueur.
Un peu court hélas. On reste dans des monotraces pour rejoindre rapidement un petit hameau.

Le top est à venir ! Une belle descente sur route 😃, suivi d'un sévère portage d'une centaine de mètres. Arggg, y a pas mieux dans le coin ?
Passé cet épisode pas heureux, on repart dans du sentier pour une paire de km avant de remonter la piste vers le ravito précédent.
Deux ou trois abricots plus tard, on prend le chemin du retour cette fois.
Pistes et sentiers sur cinq km environ qui nous ramènent encore sur un ravitaillement qu'on a déjà passé.

Décidément, il y en a partout des tables, pas possible d'avoir une fringale sur ce raid.
Pas d'arrêt sur celui là, on a faim de vtt donc on enroule la piste suivante qui nous fait grimper sur les crêtes.
Les points de vue sont permanents là-haut et dans tous les sens. Les monotraces joueurs arrivent et c'est du bon vtt maintenant.
Une grosse descente avec des passages bien raides. Ca file vite vers le bas avec des slaloms géants entre les arbustes et les talus.
Quand ça se termine, on repart pour quelques bosses histoire de reprendre de la hauteur pour mieux replonger ensuite.

Hop, un autre petit ravito au passage d'une route.
Les sentiers de crêtes sont superbes, des toboggans qui vous propulsent à vive allure si vous débranchez les freins.
Gaffe quand même, y a de quoi faire de belles cabrioles.
Vous passez trois ou quatre rampes gaillardes avant de basculer pour une merveille de descente en sous-bois.
On la prend chaque fois celle là il me semble. Pas de piège ni de passage extrême, mais ça descend copieux par endroits.

En bas, vous reprenez un peu de fraîcheur dans un dernier single superbe, bien tortueux recouvert d'une végétation très dense.
Un peu après en être sorti, il reste trois quatre km peut-être mais rassurez vous il y a encore un ravito.
Je le zappe encore, avant de m'échapper vers la ligne d'arrivée qui n'est plus très loin.
57 km, 1500m de dénivelé. Passé le pointage, on récupère une poche en passant sur le podium et cap vers la douche pour enlever le masque de terre.

Pour finir, regroupement du club dans la grande salle autour d'une table avec buffet complet et à volonté.
Un repas simple toujours bien apprécié.

Bilan mitigé de cette Trace 2009. On était peut-être trop bien habitué à de grandes et belles choses.
Faut dire d'abord que le temps a été un coup dur pour l'organisation qui a du faire avec comme bon nombre d'épreuve cette année.
La première boucle mettait un gros coup au moral et aux jambes, et en a incité plus d'un à rentrer avant l'heure.
Il manquait cependant par la suite, un parcours plus en accord avec la région, ça paraissait un peu étriqué.
Pas qu'il est été mauvais, simplement on avait souvent l'impression de tourner en petits ronds entre les ravitos.
J'ai le souvenir de bonnes côtes et de grandes descentes dans les années passées en allant vers des espaces plus vastes et plus éloignés aussi.

Une distance rallongée sur le grand circuit serait peut-être utile.
Le balisage avec les panneaux par souci d'écologie c'est bien. Il était bien visible globalement, mais perfectible parfois.
Surtout sur les portions où ça roule rapidement. La bombe au sol permet en plus de positionner des croix pour marquer la sortie de piste.

Il y a toujours une belle organisation à Palaja, avec beaucoup de bénévoles dévoués et sympas.
Des sentiers en bon nombre, toujours plaisants et variés avec un final splendide à perpétuité.
Pour le club, c'était surtout une très belle journée avec un peloton de Maillons quasi complet.
Chacun a trouvé son groupe de roulage plus ou moins. J'ai ouï dire que Nico par moments parcourait les bosses à la vitesse d'un missile Exocet.
Les JL et les JP naviguant de concert, mais j'ai pas entendu le cri du Momoye sur le parcours. Etonnant ?!!
A l'avant, ça appuyait un peu fort pour moi. La faute à Thierry encore, qui a poussé JLuc pour aller voter au plus tôt 😀.

Bon sinon, la prochaine édition c'est dans deux ans. Bon vtt en attendant.




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