1 juin 2014

TransVésubienne

Enfer & Damnation !
Mais aussi fascination peut-être et attraction de magnitude 10 sur l'échelle du vététiste.
La TransV ça s'explique pas. Pendant, c'est dingue et dément. Après c'est mieux 😀.
► Strava - TransVésubienne

Queskon fout là? Plein le fondement de me faire remuer, ça grimpe tout le temps, quand ça descend c'est pire, encore 40 bornes alors que t'en pètes déjà au bout de 50, etc.
Et puis passé la ligne, après quelques heures ou quelques jours, on y reprend vite goût.
Va comprendre !

La deuxième pour moi. 

Après 2012 la découverte, j'y allais cette fois en sachant dans quelle "galère" j'allais me mettre et à quoi j'allais avoir droit. Et donc de ce côté-là je serais pas surpris, tout devrait bien se passer pour rallier l'arrivée. Quand tu l'a bouclé une fois (non c'est pas une boucle c'est vrai), c'est bon, ça passe tout le temps ensuite, sauf pépin.
J'y allais aussi pour bien faire, ou faire au mieux comme d'hab. 
Vu la petite rallonge en km, mon entrainement purement vtt moins intense qu'en 2012, je me disais qu'en 10 heures et dans les 100, je signais tout de suite et ça m'irais parfaitement.
Au final, je suis encore super satisfait du résultat et du déroulement de l'ensemble.

La première fois, ça m'avais vraiment surpris par la difficulté, la longueur et l'absence de répit du circuit. Depuis deux ans, je me suis mieux rodé à ce genre d'épreuve et ça se passe un peu mieux on va dire.
Mais c'est toujours aussi dur et massacreur le parcours. Et sans équivalent. 
Y a un côté violent et agressif dans cette dinguerie, mais avec plus de six ou sept cent furieux qui s'y colle chaque année, c'est bien que ça donne du plaisir au fond. 
Donc en conclusion, et même si c'est loin d'être finit, y a plein de malades incurables et accros à cette balade niçoise. C'est rassurant !


La TransV, je la vois toujours comme une course et donc je ne pense pour l'instant qu'à la faire dans ce mode là.
Une petite poignée y vont pour gagner, un bon paquet pour se dépasser et jouer le classement plus ou moins à fond, pour se situer, pour franchir un cap etc. D'autres pour finir juste ou tenter l'aventure, essayer de l'apprécier au mieux.
Certains encore pour se faire un challenge perso, ou bien encore pour faire du pur vtt de montagne ou encore pour fuir la ville ou la belle mère 😀. Bref chacun à ses nombreuses raisons de la faire.
Je la verrais peut-être (sûr même) dans quelques années comme une balade sportive et je laisserai tomber la course pour en profiter pleinement en prenant le temps du plaisir intense qu'elle doit procurer quand on oublie le chrono, et là se sera splendide pendant la course d'un bout à l'autre.

Pour l'instant faut se préparer à en baver pour se dépasser à chaque fois.
Dans cette énorme descente vers la mer, se préparer c'est le mot juste, et c'est le seul mot qui vaille je crois pour réussir quel que soit l'objectif pour chacun.
Inutile de préciser d'abord que si vous aimez pas le technique en vtt, cassez vous vite, y a rien pour vous 😀.
Mais si vous êtes prêt à faire de gros efforts avant, juste pendant quelques mois et puis ensuite des efforts énormes pendant, eh bien c'est gagné, vous arrivez les pieds dans l'eau sans problème.
Et là c'est une sacrée belle sensation qui vous laisse des souvenirs sans fin.

Ça démarre le vendredi. Quatre Maillons Libres cette fois. Fred, Jérôme, Xavier et moi.


