11 avril 2010

Roc Trespouzien

Vive le Lot !

Vous ne saviez pas quoi faire ce dimanche 11 avril avec votre vtt ?
Il y avait un raid sur Cahors tout indiqué pour se faire une belle partie de manivelles.



Vous y étiez peut-être et vous avez bien fait, car on pouvait y gagner le gros Lot. A 
savoir un superbe parcours bien pensé et surtout des plus joueurs.

L'équipe de Cahors Cyclisme s'est perché au village de Trespoux, au pied de la tour,

pour organiser son Roc Trespouzien 2010.
1h15 environ pour arriver de Toulouse, c'est direct et rapide.
Inscriptions, café, gâteaux, coup d'œil à la carte du parcours qui est annoncé à 65 km pour le grand, et blablabla avec des connaissances qui se fourrent toujours dans les bons coups.

Le lâcher de vététistes a lieu à 9h00. Départ groupé et déjà rapide dans les ruelles du village.
C'est parti pour un raid comme on les aime.
Et comme je connais plutôt bien la région, je peux vous faire le parcours assez précis pour le coup.
D'après la carte, il y a malgré tout deux ou trois passages que j'ai jamais fait, qu'il me tarde de découvrir car ce sont des côtes, mais qu'on va prendre dans le bon sens, le nez vers en bas et les yeux brillants de joie certainement.

Tiens un petit point météo avant que j'oublie.
Alors qu'en début de semaine, les parcours étaient plutôt humides et gras, le beau temps de la semaine à tout séché.
Temps superbe pour la journée, grand soleil et température d'un beau printemps tout le long.

Une borne à peine du départ, passé les rues du patelin qu'on est plein gaz dans le premier monotrace. Petite descente tortueuse pour se mettre dans l'ambiance pur vtt. Joli, joli !
Reprise du pédalage en bas pour avaler un bout de chemin et re single le long du petit ruisseau asséché.
Ca chôme pas question monotrace d'entrée.
Le chemin de la première bosse vous ramène sur les plateaux avec un bout encore en sentier.
Du tout bon pour le moment.
Traversée de route et cap sur les Junies.
Sentiers, petits bouts de descentes et de grimpettes pour revenir sur le plateau de Lacapelle.

Bien vu le traçage qui nous emmène sur une partie descendante vers le premier ravito.
Avant d'y arriver, il faut s'employer sur la crête à zigzaguer entre les genièvres et les cailloux.
Un superbe sentier torsadé jusqu'en bas.
Quel bonheur cette descente !

Ça roule bon train , et sûr que si t'as pas le casque dans ce genre d'endroit, déjà t'es pas normal, mais en plus tu pourrais finir bien décoiffé par le vent ou scalpé tout court par une paire de chênes, qui ne se poussent pas franchement quand tu passes.
Quelques concurrents au ralenti (curieux) qui eux se rangent, sans sommation heureusement 😀.

Une quinzaine de bornes quand vous lâchez cette superbe trace bien remuante, et vous êtes pile poil devant la table du premier ravito. Sucré salé boisson, y manque rien.
La reprise pour pas changer se fait sur des monotraces.
Petit passage par le terrain de cross avant un bout de route, une piste pour regagner de la hauteur et pour finir un joli sentier.
La fin en grimpette bien franche sollicite copieusement les cuisses.

En haut on revient sur le GR avant de rejoindre la superbe descente des Junies.
Splendide encore ! Le final chaud bouillant avec les marches c'est le top. Ca passe bien partout.
Sans transition, un chemin à profil descendant vous permet de dérouler pour récupérer une nouvelle trace qu'on ne connaissait pas.
Après avoir traversé un champ privé, signalé avec une main courante de rubalise pour l'occasion, on enquille une superbe sente qui serpente le long de la colline.
Excellent ce passage qui permet d'éviter la route de contournement.
Peu fréquenté encore visiblement, bien ouvert et magnifique avec cette végétation printanière.
Plein de mousse sur les arbres, des petits dévers, et un pur régal pour piloter avec de très légères variations de dénivelé.
Ca dure un bon petit moment pour notre plus grand plaisir.

Fin du sentier, on se dirige vers la bosse suivante.
Tout là-haut, l'église de Rassiels. Priez pour vos jambes un peu avant d'y arriver, vous en avez le temps car la grimpette est quand même un peu raide.
Admirez le passage tunnel sous les buis qui abritent le petit lavoir.
C'est du superbe à chaque étage.

