18 novembre 2007

Beaujolais

La saison vtt est en roue libre en ce moment, mais on peut toujours faire de superbes parcours vu les conditions très sèches un peu partout dans nos régions. 

On a pu vérifier ça dimanche dernier à Cahors. La Rozière 2008 a déjà commencé pour le club et le moins qu'on puisse dire c'est que le raid du 11 mai prochain, à l'image du vin de terroir de la région, se présente comme une grande, pour ne pas dire une très grande cuvée.

C'est traditionnel au club depuis quelques années déjà, on profite du fait que le Beaujolais nouveau arrive dans les rayons, pour faire quelques tours de roues sur les futurs parcours.

Une petite parenthèse en passant, je parle juste du Beaujolais parce que la date de sortie coïncide chaque fois avec notre première reconnaissance du Raid. Je ne parle pas de ce vin en particulier qui est très loin du niveau d'un Cahors. De plus pour ce qui nous concerne, on est généralement plus attiré par le Gaillac primeur. 
Le Beaujolais c'est bien, mais c'est plus devenu un commerce business qu'autre chose, et ça n'a rien à voir avec le grand vin du terroir qui nous régale chaque année dans nos verres et sur nos vtt tout en parcourant son vignoble.

Onze Maillons au pied du bus vers 6h00 du mat, en route pour partager l'aventure. Une température d'esquimaux, plus que négative mais une envie chaleureuse. Arrivé sur place, le soleil est déjà là (heureusement), mais la préparation dans le froid est rude. 
Les moins dix degrés du mercure offre un contraste surprenant avec les quatre vingt du café. Les viennoiseries et la bonne humeur sont là bien sûr pour attaquer la journée comme il se doit.

Les jambes tournent vers 9h00 et ça caille comme rarement à cette date. J'ai peu ou pas de souvenirs de pédalage par si grand froid. On en souffre un peu au début, aux mains et aux pieds pendant les premiers km qui sont plutôt descendants. 
Passé la première bosse gentille, ça va nettement mieux. Terrain idéal tout le long, très sec et surgelé. On a pu boucler quasiment le parcours de 55 km avec un plaisir énorme, une sensation d'être en permanence dans des sentiers. 
Les vingt premiers km sont un vrai régal dans ces conditions. Les premières montées et descentes se succèdent sans temps morts. 

Après un superbe fond de vallée, on remonte sur le site de parapente avec un bosse qui cette fois est longue et raide sur le final. Le décor aux couleurs de l'automne est superbe et, malgré la difficulté qui n'a rien d'insurmontable rassurez-vous, c'est le top pour les yeux. Elle vous emmène doucement vers une vue imprenable sur la vallée du Lot.
La descente sur Douelle ensuite, waouh, c'est chaud. Particulièrement éprouvante et technique, avec un premier tiers difficile, malgré un final splendide.
On en cherchera une autre plus convenable à l'ensemble.

Après la traversée du bled, la remontée sur les plateaux est tranquille sur un chemin prolongé par une portion de goudron Là haut on reprend les pistes roulantes pour aller chercher une descente inédite sur Saint Vincent. Superbe morceau ! On approche sur un chemin, on enquille un single pour ne plus le lâcher jusqu'en bas. Un passage ardu à négocier dans une bonne pente avec des cailloux meubles et fuyants qui vous font prendre de la vitesse, mais le reste n'est que régal.

En bas, on reprend le sentier marquant de cette région qui est devenu un passage incontournable chaque année ou presque. Une série d'enchaînements rapides entre les arbres pendant deux gros km tellement joueurs, qu'on aimerait qu'il y en ait vingt comme ça.
Un peu de roulant avant d'attaquer la remontée vers les hauteurs. Une bosse assez longue mais progressive, juste difficile sur le final et toujours de superbes sentiers dans un paysage de sous-bois, à l'abri du froid en cette saison et à l'ombre en été. 

Sur la dernière partie du parcours, qu'on a un peu écourté vu le temps qui nous restait, il manquera une côte assez longue mais légère avant de finir sur des portions roulantes. Les dix derniers km sont vraiment peinards et faciles avec un max de sentiers et chemins descendants.
La montée finale (800m) sur l'aire d'arrivée, se fait avec la route. Y a pas d'autres moyens hélas, à moins de rajouter une bosse dans le final.

Voilà donc un parcours qui fera 55 km environ. Ce sera tout de même plutôt difficile si vous l'attaquez sportivement on va dire. Un peu moins de 1500 m de dénivelé mais une bonne succession de montées descentes qui s'enchaînent sans trop de transition. 
Par contre, il est garanti total bonheur sur ce type de terrain et ces conditions de roulage, y a pas de doute. Les parties goudrons sont réduites au minimum et le plaisir de rouler poussé au maximum.
Le grand parcours quant à lui rajoutera une grosse vingtaine de bornes pour aller un peu plus loin dans la région et dans l'effort aussi.
On y reviendra bientôt pour peaufiner encore. Mais surtout, rendez-vous nombreux on espère le 11 mai, pour tester et confirmer tout ça le jour J.

Une petite info interne en passant tiens tant que j'y pense. Là où certains se lâchent dans les descentes, Nicolas lui se relâche un peu pour pouvoir ensuite faire des délits de fuite. Deux coup sur coup et il en profite à chaque fois pour s'échapper par l'arrière. Énorme le Nico, il nous fait des reconnaissances dans la reconnaissance. Il a déjà le parcours de l'an prochain. Terribles et intenables les jeunes maintenant.

On peut quant à nous résumer la journée à une splendide virée encore. En plus de ne pas avoir le vtt à nettoyer, tout était réuni pour y contribuer. Du rendez-vous de départ, en passant par l'échauffement du déjeuner, les heures de selle multipliées par des km de réjouissance et de gaieté, jusqu'à la fin de l'aventure autour d'une bonne table bien garnie et bien à l'abri aussi. Une table autour de laquelle s'installent Rémy et Monique qui profitent d'un peu de tourisme dans le coin pour nous aider à déguster quelques provisions fort appréciées.
Quel dimanche donc qu'on a passé ! Et dommage qu'on ne puisse pas tous vivre ces moments à chaque fois. Mais y en aura d'autres, nombreux encore et sûrement mieux.

Bon allez je termine.
A la Rozière comme souvent ailleurs, les parcours changent chaque année et là où l'an dernier on avait un parcours plutôt roulant sur le début et plus corsé ensuite, en 2008 ce sera l'inverse. Les deux premiers tiers de chaque boucle seront clairement orientés raides pour finir plus cool et garder quelques forces pour engloutir la grillade.

Selon les années, le travail de reconnaissance et l'obligation qu'on s'impose à changer pour essayer de faire pour le mieux sur les différents circuits, il y en a qu'on apprécie plus que d'autres. Pour ma part celui qui s'annonce en 2008 sera j'en suis sûr celui d'un très bon millésime.
Rappelez-vous, c'est le 11 mai 2008

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