Les montures sont prêtes. Dans la série des 26 (oui y en a encore 😀), un Engine Lab, un BeOne (Engine Lab repeint), et le top (enfin pour moi) un Yeti qui s'impatiente. Et le dernier perché sur ces grandes roues, un Lapierre électrique (non pas un VAE, un i-choc comme y disent)

C'est parti pour l'aventure avec un trajet sans histoire, mais plein de bons commentaires. 
Il me tardait que ça arrive ce weekend, je savait plus trop quoi faire les quinze derniers jours pour terminer la prépa. Même avec un peu d'expérience, on gamberge. 
On se pose à Valdeblore, Auberge des Murés. On connait l'endroit et ça nous convient parfaitement depuis l'année dernière et le remake d'octobre.
Le soir, petit tour à la Colmiane pour prendre la température et boire une chopine.

Le samedi matin en selle pour un petit déblocage après trois jours de repos complet.
Faut rouler la veille, faut pas rouler ? J'en sais trop rien, mais pour moi faut que je roule toujours une heure au moins et le lendemain ça va bien.
3 bornes de route pour la grimpette pour aller chercher la plaque et faire scotcher le vtt. Un petit tour du paddock pour serrer les pognes de quelques connaissances.
Dans le package, le programme de la course et quatre sets de table à l'effigie de riders (euses), de paysages ou je ne sais quoi encore. Ouais bon... qu'est ce que je vais en faire ? Sinon les photos sont superbes y a pas à dire, mais j'y suis pas dessus 😮😀.
Pour moi c'est le N° 95 qui sera devant le cintre. Première vague cette fois, ça va être plus houleux qu'en deuxième je suppose.

Le temps est moyen, quelques nuages noirs.
On va rouler un peu pour un petit déblocage. Du vtt était prévu, mais vu les pluies de la semaine on suppose que la descente du Facteur qui plonge vers Saint Martin est grasse, donc pour pas pourrir les machines, descente sur route et remontée idem pour s'échauffer gentiment. 
A peine parti au bout d'une borne, on croise Laurent en One4All Caminade qui remonte.
Il vient de faire le facteur et le vtt a pas une tâche de salissure. 
Hop demi tour vite, on enquille la descente et Laurent nous accompagne pour un tour de plus.


Pas de prise de risque en descendant, mais ça fait du bien de retrouver des sensations vibrantes sous la roue. Ça remue pas mal le Facteur, mais c'est top.
Quelques pauses photos, quelques virages en épingles, une trace hyper sèche. Superbe !
En bas, on remonte tranquille en déroulant la causerie.
Mine de rien ça nous à fait un petit 600 m D+ en tout depuis l'auberge. Bon sur la route, c'est pas violent et on a fait ça hyper cool.

Retour au bercail avant de remonter au départ pour grailler. Le restau est tout trouvé, ça s'appelle le Yeti. On est pas seul d'ailleurs à le tester celui là. On adoptera à l'avenir.
Repas léger du genre tartiflettes, patata, bruchetta hyper large et dame blanche pour faire digérer. Le plein d'oligo éléments quoi !

L'après midi on zone un peu sur la Colmiane. Un petit tour à Saint-Martin pour récupérer des vitamines concentrées et en début de soirée, on écoute Georges très décontract, nous expliquer ce qu'on sait déjà ce qu'il va nous dire 😀.

Repas du soir, première mi-temps de Toulon Castres (allez Castres, bravo Toulon) et puis dodo. Pas trop mal la courte nuit.
4h00 du mat, déjà des watts dans les ampoules de la piaule.
5h00 du mat, première bosse pour rejoindre la grille. 
5h30 à peine plus, mise en grille. Vague de 200, quatrième ligne pour moi, Thierry (Levens) juste devant, Fred pile poil derrière.
Le temps est bon et restera tel quel. Température douce. Je pars comme la plupart en tenue été. Ce sera la bonne option.
Bonne ambiance, un peu de surtension palpable un peu partout.
6h00 pas d’échappatoire, on y est on y va.
Ça part vite mais c'est pas bourrin et les deux chicanes se passent sans problème.
Pas la peine de se mettre en vrac du reste, car dans cinq cent mètres ça va changer de rythme.


Première bosse classique de trois bornes qui calme la troupe. Les premiers sont pressés visiblement car il me semble qu'ils s'éloignent vite 😊.
Fred est avec moi, on monte bien. Je surveille la pompe à injection, pas la peine de se mettre dans le rouge déjà, mais faut pas non plus compter les brins d'herbe car là-haut ensuite ça bouchonne vite au début. Toujours aussi dur celle-là de bosse au début. 

