26 février 2017

Un Trèfle sur L'Alaric

En matière de vtt et de sorties planifiées, on est toujours prêt à en faire des montagnes.
La semaine dernière, c'était la Montagne Noire. 
Ce dimanche c'est la Montagne d'Alaric où on descend traquer les sentiers qui vont bien. 

 Strava Un Trèfle sur L'Alaric

   Photos Arnaud       Photos Jacques       La vidéo de Jean Stef      La vidéo de Daniel

C'est un chouïa plus au sud-est donc que se retrouve une grosse meute de joyeux lurons.
Village de Moux, à la vieille gare désaffectée, y a du monde partout aux inscriptions.

18 personnes présentes ça fait du raffut de bon matin.

Le parcours est fleuri aujourd'hui. On doit faire une marguerite 4 pétales autour de L'Alaric.
52 km avec 2000 m de D+.
Finalement on aura fait un joli trèfle, mais c'est largement suffisant pour en avoir assez dans les jambes en fin de journée.

26 février logiquement c'est l'hiver encore. Ah bon... ! 
Grand soleil, ciel limpide, une grosse dizaine de degré et plus encore ensuite, du vent et tout bien sec. Y a plus d'saisons !



Tout le monde étant en avance, on démarre avant neuf heures.
Un peu de village à traverser avant de s'éloigner tranquillement dans la plaine des Corbières.
Trois petits km de chauffe, et c'est parti à l'assaut de la première bosse. 
C'est le GR77 et on peut pas dire que ce soit tendre le début. Sur une piste pas mal défoncée, c'est rude sous la roue en même temps que ça penche bien vers le haut. Deux ou trois petites sections poussages déjà.
Le meilleur arrive dès qu'on lâche cette piste pour se planquer bien à l'abri sur un bon sentier en sous-bois. Très bon cette variante ! Faut bien un peu de watts pardi pour grimper, mais c'est nettement mieux.

Après quelques coups de manivelles, nous voilà sur la piste.
Là c'est soft comme final de montée. Trois km de mieux qui passent sans difficulté. 

Pour ouvrir le compteur descente, c'est direct vers la Combe du Gravier. Whou joli celle-là !
Le début est très facile, mais c'est haché à cause de quatre ou cinq troncs qui viennent barrer la trace sur le premier km. Dommage ! Une trace bien lisse, quelques épingles et de bonnes sensations déjà.
Quand on entre dans les secteurs caillasses, là ça se corse un peu. 
Beaucoup de remue ménage sous les roues, ça tangue, ça se tanke dans la pierraille, il y a quelques passages bien techniques, une ou deux marches à étudier pour pouvoir les passer, et ça reste très physique et épuisant pour maintenir la vitesse et survoler au mieux la caillasse. En plus ça dure un moment le bazar, et la séquence tabassage ballotage semble un peu longue.
Bon ça vaut le coup, de passer un bon moment là-dedans. Très bon pour travailler la technique.



En bas on se regroupe comme on peut vu que ça a été le grande dispersion du groupe cette première descente.
Tout le monde arrive à trouver la sortie, et on peut reprendre le cours normal de la balade.
Deuxième bosse à venir. 7 gros km.
Un petit bord de vigne pour commencer, et puis un bon passage sur le petit sentier caché, qui ondule, qui pique, qui se raidit, qui plonge dans le ruisseau, qui crapahute en portage, et qui renvoie pleins d'autres douces misères encore. Super celui là !
La suite est facile sur un chemin piste pendant une borne cool pour entamer vraiment la remontée.

Quelques promeneurs un peu plus haut quand on bifurque à gauche sur le GR36.
La pente passe bien globalement durant un bon moment, et puis arrive le final infernal !
C'est pas long un km, mais ça marque sur ce passage. 
Les pourcentages de pente rude, la pierraille mobile sous la roue, les petits coups de reins à filer pour enrouler de petites marches, un profil toujours costaud qui laisse peu ou pas de répit, ça vous demande une bonne dose de labeur pour arriver à passer.



Ouf ! Repos.
On est tout proche de la l'antenne vigie tout en haut de L'Alaric.
Sur la trace originale, on avait à ce stade là une boucle pétale à faire en plus. Ça descendait sur Montlaur et revenait ensuite ici une deuxième fois. 
On l'a laissé de côté vu l'heure déjà avancée, et pour éviter de finir trop tard.
C'est plus raisonnable de faire un peu plus court,  pour rester tous ensemble jusqu'au bout.

Allez les gars on y va ! 
Au fait y a pas que des gars. La plupart du temps oui, mais aujourd'hui Isabelle (ZAZ) vient apporter un peu de finesse.
De la finesse, y en aura pas dans la descente qui arrive.
La longue descente du Roc de l'Aigle, c'est tendu et hostile.
Le début est magnifique et remarquable de beauté sur la longue crête en balcon. Le vent d'ouest est puissant et balance de grosses rafales de travers. Gare à se cramponner sur la selle, mais profitez bien du paysage des Corbières, vu d'en haut.
La descente est plutôt douce au début sur ces surplombs. Ça bouge pas mal, mais rien d'insurmontable.



