24 février 2008

La Garoutade

Garouteur un jour, Garouteur toujours. 


On pourrait presque dire ça la première fois qu'on termine ce raid des PO.
On a ouvert la voie en 2007 en duo. A l'époque, j'avais eu un bon coup de foudre pour cette aventure sudiste. 



► Srava - Garoutade

Cette année, les petits copains en profitent à leur tour. Quoiqu'ils ne soient pas tous petits, on a aussi des grands.

Bon avant de conclure, il faut quand même s'employer un peu.
Un trip éloigné de nos bases dans ce genre, ça implique un départ la veille au moins, pour être peinard et pas trop speedé le matin.
Le camion bus est chargé le samedi après midi. 6 Maillons sur les banquettes, rescapés parmi les 11 de départ. 
Trajet sans histoire mais plein de bons mots comme d'habitude et empreint d'un délicieux parfum de fraises.
Un peu plus de deux heures d'autoroute avec des photographes stationnés un peu partout. "Gare au tas de" radars. On rejoint le petit camping à trois bornes du village départ. Répartition des chambrées et vérif des montures avant de se conditionner autour d'un petit apéro léger. Le repas préparation club, chargé en féculents et sucres rapides. 
Un vrai festin bien sûr ! Je me dis toujours qu'il faut pas trop manger la veille d'un grand raid. Je m'écoute jamais non plus.
Tout était ok jusqu'à l'heure du match, où encore une fois il faut qu'on permette aux anglais de nous bouffer le cuir. Bon enfin, ça ira mieux demain.
Direction la couette sous un ciel plein d'étoiles pour une petite nuit de sommeil.

6h du mat et déjà les montres qui s'affolent. C'est plus un club c'est l'armée !
Bien vu quand même puisqu'une heure plus tard, passé le petit déjeuner abondant, on est tous en formation sur la route qui nous emmène vers la ligne de départ.
L'Ille-Sur-Têt, c'est là que ça se passe la Garoutade. Le rassemblement se fait au centre du village cette année. On est déjà inscrit, donc ça simplifie les formalités d'usage. 
Le café et le nécessaire de premier repas sont bien présents, et on en profite pour éparpiller des pubs pour notre raid. Elles sont superbes au fait nos plaquettes. Peut-être la meilleure à ce jour.
8h les manivelles commencent à tourner. 
On démarre ensemble tant qu'à faire. Qu'est ce qu'on fait au fait ? Le programme du jour est libre, on peut choisir en fonction de sa forme ou de son envie. Un parcours global sur lequel viennent se greffer des boucles supplémentaires au choix de chacun. De 35 à 75 km, personne n'est oublié.
Le grand parcours est identique à celui de l'an dernier, à part quelques variantes au début. Je vais pas vous le refaire au risque de me répéter, mieux vaut aller direct lire ce que j'avais écrit l'an dernier.
Le plaisir lui aussi reste le même.
Et de ce côté-là, vous êtes servis. Dès que vous touchez la première descente monotrace, vous ne respirez plus que du bonheur. Et encore les premières, c'est juste l'apéro. Restez bien accrochés sur les cales parce que dans les suivantes c'est carrément impressionnant.
Les bosses vous ramènent pas trop fort vers les sommets. On peut les voir comme un col à chaque fois. Pas de raidillons violents ou de caillasses qui s'échappent sous la roue, ça se monte au train en prenant le temps car il y en a quand même à grimper tout le long. 
Seule la montée vers le CH3 est très dure sur les deux derniers km. Il y a heureusement dans celle-là, quelques précieux mètres de récup après chaque rampes sévères dans cette portion.
Mais une fois en haut, gare quand on bascule de l'autre côté. Ca repart de plus belle dans le bon sens cette fois. On passe tout sur le vélo quasiment, mais attention à pas être trop optimiste. J'ai fait deux tout droits Un au début et un à la fin pour être bien ordonné 😃 Sans gravité tant mieux.
Durant quelques liaisons, on a droit à de belles traces dans des gorges ou en sous-bois. 
Pleins d'images ou d'instants à vivre qui suscitent l'admiration ou la curiosité. Quel pays pour le vtt !
Tu aperçois un barrage, tu te dis que ça va être corsé pour monter là haut, et puis non. En fait tu es très vite au dessus sans trop t'en rendre compte, et un peu plus haut tu peux remettre un coup de gaz dans le plongeon qui suit.
6 ravitos sur le grand parcours, donc pas de soucis et autant en profiter à chaque fois car faut du jus jusqu'au bout. Un accueil sympa en tout cas.

Le temps du jour est avec nous, on a même du mal à croire qu'on est en février tellement il fait doux. Tantôt un peu couvert et tantôt ensoleillé. Peu de vent à part sur la fin.
On continue de rouler toujours sans se lasser. Chaque nouvelle descente emmène son lot de plaisir et à chaque fois, un plaisir qui dure plutôt longtemps. Réussir à faire grimper les concurrents sans trop les ruiner et leur proposer des descentes qui te paraissent très longues, c'est une jolie réussite je trouve. 
Dans certaines d'ailleurs, il me tardait presque que ça se termine car les bras et les menottes commençaient à crier pouce.
Malgré le fait de rattraper des concurrents qui font un parcours plus light, on n'est jamais bouchonnés, tout le monde te laisse la place dès que possible, ce qui te permet de toujours faire ta route librement. Bravo, bel esprit à souligner.

La ligne d'arrivée est quand même la bienvenue après un tel périple. Un repas vous y attend.
Le kilométrage annoncé est correct. Seul le dénivelé de 3000m de D+ au départ n'est pas des plus juste.
Les chiffres de mon Garmin Edge, 72 km pour 2500m de D+. 5h15 de roulage.
430 personnes inscrites selon les sources, ça fait du monde et c'est compréhensible vu le succès rencontré par ce raid. On y vient de partout en France et ça devrait pas faiblir je pense.
En tout cas, je m'en ferais volontiers une classique de début de saison pour quelques éditions futures. On a d'ailleurs coché la case pour 2009.

Bravo encore une fois à cette organisation
C'est à faire absolument au moins une fois, et ne pas y voir un raid très dur. Le dénivelé que vous pouvez y rencontrer est certes important mais il n'a rien d'extrême même en début de saison.

Pour le club, un weekend positif dans tous les sens.



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