Un bout de route bienvenue pour récupérer un peu de jus avant de se remettre à la terre.
Virage en bord de vigne et un peu plus loin direction un sentier trialisant pour redégringoler.
Sensass encore cette partie. Long monotrace taillé dans la masse par les motos, c'est pas toujours simple à négocier mais c'est encore du bonheur et du pur pilotage.
On passe quasiment partout sauf à deux ou trois endroits où le bout de grimpette est trop violent.
Sous les roues, du caillou à volonté tout au long des ondulations du terrain.
Le tout droit final dévale direct sur la route. Lâchez les freins, ça passe à fond.

Ravito numéro deux, trente bornes environ sur le compteur et un régal d’enchaînements depuis le départ. Et pour couronner le tout, de la charcutaille au milieu, entre les chips et les abricots secs.
Comment certains peuvent résister à ça ?

Quelques morceaux de saucisse plus tard, on se remet en selle pour la deuxième moitié du raid.
Sentier montant superbe, facile puisqu'il est assez long avec un dénivelé gentil pour remonter vers Cournou.
On chemine à travers les vignes vers le petit hameau de Labouysse qui compte un paquet de jolies constructions en pierre du Lot.
Le château à droite en haut du champ domine largement les environs.
On termine la bosse un peu plus haut dans le chemin avant de commencer une descente droite et rapide vers Saint Vincent.
Pas de piège, c'est large, vous pouvez mettre la plaque et économiser les plaquettes de freins.

Sauf qu'on va pas jusqu'en bas à cette allure folle.
On aperçoit de loin une bifurcation à gauche.
Jean Luc, qui a du mal parfois à tourner à gauche 😀, s'y engage.
Je fais de même et on découvre une nouvelle trace sauvage qui plonge sur le village.
Encore un inédit et surtout un passage à ne pas manquer.
Un vrai régal à se balancer d'un virage à l'autre avec une belle allure car ça penche par endroit.
Tellement j'étais optimiste là dedans, je me suis permis de faire un tout droit dans le décor.
Une fois revenu sur le droit chemin, remise des gaz pour fondre sur le village.
A peine dix bornes et déjà le ravito trois au centre du bled en bordure du ruisseau.
Tout le monde est là, les mines réjouies, les vtt propres et le temps qui va bien.
Longtemps qu'on avait pas fait du vélo en manches courtes.

On se remet à mouliner sur les bords du Lot vers Luzech. Superbe chemin de détente sur la rive gauche.
Une paire de km de plat avant de remonter par un chemin qui se transforme vite en sentier orienté vers le haut.
Une belle bosse à négocier. Le final bien que superbe est très difficile dans le gauche droite où on passe à côté du vélo.

Ca débouche sur un bout de route avant de finir la montée sur la monotrace du menhir.
Direction le village de Marcayrac où démarre la fameuse descente du facteur, qui passe pas comme une lettre à la poste d'ailleurs. 
Mais qu'importe puisqu'on ne la fera pas aujourd'hui.
On revient plutôt chercher une nouvelle descente qui retourne à Saint Vincent.
Le sentier longe les vignes au départ, serpente un peu sur la crête avant de piquer grave vers le bas. Là c'est encore une fois du bonheur épais.
Monotrace ultra joueur entre les murs de pierre, gare à pas se manquer car la peinture rouge va sortir à chaque impact.
Techniquement superbe. Et le fait de pas connaitre est vraiment un plus au niveau du plaisir. Chapeau !
Je la classerai presque number one celle là.
Si vous en avez le temps, pensez à regarder sur la gauche la superbe vue sur le Lot qui déroule ses méandres dans la vallée.
Et puis remettez vite les yeux en ligne car le vtt lui, continue sa trace sans trop faire gaffe où il met la roue par moments.
Et vas-y que j'en remette une couche après dix mètres de route pour un nouveau single plongeant de plus belle sur le village. Terrible !
Fallait venir je vous dit, on fait pas le voyage pour rien.

Un morceau de bitume pas long pour souffler un peu et on repart sur un des plus beaux passages de la région.
Le sentier des Pervenches que j'appelais pendant quelques années, le sentier de la Baronne suite à une rencontre insolite un beau matin de 2001 dans ce superbe endroit où le vtt est décidément un moyen idéal pour se faire plaisir.
Un joli sentier je disais donc. Deux km de bonheur à se faufiler entre les arbres.
C'est propre, joueur, pas de piège et un petit passage trial sur la fin.
A faire dans tous les sens, le plaisir est identique.

