8 mai 2011

Bretenoux - Cère et Ségala

Adeptes des raids longs plutôt copieux question difficulté, on hésite pas à faire deux heures de route pour aller meuler des plaquettes et secouer les machines sur une épreuve qui nous semble intéressante.

C’est ce qu’on a fait ce dimanche encore, en se rendant à Bretenoux pour la Rando Raid Cère et Ségala.


Le Lot c’est quand même un département formidable en tout point de vue.

Que vous fassiez du tourisme, ou un paquet d’activité sportive de plein air ou sous terre, on y trouve toujours du plaisir par rapport à ce qu’on est venu y chercher.

Pour nous il s’agit de vtt, donc on va s’en tenir à ça pour le moment.

Bretenoux, c’est le nord… du Lot. On est déjà proche de la Corrèze et du Cantal.

Bien qu’originaire du Lot (sud de Cahors), je ne connaissais pas ou très peu cette région.
En s’approchant du village, outre le fait que les paysages sont superbes et verdoyants à cette époque, on s’aperçoit vite qu’il y a du relief. 
Relief égale bosses qui égale descentes et ainsi de suite.

On est 6 de Cornebarrieu à s’être levé vers 5h du mat pour être sur place à 8h.

Le petit dèj vous attend, le temps de s’inscrire et de zieuter la carte avec le programme qui nous attend. De 40 à 80 km, chacun aura son compte.

Pour le grand parcours de 80 bornes, 2500m de D+ sont annoncés. Ça va secouer et pas que les machines visiblement.

Le départ officiel et groupé est à 9h.

Ayant pris soin de demander aux organisateurs la veille pour savoir si on pouvait partir un peu plus tôt (8h30), on commence sans tarder.
Ça nous permet ensuite de pouvoir rentrer un peu plus tôt vu qu’on a quelques impératifs de retour à temps sur Toulouse.

On démarre du centre du village, qu’on traverse rapidement. Village charmant et touristique.

Le début du parcours est peinard pour dérouler tranquillement sur les quelques km de calme plat jusqu’au patelin de Cornac.
On attaque les sentiers dans une petite bosse sans grande difficulté et pas très longue.
Au pied de la bosse on était encore groupé, mais en haut il en manque deux.

JP fait le 65 km donc il sera rentré avant nous et Nico venu seul et sans impératif de temps,
se réserve pour l’attaque à outrance dans les descentes.

Faut dire aussi que Julien mets le feu d’entrée, pas le temps de chauffer.

Sur les vingt premiers km à profil montant, on enquille pas mal de dénivelé d’ailleurs.
Jamais trop de répit, des petites bosses suivies de descentes en single.
Un superbe passage descendant qui penchent fort et bien fuyant vous attend vers le dixième km.

On visite les petits villages alentours où la pierre du Lot est le matériau dominant sur cette région. Belles demeures entretenues et retapées pour la plupart.
Ajoutez à ça un paysage charmant et coloré et vous avez un superbe décor dans lequel il faut penser à lever le nez du cintre par contre, ce qui n’est pas toujours notre cas.

Les furieux de devant se calme pas trop, quand c’est pas Julien c’est Martine qui agace.
Tiens au fait, on nous avait prévenu au départ qu’on risquait de manquer le ravito un, vu qu’on était parti plus tôt.
Ça n’a pas loupé, on l’a pas vu.

JP et Nico, eux l’ont eu et après renseignements, les gars du ravito nous ont vu passer alors qu’ils allaient s’installer.
Pas grave de toute façon, puisqu’on est pas partis les poches vides comme d’habitude.

Le temps du jour est conforme aux prévisions, c’est-à-dire pas trop chaud.
Juste un peu lourd par moments mais ça va bien comme ça.
Le terrain est très sec, parfait pour passer une belle journée de vtt.

Le fléchage du circuit est fait avec des flèches au sol et de la rubalise, et souvent appuyé par le fléchage permanent (petits panneaux FFC). Pas de problème pour suivre la trace.

On poursuit l’aventure dans les chemins et pistes, avec le même profil de montées pas très longues encore.
Une première grosse descente sur le ruisseau de Soult. Pas de piège, c’est propre mais c’est de la terre et ça glisse bon train. Extra ce passage !
En bas, traversée du ruisseau et là, attention les cuisses. Si ça penchait fort vers le bas juste avant, vous allez manger une centaine de mètres de D+ qui sont rudes pour rejoindre le bout de route au-dessus.
Un petit portage obligé par endroits car les pourcentages sont hallucinants.

Soufflez un bon coup avant de continuer, les ondulations plus ou moins violentes se poursuivent jusqu’au ravito 2.
Celui-là, on le manque pas. Il est bien en place, bien fourni et pour le coup on est bien affamé.
À 35 km environ, même si on a mangé quelques barres, c’est la grosse faim.
Rien ne remplace un bon ravito avec du sucré et du salé.
Un conseil, ne partez pas avant d’avoir gouté la pâte de coin. Fameux, mieux que les barres de fruits plastiques.