Quant la pente se fait plus inclinée, là c'est de l'engagement sérieux. Beaucoup de technique tout le long, faut se bagarrer avec la bicyclette qui va un peu où ça lui chante parfois. On progresse dans le sentier instable, au milieu des chaos de pierre, avec une longue séquence de marteau piqueur.
Vivement que ça s'arrête. 
Un passage entonnoir entre deux dalles rocheuses est très costaud. Attention les guibolles et les dérailleurs. Un peu trop risqué de le passer. 
Sur le final c'est un peu plus souple, mais à peine. Et de la caillasse encore.
Globalement c'est une bonne descente si on aime le genre, mais c'est pas un amusement permanent, surtout en semi rigide. Ça reste très physique, et elle demande une bonne technicité quand même.
Sur un début de rando comme aujourd'hui, c'est idéal, A éviter en fin de raid, pour ceux qui sont pas trop emballés par ces sentiers à fortes turbulences.



En bas, la troupe se réforme pour la pause repas en bord de route, tout proche de la petite gorge du Ruisseau des Mattes. Midi passé sur la pendule, y fait déjà faim au bout 25 km à peine.

Allez debout on s'y remet.
Une belle route sinueuse au bord du cours d'eau sur deux bornes et hop on remonte.
La plaine est facile au début sur les chemins de traverses, et le vent pousse dans le dos 
Sur la hauteur à gauche, cinq cents mètres plus haut, la barre rocheuse qui dessine la crête où on était demi-heure plutôt.

Au niveau du village de Camplong d'Aude, on oblique à gauche pour commencer à reprendre de l'altitude.
Un sentier large et rugueux. Ça tamponne copieux en gros. La pierre des Corbières est toujours là à te mener la vie dure.
On progresse dans les garrigues sur des passages plutôt raides, avec un ou deux petits portages.
Passé la difficulté, on redescend un peu pour rattraper la piste du matin.

Final de montée tranquille pour arriver tout en haut à la vigie. Le petit sentier qui shunte le final est très bon à faire plutôt que la piste à rallonge.



Pause photo plein vent en haut de L'Alaric.
Il nous reste plus que la longue descente finale de sept bornes. Grande régalade et top pour finir.
Elle est en deux parties, il faut remonter à peine un poil entre les deux mais ça compte pas.
Depuis la vigie belle descente en monotrace un peu remuant, mais sans difficulté, sauf un ou deux gros passages tendus. 
La deuxième partie est extra ludique et plonge rapidement jusqu'au bord de l'autoroute. Aucun piège caché, c'est plutôt lisse et fuyant entre les genets et les buissons. Gaz grands ouverts. Excellente ! 
Faudrait presque remonter pour faire un deuxième passage 😊

Quatre km de l'arrivée. 
Un retour rapide avec une petite bosselette qui fait couiner les gambettes si on y va joyeusement sur les manivelles. On passe le mini Col de Portes, et pour le dessert final, ce sera un joli single un peu embusqué. Bravo la trouvaille finale !



Retour en gare un peu avant 15h00.
45 km et 1800 m de D+. Un peu plus de 5h30 en tout. C'est complet comme parcours !

Très bon parcours que ce trèfle !
Tout ce qu'il faut pour s'amuser et ne pas regarder à la dépense physique. 
Très bien équilibré dans la difficulté, on en bave ce qu'il faut, mais on progresse surtout.
Dix huit personnes c'est top aussi pour faire le plein de bonne humeur.

Quant tout le monde à fini de se pomponner, ou d'exposer son croupion pour certains, on peut se mettre aux choses sérieuses. 
Y a pas de table mais on s'en tape, le trottoir est juste assez grand pour étaler le festin du jour. 
Bonjour les quantités de cochonnailles et de boissons. 
Ça manque un peu de légumes je trouve ! Mais bon personne s'en plaint au fond.



Une virée de plus qui commence et se termine en fanfare. L'Alaric c'est excellent par temps sec. Et avec une journée de février aussi chaude qu'au mois de mai, c'était tout bon partout et tout le temps. 
Bravo pour la trace, et merci les potes, c'est juste extra.
Vivement la suite.



Départ en gare





Tranquille au début





Première montée, ça pique





En piste vers l'Alaric avec Didier qui fait le show





Le Roc Gris - Versant sud est





Les pistes blanches





Les pitres





Guy - Arnaud





Pierre - Thierry





Alain - JeanMi





Michel - Jacques





Jacques - Jérôme - Jean Luc





Jean Stef - Patrick - Didier le doigt dans l’œil





Isabelle - Philippe - Nicolas





Daniel





Didier





JeanMi - Expert en planification, traceur, organisateur, 
météorologue, rassembleur, et collectionneur de RIB





Trop plein de soleil en février





Jacques plein cadre - Joli !





Final de l'Alaric vers l'antenne vigie. Ouf !





Crête avant la descente du Roc de l'Aigle





Tout le monde porte... non pas Philippe





Souvenir de la semaine dernière qui s'est réveillé
C'est que de la peinture





La fin c'est toujours géant





Patrick - Jacques ce matin avec un café fort pour pas roupiller



4 commentaires:

  1. Je sais pas vous mais j'ai un peu mal aux guibolles ce matin?!

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    1. Oui Jacques c'est normal. Les bosselettes des Corbières ça compte !
      Petit décrassage d'une heure et ça va mieux ensuite :-)

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  2. J'ai reconnu certains passages bien sympas !! On y a tourné avec le club il y a 3 ans !

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  3. Salut Yves,
    Belle ballade dans les cailloux. J'ai eu l'occasion aujourd'hui de rouler quelques Kilomètres sur la route entre Bonrepos et St Thomas avec Jacques et Guy, ils sont en forme les bougres ! A+ Patrick

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