Fin des réjouissances, on repart vers les hauteurs pour la remontée vers les Roques.
Comme d'habitude dans le coin, le chemin se change en monotrace après quelques temps
pour finir superbement une bosse tout en sous-bois.
Un joli ruban qui se déroule en mode petit plateau grand pignon par endroits sur le final.
Dix mètres de portage que j'ai eu passé autrefois, mais pas là, et deux épingles facile à négocier si on a encore la pêche, avant de sortir du bois.

Bords de vignes, chemin de pierre, on quitte rarement la terre sur ce raid et le ravito quatre se présente pas bien loin de Rassiels, où on est passé un peu plus d'une heure avant.
Gael, un régional qui œuvre dans le coin à la recherche de ces superbes traces, avec qui on roule plus ou moins en alternance depuis le départ, m'annonce encore une nouvelle descente inconnue.
Commençons par nous ravitailler d'abord avant de s'embarquer dans les derniers km qu'il nous reste à faire.

La descente qui suit, on n'en doute pas dès qu'on entame l'approche, ce sera un monotrace.
Et comme on peut en juger d'en haut, la vallée est profonde, donc le dénivelé négatif sera bien prononcé.
Surtout qu'on descend sans trop de préliminaires.
Quelques centaines de mètres entre les arbustes et hop la tête en bas. Énorme !
Ca dévale vite, c'est bien accidenté et on chahute comme des gosses.
Il y a visiblement longtemps que la DDE n'est pas passé par là ! C'est plein de caillasse et y a pas un panneau "attention chute de pierres" ou de vtt.
Il est recommandé de ne pas être trop gourmand en sensations rapides.
Je me suis fait un petit tout droit encore sur le bas. Bah, faut bien chercher la limite parfois.
Mais c'est tout bonnement extra toutes ces descentes. Total régal !
On abuse encore dans le plaisir.

Dans la combe, cinquante mètres de bitume pour rattraper le joli petit single qui annonce la dernière bosse.
Plutôt longue mais facile à rouler sur les deux tiers. La fin penche un peu plus, mais rien de bien terrible.
Elle s'engouffre direct dans le splendide sentier recouvert de buis.
Sorti de ce superbe passage, il vous reste un km de route environ pour rejoindre l'arrivée.

3h55 de roulage pour 61 km d'après les données du Garmin.
Le terrain sec a permis de rouler à une bonne allure tout le long.
Après avoir rangé le vtt et être passé par la case changement de tenue, vous pouvez vous installer à table où vous attend un repas complet et bienfaiteur.
Soupe au fromage, pâté, fromage, vin, dessert et café. Le tout à volonté. Remarquable !

Que dire de plus ?
Avec un ravito tous les quinze bornes, c'est encore un bon point.
Le fléchage impec avec des panneaux et de la rubalise.
Ça représente du boulot à poser mais surtout à déposer ensuite.

La base de tout dans une épreuve de ce type, c'est le parcours. Là on a du bon et très bon même.
Une belle cohérence dans le tracé, une constance régulière dans les enchaînements
avec les nombreux monotraces de la région.
20 km de plus ne me déplairait pas d'ailleurs.
Les soixante km se font dans un périmètre pas gigantesque quand on connait un peu le coin
et on passe souvent très près d'une trace qu'on a emprunté demi-heure avant sans s'en rendre compte ce qui vous donne une belle réussite de l'ensemble.
Bien dosé question difficulté, ouvert à tous les pratiquants pour peu qu'on s’entraîne un peu quand même car y a de la bosse pas pourrie et du dénivelé.

A n'en pas douter, vous ne trouverez que des bons commentaires sur ce raid. Et si ça vous tente, il fait partie d'un ensemble de trois Raids organisé sur la région de Cahors.
Je pense d'ailleurs faire les deux derniers si je peux.

Voilà un petit peu de vécu pour résumer cette superbe journée.
Sur le plateau du vignoble cadurcien, le Roc Trespouzien 2010 restera un grand cru
qu'on déguste avec beaucoup de plaisir.

Merci et bravo.
Je l'ai déjà dit au début il me semble mais tant pis, je le répète. Vive le Lot !


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