On sort dans le milieu du paquet, au bout de la station. Une petite rampe chemin qui descend pour te lancer sur le premier single et nous voilà en petite file indienne en direction d'Andrion. 
Petit col du Varaire, un bout de piste et le sentier esquinté vers le col de la Madeleine. C'est là dans les premiers portages que je commence à doubler un peu. J'ai de bonnes sensations ce qui me rassure et donc j'en profite pour passer quelques concurrents et pouvoir ensuite gérer sans trop de problèmes les premières descentes.
On est dans les 100 ou 150 premiers certainement. 

Toute la traversée des Deux Caires sur un décor minéral se fait en roulage pour la plupart mais avec déjà quelques bons passages sous le vtt. 
On laisse le GR5 de côté ensuite pour s'enfoncer dans les bois un peu plus loin et faire une première partie descendante. 
Ça glisse fort, y a quelques névés. Trace bien humide mais pas de problèmes particuliers.
J'avance bien, je gère, et je suis plus à l'aise qu'il y a deux ans bien entendu.
Le Col d'Andrion à 16 km et le premier ravito. 
Je zappe l'arrêt, une heure quarante que je roule, je picole et je mange depuis le début, pas besoin de plus pour l'instant.

Mon plan de roulage est calé sur deux arrêts. Au ravito deux et quatre. 
Cinq zones d'arrêts buffet en tout sur la course. C'est largement de quoi faire l'épreuve en partant léger en eau et nourriture. Mais pour le mode course, il faut optimiser au mieux.

Descente d'Andrion, je suis super. En 2012, j'avais vécu ça difficilement en la découvrant. Là je roule bien tout en assurant. Elle est en trois parties avec une traversée de route chemin à deux reprises. La partie racines caillasses épingles du début est la plus délicate, mais ça se faisait bien cette fois. 
Très technique dans son ensemble, faut aimer se faire bouger déjà.


La suite c'est cap vers le Brec. Sentier superbe en sous-bois, une trace bien sèche, c'est extra par là.
Je me fais gentiment déposer par un VAE. Pas le temps de voir qui c'est, de toute façon je les connais pas, et mes watts à moi c'est deux bielles que j'actionne avec mon petit moteur intégré d'origine.
J'abrège un peu mais c'est top tout le long et le portage vers le petit Brec arrive.
Pas simple, mais pas long.
Le gros Brec se présente. Y a pas une pierre de plus ni de moins qu'il y a deux ans.
On aime tous cet endroit c'est clair. Et ça passe tout seul et très vite je trouve.
Oui là-haut c'est beau, mais on a pas le temps pour ça désolé 😊. Faut poursuivre.

Je fais quasiment toute la première partie massacrante sur le bike. Il est bon ce Yeti, meilleur que l'autre dans cet exercice.
Je suis désolé de lui mettre quelques boites de temps en temps. Trois ou quatre en tout sur la course. 
Même si je fais gaffe en assurant, car la TransV c'est aussi de la gestion, je me manque bien parfois. Bon je sens aussi rapidement quand je vais m'en mettre une et c'est plus facile d'anticiper et de pas se mettre au tas trop lourdement.

Le Brec à descendre, faut le vivre une fois au moins pour s'en rendre compte. Mais c'est top.
Passé les épingles furieuses du début, les balcons c'est le pied. 
Un mélange de grande vitesse, d'adrénaline, de tension sur le cintre et dans la tête, de vide très proche, de petit pont de bois, c'est dingue ce passage. Des grandes courbes et des virages serrés aveugles ou tu fritures de la plaquette juste avant. Waouh !!!
J'ai un type devant qui avance et qui me lâche tout doucement. Putain pourtant je suis pas en train de me promener. J'en laisse passer un aussi qui me revient dessus comme une buse qui a acquis sa proie. Va y mon vieux, et bouffe pas tout les chips en bas stp 😀.

