26 mai 2006

Castéra Puissance Quinze

Il est rarissime qu'on fasse des choses pas terribles en matière de vtt ou de vélo de route.

Dimanche dernier ça a été le cas sur la montée du Castéra. 
Une bosse routière pas trop pentue, de trois km environ que tout le monde connaît dans la région.


Perso j'aime pas trop, car ça monte pas franchement et il faut emmener du braquet pour avoir un bon rythme. 
Enfin bon... suite à une de mes réflexions laborieuses, j'avais déclaré que je ferais quinze allers-retours non stop. 

Il vaut mieux parfois tourner sept fois autour de son vélo avant de parler !


Parti à la fraîche bien sûr, je fais d'abord la jonction avec un Vitus qui passait par là. A deux déjà c'est mieux. Une approche de quinze bornes et nous voilà au pied du mur.
Quand c'est dit c'est dit, on y va.
A mi pente on est rattrapé par Patrick venu lui aussi plonger dans ce plan peu enthousiasmant. 


On roule à vingt de moyenne environ sur l'ensemble de la côte et les montées s'enchaînent bien pour la première moitié même si le départ à chaque fois est difficile je trouve. Le vent d'ouest n'est pas là pour nous aider, malgré qu'il soit pas très fort, il est bien de face. 
Un quart d'heure en moyenne pour un aller-retour dont dix minutes dans la bosse. Quatre boucles à l'heure ça va pas bien vite, on profite heureusement de bons moments de récupération dans la descente et la vitesse moyenne d'ascension reste stable. C'est plutôt pénible comme décor à chaque tour.


Y a bien quelques groupes de cyclos qui passent, la plupart du temps ils montent pendant qu'on descend donc pas moyen de taquiner un peu. Mais c'est pas plus mal je trouve sinon on finira pas. Les rares qu'on ait doublés étaient à la ramasse.

Pour le cas où on se perde dans le calcul des tours j'avais pris soin de mettre dans une poche arrière quinze petits morceaux de bois servant pour assembler les meubles Ikéa et tout en haut en faisant le tour du petit rond point, je n'oubliais surtout pas de les transférer dans l'autre poche. 
Qu'on se rassure, on n'oublie pas et même sans ça finalement on n'aurait pas fait un tour de plus tellement les dernières montées sont rudes, lassantes et on en a bien sûr plein le fondement. 
Sans parler des passages à vide où on a l'impression de se traîner lamentablement. Les cuisses en veulent plus et le soleil depuis 10h du mat commence sérieusement à nous chauffer les côtes. 



C'est pas le Castéra mais le Calvaira. 
Seul Patrick finit très à l'aise avec des envolés sur la plaque dans les ultimes boucles. Faudra lui en faire faire une bonne vingtaine à lui. 
Une dernière montée encore, il est 11h passé et ça fait plus de quatre heures qu'on meule la route. Dans un excès de délire, on pourrait presque voir la trace de la trajectoire au sol gravé sur le bitume. On tourne en haut et c'est finit enfin. 
Bon allez, on se casse vite. Enfin vite, façon de parler !! 

Ça restera mémorable uniquement pour éviter de le refaire. 
C'est un bon entraînement certes mais c'est tout ce que ça apporte. J'ose à peine imaginer si j'avais été seul.
J'avais laissé mon compteur sur l'affichage de l'heure pour ne pas voir les kilomètres défiler et dans la dernière descente je vérifie les distances. Cent vingt cinq bornes au cadran. Ca commence à faire et on comprend mieux pourquoi on était plus qu'à moitié éteint. Et encore c'était hors taxes vu qu'il en restait quinze pour rentrer avec la bosse de Lévignac Bouconne. 140 km au total et cinq heures le cul sur la selle. 


Au plaisir de ne plus y revenir. 
Cinq ou six montées ça peut rester amusant, et encore. Mais au delà faut se faire soigner 😃



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