La reprise se fait dans de meilleures conditions une fois rassasié et un peu reposé.

L’allure faiblit pas, toujours un rythme soutenu. La moyenne augmente aussi un peu,
car on a un peu moins de relief que sur la première partie, mais le parcours devient plus joueur.
Les sentiers se multiplient et c’est toujours avec plaisir qu’on les enchaine.

Décors sauvages des causses et passages ombragés des sous-bois, on longe des ruisseaux qui se transforment en lacs pour finir sur de petits barrages comme celui de Candes.

On roule avec deux gars du Cahors Cyclisme qui ont bifurqué sur le 65 km et qui sont un peu dans le même rythme que nous.
L’occasion de reparler de Trespoux, la Rozière et Cahors, des hauts lieux du vtt encore et toujours dans la Lot.

Passage au ravito 3 qui était je sais plus où, en bord de route.
On y retrouve du monde car la jonction des parcours et des différentes boucles se fait dans les alentours.
RAS, on refait le plein de bonnes choses avant de se remettre en selle.

Un peu plus loin, le village de Comiac avant de revenir au-dessus de la Cère et se régaler dans la descente du GR 652.
Excellent et très long le morceau de descente.
Des pentes bien raides, tout en glissade sur la terre fuyante, quand l’avant passe, l’arrière suit (normalement 😀).
C’est plutôt technique mais pas piégeux du tout, on adore. Et comme dit Alain, on peut pas se faire mal !
Terrible ce passage la tête vers le bas et un large sourire.

Au fond des gorges, le long de la Cère on retrouve le calme d’une petite route avant de rentrer dans le petit bourg de Laval de Cère.
Alors qu’on commençait à s’habituer à la tranquillité de cette route et qu’on pouvait espérer que ça dure un peu plus, une flèche à gauche vous rappelle à l’ordre. C’est par là.
Par là ça veut dire en fait par là-haut, très haut.
Un sentier qui fait pas dans le gentil pour reprendre de l’altitude, ça grimpe fort d’entrée.
Et c’est pas finit surtout. Y en a pour un long moment à appuyer sur les manivelles.

Le dénivelé était annoncé plutôt raide et c’est conforme au papier.
Environ 4 bornes à transpirer pour sortir de cette bosse qui vous amène au petit hameau du Garric d’Amal (aux jambes 😀)

Vous vous êtes plutôt vidé de vos forces dans la bosse, donc ça tombe bien, vous allez pouvoir refaire le niveau.
Le dernier ravito vous attend au bout de l’effort peu après le bled. Tout le monde est ravi.

Il reste une petite quinzaine de km à peine pour finir. Toujours dans le vert du décor, des singles et en prime encore une superbe descente en monotrace.
Des enfilades rapides dans un long toboggan entre les arbres. Amusement garanti tout le long. Sensass encore une fois !

Les quelques côtes qui se succèdent sur la fin, sont bien moins virulentes heureusement
et on arrive vite en vue du village d’arrivée qu’on aperçoit depuis les hauteurs.

On passe la ligne avec 75 km au compteur et 2150 m de D+. On retrouve JP qui a déjà une ou deux bière d’avance.

Lavage de vtt et rafraichissement des pilotes à disposition et on file direct vers le buffet ravito qui attend qu’on lui fasse sa fête.
On se fait pas prier en général. La rillette est fameuse et les pâtes méritent qu’on y revienne,
le reste suit avec plaisir et on se refait vite une petite santé.
N’oubliez pas la bière en passant qui est le complément indispensable d’une fin de raid.

5h00 de roulage pour boucler ce sympathique parcours qui manque pas de charme, et environ demi-heure d’arrêt à rajouter.
Bonne allure donc, car je pensais pas qu’on pourrait rouler à 15 de moyenne vu le dénivelé annoncé.

Joli tracé dans des paysages magnifiques, et gros changement par rapport au sud du département qui est truffé de caillasse.
Là-bas ne les cherchez pas, y en a pas une ou si peu. À croire qu’ils ont tout enlevé.
On pourrait d'ailleurs leurs en filer quelques unes un peu trop présentes dans le sud lotois parfois.

En tous cas, c’est une rando raid à faire pour découvrir cette région, bien organisée par le club de la Cère et qui mériterait de recevoir un peu plus de vététistes.

Accueil impec et chaleureux, pas cher et bien garni, entouré de jolis circuits ou tout le monde y trouve du plaisir sans modération. C’est la recette de nombreux raids régionaux qui ont tout compris au vtt.

Voilà, le vtt y a pas besoin que ce soit trop compliqué, et peu de choses suffisent pour passer une superbe journée.
Elles étaient toutes réunies à Bretenoux.

Bravo et merci.



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