La dernière partie se remet à secouer épais. C'est dingue comme cette année j'aime ça. Y  a deux ans, je subissais beaucoup en découvrant cet enfer de rocaille, maintenant je dirais pas que ça va tout seul, mais je me régale et j'avance bien.
En bas y a des spectateurs autour de la fameuse épingle à droite.
Bon moi je suis un peu rincé de la descente, donc j'assure. Ça passe nickel à pied. En octobre, en mode cool je l'ai faite tranquille sur la selle, mais là je perd quatre secondes et demi et je termine la course.
Y a le boss en bas dis donc. Tel quel je lui sors, salut Georges, on en chie mais on aime ça 😎!!

C'est pas finit la descente, le village est un peu plus bas. Et on se fait une partie de toboggans ultra raide, dans une belle sente de terre fraîchement ouverte. C'est sensass !

Utelle village, le ravito deux.
D'en haut vu de dessus, le bled est sympa, dedans aussi c'est joli, enfin je suppose car je dois dire que j'y fais pas trop gaffe.
Bonjour à tous, une bière vite svp. 
Bon je déconne mais s'il y en avait, je suis pas certain que je dirais non.
Bon enfin, je fais le plein du camel qui n'est pas vide encore. Je grignote deux chips et je remets les gaz. Trois quatre minutes pas plus.


Ça descend encore fort, je m'éclate jusqu'en bas. je rejoint un pote de Levens (mais non il habite pas à Levens 😀). Du reste c'est facile à voir avec le maillot du club sur le dos. 
Je reste avec lui jusqu'au Suquet par là il me semble. Elle est bien cette partie ondulée qui se fait sur la selle à part un petit portage. Y a quelques morceaux de route aussi, on est pas habitué à tant de facilité.

Sur divers points du parcours, 6 ou 7 peut-être, on a droit à un coup de poêle à frire ou de raquette dans le dos pour enregistrer les temps de passages et faire les contrôles.
Et d'ailleurs les dossards sont ils pas méga trop grands pour pouvoir les accrocher sur les sac ? Du coup il se retrouve exposé aux déchirures ou au vtt quand vous le mettez sur le dos en portage. Y en avait quelques uns par terre déjà sur le parcours.
A Utelle, quelqu'un m'a prévenu au ravito, mon dossard tenait plus que par une épingle.

Bon roulons un peu encore.
Terrain nickel, temps impec, pas trop chaud, j'ai la forme, je faiblis pas, tout baigne.
Passé la traversée de route du Suquet, on n'est plus sur la TransV lol. Y a une partie plate dans un champ si je me souviens bien et un single tout plat et joueur entre les arbres avant d'enjamber la Vésubie. Dingue ça ! On se croirait dans le Lot 😀.

Ensuite c'est reparti sous le vtt. Gros re portage.
Jusqu'à la route en haut c'est un peu long à pince, mais je gère bien et ça passe tranquille.
Dans ce portage, je reviens sur deux concurrents dont le 34 François Dola. Je le connais de nom, j'ai su plus tard que c'était lui. Il me laisse passer dans un virage et me dis aussitôt - tiens encore un jeune avant de me demander mon âge pour le classement catégorie - ça m'a bien fait marrer sur le coup. Si je me souviens bien il était sur une TransBiking l'an dernier.
On a pu rediscuter un peu sur Nice à la fin.

Bon sinon la partie pédestre se termine et on est se retrouve sur un boulevard de goudron.
Deux ou trois bornes de bitume pour "niquer" Loda. C'est mon côté fan de F1 du siècle dernier qui ressort là.

Après Loda, c'est de nouveau du tout bon avec du vrai vtt et pendant longtemps jusqu'au Col de Porte. Y pas énormément de trafic sur le parcours passé les 30 premiers km. Les places sont un peu stabilisées. Je roule le plus souvent seul. 
Soit je me fais doubler, soit je double et les conversations se limitent à salut, merci, je passe à droite ou passe à droite. On reste surtout concentré sur l'effort, pas trop de place pour la détente.
Aucun souci pour doubler ou laisser passer un gars, ça se fait toujours naturellement et sans attente.

Georges nous avait dit sur cette partie de prendre le temps, de respirer et d'en garder car la TransV commençait après le col.
Bon j'ai tout fait comme dans le briefing, mais bordel ça fait 40 bornes que j'ai démarré Georges, j'ai géré bien tout comme il faut, mais on sent l'usure quand même 😊.
En tous cas je me suis régalé sur cette partie bien "roulante". C'est technique pas trop, profil montant, de bons petits passages en descendant, on est plus dans du classique vtt qu'on apprécie vachement. Très bon à rouler et tout sur le bike.

Et mes compagnons y sont où je me dis parfois ?
Fred devrait pas être très loin, c'est une année de grosse préparation et la grande forme est là. Je pensais le voir un peu devant, ou avec moi et même revenir peut-être sur la deuxième moitié, mais depuis le début on s'est perdu de vue. 
C'est lui qui avait préparé encore le gâteau sport maison du petit déj.
Quand à Fefe il doit être en train de sortir le sabre laser pour vapoter un peu entre deux ravitos, et Xave se fait poncer le cul sans doute 😀. C'est son expression pour signifier que l'entre jambe est douloureuse à force de rouler. 

Au col de Porte, ravito 3. 
Je zappe comme prévu. Je m'alimente régulièrement depuis le départ, la pâte de fruit Carrefour et les gels de chez Sport Addict font bon ménage dans l'estomac. 
Y a aussi une assistance batterie électrique, mais j'ai encore du jus 😉.
Je poursuis sur la piste. Ça débouche sur un plan large vers là-haut et tu vois les types qui gravissent le portage suivant. Putain c'est haut !
J'ai pas pris trop le temps de la contemplation des paysages non plus aujourd'hui, comme d'hab en mode course.
On y reviendra entre pote en octobre pour se faire la trace en deux jours et là ça va changer d'optique 😎.


Quelques centaines de mètres plus loin, je m'arrête pour évacuer un peu trop de pression et mettre un coup d'huile sur la chaîne. Trois minutes bien employées.
Allez c'est reparti. 
Alors que j'étais en stand-by, deux ou trois gars passent dont Pascal avec son Fat Vagabonde. Sacré bel outil ! 
Aucun superflu sur la machine et le bonhomme. En chemise, pas de sponsors 😊, pas de fourche, pas de vitesse, juste un cadre, deux roues, des pneus d'A380 et une pêche monstrueuse à l'ouvrage. Bravo ! 
Développement de 26x22 si je me souviens bien.
J'ai aussi un single speed et je comprends qu'on puisse vraiment se régaler avec ce genre de vtt. En tous cas ça me plairait un jour d'essayer. Pas forcément sur la TransV je pense, mais juste pour voir ce que ça donne.

J'ai donc roulé avec Pascal ensuite quasiment jusqu'à Plan d'Arriou. La plupart du temps il était devant à quelques dizaines de mètres. On avait le même rythme.
Y a Primus premier aussi qui roule avec un superbe Fat prépa perso. A cette heure ci il est plus en avant dans la course.
Alors la Fat attitude dans les portages, ça porte pas, ça pousse. Les pentes sont rudes pourtant. 

On entame le portage vers le Mont Saint-Michel. Et pourquoi pas la TransV en Normandie aussi ?! 😀
Dans l'ordre, Col de Lobe, Col de l'Autaret, et Col Saint-Michel ensuite.
Au col de Lobe on reste un peu en crête vers le l'Autaret avant de se faire une méga descente cassante. C'est top, le Yeti se régale, et c'est toujours aussi facile la TransV !!!!!! Argh!!
Bon j'oublie pas de grailler non plus, même quand ça descend parfois. 
Quand ça va bien y faut manger, quand ça va mal c'est déjà trop tard. C'est ma théorie à moi, mais ça marche pas trop mal depuis le temps.
Et sinon pour becter en descendant quand ça tape de partout, faut chopper une pâte de fruit entre deux marches et hop direct à la bouche. Le truc bien sûr c'est de virer les papiers avant le départ pardi. Ok ça sucre un peu la poche mais c'est pas grave.
Par contre, le vtt a aussi ces porcs, moins que les routards qui sont de vrais gorets, mais quand même, y a pas mal de gel ouverts ou de papiers qui traînent.
Les deux ou trois gels pleins je veux bien croire qu'ils tombent par erreur, mais les autres ils sont balancés. 
Pénalités et amendes épaisses, c'est malheureusement par là où il faudrait en passer.

Bon sinon ça roule encore et depuis le dernier ravito, on est revenu dans des profils et des terrains TransVésubiens là. Ça use et ça secoue triple épaisseur.
Col Saint-Michel enfin, la délivrance. 
Ouais tu parles !! 
Je demande aux deux gars de l'organisation en poste si c'est loin encore le Férion. 
Après un fraction de seconde d'hésitation, il me dit qu'il reste un bout encore en faisant une petite mimique du visage. J'ai compris que c'était pas gagné.

A ce stade la course, plus de 6h00 à se mettre des baffes, je suis pas cramé ou sec certes, mais y a de la fatigue et en plus on va se manger une vacherie de pistasse à rallonge.
La chaleur est plutôt présente maintenant, même si c'est très loin de la canicule, mais on choppe quelques suées par là. Quelques nuages noirs au-dessus.

La piste on aime jamais trop ça surtout là-bas, mais malgré tout ça permet certainement de récupérer un peu, même si j'ai l'impression que je suis scotché partout. 
Ça avance pas là-dedans. On serre les dents et on attend que ça passe.
Pascal est devant entre 50 et 80 mètres tout le temps. Je passe devant sur la fin de la bosse quand la pente se fait plus raide sur le chemin. On suppose qu'on aperçoit la fin un peu plus haut. 
J'ai plus de liquide depuis 2 km environ mais c'est pas grave, je suis pas en manque.


Bon Dieu la Chapelle enfin !! 
Le ravito à l'ombre, la table est pleine. Messieurs Dames... Un gars maillot rouge sympa me prend le camel et me propose de remplir la poche (merci) pendant que je m'avale des patates, des bananes et que je me file deux ou trois verres de coca pharmaceutique. Oui parce que le coca, c'est un médicament à l'origine.
Bon enfin, y a que sur les ravitos que j'en bois, mais c'est autorisé ce genre de produit à vtt.
J'ai encore un gel et de la pâte de fruit en stock.

Trois ou quatre minutes plus tard, je renclenche les pédales. Cap sur la mer... enfin presque.
Georges avait dit attention le Férion c'est comme Utelle mais en pire grâce, ou à cause plutôt, de la fatigue. Mouais bof... c'est en pire tout court.
Alors que c'est magnifique le petit single qui court simplement entre les arbres dès que tu quitte le ravito, au bout de 200 mètres peut-être, ça monte encore. Put... !!
Je regarde la trace, les flèches sont là, y a pas de doute, c'est par ici.
Oui j'ai que trois paramètres à l'écran, la trace, la distance et le cardio. Le reste je veux pas savoir. En 2012 déjà je roulais tel quel et ça avait bien marché. On fera les comptes à la fin, c'est mieux.

Bon poursuivons sur la crête du Férion un petit km, mais sinon la descente elle est où ?!!
Ça y est ça commence. Vache de sauvagerie sans préliminaires.
De la caillasse XL de partout sur la première partie. Juste le temps de chopper la commande de la tige de selle et ça burine à mort sur les pavasses. 
Et là je sens la fatigue, donc je subis pas mal le terrain. Ça branle de partout, je ralentis globalement pour pas me tauler, et du coup ça remue encore plus.
Quand je pense que je projette de la faire en single speed sans fourche celle-là dans l'avenir, je me ravise souvent en roulant là-bas, et surtout en ce moment dans cette partie de massacre. C'est de la dinguerie déjà quand t'es bardé de suspension, alors sans fourche ni amorto 😁.

Attendre que ça passe, y a que ça. Mais ça parait long la séquence de tabassage maso. 
Fuyez bonne gens, allez faire du vtt à Fontainebleau ou dans la Beauce 😀. Je connais ni l'un ni l'autre, mais je suppose que c'est plat et sans cailloux.
Bon j'en chie c'est clair mais je sais gérer aussi. 

Plus bas ça va mieux quand on retrouve la terre, et les virages techniques. Un ou deux passages un peu trop chauds où je pose les pieds.
Tiens Pascal revient en Fat power. Il descend mieux et je peine parfois à suivre, même si on finit ensemble à Plan d'Arriou.
Mais cette descente est top encore. C'est toujours très technique la TransV, mais ça va nettement mieux en retrouvant le super sentier de Colla Bassa.
Bordel, je me sens mieux d'un coup et je remets du gaz. 
Sans problème jusqu'en bas, c'est rapide avec de très bonnes sensations.
La descente est excellente sur la majeure partie après l'enfer du haut du Férion.

En bas un peu de route pour se laisser glisser sur Plan d'Arriou. Dernier pointage, c'est finit ou pas loin. Et 20 bornes pour sentir la marée 😀.
La liaison vers Aspremont n'a pas changé. Super petit single en saute mouton. Deux ou trois coups de cul à gravir qui pique aux jambes encore. J'ai toujours la force et le capacité à rouler. Les longues prépas lors de l'Epic, les TB, la Montagne Noire etc sont utiles là.
La fin du sentier se jette sur la route et le village est trois bornes plus loin environ. 
Du goudron récup encore. C'est plat, y a qu'à tourner les jambes au mieux.
Un gars me double au milieu, mais je fais pas plus d'effort pour prendre la roue. Je préfère en garder pour le final.

Aspremont ravito 5.
Pas faim, pas soif, et des réserves encore dans les poches. J'encape direct le Chauve, faut pas traîner. 
Ça tire sur les jambes ce dernier portage, mais c'est pas si long. Y a un ou deux passages où ça roule. Des spectateurs encouragent car ça circule sur celui là. 
Je suis pas trop défoncé et donc y a du jus.



En haut je me remets en selle pour une bonne séance de roulage relativement facile. C'est un sentier technique qui remue, mais ça va tout seul.
On commence à descendre un peu en mode rapide, puis ça devient beaucoup cassant.
Zongo a été laissé de côté cette année et on garde le GR5 tout le long.
La fin de la descente est bien esquintée, mais ça se fait encore convenablement si on est pas trop rôti.

Un pâté de maison, un bout de route et on est en plein sur le haut de la jungle. Y a toujours le passage infernal sur 15 mètres au départ. Laisse tomber c'est mortel.
Ensuite roue arrière bloqué et on retient tout avec l'avant, et ça descend bien comme ça.
J'adore ce truc comme tout le monde j'imagine. 300 m linéaire, 100 m de négatif. Ça penche le bazar.
Bien sec c'est un régal.
Bon ensuite la jungle c'est du billard, y a plus rien. 
A fond tout le temps, plus un roseau pour te fouetter, plus un coup de cul pour te faire péter des crampes de partout, plus de fossé infranchissable, rien quoi. Ça dure cinq minutes même pas.

Entrée dans Saint Andrée de La Roche banlieue de Nice, à coup de 26x10. Ouais c'est mon développement plutôt court pour la TransV, mais il va impec, à part sur les cinq ou six derniers km mais on s'en fout un peu. 
Sur un croisement qui se jette sur la grande avenue, y a pas le signaleur, c'est curieux. Bon je doute un peu encore du coup, mais c'est bien là vu les flèches et la trace.
Faut faire gaffe par contre, ça circule fort en bagnole sur l'avenue et une caisse peut te charger vite fait sur le capot.

On approche le Paillon pour la séquence sur les galets. Putain la barrière c'est dur à franchir, le vtt pèse trois fois plus que ce matin.
Sur la caillasse, ça roule pas tout seul, faut appuyer encore.
Quatre ou cinq cent mètres avant de remonter sur l'avenue, re barrière qui déchire et en selle pour aller voir la mer.
Du goudron, des feux biens rouges, des flics bienveillants, ça compte pas pour le permis aujourd'hui.

Et puis la solitude du tunnel à rallonge.
Au bout de ça, de la gadoue et de l'eau terreuse jusqu'au moyeux. Bof !!
Ça fait partie du plan, donc on fait avec. Y manque plus qu'à retraverser le Paillon, tout baigne, on a finit après la rampe. 
Fin de la promenade dézinguée.

Waouh !! C'est top de chez top encore une fois quand t'es là.
La dame m'annonce 85 provisoire. Putain c'est encore plus méga top là. Et le chrono de o8:51. Mon vieux c'est le bonheur.
J'ai pas tout à fait 92 km au compteur, mais il doit me manquer les deux sous le tunnel. Le Garmin voit que dalle dans le noir.
Au final, 88 ème au classement, 87 en 2012, c'est con de vieillir 😃!!!

* édit du 05/06 :
En fait je finis aussi 88 ème en 2012. 87 ème du dimanche, mais 88 ème au général avec le temps du prologue à l'époque. 

Donc je vieillis pas en fait et je fais la même place, c'est dingue ça !!!! 
Voilà du coup je l'aime encore un peu plus cette descente moelleuse vers la mer 😊.

Y a pas à dire, c'est de l'enfer au paradis ce truc quand tu arrives au bout et une belle récompense des efforts en amont.
C'est ce que je disais plus haut, la TransV ça s'explique pas.

Sur l'aire d'arrivée, ça s'alimente copieusement, ça picole. On attend les copains.
Parc à vélo, podium, causerie en tout genre.
Un coup de douche glacée et ça va un peu mieux, mais la fatigue s'installe dès qu'on relâche.
C'est de supers moments à vivre aussi après la furia de la journée et on apprécie encore mieux.

Fred, Jérôme et Xave sont bien rentrés. Carton plein au club, c'est super.
On prend le bus, les vtt à l'arrache dans le camion, j'avais prévu le coup, le Yeti était bardé de mousse, pas un poil qui dépassait.
On refait le match pendant deux heures de route dans le bus. 
Remise en selle, descente à l'auberge, repas extra comme d'hab., au pieu encore bien tendu. 
Réveil 7h00 du mat, bien mâche comme si j'avais encore passé la nuit en train de me faire secouer dans le Férion, mais que du bonheur d'être là.


Cette deuxième TransV, je l'ai eu plus dure sur l'ensemble que la première, même si je savais où j'allais, mais je l'ai tout aussi réussie et j'ai été plus à l'aise techniquement.
Ma forme me paraissait moindre avant le départ par rapport à 2012, dû au manque de vrai vtt certainement cette année, et j'ai pas mal souffert sur la fin, tout en étant capable de bien finir.
Donc ça me convient parfaitement.
2015 ? Non c'est clair. Trop de prépa pour bien faire en mode course, et je me sens pas encore de la faire en mode promenade sportive.
2016 surement, et si on peut motiver des Maillons supplémentaires.

Lundi encore 7h00 de roulage, mais en bagnole 😀.
Retour en ville, c'est terminé. Putain déjà ! Ça passe trop vite.

Salut à tous ceux que j'ai pu revoir et connaitre. Le monde des connaissances vtt s'agrandit un peu plus chaque fois et c'est un autre bon plaisir.

Primus et Pascal les Fat boy's bravo. Thierry (Levens) bravo mon vieux, je suis ravi pour toi et à bientôt, le Polo66 en méga forme, Laurent Brice Freddy toute la bande Caminade (dommage Freddy la course - au plaisir), mes quatre compagnons club, énorme weekend montagnard, merci les gars.
J'en oublie sûrement, mais salut aussi et à un de ces quatre.

Bravo à tous.
Merci Georges au fait. Bravo toute l'équipe.

Bon j'ai pas tout dis mais c'est pas grave, ça me reviendra pas.
C'est top le vtt non ?! Ben oui.

A la prochaine dinguerie.




Le samedi c'est tranquille !






Focus sur un beau weekend à rallonge 😊

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